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  • il y a 17 heures

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00:0013h-14h, Europe 1 Info.
00:03La suite à 13h33 sur Europe 1 avec vous Clélie Mathias et vos deux chroniqueurs.
00:06Aujourd'hui avec vous Georges Fenech et Jean-Claude Dacier.
00:09On va revenir si vous le voulez bien sur cette histoire de la belle d'information.
00:12L'exécutif peine à convaincre et écouter Bruno Retailleau, le chef des Républicains,
00:16qui a vivement critiqué cette idée d'un la belle d'information.
00:19C'était ce matin sur ceux de radio.
00:21En réalité cette tentative de labellisation, c'est une tentative finalement d'imposer une sorte de vérité officielle.
00:28Et ça ne marche pas, ça ne peut pas marcher.
00:31La liberté d'expression, c'est la liberté d'information.
00:34Et le meilleur garant, ça n'est pas je ne sais quelle labellisation par je ne sais quel machin qui serait inventé
00:40avec des journalistes qui évidemment auraient ce monopole d'une vérité officielle.
00:45On voit bien d'ailleurs, on les désignerait comme indépendants.
00:48Ils seraient de la bande gauche, j'imagine, comme d'habitude.
00:51Et du coup, je pense que franchement, c'est une très mauvaise idée.
00:54– Alors certains politiques, vous l'avez compris, sont montés au créneau depuis que cette idée a été lancée.
01:00Bruno Retailleau, le chef de file des Républicains, a lancé carrément une pétition.
01:05Éric Ciotti de son côté également.
01:08Hier, le président de la République, vous l'avez certainement entendu,
01:11mais il n'y a pas du tout eu de la belle d'État, je n'ai jamais voulu dire ça.
01:14Qu'est-ce que vous comprenez, vous ? Qu'est-ce qu'il a voulu dire ?
01:18– Moi, j'ai écouté avec beaucoup d'intérêt le discours qu'a prononcé le président de la République,
01:24M. Macron, en 2018.
01:27Ça ne date pas d'aujourd'hui.
01:29Ça veut dire qu'il a dans la tête tout de même de normaliser une certaine façon
01:35de traiter les médias dans leur ensemble.
01:37Alors on ne parle pas d'Internet, parce que alors là, les réseaux sociaux,
01:41c'est ça qui est quand même…
01:42– Oui, ça devrait être là, il devrait y avoir quelque chose de fait, c'est là où…
01:45– C'est le plus gros pourvoyeur diffuseur de la fake news, oui.
01:49– Et c'est pour ça que personne n'y comprend rien, parce qu'au jour d'aujourd'hui,
01:52s'il y a fake news, il y en a d'abord majoritairement sur les réseaux sociaux,
01:57s'il y a des difficultés, s'il y a des attaques personnelles absolument scandaleuses,
02:01et je pense notamment à ce qu'a visé Mme Brigitte Macron il y a quelques mois,
02:06ou quelques semaines, tout ça se passe sur les réseaux sociaux.
02:10– Donc nous autres, nous avons des rédacteurs en chef,
02:13nous avons des gens à la direction de l'information,
02:16qui sont des gens qui font le boulot.
02:18Alors ça peut arriver, on l'a vu sur France 2 avant-hier,
02:21ils ont fait une grosse bêtise, ça leur apprendra à faire la leçon.
02:24Néanmoins, notre boulot est difficile,
02:27parce que vérifier l'exactitude des faits, leur portée, leur sentiment,
02:31c'est jamais simple.
02:33C'est pour ça que ce métier est noble, et qu'il est important.
02:35– Et qu'il y a une déontologie.
02:36– Mais non d'une pipe, à quoi à penser ?
02:40– Et depuis longtemps, le président de la République,
02:43pour accoucher d'un système, alors c'est pas lui qui s'en mêlerait,
02:48il confierait ça, on ne sait pas à qui, etc.
02:52Mais personne n'en veut, c'est déjà politiquement quelque chose
02:56qui va s'ensabler, qui va devenir totalement ridicule à son détriment.
03:01Franchement, franchement, le président de la République,
03:05même pour ceux qui veulent lui prêter parfois quelques sérieux,
03:09quelques avantages et quelques visions,
03:11ont du mal dans ce deuxième quinquennat,
03:15le premier a été lui aussi très discutable,
03:17mais qu'est-ce qu'il a dans la tête ?
03:19Qu'est-ce qu'il lui a pris de dire,
03:22« Ah ben voilà, on va décerner des labels,
03:24mais qu'est-ce qu'on en a à faire des labels ? »
03:26On fait notre boulot tous les jours, c'est pas facile,
03:28on peut se tromper, on peut faire des erreurs.
03:30Certes, ça s'appelle tout simplement, monsieur le président,
03:33la liberté de l'information et la liberté d'expression.
03:36Il faudrait quand même que vous vous y fassiez.
03:38– Jean-Jupin, est-ce que vous pensez qu'il y a eu un emballement excessif ?
03:41– Oui, j'étais très en forme, j'en connais si vous avez vu.
03:43– Oui, il est en forme, j'en connais, il a ô combien raison ?
03:45Et je voudrais essayer de répondre à son questionnement,
03:50qu'est-ce qui lui a pris ?
03:51Je ne crois pas lancer une fake news en disant
03:53que le chef de l'État ne nous porte pas vraiment dans son cœur.
03:57Quand je dis « nous », c'est-à-dire le groupe auquel nous appartenons,
04:00sur lesquels nous commentons, n'est-ce pas, Jean-Claude ?
04:03Que ce soit CNews européen, preuve en est, c'est qu'il n'est jamais venu,
04:07malgré toutes les invitations, alors qu'il l'a été dans tous les autres médias.
04:12Et que, rappelez-vous, il avait pris la parole une fois
04:15pour critiquer le brainwashing,
04:19c'était nous qui étions visés quand on parle de faits divers,
04:21faits de société et sécurité et liens avec l'immigration.
04:26Voilà, et son garde des Sceaux,
04:28Éric Dupond-Moretti,
04:30lequel nous traite très tranquillement d'extrême droite,
04:33qui n'a jamais accepté non plus de venir,
04:36ne serait-ce que débattre, d'exposer,
04:38de confronter les idées sur nos plateaux, voyez-vous.
04:41Donc, je crois que la vraie motivation, elle est là.
04:46On aimerait bien que CNews se calme,
04:47surtout que CNews, mais qu'Europe 1, aujourd'hui,
04:50atteignent des sommets d'audience,
04:52il y a quelque chose qui ne bat plus.
04:54Nous n'avons plus le monopole du récit.
04:55Alors voilà, l'idée, ça serait peut-être d'essayer de discréditer.
04:59– Oui, mais comme l'a dit Jean-Claude Dacier,
05:00ce n'est pas nouveau quand même cette idée,
05:01elle date de 2018.
05:03– Il a ça dans la tête depuis quelques années, hélas.
05:05– Il n'a jamais accepté notre positionnement, voilà.
05:10Donc moi, ce que je crois, c'est qu'au fond,
05:12c'est un coup d'épée dans l'eau,
05:15ça ne se verra jamais le jour,
05:17ça s'est retourné contre l'Elysée,
05:19avec cette vidéo insensée dont j'ai cru au départ
05:23que c'était une fake vidéo,
05:25comme on dit maintenant, je ne sais plus.
05:27Donc tout cela est vraiment,
05:29au détriment de l'image, je dirais,
05:31de l'exécutif et du chef de l'État,
05:33on ne touche pas que d'une main tremblante
05:36à la liberté d'informer,
05:37à la liberté de la presse.
05:39On s'est battus pour ça,
05:40il y a eu des révolutions,
05:41il y a eu du sang versé,
05:43la révolution de 1830,
05:44les Trois Glorieuses,
05:45c'était quand on avait voulu censurer la presse.
05:47Donc tout cela n'a pas de sens,
05:49et encore une fois,
05:51ça frappe chite, comme disait l'autre.
05:52– Et Georges, s'il y a une réflexion à mener,
05:54c'est en effet sur le monde qui nous attend,
05:56le monde de demain,
05:57celui que fréquentent mes petits-enfants,
05:59voire mes enfants,
06:00c'est-à-dire le monde numérique.
06:02Là, il y a peut-être une réflexion à avoir.
06:06Quels sont les grands du numérique ?
06:09– Ce ne sont que des Américains.
06:10– Oui.
06:11– On en a la moitié d'un.
06:14– Ce n'est pas parce que vous mettrez la belle
06:15que les auditeurs n'iront pas écouter ailleurs,
06:21voire même ils seront tentés d'aller voir ailleurs.
06:23– Avant qu'on passe à autre chose,
06:24je voulais vous citer Nicolas Béthoud dans l'Opinion,
06:26certifié, c'est son édito du jour,
06:28certifier les journaux,
06:29c'est inévitablement finir par labelliser les opinions,
06:32une dangereuse dérive.
06:34– Mais il a...
06:34– Nicolas Béthoud.
06:36– Il a raison, ça ne m'aisonne pas de mon camarade Nicolas Béthoud.
06:40Moi, je dois confesser la pire des erreurs,
06:42qui a été la mienne,
06:43ce qui prouve que nous faisons un métier difficile.
06:46Moi, j'ai été jugé comme Macron compatible en 2017-2018,
06:50parce que je l'ai pris.
06:52Grave erreur.
06:52Je l'ai pris pour un libéral.
06:54Il a fait des choses sur la taxation,
06:58l'impôt sur la fortune, etc.
07:00Je me suis dit, peut-être que ce gars a compris
07:03la difficulté économique dans laquelle nous sommes,
07:05et qu'il va faire des choses.
07:06Il a fait l'inverse.
07:08– Alors justement, on va parler du budget, s'il vous plaît.
07:10– Je n'aurais pas droit au labell.
07:10– Sous-titrage ST' 501
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