- il y a 3 jours
- #sudradio
Avec Pascal Perri, journaliste, auteur de "Ces présidents qui nous ont fait tant de mal" éd. Plon
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, la France dans tous ses états, le face à face.
00:05Bonjour, nous sommes sur Sud Radio, il est 13h03, vous êtes avec Perico Légas qui reçoit l'excellent Pascal Péry.
00:13Pascal Péry est un confrère journaliste spécialisé dans l'économie, on connaît sa voix, on connaît son visage,
00:19il est régulièrement sur LCI, notamment chez Darius Rochemin, et puis on le retrouve également dans la France agricole, je crois,
00:26et puis les échos qui sollicitent souvent votre avis.
00:30Donc vous êtes un expert avisé, pertinent, courageux, peut-être polémique de notre vie économique,
00:37qui aujourd'hui suscite beaucoup, beaucoup d'inquiétudes, et vous avez écrit chez Plon, l'éditeur du Général de Gaulle,
00:45j'allais dire, un document, non seulement économique, historique, politique,
00:50pour moi c'est un des plus beaux décryptages que j'ai vu de la situation économique,
00:54beaucoup de choses ont été dites, on le sait, mais tel que vous le présentez Pascal Péry,
00:58à travers cette succession, cet inventaire présidentiel, ces présidents qui nous ont fait tant de mal,
01:03je précise que c'est une phrase du maréchal Pétain, je hais ces mensonges qui nous ont fait tant de mal,
01:08elle n'est pas du maréchal Pétain, elle est d'Emmanuel Berle, qui était un intitulé juif,
01:13fondateur du premier Marianne de 1938, qui a fait les discours de Pétain quand il a cru que le pétinisme allait sauver la France,
01:18quand il s'est rendu compte que c'était pas vrai, il s'en est écarté,
01:22et pourtant cette France, je hais ces mensonges qui nous ont fait tant de mal,
01:25on ne peut plus l'utiliser parce qu'elle a été confisquée par l'Angers,
01:27mais elle est tellement d'actualité, et c'est vrai qu'on a tellement envie d'utiliser,
01:31et aujourd'hui plus que jamais, nous haïssons ces mensonges qui nous ont fait tant de mal,
01:36parce qu'il y en a beaucoup, et là vous dites que ce sont ces présidents qui nous ont fait tant de mal.
01:40Donc je vais vous donner la parole tout de suite, je vais vous poser une question,
01:44De Gaulle-Pompidou, on est sur une gestion raisonnable des finances de la République,
01:47et puis à partir de Mitterrand, et là vous ne les épargnez pas,
01:51Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Emmanuel Macron,
01:56tous dans le même sac, ils ont tous fait des bêtises, ils ont tous été inconséquents.
01:59Comment ça se fait qu'il y ait cette constance dans la Ve République ?
02:02Pourquoi ça commence à partir de 1981 de la gauche ?
02:05Le monde d'avant la gauche, si je puis dire, est peut-être un monde plus paisible et plus lisible.
02:11C'est vrai que les 30 années qui suivent la guerre sont des années de croissance très fortes.
02:16On oublie souvent de dire qu'on l'a payé au prix du sang.
02:19C'est-à-dire que les 30 glorieuses ne sont pas tombées du ciel.
02:21Elles vont de quoi à quand ?
02:22Elles vont grosso modo de la libération jusqu'aux années 70.
02:27Oui, parce qu'il y a des gens qui disent c'est 45-75 on va dire.
02:32Jusqu'au premier choc pétrolier qu'affronte le président de la République qui s'appelle Valéry Giscard d'Estaing à l'époque.
02:38Il y a un deuxième choc pétrolier en 78 et la France est plutôt bien gérée.
02:44Elle a une trajectoire, les Français ont de l'espoir.
02:48L'espoir que leur situation s'améliore, que la situation de leurs enfants soit meilleure que la leur.
02:54Et puis il y a le tournant des années 80 qui commence selon moi d'ailleurs en 1978.
02:59Et je vous donne juste un petit mot d'explication autour de ça.
03:02En fait, Mitterrand pensait gagner, les socialistes pensaient gagner les législatives de 78.
03:08Et ils les perdent.
03:09Et à l'intérieur du parti socialiste, on fait le procès à François Mitterrand de n'avoir pas été assez à gauche.
03:15Et donc de 78 à 81, François Mitterrand va passer des alliances à l'intérieur du parti avec le courant le plus à gauche.
03:23Et arrivé en 1981 comme président de la République avec un programme qui est un programme étatiste.
03:29Qui est un programme quasi communiste.
03:31Nationalisation à 100%.
03:33La cinquième semaine de congés payés.
03:36Les 39 heures payées 40.
03:37Les lois au roux.
03:39Et la France commence à s'endetter.
03:40Alors avant l'endettement, il y a quand même les dévaluations.
03:43On a souvent oublié ça.
03:44Mais la France dévalue.
03:46Elle dévalue le franc.
03:47Et quand vous dévaluez la monnaie, à l'époque c'était possible, vous dévaluez la situation des épargnants.
03:52Le confort des épargnants.
03:53Le confort des ménages.
03:54Vous réduisez leur pouvoir d'achat.
03:56Mais la gauche s'entête.
03:59Et le premier mandat de François Mitterrand est pour moi le vrai tournant.
04:03Parce que c'est le mandat de la désindustrialisation.
04:06Pour dire les choses très clairement.
04:08Moi j'étais journaliste à cette époque-là.
04:10J'étais jeune journaliste.
04:11Où ça ?
04:12Alors j'étais dans le Nord.
04:14Et je regardais ce qui se passait dans le Nord et l'Est de la France.
04:17J'ai assisté presque charnellement à la fin du textile et à la fin de la sidérurgie.
04:23Le démantèlement du textile.
04:25Le démantèlement.
04:25Alors c'est un choix.
04:27Il faut dire que ce qui nous arrive aujourd'hui, on l'a cherché.
04:29Boussac, Usinor Dunkerque.
04:31Usinor Dunkerque et puis Arcelor.
04:34Toutes ces sociétés avaient été l'objet de fusions multiples parce qu'on était déjà assez peu compétitifs.
04:39Le grand monument industriel.
04:40Le grand monument industriel.
04:41Mais c'était un peu l'industrie du XXe siècle.
04:44Et François Mitterrand et la gauche jettent les armes d'une certaine façon.
04:52Se disent que l'industrie c'est fini.
04:55Ça n'est plus pour les pays européens qu'il faut laisser l'industrie sale à d'autres, aux Indiens, aux Chinois.
05:01Qu'on fera autre chose.
05:02On va faire la société des loisirs et du temps libre.
05:04Et du service.
05:05Alors c'est la société servicielle.
05:07C'est absolument ça.
05:08Et donc on met de l'argent sur la table.
05:10Non pas pour redresser l'outil de production comme vont le faire les Allemands.
05:14On met de l'argent sur la table pour payer des prêts retraites à 52 ans.
05:17Donc je dis que la désindustrialisation c'est le point de départ.
05:22C'est le résultat d'une politique publique.
05:24C'est le résultat d'une volonté.
05:26On n'a pas été victime.
05:27Ou si nous avons été victime.
05:29Nous avons été des victimes consentantes.
05:31Et nous le payons aujourd'hui encore.
05:33Vous voulez dire que jusqu'à Gilles Cardestin, je citais tout à l'heure,
05:35le général de Gaulle bien sûr,
05:37qui rétablit l'économie de la République avec, je crois que ça s'appelle RUEF,
05:41son conseiller plus que Jacques RUEF,
05:44qui conseille la dévaluation.
05:46On pouvait à l'époque, puisqu'il n'y avait pas l'euro,
05:47il y avait le serpent monétaire européen.
05:50Pompidou, gestionnaire très important.
05:53Sauf que c'est lui qui fait le changement.
05:55La République n'en prendra plus à la Banque de France,
05:57mais aux banques privées.
05:58C'est vrai.
05:58En 1973, vous vous souvenez ?
06:00Absolument.
06:01Il y a raison à ça.
06:02La raison c'est que quand on peut emprunter à la Banque de France,
06:05on peut emprunter beaucoup,
06:07trop d'ailleurs,
06:08et c'est une espèce d'incitation,
06:11c'est perçu comme une incitation au déficit.
06:13Et donc emprunter à des banques,
06:15c'est jouer un peu le jeu du marché,
06:17et s'imposer à soi-même une gestion de bon père de famille.
06:20Sauf qu'on emprunte à 4 à des banques,
06:22qui elles empruntent à 2,
06:23parce que l'argent vient quand même,
06:24c'est comme l'électricité vient de DF,
06:25l'argent vient quand même de la Banque de France.
06:27Donc les banques empruntent à 2,
06:28et reprêtent à 4 à l'État son propre argent.
06:30C'est comme si vous ne pouviez pas aller chercher votre argent.
06:313,50.
06:323,50.
06:33Donc, alors, Giscard,
06:35ça se finit à Giscard,
06:37c'est surtout Raymond Barre,
06:38vous expliquez,
06:38lui, le meilleur économiste de France,
06:40il est le dernier à rendre un bilan,
06:43alors on sait que c'est 74,
06:44le dernier bilan positif,
06:45mais même en 80,
06:47l'économie française est encore saine.
06:49Oui, c'est vrai.
06:49On a eu deux chocs pétroliers,
06:52ce sont des chocs lourds pour l'économie française,
06:55ça joue sur la compétitivité de notre industrie,
06:58ça joue évidemment sur le pouvoir d'achat des ménages,
07:01des ménages, mais Raymond Barre,
07:04courageusement,
07:05à partir de 1978,
07:08peut-être parce que la droite a gagné les législatives,
07:10mais je dis courageusement,
07:11parce que quand il y a, dans la perspective,
07:14c'est-à-dire à moins de deux ans,
07:1579,81,
07:16une présidentielle,
07:18on a tendance à lâcher les cordons de la bourse.
07:21Lui dit, écoutez, moi, je suis Premier ministre,
07:24je défends l'intérêt supérieur du pays,
07:27je ne veux pas faire de démagogie,
07:28et donc il mène une politique de rigueur budgétaire
07:32qui, évidemment, va alimenter le discours de gauche,
07:36je me rappelle de cette époque-là,
07:37j'étais jeune,
07:38mais je me souviens très précis,
07:41on nous expliquait que la France était un enfer social,
07:45et quand vous creusez un peu,
07:47vous apercevez qu'avec Giscard,
07:48les chômeurs étaient indemnisés pendant un an
07:51à 90% de leur salaire brut, Péricault.
07:54Je ne sais pas si vous vous rendez compte...
07:55J'avais 20 ans, Pascal, je me souviens que...
07:57Qu'est-ce que c'est ?
07:57Je voyais ça comme ça,
07:58comme un pays de droite conservateur
08:00où les pauvres étaient exploités.
08:01Mais ce n'était pas le cas, évidemment.
08:03Et vous savez, la société,
08:04elle fonctionne avec des représentations.
08:06Alors, quand on vous explique du matin au soir
08:08que le capital se sert sur les travailleurs,
08:12que l'État défend les riches,
08:15que la France perd ses avantages sociaux,
08:17les gens finissent par le croire.
08:18C'était le discours de Georges Chéguier,
08:19d'Henri Krasouki.
08:20C'était la CGT qui fixait la doxa.
08:22C'était Marché,
08:23qui parlait de scandale en France,
08:25en disant...
08:26Les travailleurs.
08:26Les travailleurs, scandale.
08:29Les millions et les millions de travailleurs.
08:30Qui organisent,
08:31les industriels qui organisent le chômage,
08:34etc.
08:34Enfin, on avait l'impression d'être revenu à Zola,
08:37alors qu'en réalité,
08:38nous étions dans une situation de confort social
08:40qui est très supérieure à ce que nous avons aujourd'hui.
08:43Pascal, ça veut dire qu'aujourd'hui,
08:44ça ne veut pas dire qu'il n'y avait pas des gens
08:45qui avaient des revenus modestes.
08:47On n'était pas dans l'opulence et dans l'harmonie.
08:50Mais les injustices sociales étaient peut-être moins lourdes.
08:53Et aujourd'hui, on a plus de très pauvres
08:55qui en avaient à l'époque.
08:56Et en tout cas,
08:57beaucoup plus de gens qui se sentent malheureux.
08:58Oui, on était socialisés,
09:00comme on l'est toujours aujourd'hui,
09:02peut-être dans des conditions différentes.
09:04Ce qui a changé, vous le dites,
09:05c'est que la taille,
09:07il y a deux choses qui ont changé radicalement.
09:09D'abord, l'économie s'est mondialisée.
09:11La Chine est rentrée dans le commerce international.
09:14Elle est rentrée dans l'OMC en 2002,
09:17je crois, de mémoire.
09:18Enfin, je crois que l'accord est signé
09:19en décembre 2001.
09:22Et puis, elle rentre dans le marché commun
09:24du commerce international.
09:25C'est là où Alain Perfit écrit
09:27« Quand la Chine s'éveillera,
09:28le monde tremblera »
09:29et ça s'est éverré exact.
09:30Ça a deux conséquences.
09:32Ça a pour première conséquence
09:33que le marché se dilate.
09:34Le marché se mondialise.
09:37Et ça a des avantages et des inconvénients.
09:39Ça pose le problème
09:40de notre compétitivité.
09:43Quand on est confronté
09:44à des coûts de production très inférieurs,
09:47évidemment, il y a un problème de compétitivité.
09:49On ne s'est jamais interrogé sur cette question-là.
09:50Et puis, ça change aussi le fait
09:52que s'il y a une meilleure distribution des richesses,
09:55il y a aussi des poches de pauvreté
09:56qui apparaissent dans la société.
09:58Et plus le temps avance,
10:00plus l'économie se servicialise,
10:03l'expression se comprend d'elle-même,
10:05je crois,
10:06plus on va vers une économie
10:07moins productive,
10:09moins industrielle.
10:09Mais une société de service,
10:14plus les petits salaires sont abondants.
10:17Ce qu'on a oublié de dire,
10:18et ce que la gauche oublie de dire
10:20quand elle parle de la société des loisirs
10:22et du temps libre,
10:23c'est que dans cette société-là,
10:25il y a beaucoup d'emplois de service
10:26et que les emplois de service
10:27sont souvent peu considérés
10:30et surtout très mal payés.
10:32C'est une des raisons pour lesquelles
10:33il y a aujourd'hui des travailleurs pauvres,
10:35au même titre qu'il y a des gens
10:36qui sont sortis de l'emploi,
10:38qui sont dans ce qu'on appelle
10:39le halo du chômage aujourd'hui,
10:41mais qui ne sont pas capables
10:42de revenir au boulot.
10:43Le service paye moins que l'industrie,
10:45ce qu'on appelle les emplois marchands,
10:47si chers à votre collègue Jean-Marc Sylvestre,
10:49les emplois marchands.
10:51Voilà, et ça prend tout son sens.
10:52Oui, parce que l'organisation
10:54d'une société de service,
10:55vous savez, ça ressemble à un râteau.
10:57Vous avez un manche,
10:58c'est-à-dire que vous avez une direction,
10:59il y a peu d'encadrements intermédiaires
11:01et vous avez beaucoup de petites mains en bas,
11:03de la même façon qu'il y a
11:04beaucoup de dents sur un râteau.
11:07C'est un peu ça.
11:08Et qu'est-ce que c'est ?
11:09C'est tous les petits boulots d'aujourd'hui
11:11qui sont dans le service à la personne,
11:13le service aux entreprises,
11:15la propreté, l'entretien,
11:16la sécurité,
11:18parfois les transports.
11:21C'est tous ces petits boulots
11:22dont le volume a gonflé
11:25dans la société
11:25et qui fabriquent d'une certaine façon
11:27de la pauvreté et au-delà.
11:30Vous avez utilisé un mot
11:31qui me touche vraiment,
11:33du désarroi.
11:34Les gens cherchent leur place dans la société,
11:37ils ne la trouvent pas d'abord
11:38parce qu'il y a la barrière du pouvoir d'achat
11:40et puis parce qu'ils n'ont pas l'impression
11:41de participer à un ensemble
11:43qui s'appelle la nation.
11:45La nation, c'est aussi une nation productive.
11:49Il n'y a pas de perspective d'avenir.
11:52Il n'y a que des réformes
11:53qui peuvent passer pour être très douloureuses
11:55et pas d'avenir,
11:57ni pour eux, ni pour leurs enfants.
11:58Pascal Péry, on va y revenir.
11:59On marque juste
12:01un temps de réflexion
12:03et on se retrouve avec Pascal Péry,
12:05ces présidents qui nous ont fait tant de mal.
12:07Qui a ruiné la France ?
12:08Qui sont les responsables
12:09de ce fiasco économique
12:10pour un pays si glorieux et si riche ?
12:12A tout de suite sur Sud Radio.
12:13Je reçois Pascal Péry
12:19dans La France dans tous ses états
12:21et je peux vous dire que le livre
12:22qu'il a écrit nous raconte
12:23dans quel état économique est la France.
12:25Il nous donne le nom des coupables.
12:26Il décrypte avec beaucoup de pertinence
12:28et beaucoup de connaissances historiques.
12:30Appelez-nous au 0 826 300 300.
12:32Pascal Péry sera ravi de répondre
12:33à vos questions.
12:34Je suis sûr que vous en avez
12:35parce qu'il dit que ce sont les présidents.
12:37Voilà, de De Gaulle à Giscard d'Estaing,
12:39la France est correctement gérée.
12:41Mieux sous De Gaulle, Pompidou,
12:42un peu moins sous Giscard.
12:43C'est là où ça commence.
12:44Mais 81, arrivée de la gauche au pouvoir
12:46et puis ensuite, même Jacques Chirac
12:48et Nicolas Sarkozy et Macron
12:50qui ne sont pas de gauche
12:50ont suivi la même tendance de la facilité.
12:53On a l'impression, Pascal Péry,
12:55qu'ils se disent quelque part
12:56après nous le déluge, phrase historique,
12:59l'intendance suivra.
13:00On est la France, on ne risque rien
13:02après nous le déluge.
13:03Est-ce que c'est un petit peu la sensation ?
13:04Non, mais vous avez assez bien assumé les choses.
13:06Oui, c'est après nous le déluge.
13:08Il y a un décalage très net
13:09entre le temps politique
13:10et le temps de l'économie.
13:11Qu'est-ce qui préoccupe les Français aujourd'hui ?
13:13C'est de trouver un boulot,
13:15un boulot dans lequel ils vont se réaliser,
13:18qui leur rapporte suffisamment
13:19pour vivre décemment.
13:20C'est l'idée du salaire décent
13:22de Florent Ménégaux,
13:24le patron de Michelin.
13:25Tout à fait.
13:26Il le cherche.
13:27Ça, ça suppose un peu de courage économique.
13:31Il n'y a pas nécessairement toujours
13:32de réponse politique
13:34aux problématiques économiques.
13:35Il faut faire preuve de lucidité.
13:37Expliquer par exemple aujourd'hui
13:39que notre modèle social n'est plus financé.
13:41Expliquer que si on continue
13:42à tirer sur l'accord,
13:43nos prêteurs cesseront de nous prêter.
13:46Mais, vous avez raison,
13:48il y a beaucoup de démagogie.
13:49Et au fond, celui qui est élu pour 5 ans
13:51se dit, la situation ne va pas changer radicalement.
13:54Je vais prendre quelques mesures
13:55un peu simplettes ou simplistes
13:57et je ferai preuve de démagogie.
14:00C'est-à-dire que je laisserai filer les déficits.
14:02Je vais faire des choses faciles.
14:03Qu'importe, puisque dans 5 ans,
14:05je ne serai plus là.
14:06Ou peut-être même un peu après.
14:07On a aujourd'hui des mandats de 10 ans,
14:09en réalité.
14:10Oui, si on est réélu.
14:11Souvent, le sortant est réélu.
14:13Enfin, pas à chaque fois,
14:14mais c'est une...
14:15Il y a un cas pour l'instant.
14:16Il y a un cas.
14:17Il y a un cas.
14:17Alors, on a donc cette tendance
14:20à la démagogie.
14:22Et il y a un autre phénomène.
14:23Vous avez évoqué des noms.
14:24Là, vous avez cité des noms.
14:26Mitterrand, Jacques Chirac,
14:28Nicolas Sarkozy, François Hollande.
14:31Une de mes thèses est de dire
14:34qu'en France, la droite pense à gauche.
14:38Elle pense à gauche,
14:39c'est-à-dire qu'elle n'a jamais mené
14:40de politique véritablement libérale.
14:43Il y a eu une petite séquence libérale
14:44entre 86 et 88,
14:46mais comme Chirac a été battu
14:47aux élections présidentielles de 88,
14:49il est revenu sept ans plus tard.
14:51Donc, la première cohabitation,
14:5286-88, la droite,
14:54au secours, la droite revient,
14:55vous vous souvenez des affiches.
14:56Très bien.
14:56Et Jacques Chirac,
14:57qui est donc nommé à Matignon
14:58par François Mitterrand,
14:59mène une politique de privatisation,
15:01une politique plutôt libérale,
15:03ouvre le transport aérien
15:04qui était toujours en situation
15:05de monopole,
15:07et ça aère un peu l'économie.
15:08Bon, malheureusement pour lui,
15:09il est battu en 1988,
15:13absolument,
15:13et il conclut que
15:17les Français ne sont pas libéraux.
15:19Et donc, il va revenir en 1995
15:21avec la fracture sociale,
15:22c'est-à-dire avec un programme de gauche,
15:24un programme quasi-socialiste.
15:24C'est-à-dire par Philippe Séguin ?
15:26Qui est la droite sociale.
15:29Mais qu'est-ce que c'est que la droite sociale ?
15:30Il va le trahir le 26 octobre.
15:32C'est vrai, le 26 octobre.
15:34Mais laissons le 26 octobre de côté,
15:35vous avez raison de le rappeler,
15:36malgré tout.
15:37Mais qu'est-ce que c'est que la droite sociale ?
15:40C'est la gauche.
15:40C'est le travaillisme à la française.
15:43Et moi, je pense que De Gaulle,
15:45qui avait d'immenses qualités,
15:46qui a été un très grand président,
15:48qui a été l'homme des circonstances,
15:50qui a permis que le pays reste uni,
15:54et qui a permis la reconquête industrielle,
15:56notamment,
15:57la pensée de De Gaulle,
15:58la pensée de De Gaulle,
15:59c'est une pensée travailliste,
16:00de mon point de vue,
16:02et De Gaulle a considérablement
16:03influencé la droite française.
16:05Ce qu'on appelle le gaullisme social,
16:07porté par des gens comme Jean Charbonnel à l'époque,
16:09Philippe Séguin est bien d'un gaullisme social,
16:12donc c'est un vrai libéral,
16:14c'est lui qui porte la suppression administrative
16:16préalable de licenciements.
16:18Et pourtant, il est un problème sur l'Europe,
16:21on va y venir.
16:22Pour autant, le tournant,
16:23c'est quand même 81,
16:24c'est la gauche,
16:25l'arrivée du docme.
16:26Vous dites vous-même
16:27que les conseillers de François Mitterrand,
16:29il était quand même entouré
16:29par des gens comme Jacques Delors,
16:31qui lui disent,
16:31pas la peine de nationaliser à 100%,
16:3351%, ça revient le même.
16:35Et c'est une économie consécutive.
16:36Mais lui, il s'est dit non,
16:37il faut être dans le nombre.
16:39Qu'est-ce qui s'était passé ?
16:4077 ruptures du programme commun.
16:43Georges Marchais qui dit,
16:44les liens ne font les valises,
16:45on rentre à Paris.
16:46Effectivement,
16:47donc la gauche arrive au pouvoir en 81,
16:50avec ce complexe d'être passé à gauche.
16:52Et donc, il faut faire plaisir au Parti communiste,
16:54on prend quatre ministres,
16:55et on a une politique de 81 et 83,
16:57même si Pierre Moroy, Premier ministre,
16:59essaie de freiner,
17:00on est dans le dogmatisme.
17:01Et 83, vous vous souvenez,
17:02le tournant,
17:02la rigueur monétaire,
17:04Delors reprend les rênes,
17:05il y avait le contrôle des changes,
17:06il y avait le carnet de change,
17:08est-ce qu'à ce moment-là,
17:09le contrôle des prix,
17:11est-ce qu'à ce moment-là,
17:12la gauche aurait pu opérer
17:14un tournant libéral
17:14qu'elle a raté en 83 ?
17:16Moi je pense que,
17:17alors, elle a pris un tournant,
17:18c'est-à-dire qu'elle confrontait...
17:19Onfrey dit que c'est une trahie,
17:20vous vous souvenez,
17:20Michel Onfrey dit,
17:21c'est la trahison en 83,
17:23la gauche est devenue capitaliste
17:24et néolibérale.
17:25Mais qu'est-ce que,
17:26ça n'a pas de sens,
17:27c'est une,
17:27comment dire,
17:29cette formule n'a pas de sens.
17:31Vous savez,
17:33l'économie,
17:33c'est l'économie.
17:34C'est tout bête,
17:35c'est pas un compte de fait.
17:37C'est-à-dire que,
17:37quand vous dépensez beaucoup plus
17:38que ce que vous avez,
17:40quand vous aggravez les déficits,
17:42à un moment,
17:42ça finit par une dette
17:44et le stock augmente.
17:46Marcel,
17:47explique-moi son petit-fils Olivier,
17:48tu ne peux pas dépenser
17:49plus que tu le gagnes.
17:51Alors,
17:51quand on n'est pas tout à fait,
17:52quand on est une entreprise
17:53ou une personne physique,
17:54quand on est un État,
17:55on a un petit peu de marge de manœuvre,
17:57mais j'allais vous dire,
17:58puisque vous aimez les formules,
17:59c'est la dose qui fait le poison.
18:01La formule est de Paracel,
18:02je crois,
18:03reprise par la Boisier.
18:04Tout à fait.
18:04Plus la dose augmente,
18:06plus finalement,
18:08comment dire,
18:10ce qui était vertueux
18:11devient vicieux,
18:12en réalité.
18:13Et donc,
18:14la formule qui consiste à dire
18:17qu'il y a un tournant libéral,
18:19ça fait rire d'ailleurs,
18:20en France,
18:21un tournant libéral,
18:22en 1983,
18:24c'est une faute.
18:25Est-ce que nous serions
18:26un pays libéral,
18:28quand nous avons
18:28le taux de prélèvement
18:29le plus élevé,
18:30pratiquement,
18:31des pays de l'OCDE,
18:32une part de dépenses publiques
18:34qui est surabondante ?
18:36Écoutez,
18:37franchement,
18:37voyons les choses
18:38telles qu'elles sont.
18:39Sauf que,
18:39Pascal Péry,
18:40sauf qu'on découvre
18:41un truc extraordinaire,
18:42un truc crabeau,
18:43qui fait des miracles,
18:44qui s'appelle la dette.
18:45Et là,
18:46c'est la gauche.
18:47Mitterrand comprend,
18:48il n'y connaît rien
18:48dans l'économie,
18:49vous l'expliquez.
18:50Et on lui dit,
18:50mais on peut emprunter
18:51sur les marchés,
18:52oh,
18:52les générations suivantes
18:54paieront.
18:55Et je prends une phrase
18:56de Jean-Pierre Levade
18:56qui était l'autre jour
18:57sur LCI,
18:58justement,
18:59et qui dit,
19:00la définition du symptôme
19:02est simple,
19:03à partir de 1981,
19:05et lui était un patron
19:06de gauche,
19:06patron de Crédit Lyonnais,
19:08nous avons emprunté
19:11à l'extérieur
19:12les richesses
19:13que nous ne produisions plus,
19:15la richesse
19:16de ce que nous ne produisions plus
19:17pour payer le modèle social,
19:18pour le maintenir
19:19artificiellement,
19:20électoralement,
19:20il n'est pas question
19:21de toucher le modèle social
19:22qui est intouchable,
19:23mais comme on a vidé
19:23les caisses,
19:24on emprunte à l'extérieur
19:25ces richesses
19:26que nous ne produisons plus.
19:28Le symptôme est bon.
19:28Et ça dure 45 ans.
19:29Ça a 45 ans,
19:32ce que vous évoquez.
19:33Il faut avoir les reins solides
19:33pour tenir 45 ans.
19:34Oui, oui,
19:35alors il faut avoir
19:35les reins solides,
19:37il y a des explications à ça.
19:39Au fond,
19:39les 30 Glorieuses
19:40et la Suite
19:41ont,
19:43comment dire,
19:45concentré
19:46une part de richesse
19:47en France
19:48qui va nous permettre
19:49de rester
19:50dans un solde extérieur
19:51positif
19:52jusqu'à 1999.
19:551999,
19:55quand on regarde
19:56les chiffres,
19:57c'est un peu
19:57un langage d'économiste,
19:58mais le solde
20:00net extérieur,
20:01ça signifie que
20:02vous êtes créanciers
20:03sur le reste du monde.
20:04La formule est simple.
20:05J'ai bien compris.
20:06Et donc,
20:07il y a un tournant
20:08en 1999.
20:09C'est-à-dire que
20:09on perd quelque chose
20:11qui vous est cher
20:12à vous et à moi,
20:13on perd notre souveraineté.
20:14On est sous Jospin, là.
20:15On est sous Michel.
20:16On est sous Jospin.
20:17Jospin, alors que...
20:18Strzcane est aux finances.
20:19Alors, la France a
20:20le vent dans le dos,
20:22il y a la croissance
20:23aux Etats-Unis,
20:24on en bénéficie.
20:25À un moment
20:26où on aurait pu faire
20:27des réformes courageuses,
20:29la gauche décide
20:30des 35 heures.
20:31Et dans des conditions
20:33qui sont assez obscures.
20:35Jospin n'a peut-être pas
20:36été parfaitement informé
20:37des conséquences
20:38des 35 heures.
20:39C'est une dévaluation
20:40compétitive du pays.
20:41Pascal n'est pas gagné.
20:43Il dit qu'il faut trouver
20:44une idée pour la législative
20:45de 97.
20:46Je crois que c'est
20:47Strauss-Kahn qui suggère
20:48les 35 heures
20:49tout en disant
20:50on ne le fera pas.
20:50Martine Aubry dit
20:52mais mon père
20:52dit que c'est de la folie.
20:53Il gagne,
20:54ils sont obligés d'appliquer
20:54et c'est elle qui applique
20:55une mesure dont elle avait
20:56dénoncé le risque.
20:57C'est ça.
20:58Alors, il y a un mystère
20:59autour de ça.
21:00DSK se défend aujourd'hui
21:01en disant
21:01ce n'est pas moi.
21:02Si, si, c'est lui.
21:03Bien sûr, c'est lui.
21:04Alors, il faut être
21:05à charge et à décharge.
21:07Lui disait
21:08il faudrait aller vers 37
21:09payer 39.
21:11Bon, et ensuite
21:13il change d'avis
21:14parce que
21:15c'est assez peu lisible.
21:16Ce qui marche
21:17au fond en France
21:18et ça interroge
21:19l'opinion en France.
21:20Ça interroge
21:21ce que nous sommes
21:21tous.
21:23Nous, bons Français,
21:24on a tendance
21:25à croire
21:26ce qu'il nous est raconté.
21:27Il y a une forme
21:28de crédulité.
21:29Et quand on explique
21:30aux Français
21:31qu'on va travailler moins,
21:32rentrer dans une société
21:33des loisirs,
21:33on oublie de leur dire
21:34que les salaires
21:35vont être bloqués
21:36pendant 10 ans
21:36et qu'on sera peut-être
21:37un peu plus libres
21:38mais aussi un peu plus pauvres.
21:39Pascal, il y a une première lame
21:40avant les 35 heures
21:41qui est la mesure
21:42la plus catastrophique
21:42pour l'économie française
21:44et que des gens de gauche
21:44le reconnaissent aujourd'hui.
21:45C'est la retraite à 60 ans.
21:46Tout à fait louable.
21:48Mais les deux ensemble,
21:50c'est à l'origine
21:50du drame d'aujourd'hui.
21:51Oui.
21:52Alors, il y a
21:52la retraite à 60 ans,
21:54vous avez parfaitement raison.
21:55C'est une décision
21:56de François Mitterrand
21:57comme les nationalisations
21:59à 100%
22:00qu'on évoquait tout à l'heure.
22:02C'est une décision dogmatique.
22:04qu'il faut montrer au peuple de gauche
22:06que les choses changent.
22:07On le paye aujourd'hui.
22:08On le paye aujourd'hui.
22:09Mais vous savez,
22:09il faut d'abord montrer
22:10toute est affaire de représentation.
22:12Il faut envoyer un signal politique.
22:14Et sans souci
22:15de ce qui se passera ensuite.
22:17La France conservera
22:18une capacité d'endettement.
22:20Au fond,
22:20on est au début du processus
22:21et Mitterrand va pouvoir
22:22jouer de la chance
22:23en réalité
22:24puisqu'il pourra continuer
22:25à endetter le pays.
22:26Mais il y a la retraite à 60 ans,
22:28il y a les 35 heures
22:30et ça a évidemment
22:31une influence décisive
22:32sur la quantité de travail
22:33dans la société.
22:35Je reviens
22:35à un débat
22:36qu'on a en ce moment
22:37sur le financement
22:39du modèle social
22:40et sur la retraite.
22:41La retraite,
22:41vous savez,
22:42c'est très simple.
22:43Ça repose sur trois piliers.
22:45La démographie,
22:46c'est qu'il faut
22:46qu'il y ait suffisamment de gens
22:47pour payer
22:48ceux qui sont en retraite
22:50aujourd'hui
22:50puisqu'on ne cotise pas pour soi.
22:52Il faut des cotisants
22:53pour payer les pensionnés.
22:54Premier point.
22:55Deuxième point,
22:56il faut de la croissance.
22:57Il n'y en a plus.
22:58Troisième point,
22:58il faut une certaine
22:59productivité du travail.
23:01La productivité,
23:02c'est la capacité
23:02à produire plus
23:03avec les mêmes moyens
23:04de production.
23:05Ce n'est plus le cas.
23:06Ce n'est plus le cas.
23:07Il y a même des secteurs
23:07dans lesquels ça recule.
23:08Donc,
23:09tout le monde comprendra
23:10que pour financer
23:12la retraite en France,
23:13il faudrait travailler
23:14un peu plus longtemps.
23:15Mais la situation d'aujourd'hui,
23:18la dette aujourd'hui,
23:19elle est le produit
23:20de toute cette histoire.
23:22Et on a manqué de courage
23:24en réalité en France
23:26pour dire aux Français
23:27que la retraite à 60 ans
23:29ne pouvait pas être éternelle
23:31et qu'il faudrait changer
23:32les paramètres.
23:33Vous savez,
23:33on parlait de réforme paramétrique,
23:35il fallait changer les paramètres
23:36dès lors que la situation
23:38de la démographie
23:38aurait changé.
23:39Même Mitterrand
23:40l'avait dit,
23:41mais ça n'a été entendu
23:42par personne
23:43et tous ceux
23:44qui ont suivi,
23:45jusqu'à Nicolas Sarkozy
23:46qui rétablit la retraite
23:47à 62 ans,
23:48tous ceux qui ont suivi
23:50ont accompagné
23:53cette décision,
23:55voire l'ont aggravée.
23:57On va y revenir,
23:57Pascal Péry,
23:58c'est le président
23:59qui nous ont fait tant de mal.
24:00Vous nous appelez
24:00au 0800N6 300 300
24:02pour intervenir dans ce débat
24:03et on vous retrouve
24:04dans quelques instants.
24:06Midi 14h,
24:08Sud Radio,
24:09la France dans tous ses états.
24:11Vous êtes sur Sud Radio,
24:13le face à vase
24:13avec Péry Collegas
24:14et je reçois Pascal Péry,
24:16le grand économiste du PAF,
24:18parmi d'autres,
24:19bien sûr,
24:19il n'est pas le seul,
24:20mais son livre,
24:21c'est Président
24:21qui nous ont fait tant de mal
24:22par lequel il explique
24:24comment on est arrivé,
24:25cette grande puissance économique
24:26est arrivée à ce niveau
24:27de fiasco.
24:28Il le détaille avec,
24:29voilà,
24:30de septennat en quinquennat
24:31comment on a pris
24:32toutes les mauvaises décisions
24:33et celles qu'il ne fallait
24:34pas prendre.
24:34Pascal Péry,
24:35je voudrais qu'on aborde,
24:36on a encore une demi-heure,
24:38deux points.
24:39L'Europe,
24:40est-ce que ça a été mal conçu ?
24:43Europe incontournable,
24:43évidemment,
24:44personne,
24:45il n'y a que des fantaisistes,
24:47mais est-ce que le fait
24:48que la préférence communautaire
24:49ait été abandonnée
24:50par l'acte unique
24:51au profit de la mondialisation,
24:53et surtout,
24:53je voudrais que,
24:54est-ce que je peux me permettre
24:55de résumer votre critique
24:57en disant,
24:57il y a deux mots
24:58qui sont à la source du malheur.
25:01Redistribution,
25:02on redistribue à tout va,
25:03et la distribution,
25:05et bien finalement,
25:06on donne tout ce qu'on veut
25:07à tout le monde.
25:08Je cite dans votre livre,
25:10la phrase du siècle,
25:11je vous le dis Pascal Péry,
25:12ce que vous avez écrit là,
25:13c'est la phrase du siècle
25:14qui résume tout,
25:15vous allez en convenir
25:16et je voudrais qu'on l'écoute,
25:17quand on déforme
25:18des générations entières
25:19de consommateurs
25:20à l'idée que les prix
25:21peuvent baisser sans interruption,
25:23on finit par en faire
25:24des chasseurs de primes
25:25au risque de perdre
25:27toute notion de la valeur,
25:28les prophètes des petits prix
25:29ont aussi une responsabilité
25:31importante dans l'affaiblissement
25:32de notre potentiel productif,
25:35et de citer les familles
25:36des grands distributeurs,
25:37Leclerc,
25:38Muliès,
25:38Fournier,
25:39qui ont fait les grandes enseignes,
25:40j'achète,
25:41donc je suis,
25:42il est là le problème.
25:44Pour moi,
25:44il est là,
25:45et ça se traduit
25:46par une autre réalité
25:47qui est que
25:48nous avons été
25:51un peuple de producteurs,
25:54nous sommes devenus
25:55un peuple de consommateurs,
25:56avec le consentement
25:57du politique,
25:58c'est-à-dire que
25:58le langage politique
26:00a de l'importance,
26:01la façon dont on s'adresse
26:03aux Français
26:03ça a de l'importance,
26:05quand on leur promet
26:06toujours plus
26:07de pouvoir d'achat,
26:08soit on augmente
26:09les salaires
26:10et c'est très bien,
26:11mais ça fait aussi
26:11augmenter les prix
26:12de ce que nous produisons
26:13nous-mêmes,
26:15et ça exonère surtout
26:16du discours courageux
26:18sur la production.
26:20Il faut produire.
26:21Vous voulez dire
26:21que nous consommons
26:22des produits
26:22que nous ne produisons plus ?
26:23Que nous ne produisons plus.
26:24Qu'on importe à bas prix
26:25de pays
26:26pour lesquels
26:27on a détruit
26:28nos industries
26:29pour leur confier
26:29la production à eux ?
26:30Absolument.
26:30Vous savez,
26:31c'est la phrase
26:31du philosophe libanais
26:32qui dit malheur
26:33à un pays
26:34qui se nourrit
26:35de ce qu'il n'a pas cultivé
26:36et qui s'habille
26:38de ce qu'il n'a pas tissé.
26:39C'est exactement ça,
26:40en réalité,
26:41c'est que nous,
26:42nous sommes aujourd'hui
26:43un peuple de consommateurs
26:45avides de pouvoir d'achat
26:47en oubliant que
26:47avant de redistribuer
26:49la valeur,
26:50puisque vous avez utilisé
26:51cette formule,
26:53il faut la créer.
26:54Et pour la créer,
26:55il faut produire.
26:56Produire soi-même.
26:57Alors,
26:58l'Europe,
26:59bien sûr,
26:59était un espoir énorme.
27:01Le traité de Rome
27:02en 1956,
27:05on se dit
27:05le marché commun,
27:06c'était bien le terme fondateur.
27:07D'abord la CK
27:08puis le marché commun.
27:09On va faire un marché européen
27:11où on va vendre nos produits.
27:1286,
27:13à l'initiative de l'or,
27:14c'est là où il y a
27:14une contradiction
27:15avec les sociodémocrates
27:16qui se disibéraux
27:16qui le sont.
27:17On va ouvrir,
27:18il n'y a pas d'omelette
27:19sans casser les oeufs,
27:20on verra bien,
27:21ça va dégouliner.
27:22Et finalement,
27:23on abandonne
27:23la préférence communautaire.
27:24Est-ce que la préférence communautaire
27:26aurait été quand même un gage,
27:27j'allais dire,
27:28de meilleur équilibre économique
27:29et de meilleure commercialisation
27:31de nos biens européens ?
27:31Mais nous allons y revenir.
27:33On n'aura pas le choix
27:34ou on va disparaître.
27:35Ça commence d'ailleurs,
27:36vous êtes d'accord ?
27:36Bien sûr, ça commence,
27:37il faut dire les choses très clairement.
27:38On s'est planté,
27:39on s'est trompé.
27:41Enfin moi,
27:41quand je dis on,
27:42je ne me mets pas dedans
27:43parce que j'ai toujours considéré
27:44que c'était une vraie folie.
27:46Mais au moment
27:47où tous les grands ensembles économiques
27:49se protègent
27:49avec des barrières douanières,
27:51avec des contraintes
27:52en termes d'hygiène,
27:53de respect de l'environnement,
27:55qui sont parfois sincères,
27:56pas toujours,
27:58nous sommes les derniers de la classe
28:01à parler de la concurrence pure et parfaite.
28:03Il n'y a pas de concurrence pure et parfaite,
28:05c'est purement livresque.
28:06C'est-à-dire que c'est ce qu'on enseigne
28:07dans les cours d'économie,
28:09mais avec la Chine par exemple
28:10qui pratique la politique
28:11des prix prédateurs,
28:13c'est-à-dire qui vend à perte,
28:14pour dire les choses simplement,
28:15avec des subventions du gouvernement.
28:17C'est une économie dirigée.
28:18C'est une économie dirigée,
28:19avec les Etats-Unis
28:20qui érigent des barrières douanières
28:22à l'entrée du pays.
28:23Qu'est-ce qu'on fait, nous ?
28:24On regarde passer les containers
28:25dans le port de Rotterdam
28:26ou on réagit ?
28:27Et donc, moi, je dis
28:28qu'il est temps de réagir.
28:30Vous avez eu la gentillesse
28:31de citer tout à l'heure
28:33une de mes collaborations
28:34avec la France agricole
28:35dans laquelle je défends
28:36depuis très longtemps
28:37cette idée que
28:38nous devons retrouver
28:39le sens de la production
28:41et de la protection
28:43de nos marchés.
28:44Alors, Pascal Péry,
28:44c'est bien le symptôme.
28:45Aujourd'hui,
28:46la colère des paysans,
28:47c'est quoi ?
28:48Nous importons en Europe
28:49et en France
28:49des produits
28:50dont nous n'avons pas
28:51l'autorisation
28:52qui sont interdits
28:53de production en Europe.
28:55Et là, on importe
28:56de pays industriels
28:57des produits
28:58qui ont été aidés
28:59par un État
29:00qui a été financé
29:01par une politique publique,
29:03ce qui serait totalement interdit
29:04dans l'Union Européenne.
29:05Concurrence déloyale,
29:06absolue.
29:06Bien sûr, oui.
29:07Vous pourrez effectivement
29:09citer le cas
29:09des véhicules chinois,
29:11des voitures chinoises
29:12qui arrivent
29:13avec leur poids
29:15de subvention publique,
29:16des aides d'État
29:17en réalité
29:18qui faussent
29:19la concurrence
29:21et qui faussent
29:23aussi l'image prix.
29:24Mais vous savez,
29:25on a déjà
29:26cité cet exemple
29:27quand même,
29:28on a déjà été confrontés
29:29à cette politique
29:30de la Chine.
29:31La Chine a pratiqué
29:31la politique
29:32des prix prédateurs
29:33sur les métaux précieux
29:34et les terres rares.
29:35Elle a tellement descendu
29:36les prix
29:36qu'elle a tué
29:37toute forme de concurrence
29:38et quand elle s'est retrouvée
29:39en situation de monopole,
29:40elle a remonté les prix.
29:41Donc je dis
29:42aux consommateurs,
29:43faites attention.
29:44Faites attention
29:44parce que cette concurrence-là
29:47vise aussi
29:48à détruire
29:49vos emplois
29:50d'une part
29:51mais aussi demain
29:53votre pouvoir d'achat.
29:54À faire de vous
29:55des moutons
29:55en réalité.
29:57Tavares,
29:57président Stellantis
29:58avait dit
29:58ça se rilera dans les urnes
30:00cette iniquité.
30:01Et ça n'a pas encore été le cas
30:04mais j'espère que
30:04ce sera le cas
30:05un jour.
30:07La fracture sociale
30:08et la souffrance électorale
30:09elle est dit aussi
30:09à ce déséquilibre économique.
30:10Et puis il y a
30:11ce que vous avez évoqué,
30:12le cas du deuxième marché
30:14qui est notre carburant humain,
30:17l'alimentation,
30:17nous importons effectivement
30:19des productions
30:20animales ou végétales
30:22que nous refuserions
30:24en France
30:24qui mobilisent
30:27des moyens de production
30:28des hormones de croissance
30:29pour les bœufs
30:30par exemple
30:31de l'acétamipride
30:33ou des traitements
30:36du diméthorate
30:37pour les cerises.
30:38Vous voyez ?
30:39C'est pas du libéralisme
30:40ça Pascal Péry
30:41on est d'accord ?
30:42C'est pas du vrai libéralisme
30:43c'est déloyal.
30:43Bien sûr
30:44c'est une véritable honte
30:46et donc
30:46on a aujourd'hui
30:47une situation
30:48quand même
30:48dans le domaine agricole
30:49qui nous intéresse
30:50vous et moi
30:50qui est scandaleuse
30:52et qui est le produit
30:53de tout ça
30:53de ces lâchetés
30:55nous avons
30:57une consommation
30:58de viande
30:58en France
30:59qui augmente
31:00alors que notre production
31:01baisse
31:01c'est la part
31:02la part des produits
31:04importés
31:04des mauvais produits
31:05importés
31:06est au fond
31:08une espèce de témoignage
31:10c'est la démonstration finale
31:12si vous voulez
31:13que nous ne sommes plus producteurs
31:14mais simplement des consommateurs
31:16alors
31:16un
31:17culturellement parlant
31:18l'affaiblissement de la valeur travail
31:20la retraite à 6030
31:21le travail c'est sale
31:23finalement c'est une contrainte
31:24ça devient aujourd'hui même idéologique
31:25c'est une contrainte
31:26qui est contraire à l'humanité
31:27affaiblissement
31:28l'immigration a été maltraité
31:30on l'a choisi
31:31et surtout
31:31alors vous dites
31:32les folles politiques énergétiques
31:33les obsédés de l'antinucléaire
31:35qui nous envoient dans le mur
31:36à vitesse grand V
31:37mais les écologistes
31:38ont failli tuer EDF
31:39je ne sais pas si les français
31:40se rendent compte
31:41les écologistes ont choisi
31:43avec le soutien
31:44de madame Royal
31:45et de monsieur Hollande
31:47et monsieur Macron
31:48au début de son quinquennat
31:49vous vous souvenez
31:50de son premier mandat
31:51absolument
31:52alors c'est très étonnant
31:53d'ailleurs
31:54c'est intéressant
31:55à observer
31:56ce groupuscule
31:57parce qu'il s'agit
31:58d'un groupuscule
31:58en réalité
31:59son influence médiatique
32:01dans la société
32:02est inversement proportionnelle
32:03à la taille de ses troupes
32:05alors
32:06ce sont des
32:07des militants politiques
32:08qui sont très à gauche
32:10qui sont radicaux
32:11qui sont anti-marché
32:12anti-croissance
32:13anti-production
32:14et qui avec l'arme de la peur
32:16ont réussi à convaincre
32:18que notre production agricole
32:20par exemple
32:20était de mauvaise qualité
32:21qu'on empoisonnait nos enfants
32:22ce qui est quand même faux
32:23que le nucléaire
32:25était extrêmement dangereux
32:26et on s'est désarmé
32:27alors qu'on avait
32:28dans le domaine du nucléaire
32:30de l'énergie
32:30l'énergie
32:31il faut bien comprendre
32:31ce truc simple
32:32l'énergie c'est l'oxygène
32:34de l'économie
32:35vous le voyez en ce moment
32:36les allemands
32:36ont une énergie trop chère
32:38et les industriels
32:39font le siège
32:40de la chancellerie
32:41pour faire baisser les prix
32:42nous avions
32:44un avantage comparatif
32:45dans ce domaine
32:45avec le nucléaire
32:46un savoir-faire
32:47des ingénieurs
32:48etc
32:48puis peu à peu
32:49cette population
32:51de militants radicaux
32:53a infiltré
32:54la politique
32:56mais aussi
32:56la haute administration
32:58y compris
32:59le CEA
33:00le CEA
33:00vous vous rendez compte
33:01le centre d'essai atomique
33:02qui a fait partie des antinucléaires
33:04à dormir debout
33:05si vous voulez
33:06et donc
33:07on a perdu
33:07Superphénix
33:08qui était une technologie
33:10d'avenir
33:10nous avons
33:12perdu du temps
33:15affaibli
33:16notre potentiel
33:18de connaissance
33:19dans ce domaine
33:20d'expertise
33:21le traitement des déchets
33:22de l'uranium
33:22qui était un savoir-faire
33:23français exceptionnel
33:24le traitement des déchets
33:25absolument
33:26on avait une filière complète
33:27c'est-à-dire qu'on avait
33:28une filière qui se refermait
33:30comme disent les industriels
33:32le cycle de l'atome
33:34se refermait
33:34parce qu'on retraitait
33:35les déchets nucléaires
33:37bon
33:37nous avons failli perdre tout ça
33:40EDF a été en grande difficulté
33:43et nous reprenons aujourd'hui
33:45péniblement
33:46la marche en avant
33:47avec du retard
33:48dans un domaine
33:49Péricault
33:49où le retard
33:51ne se rattrape jamais
33:52le temps perdu
33:53l'est pour toujours
33:54celui-là
33:54et il faudrait pouvoir
33:57faire l'inventaire
33:58des mauvaises décisions
33:59qui ont été prises
34:00de Superphénix
34:01et Lionel Jospin
34:02avec l'action directe
34:06et indirecte
34:06de Dominique Voinet
34:07jusqu'à
34:08François Hollande
34:10avec ses ministres
34:12Mme Duflo
34:14et quelques autres
34:17si vous voulez
34:17pour dire
34:18qu'il y a une responsabilité
34:20écrasante dans ce domaine
34:21c'est un consommable
34:23essentiel
34:24dans une société moderne
34:25l'énergie
34:26et c'est un domaine
34:27dans lequel
34:28on doit être souverain
34:29vous savez
34:30puisqu'on parle de souveraineté
34:31je vais vous dire
34:33cette chose simple
34:34dans la vie publique
34:36et quand on parle
34:37des nations
34:38quand on parle
34:39des états
34:39il faut savoir
34:40choisir
34:41ses dépendances
34:42ça signifie
34:43qu'il y a des sujets
34:44sur lesquels
34:45on ne veut pas
34:46être dépendant
34:47la base
34:48c'est l'alimentation
34:49ce qu'il y a au-dessus
34:50c'est précisément
34:53l'énergie
34:53et puis il y a
34:54la défense nationale
34:54et la santé
34:55c'est quatre sujets
34:57sur lesquels
34:58la souveraineté
34:59ne se délègue
35:00absolument pas
35:01et donc nous avons eu
35:02des passagers
35:03clandestins
35:04nous avons eu
35:04la cinquième colonne
35:06dans tous ces domaines
35:07qui nous ont désarmé
35:09qui nous ont perdu
35:10ce sont ces mensonges
35:11qui nous ont fait tant de mal
35:12ces présidents
35:12qui nous ont fait tant de mal
35:13nous sommes avec Pascal Péry
35:14on a encore quelques minutes
35:16à passer avec lui
35:17on vous retrouve
35:17dans quelques instants
35:18vous nous appelez
35:19au 0826 300 300
35:20pour participer
35:22à ce débat passionnant
35:23Périco Légas
35:24reçoit Pascal Péry
35:25dans un débat passionnant
35:27un décryptage
35:27de notre tragédie économique
35:29à travers les différents
35:31caquinas de François Mitterrand
35:32à Emmanuel Macron
35:33ils ont tous fauté
35:34pourtant
35:35comme dit Pascal Péry
35:36quel gâchis
35:37quel énorme gâchis
35:38vu le potentiel
35:38alors c'est pas perdu
35:39Pascal Péry
35:40mais il va falloir prendre
35:41des mesures courageuses
35:42et douloureuses
35:43pour redresser la barre
35:44alors on peut encore
35:46le faire nous-mêmes
35:47et c'est peut-être
35:48l'élément
35:49auquel je me raccroche
35:51on peut le faire nous-mêmes
35:52c'est-à-dire qu'on a encore
35:53la capacité à réformer
35:54ce pays
35:55mais aussi loin
35:56qu'on interroge
35:57notre histoire
35:59on partagerait peut-être
36:00cette conviction
36:01Périco
36:01nous sommes un peuple
36:02de révolutionnaires
36:03nous aimons renverser la table
36:05gaulois réfractaires
36:06et révolutionnaires
36:06c'est ça
36:07et donc c'est assez peu
36:09compatible avec l'idée
36:10de la réforme
36:11la réforme c'est plutôt
36:12un truc protestant
36:13et anglo-saxon
36:14on est plus dans la révolution
36:16mais là
36:16on arrive tellement
36:17près du mur
36:18pour financer des choses
36:20auxquelles on est tous
36:20très attachés
36:21l'assurance maladie
36:22l'assurance retraite
36:24la politique de guichet
36:26la France
36:28qu'il va falloir
36:28prendre des mesures
36:29et en effet
36:30baisser nos dépenses
36:32celles qui sont inutiles
36:33et croyez-moi
36:34ça peut se faire sans douleur
36:35il y a beaucoup de dépenses inutiles
36:37qui sont liées
36:38à la complexité du modèle
36:39donc des économies
36:40on peut faire des économies
36:41et puis il faudra
36:42se relever les manches
36:43il faut travailler
36:44un peu plus
36:45alors je ne vous demande pas
36:45de travailler
36:46moi je ne suggère pas
36:47de travailler 45 ou 50 heures
36:48par semaine
36:49mais on en reviendrait
36:50aux 39 heures
36:51si nous avions
36:53le taux d'emploi
36:54et la capacité de production
36:55de certains de nos voisins
36:56l'ensemble de nos problèmes
36:58serait réglé
36:59ça se réexplique
36:59Denis Oliven
37:00dans un ouvrage
37:00que vous citez énormément
37:01remarquable
37:01Pascal Péry
37:03nous avons des auditeurs
37:04qui nous appellent
37:04nous avons Loïc
37:05qui nous appelle
37:05de Castez
37:06dans les langues
37:07bonjour Loïc
37:08bonjour
37:09non de Gaste
37:10de Gaste
37:10excusez-moi
37:11je lis mal
37:12mais oui de Gaste
37:13en plus je connais Gaste
37:15vous voyez si j'ai
37:16voilà
37:16on vous écoute Loïc
37:17mais non
37:18je pense que M. Péry
37:20enfin j'ai pris un peu
37:21l'émission en cours
37:21et rien qu'à sa voix
37:23son raisonnement
37:23je décide de reconnir
37:25M. Péry
37:26et je me dis
37:26c'est bien dommage
37:27que depuis 50 ans
37:28il n'y a pas des hommes
37:29de cette trempe
37:31à des postes clés
37:32économiques
37:34enfin ce que tu dis
37:35ce ne sont que des vérités
37:38il y a
37:38je ne comprends pas
37:39j'ai 50 ans bientôt
37:40j'ai vu le déclin
37:42de notre pays
37:43d'année en année
37:45de président en président
37:46et ces hommes-là
37:47ne disent que des vérités
37:49sauf être fou
37:50ou aveugle
37:51ne pas mettre en place
37:52ce qui est dit
37:53là il vient de dire
37:54encore une vérité
37:5539 heures
37:56sur le vin
37:56peu les manches
37:57faire en sorte
37:57que ceux qui ne travaillent pas
37:58se mettent un peu
37:59aussi à travailler
38:00et je pense que la France
38:02on a cette histoire
38:03et sans en arriver
38:04heureusement
38:05ou malheureusement
38:06à des révolutions
38:07il n'y a pas grand chose
38:08à faire
38:08si ce n'est
38:09remettre le train
38:12sur ses rails
38:13quoi
38:13et puis
38:14je suis
38:15comment dirais-je
38:16très abasourdi
38:17de voir que c'est
38:19quelque chose
38:19qui est beaucoup
38:20quand on discute
38:21avec nos voisins
38:22des amis
38:23qui est souvent
38:24un point commun
38:26tout le monde
38:27s'aperçoit
38:28que tout se casse la figure
38:29on paye de plus en plus
38:30aucune réforme
38:32des fêtes
38:32dans le bon sens
38:33ou à contre-courant
38:34enfin c'est
38:35des hommes comme ça
38:36des hommes qui savent
38:37de quoi ils parlent
38:38qui sont mis à des postes
38:39de responsabilité
38:41et non pas
38:42parce que t'es le copain
38:43d'un tel ou un tel
38:44je t'aimais ça
38:44et puis t'as aucune compétence
38:46mais c'est pas grave
38:47ça va le faire quand même
38:48Message reçu
38:48Message reçu Loïc
38:50Pascal Péry vous répond
38:51Oui ben bonjour
38:52et merci Loïc
38:53des mots aimables
38:54que vous prononcez
38:55c'est vrai
38:56en même temps
38:57les gens qui nous gouvernent
38:58on les a élus Loïc
38:59et on a voté pour eux
39:01vous avez aujourd'hui
39:03une assemblée nationale
39:04qui est fragmentée
39:05c'est vrai
39:06il y a trois ou quatre
39:07selon la façon
39:09de rassembler
39:11les familles politiques
39:11il y a trois ou quatre
39:12familles politiques
39:13le pays est quasi
39:14ingouvernable
39:15on a un président
39:16de la république
39:17qui est au bout du rouleau
39:18si je puis dire
39:19qui a mal géré
39:21la sortie d'une crise
39:23qui était une crise mondiale
39:24et ça produit
39:25un peu la désespérance
39:26c'est d'ailleurs
39:27ce que vous décrivez
39:28moi je le ressens aussi
39:28c'est
39:29oui on sait
39:30quelles mesures
39:31il faudrait prendre
39:31mais on ne les prend pas
39:32parce qu'on est des magots
39:33parce qu'il y a
39:35des petits jeux politiques
39:36enfin c'est délirant
39:38Loïc de voir
39:39ce qui se passe
39:39en ce moment
39:39à l'assemblée nationale
39:40c'est à dire
39:41que vous avez des politiques
39:42qui au moment du débat
39:43sur les retraites
39:44ont dit aux syndicats
39:44mais entendez-vous
39:45et qui sont infoutus
39:47de le faire eux-mêmes
39:48et qui sont incapables
39:50de discuter entre eux
39:51de l'intérêt national
39:52alors qu'est-ce que
39:53vous voulez que je vous dise ?
39:54énorme paradoxe
39:55énorme paradoxe
39:55voilà
39:56bon nous avons Frédéric
39:57également qui nous appelle
39:58Frédéric
39:59vous nous appelez
40:00de Lille-en-Dodon
40:01dans la Haute-Garonne
40:03oui c'est la campagne
40:04monsieur
40:05Perico
40:06bonjour Pascal
40:07bonjour
40:07alors j'ai indiqué
40:10lorsque j'ai pu appeler
40:11que malheureusement
40:13tout ce dont on parle
40:14monsieur Perico
40:14qui a déjà vu que la difficulté
40:16de travailler avec l'Etat
40:17lorsqu'il était chez Air Littoral
40:19puisqu'on leur a mis
40:20des bâtons dans les roues
40:21Air Lib
40:21pas Air Littoral
40:22c'est pas récent
40:25mais les gens comprendront
40:26un peu
40:26tout de là où je veux en venir
40:28moi je constate
40:30que monsieur Marlex
40:30avant qu'il ne disparaisse
40:32et j'utilise ce mot à dessin
40:34avait évoqué tout ça
40:36et actuellement
40:37on est dans la même problématique
40:39avec une pépite
40:40qui appartient à EDF
40:41qui fait de l'IA
40:42qui est lâchée en race campagne
40:45par le gouvernement
40:46je ne sais pas
40:46pour quelle raison
40:48et il y a des fonds américains
40:51qui font fondre dessus
40:52comme sur Technip
40:54comme sur Alstom
40:55et c'est terrible
40:56c'est-à-dire que les vrais
40:57florons français
40:57sont abandonnés
40:59au profit
41:00de quelques
41:01Frédéric
41:01et c'est désespérant
41:03pour tous les gens
41:04qui travaillent
41:05Frédéric
41:05Pascal
41:06parce qu'il nous manque
41:06il nous reste très peu de temps
41:07Pascal Péry
41:08veut vous répondre
41:09Non mais Frédéric
41:10je partage
41:11moi je suis inquiet
41:13de voir que
41:13les entreprises françaises
41:15manquent de fonds propres
41:16et qu'elles sont aujourd'hui
41:17la proie
41:17de prédateurs
41:19c'est-à-dire que
41:19ça s'explique aussi Frédéric
41:21vous avez une partie
41:22de la gauche en France
41:23qui fait la guerre au capital
41:24qui considère
41:25que les riches
41:25sont toujours trop riches
41:26que le capital
41:27c'est pourri
41:28etc
41:28mais il faut du capital
41:30pour faire une entreprise
41:31c'est l'association du capital
41:32et du travail
41:33et donc si on avait
41:34un peu plus de fonds propres
41:35c'est-à-dire de capacités
41:37à investir
41:37à créer des emplois
41:39à produire de la croissance
41:40et bien on serait moins
41:41à la merci des autres
41:42et en effet
41:43aujourd'hui il y a un risque
41:44de perdre quelques pépites
41:45précisément
41:46parce que nous appliquons
41:47un traitement politique
41:48à des questions économiques
41:49Voilà
41:50Pascal Péry
41:51merci d'avoir été notre invité
41:52je rappelle le titre
41:53de votre livre
41:54c'est Présidents
41:55qui nous ont fait tant de mal
41:56chez Plon
41:57vous décryptez
41:57comment les quinquennats
41:58qui sont allés
41:59et les septennats
41:59et les quinquennats
42:00depuis François Mitterrand
42:01ont conduit la France
42:02dans le mur
42:02par de mauvaises décisions
42:03manque de courage
42:04manque de lucidité
42:05et surtout un petit peu
42:06n'est-ce pas
42:08c'est la cigale
42:08ayant chanté tout l'été
42:10se trouva fort dépourvu
42:11quand la bise fut venue
42:11la bise est arrivée
42:13merci Pascal Péry
42:14merci
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