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  • il y a 6 heures

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00:00Les critiques pleuvent contre Cache Investigation, l'émission de France Télévisions qui a passé 2h30 sur LVMH chez Bernard Arnault.
00:10Il n'est jamais bon quand des journalistes s'imaginent procureurs.
00:14Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Alain Veil, le fondateur de BFM TV.
00:20Média de confiance bien sûr, BFM TV.
00:23Que dit-il sur les réseaux sociaux ? Le reportage de Cache Investigation sur Bernard Arnault est totalement à charge.
00:29« Fiscalité, stratégie, social, tout est noir », écrit-il sur Twitter.
00:34On met en cause l'honnêteté du groupe sans preuve en jouant l'humour pour masquer le biais.
00:41Une dérive inquiétante du service public.
00:45Moi j'ai trouvé ce tweet absolument fascinant parce que c'est un grand patron qui parle, un créateur,
00:50et là c'est vraiment un homme des médias qui dit cela.
00:53On parle du service public, on ne parle pas de Mediapart, on ne parle pas de Radio Nova.
00:58Ah, c'est notre argent !
01:00Alors, revoyons un peu ce qu'il s'est dit sur Bernard Arnault qui est dans le viseur de France TV
01:06et ensuite on sera avec M. Babot, l'économiste, qui nous attend, qui est pressé, je le sais.
01:12Parce que ce qui est intéressant, c'est que peut-être que le problème, c'est qu'il est riche Bernard Arnault.
01:16Il est très riche et la richesse, ça dérange, la création, ça dérange.
01:21C'est suspect !
01:22Cela fait 36 ans que Bernard Arnault dirige LVMH, le leader mondial du luxe, avec 75 maisons prestigieuses.
01:31Le groupe symbolise le savoir-faire français, de la haute couture au spiritueux,
01:35en passant par la joaillerie, l'hôtellerie de luxe et les parfumeries.
01:39Un empire qui pèse lourd sur l'économie française.
01:41Aujourd'hui, LVMH compte 553 magasins en France, dispose de 119 sites de production
01:48et emploie un peu moins de 40 000 personnes dans le pays.
01:52Son poids financier en fait l'une des plus grandes capitalisations boursières d'Europe
01:55et l'un des moteurs majeurs de l'économie française.
01:58L'année dernière, le groupe a versé 6 milliards d'euros d'impôts sur les sociétés,
02:03généré 58 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France.
02:06Et aujourd'hui, son empreinte économique représente plus de 1% du PIB français.
02:11Et au-delà de son poids économique, Bernard Arnault se distingue également
02:14par son engagement en faveur du patrimoine français.
02:16Son groupe a notamment versé 200 millions d'euros pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris.
02:22Mais qu'Elise Lucet s'occupe de France Télévisions et des 81 millions de déficits.
02:2881 millions d'euros, c'est de l'argent des Français.
02:31Ils rêvent tous de faire un Watergate du côté de France Télévisions
02:34et chaque fois, ces reportages ne sont même pas waterproof.
02:38Ça tombe à l'eau et ça plonge.
02:41Olivier Babaud, merci d'être avec nous, économiste et président de l'Institut Sapiens.
02:45Alors est-ce qu'on peut prendre un peu de hauteur ?
02:47Bonjour cher Olivier.
02:48Et la question qu'on se pose, c'est celle qui s'est posée Mathieu Bocoté dans les colonnes du Figaro.
02:53Les riches méritent-ils toutes les chasses à l'homme médiatique ?
02:57Est-ce que le problème, c'est l'ultra-rich en France ?
03:00En fait, c'est incroyable comme les faits ont été biaisés, la mauvaise foi s'est généralisée sur cette question des riches
03:09qui monopolisent beaucoup de temps de bandes passantes médiatiques
03:14alors qu'on devrait s'intéresser aux impasses de notre système social à bout de souffle,
03:19à la redéfinition d'un contrat social.
03:21Mais non pas du tout, on fait une chasse aux riches, chasse qui est totalement absurde.
03:24Quand on regarde vraiment les chiffres, on constate que notre système fiscal est prodigieusement progressif,
03:31c'est-à-dire que les riches payent beaucoup, ils payent beaucoup plus.
03:35Et une étude de l'INSEE qui n'est pas biaisée évidemment, comme l'INSEE sait le faire,
03:40a montré que 57% des Français, bien 57% étaient bénéficiaires nets de la redistribution,
03:47c'est-à-dire que leur taux réel d'imposition est négatif.
03:49Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que ce sont les autres, les 43% qui payent et qui payent énormément
03:54parce que quand on est très riche, on paye en effet beaucoup.
03:57C'est incroyable qu'on en soit venu à imaginer que les riches ne payaient pas leur part,
04:01payaient moins que les classes moyennes, ce sont des mensonges de la mauvaise foi
04:05qui encore une fois, je crois, est d'abord un rideau de fumée
04:09pour que nous ne puissions pas parler des vrais sujets.
04:12David Lysnard, le président des maires de France, a dit
04:14« Pays masochiste, émission évidemment à charge contre LVMH sur France 2 »,
04:18c'est-à-dire sur le service public, celui qui vit avec l'argent des contribuables.
04:22Rappelons que simplement, LVMH fait 8% de son chiffre d'affaires mondial en France
04:25et il paye plus de 50% de ses impôts mondiaux.
04:28Dans l'économie, et vraiment on va aller non pas au plus simpliste mais au plus simple,
04:34la confiance c'est quelque chose d'essentiel.
04:36Les entrepreneurs aujourd'hui peut-être, en France, ont moins confiance dans le climat actuel
04:41où on fait, vous avez parlé de chasse aux riches.
04:44Ce qu'il faudrait, c'est aller voir Bernard Arnault, le kidnapper pour lui dire
04:49« Mais aidez-nous à faire plus de Bernard Arnault, on voudrait plus de Bernard,
04:53moins d'Élise pour ses reportages, mais plus de Bernard Arnault pour créer de la richesse. »
04:59Qu'est-ce qu'il manque à la France pour ne pas avoir un seul Bernard Arnault mais en avoir 200, 300, pourquoi pas ?
05:06Ce qui manque c'est évidemment de la stabilité réglementaire et fiscale.
05:09Ce qui manque aussi c'est une attitude aussi d'ouverture alors que plein d'autres pays comme l'Italie,
05:14comme la Suisse et plein d'autres proposent des deals aux plus riches,
05:17attirent les capitaines d'industrie, attirent les capitaux, disent aux entrepreneurs du monde entier
05:22« Venez chez nous, nous on fait des unes pour expliquer qu'il faut absolument qu'il s'en aille. »
05:27On a besoin de beaucoup de plus de Bernard Arnault, de beaucoup de LVMH.
05:30On aurait tellement besoin pour notre économie de gens qui produisent, créent des emplois.
05:34Il faut rappeler qu'LVMH, une étude de l'Institut de Asterès, de Nicolas Bouzou,
05:40avait montré que c'était une empreinte directe et indirecte d'emploi de 145 000 personnes en France.
05:45Et vous avez rappelé tout à l'heure, c'est 5,3 à 6 milliards par an d'empreintes fiscales.
05:49C'est absolument considérable.
05:52Il faut qu'on soit capable de comprendre que nous avons besoin d'entreprises,
05:56d'entreprises compétitives.
05:57Or aujourd'hui, plus notre système est à bout de souffle,
06:00plus il continue à exister en asphyxiant l'économie,
06:04c'est-à-dire en étant de plus en plus lourd à travers ses prélèvements,
06:07sur le travail et puis sur les entreprises elles-mêmes,
06:12qui ont de plus en plus de mal évidemment à supporter tout ça.
06:14Chaque année, le groupe LVMH investit en France plus d'un milliard d'euros,
06:17notamment pour le développement de boutiques, de sites de production.
06:20La formation France TV, en quelques chiffres,
06:22c'est 81 millions d'euros de déficit,
06:24une trésorerie négative de 4,4 millions d'euros.
06:27Selon le rapporteur Charles Halonc,
06:28la Cour a tout de même reconnu que Delphine Arnott avait bénéficié de plusieurs primes,
06:32mais ce n'est pas ça qui est intéressant.
06:34Ce qui est intéressant, c'est que la Cour des comptes a dit
06:35que la situation pour France TV était critique,
06:38et c'est les mêmes qui viennent faire la leçon à Bernard Arnault.
06:41Olivier Babot, quand il y a un économiste qui parle,
06:43normalement c'est difficile de vous comprendre,
06:45parce que nous, le commun des mortels,
06:48c'est compliqué, un économiste, c'est toujours très technique.
06:50Mais vous, je vous comprends.
06:52Alors, je vous imagine, non pas par téléphone,
06:56mais à Bercy, cher Olivier Babot,
06:57vous allez prendre un peu vos responsabilités.
06:59Vous avez 30 secondes pour nous dévoiler les trois mesures d'urgence
07:03qu'on devrait prendre pour remettre l'économie française en avant.
07:10Ça va être très simple, je vais vous expliquer.
07:12Ce qui manque à la France, c'est les quantités de travail,
07:14c'est-à-dire qu'on ne travaille pas assez,
07:16en particulier aux deux bouts de la vie.
07:18Il faut encourager au travail.
07:19Pourquoi on travaille peu ?
07:20En grande partie, parce qu'il ne paye pas assez.
07:22Et pourquoi il ne paye pas assez ?
07:24Parce que les charges sociales, le coin socio-fiscal,
07:26comme on l'appelle, est trop fort.
07:27Il faut massivement basculer les charges de la protection sociale
07:31de notre système extrêmement généreux,
07:33vers en particulier la consommation,
07:35comme la TVA, qui est une bonne façon de faire payer tout le monde,
07:38y compris les importations.
07:40Et puis, je termine par là,
07:41puisque vous m'avez donné très peu de temps,
07:42il faut évidemment que si le travail paye mieux,
07:45que le non-travail paye moins bien.
07:48Et donc, il faut repenser la redistribution absolument
07:51de fonds en comble en France.
07:53Voilà.
07:53Eh bien, merci Olivier Babot.
07:54Je vous ai pressé parce que je vous sais pressé.
07:57Il est midi 28 et vous deviez nous quitter à midi 30.
08:00Travailler plus pour gagner plus,
08:02ça me fait penser à un homme politique
08:03qui avait eu slogan il y a quelques années.
08:05Dont on parlait tout à l'heure.
08:06Dont on parlait peut-être tout à l'heure.
08:08Oui, c'est ça.
08:08Et qui a écrit un livre qui sera publié le 10 décembre prochain.
08:11Merci Olivier Babot.
08:12On continue d'en parler.
08:13J'ai hâte d'avoir vos réactions,
08:15Georges Fenech et Alexandre Devecchio.
08:17Et j'ai hâte d'avoir les auditeurs.
08:18Les riches méritent-ils toutes les chasses à l'homme médiatique ?
08:22C'est la question que se pose dans les colonnes du Figaro.
08:24Mathieu Bocoté.
08:25C'était donc au tour de Bernard Arnault,
08:27écrit-il,
08:28d'être la cible d'Élise Lucet
08:30et de Cache Investigation.
08:31Il fallait le faire tomber
08:33et sinon le présenter au monde
08:34comme une bête fuyante
08:36quand on le traque.
08:38On la traque en énosant
08:40confronter la caméra inquisitrice,
08:42celle qui prétend dénuder le riche
08:44face à la foule lyncheuse,
08:45poursuit-il.
08:46Autorisée cette fois
08:47à détester mieux,
08:49incité à haïr.
08:50Et même si l'émission d'enquête
08:51n'y est pas parvenue,
08:53comme dirait l'autre,
08:53c'est l'intention qui compte.
08:55Et c'est cette intention qui questionne,
08:57car elle ne vise pas exclusivement
08:59le grand patron d'LVMH.
09:02Quelques chiffres
09:03pour que les auditeurs comprennent
09:04ce que représente LVMH.
09:0658 milliards de chiffres d'affaires
09:08générés en France en 2024.
09:11LVMH regroupe 75 maisons,
09:14marques, maisons de luxe,
09:15environ 40 000 salariés directs
09:17du groupe qui travaille en France,
09:19215 000 environ dans le monde.
09:22En 2024, LVMH possédait
09:23plus de 400 boutiques,
09:25119 sites de production en France.
09:28Et chaque année,
09:28le groupe investit,
09:29je le disais tout à l'heure,
09:30plus d'un milliard d'euros.
09:32Ça a été l'objet de l'édito
09:33de Pascal Praud hier matin
09:34sur l'heure des pros
09:35sur Europe 1 et CNews.
09:36Je vous propose d'écouter une partie.
09:38Hier, sur France 2,
09:40l'émission Cash Investigation
09:42a consacré 2h35
09:43à vouloir démolir LVMH
09:46et son actionnaire Bernard Arnault.
09:48Un exemple parmi des dizaines,
09:50quand Madame Lusset explique
09:51que l'État aurait offert
09:52l'entreprise Boussac
09:53et la Maison Dior
09:55à Bernard Arnault
09:56pour une bouchée de pain,
09:57400 millions de francs.
09:58Elle oublie de préciser
10:00que Boussac avait à l'époque
10:01près de 4 milliards de francs
10:03de dette.
10:04L'affaire remonte
10:05au début des années 80.
10:07Quel intérêt y a-t-il
10:08à exhumer ces faits
10:09et de raconter des balivernes,
10:11sinon à dénigrer
10:12un des fleurons
10:13de l'industrie française ?
10:15L'audiovisuel public va mal.
10:16Il est en déficit.
10:18Plus de 80 millions d'euros.
10:19Il coûte 4 milliards d'euros
10:20aux Français.
10:21Cet argent n'est pas donné
10:22à France Télévisions
10:23pour nourrir
10:24les obsessions
10:25de Madame Lusset.
10:27Que Delphine Ernot
10:28mobilise son antenne
10:29pour taper
10:30sur une réussite française
10:32en dit long
10:32sur l'état d'esprit
10:33qui règne
10:34dans les couloirs
10:35de France Télévisions
10:36et plus largement,
10:37hélas,
10:38dans beaucoup de rédactions
10:39de France.
10:40Excepté sans doute
10:41dans celle du journal
10:43Le Parisien
10:43où l'actionnaire
10:45Bernard Arnault
10:46a déboursé
10:46150 millions d'euros
10:48ces derniers jours
10:48pour combler
10:49le déficit.
10:51Au fond,
10:52je me disais hier soir
10:53que Cash Investigation
10:54faisait regretter
10:55à Bernard Arnault
10:56d'être français.
10:58Et c'est terrible.
10:59Aux Etats-Unis,
11:00il serait un héros.
11:01Mais qu'il se rassure
11:02Bernard Arnault.
11:04Les uns et les autres
11:04aboient,
11:05la caravane passe.
11:07Mais ça laisse quand même
11:08des traces.
11:09Répéter 10 fois
11:10un mensonge,
11:11ça peut devenir
11:11une vérité,
11:12Georges Fenech.
11:13Et puis c'est un climat.
11:14C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
11:16le climat,
11:17c'est d'aller voir
11:17si effectivement
11:19tout cet argent
11:19n'est pas suspect,
11:21Georges Fenech.
11:22Exactement.
11:22Et vous avez eu raison
11:23de rappeler
11:23ce que ça représente.
11:25Le luxe notamment,
11:27il faut rappeler aussi
11:27que c'est la troisième
11:28rentrée de devise en France
11:29après l'automobile
11:31et l'aéronautique
11:32et l'automobile.
11:33Donc on voit
11:34ce que ça représente.
11:35On s'attaque
11:36à M. Bernard Arnault.
11:37Voilà.
11:38C'est la réussite française,
11:39vous l'avez dit.
11:39avec beaucoup
11:41d'aigreurs.
11:42On se demande
11:43d'ailleurs au fond
11:43qu'est-ce qui motive
11:44le service public
11:46à vouloir
11:46faire tomber
11:49de son piédestal
11:50celui qui représente
11:51non seulement
11:52une source d'emploi,
11:54de revenus,
11:55de devises,
11:55etc.,
11:56mais qui représente
11:57une culture française
11:59qui rayonne.
12:00Ah, c'est intéressant
12:01ce que vous dites.
12:02C'est-à-dire qu'il y a aussi
12:04à travers la réussite
12:05de Bernard Arnault,
12:06à travers le savoir-faire
12:08du luxe français,
12:10quelque chose de culturel.
12:11Une certaine idée
12:11de la France.
12:12Oui, bien sûr.
12:13Mais j'attendais
12:14Lise Lucet
12:14de faire peut-être
12:15un cachet d'investigation
12:16sur le service public
12:18aujourd'hui
12:18et les finances
12:19du service public.
12:19Vous pouvez attendre mon temps.
12:20Je vais attendre.
12:21Arrimez un cierge.
12:23Ah, mais attendez.
12:24J'ai pas besoin
12:25d'aller à Lourdes pour ça.
12:26Ils vont pas enquêter
12:26sur eux-mêmes.
12:27Non, mais ils devraient
12:28peut-être le faire.
12:29Quoique, il y a
12:29ce qui s'appelle
12:29la Cour,
12:30il y a une commission
12:31d'enquête parlementaire
12:32qu'il le fait actuellement
12:33en toute neutralité
12:34et avec beaucoup
12:35de professionnalisme.
12:36Et qui découvre
12:37chaque jour
12:38des choses nouvelles.
12:39Chaque jour,
12:39il y a une nouveauté.
12:40Alexandre Devecchio.
12:41Un mot sur Bernard Arnault.
12:43Je crois que ça révèle
12:44plus de choses
12:46sur ceux qui ont fait
12:47le documentaire
12:48que sur lui.
12:49D'abord, ça révèle
12:50une vieille idéologie
12:51de gauche, en fait,
12:52qui est fondée
12:53non pas sur le souci
12:55des autres
12:56et du partage,
12:56mais sur le ressentiment.
12:58Il y a de la haine,
13:00en fait,
13:00de la réussite.
13:01Et de la jalousie.
13:04Et on a l'impression
13:05qu'il préférait
13:06répartir très bien
13:07la pauvreté
13:08plutôt que de mieux
13:10répartir
13:10les richesses.
13:12Et ensuite,
13:12je crois que ça révèle
13:14aussi dans cette idéologie
13:15de gauche,
13:16et vous l'avez un peu dit,
13:17Georges Fenech,
13:18la gauche est anti-riche
13:19depuis très longtemps,
13:20mais elle est de plus en plus
13:21anti-France.
13:22Et je crois que
13:22le fait qu'il soit en plus
13:24un emblème de la France
13:25les dérange.
13:26Ils veulent décidément
13:27détruire tout ce qui fait
13:29la grandeur de ce pays.
13:29On est en direct
13:32avec Thierry.
13:33Bonjour Thierry.
13:34Et si comme Thierry
13:35vous souhaitez réagir,
13:36c'est un sujet
13:36qui parle à tout le monde,
13:38bien sûr.
13:3801 80 20 39 21.
13:41Vous connaissez
13:42notre promesse,
13:43c'est la radio libre,
13:44c'est une parole libre,
13:45Thierry.
13:46Vous êtes libre de dire
13:47ce que vous pensez
13:47de ce sujet.
13:49Est-ce que finalement,
13:50Élise Lucet
13:51avait raison
13:52de passer
13:522h35
13:53à nous expliquer
13:55à quel point...
13:56Après 2h35,
13:57je n'ai pas tout compris
13:58parce qu'il n'y a rien
14:00qui ressort.
14:00A chaque fois,
14:01c'est la montagne idéologique
14:02qui accouche d'une souris.
14:04Oui, bonjour Eliott.
14:05Moi, je voulais simplement
14:06vous faire remarquer,
14:07je travaille à Genève
14:09depuis de nombreuses années.
14:11Il y a quelques semaines,
14:13enfin quelques...
14:14Oui, quelques semaines,
14:15il y a eu un référendum
14:17sur la taxation
14:20des super-riches
14:21proposée par la gauche
14:25et les Suisses
14:26ont massivement rejeté
14:28ce référendum
14:29à part quelques villes
14:31ou villages,
14:32peut-être secteurs de Zurich,
14:34mais ils ont massivement
14:35refusé ce référendum.
14:38C'est très intéressant.
14:42C'est une autre culture en Suisse,
14:46c'est une autre société
14:47pour le coup qu'en France.
14:49Vous faites un référendum
14:50sur les super-riches en France,
14:52je ne suis pas sûr
14:52qu'on ait le même résultat.
14:55Je ne sais pas si Alain Souchon
14:57a voté.
14:57De la Suisse et la nôtre,
14:59il n'y a pas photo,
15:01donc on fera peut-être
15:01bien de regarder
15:02comment ça se passe.
15:02Vous êtes Suisse
15:03ou vous êtes franco-suisse ?
15:04Non, moi je suis français,
15:05je travaille à Genève.
15:06Ah, vous êtes français,
15:07vous travaillez à Genève
15:08et vous vivez à Genève ?
15:10Non, je vis sur la frontière.
15:12Ah, c'est très intéressant.
15:13Je suis ce qu'on appelle
15:14un frontalier.
15:15Oui, je vois très bien.
15:16Vous faites quoi
15:17dans le métier comme métier ?
15:19Vous faites quoi comme métier ?
15:20Je suis chargé d'accueil
15:22dans une banque.
15:23Vous êtes chargé
15:23d'accueil dans une banque ?
15:25Oui, j'entends très bien.
15:26Mais pourquoi avoir fait le choix
15:28de travailler à Genève ?
15:30Pourquoi j'ai fait le choix ?
15:32Depuis 1983,
15:34j'étais dans l'hôtellerie.
15:36J'ai été lycée hôtelier
15:37de Tonon.
15:40Et puis j'ai postulé
15:42pour un poste
15:43dans un grand hôtel.
15:44Et puis depuis,
15:45je ne suis jamais parti de Genève.
15:47Vous me permettez,
15:48vous demandez,
15:49bah oui, c'est ça,
15:49mais ce qui est intéressant,
15:50c'est est-ce qu'il y a un décalage
15:52entre le salaire
15:53d'une personne
15:53qui aurait exactement
15:55le même job que vous
15:56en France
15:56et celui qui l'a,
15:58comme vous,
15:59à Genève ?
15:59Il y a un vrai décalage ou pas ?
16:01Je pense, oui.
16:02Mais par contre,
16:03mon salaire que j'ai
16:04pour vivre à Genève,
16:05je serais considéré
16:06comme un salaire
16:08vraiment médian
16:09et je ne pourrais pas
16:11me permettre
16:12ce que je me permets
16:13en France.
16:14C'est-à-dire qu'avec,
16:15par exemple,
16:164 000 francs suisses,
16:18en France,
16:19tout le monde
16:19le se mis,
16:20merveilleux et tout ça,
16:21mais avec 4 000 francs suisses,
16:23vous êtes un travailleur pauvre.
16:25Ça fait combien,
16:264 000 francs suisses
16:27en euros ?
16:28Oui, ça fait 4 200,
16:30quelque chose comme ça.
16:31Ah oui,
16:32c'est un beau salaire
16:32avec 4 200.
16:33Oui, mais c'est
16:34quand vous restez à Genève,
16:37sachez qu'un médecin
16:38à Genève,
16:39c'est 120 francs.
16:41Pour un nettoyage
16:43des dents,
16:44c'est-à-dire un détartrage,
16:45c'est 200 francs suisses.
16:47Oui, mais c'est très,
16:49très intéressant
16:49de voir.
16:51Et vous voyez,
16:52les loyers
16:53pour un petit appartement,
16:55c'est 1 500.
16:571 500 francs suisses.
16:58Les assurances,
16:59ce n'est pas comme
17:00la sécurité sociale,
17:01vous payez chacun,
17:02chaque personne
17:03paye son assurance.
17:05Quand vous êtes jeune,
17:06vous avez une franchise
17:08de 1 500 francs,
17:09mais quand vous êtes plus âgé,
17:11vous devez réduire
17:12votre franchise
17:14à 500 francs.
17:15Donc,
17:15les assurances sont énormes.
17:17Vous voyez ce que je veux dire ?
17:18J'ai bien compris,
17:19votre niveau de vie,
17:20le pouvoir d'achat
17:21n'est pas possible
17:23avec un tel salaire.
17:26Vous ne pouvez pas vivre
17:27quotidiennement
17:27à Genève
17:28avec 4 200 euros net
17:30par mois.
17:30Non,
17:30vous pouvez vivre,
17:31mais vous pouvez vivre,
17:32mais en faisant
17:33une présentation.
17:33Vous n'auriez pas la même qualité de vie.
17:35Je rappelle que le salaire médian,
17:37si je ne m'abuse,
17:38en France
17:38est de 2 200 euros net.
17:42Et que le salaire moyen,
17:44il est de 2 735 euros net
17:47en 2025.
17:49Donc,
17:50quand vous gagnez
17:514 200 euros net par mois,
17:54vous faites partie des 10 %
17:55les mieux rémunérés
17:56en France ?
17:57C'est très très intéressant.
18:00Oui,
18:00mais ce que je veux dire,
18:01c'est qu'en Suisse,
18:02par exemple,
18:03un salaire moyen
18:03est de 7 000 francs.
18:057 000 francs bruts.
18:07Pour un couple
18:08qui veut s'en sortir,
18:09il faut faire 14 000.
18:1113-14 000.
18:12C'est-à-dire
18:13pour payer
18:13toutes les assurances,
18:15les assurances maladies.
18:17fait les loyers
18:20parce qu'il y a 37 %
18:22des Suisses
18:23qui sont propriétaires
18:24de leur appartement.
18:27Donc,
18:27vous comprenez que...
18:29Non,
18:29mais c'est passionnant.
18:30Vous préférez,
18:31par exemple,
18:32vous avez combien d'heures
18:32de trajet
18:33entre votre domicile
18:36et...
18:36Moi,
18:37j'ai 20 minutes.
18:38Oh oui,
18:38c'est rien !
18:40Non,
18:40non,
18:40c'est rien.
18:41Non,
18:41mais ce que je voulais vous dire...
18:43Vous avez des chaînes
18:43d'information en Suisse
18:45qui recrutent...
18:46Il y a toutes les chaînes françaises...
18:47Il y a toutes les chaînes françaises...
18:50On peut même télétravailler.
18:51On peut télétravailler.
18:52Du pouvoir d'achat.
18:54Est-ce qu'on peut télétravailler ?
18:55Vous avez des petits locaux
18:56en Suisse de dispo ou pas ?
18:59Je plaisante, bien sûr.
19:00Je ne sais pas.
19:01Non.
19:02Écoutez,
19:03merci Thierry,
19:03c'est absolument passionnant.
19:04Mais je vous en prie
19:05et j'espère que
19:07si la France pouvait
19:08prendre exemple
19:10sur la politique suisse,
19:12le fair-play,
19:13ne serait-ce que
19:15le compromis,
19:17j'en serais...
19:18Mais ce n'est pas
19:18que le compromis,
19:19c'est la démocratie.
19:20C'est exactement
19:21ce que dit Alexandre
19:21puisque vous avez parlé
19:22d'un référendum,
19:23c'est-à-dire qu'ensuite,
19:24vous allez directement
19:26vers le peuple
19:27lorsqu'il y a
19:28des grandes questions
19:29sociales ou sociétales,
19:30économiques.
19:31C'est la parole au peuple.
19:33Juste une chose
19:33avant de vous quitter,
19:34par exemple,
19:35ils ont refusé
19:36la sixième semaine
19:38de congés payés.
19:39Combien ?
19:39Massivement.
19:40La sixième semaine
19:41de congés payés.
19:42Vous savez combien
19:43il y en a,
19:44je crois,
19:44à France Télévisions ?
19:46Je vous écoute
19:48suffisamment.
19:4812 à 14.
19:4912 à 14.
19:5012 à 14.
19:52La retraite,
19:53elle a 65 ans
19:54et risque de passer
19:55à 67 ans.
19:57Et les semaines
19:58de travail
19:59est de 40
20:00à 42,
20:0145 heures.
20:02Allez,
20:02la publicité,
20:03cher Thierry,
20:04on vous remercie.
20:05Profitez bien
20:05de la Suisse.
20:06Au revoir.
20:06Merci et embrassez
20:09tous les Suisses
20:09qui nous écoutent.
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