Le Premier ministre va consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le budget ce jeudi 4 décembre. Sébastien Lecornu a ainsi prévu de se rendre à l'Assemblée nationale et a annulé des rendez-vous prévus avec la CGT et la CFDT.
00:00C'est toujours un moment important, une deuxième lecture d'un projet de loi de financement de la sécurité sociale.
00:08Ça fait huit ans que je siège. C'est quand même toujours un moment important, peut-être encore plus, évidemment, cette année.
00:13Que le Premier ministre soit là, c'est bien. Ça témoigne aussi de l'importance qu'il accorde au débat.
00:18Être là, c'est bien. Prendre la parole, c'est encore mieux. Et c'est ce qu'il fait.
00:21Moi, je voulais venir ce matin chez vous et je vous remercie de l'invitation pour dire deux choses.
00:25J'entends beaucoup de grandes déclarations. Vous venez d'en citer une.
00:28Au moment où je vous parle, nous n'avons pas encore abordé, en seconde lecture, la discussion des sujets majeurs.
00:36Rendez-vous à 15h cet après-midi. On démarre par la hausse de 1,4% de la CSG qui est proposée pour financer la suspension de la réforme des retraites.
00:47C'est le premier débat qu'on a à 15h.
00:49Sujet très important.
00:50Oui, mais alors, comme vous êtes sérieux, c'est étonnant parce qu'il y a quand même un effet myopie.
00:54Oui, c'est important. Bon, c'est le pendant de la suspension de la réforme des retraites pour la financer.
00:59Mais je vous dirais encore plus important parce que ça coûte deux fois plus cher.
01:04Donc, basiquement, c'est plus important.
01:05C'est juste après, c'est le sujet du gel ou du dégel de toutes les prestations sociales et des retraites.
01:11Ça, ça coûte 3,6 milliards.
01:12Le package suspension réforme des retraites, c'est à peu près 2 milliards jusqu'à la fin 26.
01:19Donc, nous allons discuter cet après-midi de ces sujets, d'une possible augmentation de la CSG.
01:26Est-ce que ce sera 1,4% ? Est-ce que ce sera 0,8%, 1% ?
01:29Il y a des amendements. On va discuter.
01:31Est-ce qu'ensuite, il y a une possibilité de dire qu'on ne va pas déjeler toutes les prestations ?
01:37Notamment, pardonnez-moi, moi j'ai des convictions, j'ai un ADN.
01:41Déjeler les prestations sociales des gens qui ne travaillent pas me pose un problème.
01:46Déjeler des prestations sociales ou les retraites des plus fragiles jusqu'à 1 500, 1 700 euros, ça peut se regarder.
01:55Donc, ce que je veux vous dire ce matin, Julien Arnaud, c'est qu'on a beaucoup de déclarations avant même la fin du match.
02:01Et je trouve ça un peu étonnant. J'ai beaucoup de respect pour Edouard Philippe et pour ses députés.
02:06Mais c'est quand même à la fin du match qu'on compte les buts.
02:09Au moment où je vous parle, on est en train d'attaquer.
02:12Je n'ai pas fait la foi.
02:13Je suis député de Paris, donc j'ai fait attention.
02:16Même si l'envie est grande parce que...
02:18La foi à les bousses.
02:18Donc en fait, c'est quoi ? C'est un coup de bluff d'Edouard Philippe ?
02:21C'est une façon de faire de la politique. C'est un coup de pression.
02:23Guillaume Daré, le mot est juste.
02:25Ça n'est, à mon sens, pas forcément nécessaire aujourd'hui.
02:31Pour tout vous dire, je pense que de la pression, on en a assez.
02:34On en a de partout, de la pression.
02:36Je crois que ce dont on a besoin ce matin, et c'est le sens des propos de Gabriel Attal ce matin,
02:40un peu de calme, un peu de lucidité, un peu de pragmatisme.
02:44Que les Français sachent ce qui va se jouer cet après-midi, demain, après-demain.
02:48Option 1, pas de PLFSS.
02:5129 milliards de déficit.
02:53Option 2, un PLFSS.
02:56Un parfait, qui ne me plaît pas, qui ne me satisfait pas.
03:00D'ailleurs, qui serait le fruit d'un compromis.
03:01Donc de fait, qui ne satisfait en réalité à peu près personne.
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