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Entrisme islamique au sein de parti politique : «s'il y a du procélistisme, évidement qu'il faut agir» affirme D.Diop (PS)
Europe 1
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il y a 10 heures
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00:00
Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
00:04
Toujours avec Louis Eusalter du Figaro et Adrien Matou de Marianne,
00:08
et notre invitée, la députée et porte-parole du PS, Diana Badiop.
00:12
Vous êtes élue des Yvelines, des Mureaux.
00:16
Oui, j'étais adjointe aux Mureaux.
00:18
Quand vous entendez que Laurent Nunes demande au préfet le maximum de vigilance
00:24
en cette période de l'Avent, c'est-à-dire l'Avent,
00:27
la période de l'Avent catholique, donc trois semaines avant Noël.
00:31
Est-ce que vous êtes inquiète, vous ?
00:33
On sait qu'il y a 2700 marchés de Noël en France qui sont sous haute surveillance.
00:37
Est-ce que vous, vous êtes inquiète des différents débordements qu'il peut y avoir ?
00:42
Moi, je fais confiance à Laurent Nunes et aux forces de police.
00:46
Si, effectivement, il demande qu'il y ait une vigilance,
00:48
c'est qu'il y a certainement des raisons pour lesquelles il faut le faire.
00:52
Moi, pour ma part, en tout cas, dans mon département, dans les Yvelines,
00:55
on n'a jamais eu de sujet sur les marchés de Noël.
00:58
Ça reste un moment familial, convivial, où on n'a jamais eu de problème.
01:03
Après, on sait que le contexte est anxiogène,
01:06
et je préfère qu'effectivement, on puisse prendre ses dispositions
01:09
pour que chacun puisse profiter pleinement de ces périodes...
01:12
Est-ce que vous comprenez les polémiques autour des marchés de Noël ?
01:15
Par exemple, le reportage qu'a fait Cyril Delamorinerie sur Europe 1,
01:18
sur ce marché de Noël à la Défense,
01:20
où on a de l'aligo halal ?
01:22
On mélange un peu les religions au nom du sacro-saint vivre ensemble ?
01:30
C'est quelque chose que vous comprenez ?
01:31
Moi, en fait, je pars du principe qu'il y a des traditions françaises
01:37
qu'il faut respecter, et moi, pour lesquelles...
01:40
Enfin, je suis française, j'ai grandi avec ces traditions,
01:43
j'ai aucun problème avec ça.
01:45
Je n'ai pas besoin...
01:46
Vous n'êtes pas dans le Noël bashing ?
01:47
Non, pas du tout. Moi, je trouve que c'est plutôt une très belle tradition.
01:51
J'ai toujours été... Voilà, j'adore la féerie de Noël.
01:56
Moi, je suis confession musulmane, mais on a toujours fait un repas familial pour Noël,
02:00
parce que ma mère considérait que c'était le moment de rassembler les siens.
02:05
Je n'ai aucun problème avec ça.
02:07
Moi, je crois qu'il ne faut pas faire du Noël bashing,
02:08
il faut respecter les traditions qui font partie de notre histoire et de notre identité.
02:14
Je n'ai aucun problème avec ça.
02:15
Louis Zalter ?
02:16
On voit toujours ressurgir les polémiques sur les crèches, évidemment.
02:19
Est-ce que certains élus installent au nom des traditions ?
02:23
Et l'interprétation de la loi est compliquée,
02:25
puisque c'est possible, c'est autorisé au nom de la tradition,
02:27
pas au nom du culte.
02:28
Donc, selon les endroits, selon les régions, on peut avoir des divergences.
02:31
Est-ce que vous pensez qu'il faut trancher, une bonne fois pour toutes, sur cette question ?
02:34
Écoutez, moi, je pars du principe qu'effectivement,
02:36
il ne faut pas mélanger le religieux et la République,
02:39
parce qu'on a une République laïque, et je suis très attachée.
02:41
Mais là, ce n'est pas la religion, c'est la tradition.
02:42
Oui, sauf que vous avez des élus qui le présentent comme étant un acte religieux.
02:49
C'est bien ça le problème.
02:50
C'est toujours le problème, d'ailleurs, en termes de laïcité.
02:53
Donc, ils ont tort, vous voulez dire ?
02:54
Oui, ceux qui présentent ça comme étant un acte religieux,
02:58
se mettent en dehors de la loi.
03:01
C'est aussi simple que ça.
03:02
Et c'est pour ça que, du coup, lorsqu'on interdit ces crèches,
03:06
parce qu'elles sont installées parce qu'on estime que c'est un acte religieux,
03:11
elles n'ont pas leur place dans une mairie.
03:14
J'ai rien à tout.
03:15
Ce qu'il faut rappeler sur cette question, c'est que, sans faire le laïciste intransigeant,
03:20
il n'y avait aucune crèche dans les mairies jusqu'à il y a peu, en fait.
03:23
C'est-à-dire que les crèches dans les mairies sont apparues dans les années 80-90,
03:26
parce que c'était un geste politique d'élus plutôt marqués à droite, plutôt conservateurs,
03:31
pour dire, voilà, on défend les traditions, on défend la tradition chrétienne.
03:34
Mais en réalité, moi, je ne suis pas anti-crèche,
03:37
juste que je trouve qu'une crèche, c'est plutôt à l'église, quoi.
03:40
C'est pas dans une mairie.
03:42
Marine Tondelier a été l'une de celles qui a été auditionnée ces derniers jours,
03:47
en l'occurrence, c'était hier, par la Commission sur les liens
03:50
entre l'antrisme islamiste et les partis politiques.
03:54
Écoutez, la patronne des Verts qui estime, elle redoute,
03:58
plus des amalgames contre les musulmans qu'un antrisme islamiste.
04:01
En ce qui me concerne, je ne suis pas inquiète quant à un antrisme potentiel
04:05
de l'idéologie islamiste ou encore terroriste,
04:07
au sein du mouvement des écologistes que j'ai l'honneur de présider depuis 2022.
04:12
Ce qui m'inquiète en revanche, ce sont les amalgames qui blessent,
04:16
les vécus que l'on nie et une menace réelle qui peut, dans certains cas,
04:19
être instrumentalisée pour fragiliser des individus,
04:21
leurs organisations et, au bout du compte, nos libertés collectives.
04:24
On parle d'une menace d'antrisme dont les contours sont particulièrement flous.
04:27
Et je suis très vigilante quant à l'usage d'une catégorie tellement extensible
04:31
qu'elle peut aujourd'hui servir à disqualifier tout citoyen musulman
04:34
engagé dans la vie démocratique française.
04:36
Et si la menace d'antrisme reste floue,
04:38
les mesures envisagées pour la combattre sont-elles très concrètes ?
04:41
Est-ce que vous suivez Marine Tondelier sur son raisonnement ?
04:44
Moi, je la suis sur le fait qu'effectivement,
04:46
je crois qu'il y a une obligation lorsque vous êtes dans un parti politique
04:50
et notamment, je parle pour le Parti Socialiste,
04:54
effectivement, d'être extrêmement vigilant sur le fait
04:58
qu'il ne peut pas y avoir d'antrisme religieux, quel qu'il soit,
05:02
et encore moins quand c'est un antrisme islamiste.
05:05
Parce que là, vous ne la suivez pas totalement.
05:06
Non.
05:07
Parce que ce n'est pas ce qu'elle dit.
05:08
Moi, je l'ai dit.
05:08
C'est pas ce qu'elle dit, oui.
05:09
Elle n'est pas extrêmement vigilante dans ce qu'elle dit.
05:12
Elle dit qu'il n'y a aucun risque dans son mouvement.
05:16
Donc, si elle dit qu'il n'y a aucun risque, c'est parce qu'elle estime...
05:18
Elle nie carrément la discrimination, en fait.
05:20
Quelle discrimination ?
05:21
Elle nie le fait qu'il y a un antrisme islamiste.
05:24
Dans la suite, on n'a pas, évidemment, tout le discours qu'elle dit,
05:28
mais elle nie qu'il y a un danger sur l'antrisme islamiste.
05:32
Alors qu'il y a un rapport déclassifié par le ministre de l'Intérieur,
05:36
Rotaillot, il y a quelque temps, dont on n'entend absolument plus parler.
05:39
Et il y a ce problème comme ça, latent,
05:41
sur lequel on ne sait pas comment on avance, aujourd'hui, en France.
05:44
Moi, je crois qu'il y a des lois qui sont extrêmement bien faites dans nos pays.
05:47
Il faut les faire respecter.
05:48
Si, effectivement, il y a du prosélytisme,
05:52
s'il y a, effectivement, la possibilité,
05:55
on arrive à qualifier le fait qu'il y a des personnes
05:58
qui entrent dans des organisations politiques
06:01
pour, justement, faire du prosélytisme religieux islamiste,
06:07
évidemment qu'il faut agir, et il ne faut pas fermer les yeux.
06:09
Enfin, je veux dire, moi, je suis très claire là-dessus.
06:11
Sur ce rapport de l'antrisme islamiste, qui a été déclassifié, encore une fois,
06:15
est-ce que vous trouvez normal qu'il ait tout d'un coup disparu
06:17
et qu'aucun ministre ne communique là-dessus ?
06:21
Moi, je crois que s'il a disparu et que personne ne communique là-dessus,
06:25
c'est qu'effectivement, les lignes ne sont pas claires.
06:27
Si vous avez des lignes claires qui sont factuelles,
06:30
avec des faits probants, agissons.
06:34
Enfin, je vais dire, moi, je suis une élue de la République, agissons.
06:37
Maintenant, je veux qu'on me donne effectivement des faits clairs, concrets,
06:42
contre lesquels il faut agir.
06:44
Il y a eu une enquête de libération sur un antrisme de personnalités
06:48
données proches des frères musulmans,
06:49
dans la Fédération de la France Insoumise, du Nord.
06:53
Est-ce que ça vous inquiète ?
06:54
Et surtout, est-ce que c'est aussi l'une des raisons pour lesquelles
06:57
le Parti Socialiste, votre parti, s'est éloigné de la France Insoumise,
07:00
pour le mot ambigu sur ces questions de séparation de religieux et de la République, typiquement ?
07:05
Écoutez, moi, c'est...
07:07
Ce n'est pas une des raisons, en fait.
07:10
Nous, on a une divergence et de stratégie,
07:12
et effectivement, souvent de...
07:15
Et de valeur ou pas ?
07:16
Non, pas de valeur.
07:17
C'est un problème de ligne.
07:18
C'est-à-dire que nous, par exemple, sur le 7 octobre,
07:21
on a condamné sans aucune ambiguïté.
07:24
On est très clair sur notre ligne,
07:26
sur tout ce qui est islamisme et religieux, etc.
07:28
Maintenant, parfois, il y a eu des propos
07:31
qui pouvaient laisser penser qu'ils n'étaient pas clairs.
07:34
Mais sincèrement, je pense que, à la France Insoumise,
07:37
j'ai plein de problèmes avec eux,
07:39
mais je ne pense pas qu'ils soient des gens
07:41
qui vont, comment dirais-je,
07:43
encourager l'entrisme islamiste
07:46
dans leur propre mouvement politique.
07:48
Parce que toute personne qui est à responsable politique...
07:51
Qu'est-ce que fait Rima Hassan, dans ce cas-là ?
07:54
Rima Hassan, elle a des propos qui sont parfois ambiguës,
07:56
mais je ne pense pas que ce soit de l'entrisme islamiste.
07:59
Vous ne pensez pas qu'il y a une gradation...
08:00
Relisez ses tweets et relisez ses...
08:02
En tout cas, moi, sincèrement,
08:04
je ne lis pas les tweets de Rima Hassan.
08:06
Quand elle dit qu'Israël est une monstruosité,
08:09
je ne sais pas si c'est pas...
08:10
Non, il ne faut pas faire l'amalgame.
08:11
Justement, voyez, moi, je ne suis pas d'accord
08:14
quand on fait ce type d'amalgame.
08:15
Il y a un problème avec le gouvernement
08:17
de Benjamin Netanyahou,
08:19
qui, pour moi, commet des actes
08:21
qui sont répréhensibles
08:22
et qui vont à l'encontre des valeurs que je défends.
08:23
Oui, mais quand le tweet se limite à trois mots,
08:25
Israël est une monstruosité...
08:27
On ne peut pas faire ça quand on est un responsable politique.
08:29
Ce n'est pas possible.
08:30
Moi, je condamne sans aucune réserve
08:34
l'action de Benjamin Netanyahou
08:36
qui ne respecte pas, effectivement,
08:39
le droit international
08:41
et beaucoup de choses qui ne me vont pas.
08:43
Il y a un massacre des Gazaouis,
08:44
mais moi, je connais beaucoup de gens en Israël...
08:48
C'est pas un massacre, c'est une guerre, madame.
08:49
Non, il y a aussi...
08:51
On ne sera pas d'accord.
08:52
Moi, j'estime qu'il y a un massacre.
08:54
Parce que quand vous faites
08:55
des déplacements massifs de population
08:57
pour ce qu'ils sont,
08:59
ça s'appelle un massacre
08:59
et je pense qu'il y a de quoi qualifier
09:02
des crimes de guerre.
09:03
Vous savez bien que les terroristes du Hamas
09:05
se servent de bouclier humain.
09:06
Mais je dis aussi que
09:08
le mouvement du Hamas
09:10
est un mouvement terroriste
09:11
qui a commis un attentat
09:14
d'une ampleur inédite
09:17
le 7 octobre.
09:17
Quand le QG des terroristes se planque
09:19
dans les sous-sols d'un hôpital,
09:21
c'est sûr que...
09:22
Mais je suis totalement d'accord avec vous.
09:24
Je vous dis simplement
09:25
que de la même manière,
09:26
on ne peut pas condamner
09:26
tous les Gazaouis
09:28
comme on ne peut pas condamner
09:30
les Israéliens
09:31
pour l'action de personnes
09:33
qui ne les représentent pas.
09:34
Est-ce que pour en revenir
09:36
à l'audition de Marine Tondelier
09:38
et à la France Insoumise,
09:39
sans parler effectivement
09:40
d'encouragement de l'islamisme,
09:42
où là ce serait vraiment
09:42
un cas extrême,
09:44
est-ce que vous ne pensez pas
09:45
quand même qu'il y a un enjeu
09:46
à gauche,
09:47
peut-être pas autant
09:48
au parti socialiste,
09:49
mais quand même,
09:50
tout simplement de naïveté,
09:51
de sous-estimation de la menace,
09:53
d'angélisme quelque part ?
09:55
Il faut arrêter de penser
09:56
qu'il y a de l'angélisme
09:58
ou de la naïveté.
09:58
Ce n'est pas vrai.
09:59
On ne peut pas être un...
10:00
Enfin, pour moi en tout cas,
10:01
en tant que socialiste,
10:02
on ne peut pas être
10:03
un responsable politique
10:04
et faire une sous-estimation
10:07
de ce type de danger.
10:08
Et quand vous entendez
10:08
Marine Tondelier qui dit
10:09
« Moi, quand on me parle
10:11
d'islam politique,
10:12
ce qui m'inquiète,
10:13
c'est les amalgames
10:13
que peuvent subir les gens
10:14
et la discrimination »,
10:16
moi j'ai regardé son audition,
10:18
je trouve ça absolument stupéfiant,
10:20
non seulement sur l'islamisme
10:21
au sein d'Europe Écologie Le Vert,
10:23
mais même au niveau
10:24
de la société française,
10:25
pour elle,
10:26
le seul enjeu,
10:26
c'est vraiment l'enjeu
10:27
des discriminations
10:28
et éventuellement des attentats,
10:30
mais tout le reste n'existe pas.
10:31
Vous savez, l'islamisme...
10:33
Est-ce que votre ligne...
10:34
Moi, ma ligne, c'est claire,
10:35
c'est que moi,
10:35
je suis de confession musulmane
10:36
et je peux vous affirmer
10:37
que les premières victimes
10:39
des islamistes,
10:41
ce sont les musulmans,
10:42
et notamment les musulmans
10:43
des quartiers populaires.
10:44
Mais on ne les entend pas
10:45
beaucoup se soulever
10:46
contre les islamistes,
10:47
les musulmans, madame Diop.
10:47
Mais bien sûr qu'ils se soulèvent.
10:48
Le problème, c'est que moi,
10:50
ce que je ne comprends pas,
10:51
c'est qu'à chaque fois,
10:52
on les accuse
10:52
de ne pas se soulever.
10:54
J'accuse personne,
10:55
c'est un constat.
10:56
Je dis, non,
10:56
ce n'est pas un constat
10:57
parce que...
10:57
Non, je n'accuse personne,
10:59
madame Diop,
10:59
ce soir.
11:00
Mais à chaque fois
11:01
qu'il y a eu des attentats,
11:02
la communauté musulmane
11:04
est allée aux côtés
11:05
de celles des victimes.
11:07
Moi, je sais, par exemple,
11:08
que nous avons eu la douleur
11:10
d'avoir des membres
11:12
de notre commissariat
11:13
qui ont été des victimes
11:15
d'attentats terroristes
11:16
à Magnanville.
11:18
On s'en souvient.
11:19
Jean-Baptiste Salvin
11:20
et Jessica Schneider.
11:21
En effet.
11:21
Toute la communauté musulmane
11:23
des Mureaux
11:24
était aux côtés
11:25
des policiers
11:26
pour dire leur peine
11:28
et leur soutien
11:29
parce qu'on était
11:30
absolument
11:31
profondément blessés
11:33
et choqués
11:34
par ce qui était arrivé.
11:36
Donc, vous savez,
11:37
il y a cette majorité silencieuse.
11:40
Pourquoi ?
11:40
Parce que, aussi,
11:42
on a des attaques
11:43
systématiquement
11:44
parce qu'il y a des amalgames
11:46
entre l'islam
11:47
et les islamistes
11:48
et les terroristes.
11:49
Et c'est difficile.
11:50
Moi-même, en tant que professeur,
11:52
je vous rappelle,
11:53
enfin, en 2015,
11:55
j'ai fait l'objet d'attaques
11:57
en me disant
11:57
que c'était de ma faute.
11:59
2001, c'était pareil
12:00
lorsque les tours jumelles
12:01
sont tombées.
12:02
C'est extrêmement violent
12:03
quand vous-même,
12:05
vous vous dites
12:06
que celles et ceux
12:06
qui sont capables de tuer
12:08
au nom d'un Dieu
12:09
auquel vous croyez,
12:11
en fait,
12:12
c'est un dévoiement
12:13
de votre foi
12:14
et c'est un dévoiement
12:15
du message
12:16
qui est le vôtre.
12:17
Donc, je crois que
12:18
ce que j'entends
12:19
et ce que je partage avec elle...
12:20
Qu'est-ce que vous dites aux islamistes
12:21
de France aujourd'hui
12:22
et même aux jeunes
12:23
qui se radicalisent ?
12:24
Moi, je dis aux jeunes
12:25
qui se radicalisent
12:26
qu'ils seront les premières victimes
12:27
de ces gens
12:28
qui sont des terroristes,
12:29
qui sont des ennemis
12:30
de l'islam,
12:31
qui vont à l'encontre
12:32
de tous les principes
12:34
que l'on défend
12:35
lorsqu'on se dit
12:36
croyants.
12:36
une des premières choses
12:39
qu'on vous apprend
12:39
en islam,
12:41
c'est que celui
12:41
qui tue un homme
12:42
tue l'humanité.
12:43
Donc, vous ne pouvez pas
12:44
tuer au nom de l'islam.
12:46
Merci beaucoup,
12:47
Diana Badiop,
12:47
d'avoir été avec nous
12:48
en direct ce soir
12:49
sur Europe.
12:50
Merci.
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