00:00Justement, sur la question du rapport à l'Algérie, parce que justement, le gouvernement a jugé que le bras de fer, la méthode forte, ça ne fonctionnait pas.
00:07Cette semaine, le journaliste français Christophe Gleize a été condamné en appel à 7 ans de prison par la justice algérienne.
00:13Quelle leçon vous en tirez ?
00:14La leçon qu'il faut que la France arrête de se laisser humilier.
00:19Il y a un total déséquilibre entre la relation entre l'Algérie et la France.
00:23On n'a pas grand-chose à attendre de l'Algérie.
00:25Ils attendent tout de nous.
00:26Les accords de 68.
00:27Est-ce que c'est tolérable que les services secrets algériens fassent des barbouzeries sur le sol français ?
00:33Je vous rappelle quand même qu'ils ont failli assassiner un opposant, un mire des aides.
00:38Est-ce que c'est normal qu'on ait des accords de 94 et qu'ils refusent de reprendre leurs OQTF qui sont très dangereux ?
00:46Il y a déjà un Algérien OQTF très dangereux qui a assassiné à Mulhouse, un retraité portugais.
00:53Est-ce que c'est normal qu'on laisse faire en regardant ?
00:56Voilà. M. Glez, d'ailleurs j'ai lu ce que son frère avait dit il y a quelques jours, il a eu cette phrase.
01:02On s'est fait avoir.
01:02Par qui ? Mais en tout cas, très franchement, ils ont respecté les consignes.
01:09Ils ont été prudents depuis le départ.
01:11Ils n'ont pas bougé.
01:12Il n'y a pas eu de protestation.
01:13Il n'y a pas eu de comité de soutien.
01:15Pour quel résultat ?
01:16Est-ce que vous jugez qu'Emmanuel Macron est humilié par l'Algérie ?
01:19C'est la France qui est humiliée.
01:21Vous savez, Boilem Sansal, que j'ai vu longuement au cours d'un déjeuner, me racontait sa vie en prison,
01:28et notamment les informations qu'il recevait, qui étaient évidemment contrôlées, qui avaient toujours la même structure.
01:33Le premier sujet, c'était l'aude au régime algérien, M. Tebboune, et ensuite c'était la haine anti-française.
01:42– Mais Boilem Sansal dit aussi dans ses interviews, Bruno Retailleau, que votre ligne très ferme a pu être, d'une certaine manière, un obstacle à sa libération.
01:51– Boilem, lorsqu'il s'exprime, contrôle ce qu'il dit, et c'est bien naturel, mais je l'ai vu longuement, croyez-moi, il ne m'a pas fait de reproche.
01:59– En tout cas, publiquement, il a fait ce reproche. Donc qu'est-ce que ça vous fait réfléchir ?
02:03– Moi, je pense que ça fait des années que la France se couche devant l'Algérie, des années.
02:08– Elle a obtenu néanmoins la libération Boilem Sansal, puis il a dit pour messi.
02:11– Vous savez très bien, l'Allemagne l'a obtenu. Mais on ne peut pas rester dans cette situation.
02:16Il y avait les otages, bien sûr, mais il y a les barbouseries, il y a les OQTF, etc.
02:21On ne peut pas, nous, la France, toujours baisser le regard.
02:24C'est un régime qui est totalement coupé. D'ailleurs, Boilem me l'a dit, que j'avais la cote dans le peuple algérien.
02:31– Ah oui, pas au cas des dirigeants, oui.
02:33– Eh bien, bien sûr. Vous croyez que le peuple algérien est derrière ce régime dictatorial ?
02:39Je me rappelais qu'il y a eu le Hirak. Bon. Et on voit bien que, là encore, ils attisent la haine antifrançaise.
02:46Donc, il faut simplement sortir de cette relation qui est passionnelle et faire en sorte qu'elle soit équilibrée.
02:52C'est-à-dire que, quand ils ne veulent pas appliquer leurs accords, on n'applique pas les accords qui leur sont favorables.
02:57D'ailleurs, je pense que les accords de 68, qui privilégient l'Algérie, n'ont plus lieu d'être.
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