Nicolas Sarkozy est attendu le 13 décembre à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) pour le début de sa tournée de dédicaces littéraire, première halte de l'ancien président incarcéré à la prison de La Santé pendant vingt jours. Jean-François Bohnert, procureur du Parquet national financier, revient sur le jugement de l'ancien président de la République
00:00« La haine n'a donc décidément aucune limite. Je suis innocent. Cette injustice est un scandale. Je ne m'écusa pas de quelque chose que je n'ai pas fait. »
00:19Jean-François Bonnard, vous avez la haine contre Nicolas Sarkozy quand vous avez entendu ces propos-là ?
00:25Tout sauf de la haine. Nous travaillons dans le respect de la loi, dans le respect des personnes qui sont présentes dans les dossiers.
00:34Pour moi, une affaire, c'est d'abord une affaire d'hommes et de femmes. Je ne prends pas en considération des aspects politiques, des aspects, je dirais, partisans dans mes affaires.
00:48Et la haine, par définition, doit être absente et de nos dossiers et de nos esprits. Et ça, je le dis haut et fort.
00:56Alors, il faut revenir sur le jugement qui a été difficilement compris par les téléspectateurs et par l'ensemble des Français.
01:01Il faut rappeler qu'il y a trois des quatre charges que vous aviez retenues contre Nicolas Sarkozy qui ont été écartées du procès.
01:06Pas de financement illégal de campagne, pas de corruption passive, pas de recel de détournement de fonds publics libyens. Ça, c'est posé.
01:12Mais il y a, à la fin, il reste l'association de malfaiteurs. Est-ce que ce jugement, en sorte, c'est un désaveu de votre institution du parquet national financier ?
01:22Certainement pas. Ce sont 380 pages de jugement qui contiennent tous les éléments de preuves dont on nous a dit que ces preuves n'existaient pas, que le dossier était vide.
01:34En 380 pages de vide, franchement, ça se saurait, ça se verrait. Ce jugement vient poser très clairement un autre raisonnement que celui que nous avons suivi,
01:46mais qui, en aboutissement, arrive au même résultat, qui est de dire qu'il y a eu un pacte de corruption, à preuve, certains acteurs comme Claude Guéant,
01:56comme Rissortefeu, ont été condamnés pour corruption. Il y a eu un pacte de corruption. Et dans cette chaîne de responsabilité, M. Sarkozy a sa part.
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