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00:0018h21, tic-tac, tic-tac, le suspense est insoutenable, Gauthier Lebrecht va tout nous dire dans un instant, va-t-on avoir un gouvernement demain soir ou pas ?
00:10Ou est-ce que votre soirée spéciale ? Dans 100% politique, il sera fichu en l'air pour se boiter, puisque nous n'aurons plus de gouvernement demain soir.
00:19Réponse dans un instant, d'abord les précisions de Maxime Leguerre.
00:22C'est un scrutin qui s'annonce extrêmement serré. A la veille du vote solennel sur le budget de la sécurité sociale, Sébastien Lecornu continue les tractations politiques pour dégager une majorité sur le texte.
00:37Le Premier ministre pourra notamment compter sur les voix des socialistes.
00:41C'est une copie qui est passable et donc c'est la raison pour laquelle demain, devant mon groupe, je plaiderai le fait que nous votions pour.
00:48Pour un soutien qui n'est pas acquis d'office au sein du socle commun, chez les Républicains, certains députés, à l'image de Michel Barnier, pourraient bien faire le choix de l'abstention.
00:58Je vais m'abstenir. Le Premier ministre a trop participé à une forme de chantage du Parti Socialiste. On reporte toutes les décisions à plus tard. Ce n'est pas responsable.
01:07Autre incertitude, ce que va faire le groupe Horizon.
01:10Edouard Philippe a fait savoir qu'en l'état actuel, il était impossible pour ses troupes de voter ce texte.
01:16Le patron des députés Renaissance, Gabriel Attal, évoque lui un budget imparfait mais nécessaire.
01:21Il faut un budget pour notre pays. Ensuite, on est conscient que c'est un budget d'attente, un budget temporaire.
01:28Il n'y a pas de grands choix politiques qui sont faits à l'occasion de ce budget.
01:33Sébastien Lecornu continue à croire qu'une voie de passage est possible, rappelant que vendredi dernier, la partie recette du budget de la sécurité sociale a été votée dans l'hémicycle.
01:42– Alors, Boutier Lebrecht, vous disiez que ça n'a aucune importance. Mais c'est très important, en fait, qu'on ait un budget ou pas.
01:49– Je dis qu'il faut jouer à se faire peur. Évidemment que c'est important d'avoir un budget.
01:54– Évidemment, mais les Français, ils sont très préoccupés, je vous le dis.
01:56– Oui, alors je pense que les Français, de savoir si le PLFSS va passer demain, ils ont voulu avoir des préoccupations.
02:01– Non, mais la tournure que prend la vie politique, oui, ils sont très préoccupés.
02:03– Ah, ça, c'est leur principale préoccupation, même devant le pouvoir d'achat.
02:07Mais il faut un budget, il ne faut pas non plus n'importe quel budget.
02:10Et évidemment que ces débats à l'Assemblée nationale, déjà, on était dans une espèce de folie fiscale absolument effroyable,
02:16où chacun venait avec sa nouvelle taxe. Je vous rappelle quand même, c'est pas dans le budget de la Sécu,
02:21mais que parmi les choses incroyables qui ont été votées, c'est la hausse de la TVA de 5% à 20% sur les bouteilles en plastique.
02:27Ça, ça vient du groupe, par exemple, Ensemble pour la République, c'est une députée de Gabriel Attal qui a fait cela.
02:32Donc, avant de partir de la Cour des comptes, M. Moscovici propose d'aller prendre dans l'épargne des Français,
02:38de taxer davantage les intérêts de l'épargne. Enfin, il y a eu plein de choses comme ça, je ne vais pas vous refaire mon coup,
02:44du ticket restaurant, 8%, du chèque cadeau pour Noël, 8%, il y a eu des choses absolument incroyables.
02:52Et donc, tout ça pour vous dire que demain, c'est le budget du vote de la Sécu, et que si les socialistes,
02:59vous l'avez entendu avec Olivier Faure, vont voter pour, puisque évidemment, c'est leur budget,
03:04il y a un doute sur les Républicains et Horizon, avec Édouard Philippe qui avait déclaré il y a quelques jours que c'était invotable.
03:11Donc, il faut une trentaine de députés LR et Horizon qui votent pour, qui votent pour, qui s'abstiennent, pour que ce budget passe.
03:19Donc, ces 24 heures, pour Sébastien Lecornu, ça va être d'aller trouver ces 30 voix manquantes pour que le budget soit adopté.
03:26Ça, c'est la première étape, parce qu'après, on dit que le gouvernement va tomber.
03:28Pas tout de suite, il n'y a pas de motion de censure pour le moment.
03:31Mais est-ce que, si le budget de la Sécu est retoqué, Sébastien Lecornu démissionne ?
03:36C'est ce que demande le Rassemblement national, c'est ce que demande Marine Le Pen.
03:39La démission n'est absolument pas automatique.
03:41On n'est pas dans un vote de confiance, on n'est pas dans une motion de censure.
03:44Donc, c'est pour ça que je dis qu'on joue à se faire peur.
03:46Ça m'étonnerait demain si le budget, déjà, il faut que le budget de la Sécu ne passe pas.
03:50Donc, il ne faut pas trouver ces 30 voix.
03:52Et ensuite, il faut que Sébastien Lecornu démissionne dans l'heure, ou avant 20h, ou avant la fin de soirée.
03:58Moi, mon histoire, c'est ma spéciale extrême-gauche à 21h.
04:01C'est ça, la vraie question.
04:02Mais s'il peut attendre le lendemain, s'il peut attendre le lendemain, c'est très sympa.
04:06Sébastien Lecornu, s'il peut attendre demain.
04:09Voilà. Louis, un tout petit mot.
04:11Ce qui est intéressant, c'est que ce sont les LR, encore une fois, qui sont les maîtres du jeu.
04:14Et Horizon, là.
04:15Et Horizon, c'est un peu plus éclaté.
04:19Moi, j'ai plus de mal à voir ce qu'on va voter à l'air.
04:22Horizon, dans les prochaines heures, Edouard Philippe va annoncer ce que réellement son groupe doit voter.
04:28On verra s'il est suivi ou pas.
04:29Mais aujourd'hui, les maîtres du jeu, ce sont les Républicains.
04:31Bon, ok. Les maîtres du jeu. Parfait.
04:34Françoise ?
04:34C'est eux qui peuvent décider de faire tomber.
04:36Moi, j'allais dire, je suis comme le français moyen.
04:40Je me préoccupe beaucoup de la situation de notre classe politique absolument consternante.
04:46Et je trouve que toutes ces tergiversations sur, en effet, qui faire plaisir à M. Faure pour qu'il puisse voter, etc., c'est à pleurer.
04:54Et puis, alors, en plus, la terminologie politique, je n'y comprends plus rien.
04:57Maintenant, ça s'appelle le socle commun.
04:59Le socle commun, c'est à la politique.
05:00Qui n'a plus rien de commun.
05:01Non, mais ça ne veut rien dire.
05:03On n'a plus de parti, maintenant.
05:04On a un socle commun.
05:05C'est-à-dire que c'est comme pour Noël.
05:06On ne parle plus de Noël.
05:07On parle de l'hiver noyeux.
05:09Maintenant, on ne parle plus de parti politique.
05:10On parle de socle commun.
05:11On parle de Noël, non.
05:12Tout ça est ridicule.
05:13Tout ça n'a aucun sens.
05:13Socle du sapin, quoi.
05:14Donc, on espère juste qu'il tiendra jusqu'à Noël pour qu'il nous aide.
05:18D'abord, quelques ennuis pour l'émission de Gauthier.
05:21Qu'il puisse avoir lieu dans des conditions normales.
05:24Et il y a aussi qu'il nous laisse tranquille jusqu'à Noël.
05:27Monsieur, c'est ce qu'à vous dire, Mme Kahn.
05:29Si on parle des droits de succession, ça inquiète les Français.
05:32Ce qui me frappe, c'est que c'est un budget dont personne, en fait, ne revendique la paternité.
05:37Ni ne connaît la substance.
05:38Ni ne connaît la substance.
05:39Ce n'est pas le budget de l'opposition.
05:41Ce n'est pas le budget de le grenu, puisqu'il a exprimé toutes ses réserves.
05:44Ce n'est pas le budget des doigts finis.
05:45Ce n'est pas le budget des anciens premiers ministres.
05:47Ce n'est pas le budget...
05:47Finalement, c'est un budget qui va être voté.
05:50Et personne.
05:51De pair inconnu.
05:52De pair inconnu.
05:53Rachel ?
05:53Je partage exactement ce qui a été dit.
05:55J'espère qu'on va nous épargner une fin d'année qui rajoute de la crise à la crise.
06:00Mais de toute façon, toute cette année, si on doit faire le bilan de l'année,
06:04effectivement, c'est consternant.
06:05Allez, on avance parce que les droits de succession, ça, c'est une réalité très, très tangible pour les Français.
06:09Ils sont extrêmement inquiets.
06:11Ils trouvent que ces droits de succession sont beaucoup trop élevés.
06:13Oui, ça, c'est sûr.
06:15D'autant qu'il y a eu des petites idées dans la liste...
06:17Ce truc qui vous tombe du ciel, avait dit Elbron Pivet.
06:20Oui, quand vous envoyez vos parents au ciel, justement.
06:22On va vous redire encore les taxes sur la succession.
06:24On fait le point avec Sarah Varny.
06:25A l'approche de l'important transfert des richesses issues du baby-boom,
06:31la question des taxes sur la succession est au cœur des inquiétudes.
06:35Près de 7 Français sur 10 jugent ces droits de succession trop élevés.
06:38En France, cette taxe grimpe à 45% pour les donations supérieures à 100 000 euros.
06:43Un impôt qui pèse de plus en plus lourd.
06:46Pour la plupart des sondés, la révision des barèmes devrait prendre en compte l'inflation.
06:50Pour beaucoup, la France taxe davantage que ses voisins européens.
06:55Dans les faits, la France est l'un des pays européens qui taxe le plus les héritiers
06:59après la Belgique et l'Espagne,
07:00quand d'autres ont totalement supprimé cet impôt,
07:03comme l'Autriche, la Suède ou encore l'Estonie.
07:06La plupart des Français souhaitent une réduction de la fiscalité successorale,
07:10qui pourrait être possible notamment grâce à l'augmentation du montant des abattements,
07:14l'élargissement des abattements liés au statut de certains biens,
07:17ou encore la modification du barème progressif des droits de succession.
07:21Un sujet qui reste donc sensible,
07:24d'autant que 9 000 milliards d'euros de patrimoine
07:26seront transférés d'une génération à une autre d'ici à 2040.
07:31Alors, les impôts sur la succession, pareil Louis Dragnel.
07:36Parfois c'est spoliatoire quasiment.
07:38Moi je trouve que c'est l'impôt le plus injuste, c'est l'impôt sur la mort.
07:42C'est-à-dire que toute votre vie, vous avez travaillé,
07:44le seul droit que vous avez au moment de mourir, c'est de donner à vos enfants ou à qui vous voulez,
07:48le fruit de votre travail.
07:49Et là, boum, encore une fois, vous avez l'État qui est là pour taxer.
07:53Je vois que d'autres pays européens ont tout simplement abrogé cet impôt sur la mort.
07:57Eh bien pourquoi pas nous ?
07:58Non mais on est en période où...
08:00Oui mais on voit bien que la jeunesse a du mal à entrer dans la vie active,
08:03qu'il y a beaucoup de gens qui ont du mal.
08:05Pourquoi est-ce qu'on ne fait pas tout simplement descendre le patrimoine
08:07dans les générations qui en ont le plus besoin ?
08:09Et je pense que la suppression de cet impôt ou au moins une abrogation, j'en sais rien,
08:13pendant deux ans, ce serait très utile, très profitable aux Français, même à l'économie,
08:18parce que c'est de l'argent qui souvent est stocké.
08:20Et s'il peut descendre dans les générations, je pense que ce sera injecté dans l'économie.
08:24Oui, oui, mais après juste, pouvoir léguer un appartement ou...
08:27Oui, ou...
08:28Surtout que des impôts ont déjà été payés.
08:31Bien sûr.
08:32Oui, il dit à juste titre que c'est le fruit de l'économie toute une vie,
08:35mais c'est aussi le fruit de sommes sur lesquelles il y a déjà de l'impôt.
08:38Et c'est vrai, quand on voit aujourd'hui la difficulté qu'ont les jeunes
08:40à accéder à la propriété immobilière, c'est quand même un vrai souci.
08:45On est aujourd'hui dans une situation, pour les moins de 30 ans,
08:48qui va être propriétaire, extrêmement difficile.
08:50Donc c'est vrai que plus on taxe les successions,
08:52et notamment les successions immobilières, moins ils ont accès à ça.
08:55Et c'est vrai que c'est ce que s'efforce de faire les parents,
08:58c'est-à-dire de mettre un peu de l'argent de côté pour améliorer la vie de ces enfants,
09:01surtout qu'aujourd'hui le pouvoir d'achat n'est pas aussi fructueux qu'il a pu être
09:05ou élevé qu'il a pu être il y a quelques années.
09:07Non mais c'est toujours pareil, c'est la même logique,
09:09c'est-à-dire que c'est une folie fiscale qui n'a plus de limite
09:12au nom d'un égalitarisme qui n'existe pas,
09:15parce que, évidemment, la naissance est un peu une loterie,
09:19tout le monde ne naît pas au même endroit, dans les mêmes familles,
09:22qui ont les mêmes ressources, donc il faudrait tous partir du même stade.
09:25Non, ben non, c'est pas comme ça que ça fonctionne.
09:29Et c'est ça l'idée qu'il y a derrière.
09:30C'est vraiment ce qu'il y a dit.
09:31Et donc, comme le disait Louis, c'est la transmission.
09:34Même chose aussi, c'est ce truc qui vous tombe du ciel.
09:37Je ne sais pas si on peut rappeler les propos d'Yael Brown-Pivet,
09:40mais qui était une phrase, mais...
09:41Violente.
09:42Oui, violente, parce que c'est au moment où vous perdez vos parents,
09:45donc ça ne vous tombe pas du ciel.
09:46Enfin, c'est évidemment une vie de labeur,
09:49et quand c'est des maisons qui passent de génération en génération,
09:52vous payez des impôts dessus à chaque fois.
09:53Donc, c'est toujours la même idée,
09:56c'est-à-dire qu'ils ne savent faire que deux choses,
09:57dépenser et taxer, taxer et dépenser.
09:59Vous avez parlé des pays où il n'y a pas les droits de succession,
10:04mais il y a aussi des pays qui sont extrêmement réduits au maximum,
10:08c'est par exemple l'Italie.
10:10Et si vous réfléchissez, ce n'est pas étranger au fait qu'en Italie,
10:13il y a beaucoup de petites et moyennes entreprises,
10:15et qu'il n'y a pas en France.
10:17Voilà, tout simplement.
10:17Il y a beaucoup, beaucoup moins.
10:20Oui, beaucoup moins.
10:20Parce que ce qui fait justement le dynamisme industriel italien,
10:23ce sont les petites et les moyennes entreprises,
10:25y compris à l'exportation.
10:26Et puis, on passe nos journées à dire qu'il faut une forme de transmission,
10:32d'héritage, de mémoire.
10:34Et là, on se rend bien compte que dans succession,
10:36il y a le mot succès aussi.
10:38C'est-à-dire qu'en fait, on coupe,
10:39et c'est ce que disait Gauthier,
10:41c'est-à-dire qu'on veut cet égalitarisme.
10:44Alors, c'est aussi la chanson de Maxime Le Forestier.
10:46On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille.
10:48Mais en tout cas, nos parents qui se sont sacrifiés pour nous,
10:52que ce succès-là, entre guillemets, soit taxé,
10:55ça tue finalement le contrat républicain aussi.
10:58Françoise, un dernier mot là-dessus.
10:59Je ne peux pas dire mieux que tout ce qui a été dit.
11:02Et je pense notamment, puisqu'on parlait des agriculteurs,
11:05je pense notamment dans tous ces territoires ruraux,
11:07où en effet, si on ne peut pas...
11:08Alors, c'est différent parce que c'est souvent sous forme d'entreprises,
11:11et des droits de succession ne seront pas les mêmes.
11:13Mais c'est extrêmement important.
11:14Et c'est vrai que si on ne veut pas avoir une France désertée
11:16avec des maisons à l'abandon,
11:17comme il y a dans certains pays,
11:19parce que les héritiers ne peuvent pas s'en occuper
11:21et qu'on préfère laisser tout en plan
11:23plutôt que de prendre en charge,
11:25ça fait partie des questions.
11:26Et je pense que oui, c'est trop lourd pour les Français.
11:30Et c'est trop lourd pour les héritiers.
11:32Et je pense que Gauthier a raison.
11:33Quand on est en train de vivre le deuil de ses parents
11:36ou de ses grands-parents,
11:37et qu'on se dit, mais alors en plus,
11:38on ne peut même pas garder la maison,
11:40on est obligé de la vendre.
11:41Même si c'est une toute petite maison.
11:42On ne parle pas d'un manoir.
11:43On est obligé de la vendre
11:45parce que les droits de succession sont trop lourds
11:46et on la vend en catastrophe, à perte.
11:49Est-ce qu'il faut se dépêcher de payer d'euros de succession ?
11:51C'est vrai que ça crée des situations.
11:53Il ne faut pas faire pleurer Cosette,
11:54mais c'est vrai que c'est quand même souvent extrêmement margot.
11:58Il y a ça, mais il y a aussi une forme de culpabilité
12:02à hériter de ses parents
12:03qui est insufflé par cette mesure.
12:06C'est comme si on devait culpabiliser
12:07de recevoir cette petite maison
12:09qu'ils ont gardé pour nous.
12:11Donc c'est assez important.
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