Après les mains-tendues du gouvernement, notamment sur les franchises médicales et la CSG, l'Assemblée nationale a adopté en seconde lecture le volet recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026.
00:00C'est une bonne nouvelle. Comme vous le savez, le groupe Modem a essayé depuis des semaines d'expliquer qu'il fallait qu'on aboutisse à quelque chose qui était par nature un compromis, par nature le budget de personnes, mais au fond le budget de tout le monde.
00:10La partie recettes est une partie importante puisque dans la logique budgétaire, on examine les recettes avant d'examiner les dépenses.
00:16Et donc c'était important qu'on puisse se doter d'un budget de recettes. Je trouve que beaucoup ont fait preuve de responsabilité pour essayer de trouver un point d'équilibre.
00:23Il y avait un premier équilibre qui avait été trouvé en première lecture, qu'on a retravaillé les uns et les autres sur un certain nombre de sujets.
00:30Et qui a permis d'obtenir le vote que nous avons aujourd'hui. Alors c'est pas fini parce que nous avons besoin de parler à partir de cet après-midi de la partie dépenses.
00:37C'est ce qui, au fond, intéresse nos concitoyens. Ce qu'on fait sur l'hôpital, ce qu'on fait pour les retraites, ce qu'on fait pour les minima sociaux.
00:43Ce qu'on fait aussi, et nous portons aussi ça, en termes d'économie. Parce que le système ne peut pas être un puissant fond et sur lequel on ne regarde pas des économies à faire.
00:51Parce que j'entends beaucoup de gens qui disent qu'il n'y a qu'à faire des économies. Et je ne vois pas beaucoup d'échantillons d'économies sauf des économies qui ne sont pas réellement des économies.
00:58Mais en tout cas, je voudrais saluer le travail du gouvernement, saluer le travail des ministres. Et puis saluer le travail du Premier ministre.
01:03Parce qu'il a été singulièrement présent pour écouter, pour dialoguer, pour essayer de percevoir ce que pouvait être le point d'équilibre.
01:10On ne le fait jamais mieux que quand on est assiégé à l'Assemblée. Et je trouve que le travail qu'il a fait est un travail qui est précieux pour nous tous.
01:16Ça montre aussi que quand le Parlement se saisit, c'était aussi ça le risque. C'est qu'on dise qu'il n'y a pas de 49.3, le Parlement est responsable.
01:22Et qu'à la fin, on étale notre irresponsabilité. Il appartiendra dans la partie 3, qui n'est peut-être pas la plus difficile qu'on a devant nous là,
01:29mais surtout dans le vote final de mardi, de montrer que nous ne sommes pas des irresponsables.
01:33Qu'est-ce que vous avez pensé à la titre d'Horizon ?
01:35Elle était un peu annoncée. Je dois dire qu'à la date, je ne la comprends pas bien, puisqu'on sait très bien,
01:40et je crois vraiment ce que disent les responsables d'Horizon, c'est que le pire, ça ne serait pas d'avoir de budget.
01:45C'est bien ce qu'ils avaient dit en entrée. Et deuxièmement, le pire, c'est que sur la Sécurité sociale en particulier,
01:50s'il n'y a pas de budget, c'est 10 milliards de déficit en plus que la copie initiale.
01:54Bon, il me semble que c'est comme ça que doivent se poser les équations.
01:58Ce n'est pas le budget du Modem, ce n'est pas le budget d'Horizon, ce n'est pas le budget du PS, ce n'est pas le budget de...
02:02C'est le budget de personne. Il va falloir qu'on se le dise. Et ça serait bien aussi qu'on sorte de la logique de
02:06qu'est-ce qu'en penseront les gens en 2027. Parce que moi, je pense que nos concitoyens, ils attendent qu'on soit responsable du moment,
02:13pas de l'après, pas de l'après 2026, pas de l'après 2027. Et je sais qu'à Horizon, comme dans toutes les forces de la majorité,
02:22mais au-delà, aujourd'hui on l'a vu, il y a quand même un certain nombre de gens dont l'esprit de responsabilité va les incliner à regarder
02:27le pour et le contre, et ce qu'il faut faire au final pour doter le pays d'un budget.
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