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Punchline - Négociations de paix en Ukraine : «l'Europe à son mot à dire sur la partie économique» affirme L.Gautier
Europe 1
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il y a 11 heures
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00:00
Punchline, 18h-19h, Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1
00:08
18h41 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1, on accueille Louis Gauthier.
00:16
Bonsoir à vous, Louis Gauthier, ancien secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale.
00:22
On va évidemment se tourner vers vous pour savoir si ces négociations entre les Etats-Unis et la Russie
00:28
à propos de l'Ukraine avancent ou non. Peut-être d'abord commencer par réécouter ces phrases glaçantes du président russe
00:34
qui se dit « je ne souhaite pas la guerre avec l'Europe » mais s'ils la veulent, nous sommes prêts.
00:38
Écoutons M. Poutine.
00:40
Nous n'avons pas l'intention de faire la guerre à l'Europe, je l'ai répété 100 fois,
00:44
mais si l'Europe le souhaite et commence, nous sommes prêts dès maintenant. Cela ne fait aucun doute.
00:50
D'un, est-ce que la Russie est prête à faire la guerre à l'Europe ?
00:54
Non.
00:54
D'accord. Et deux, est-ce que l'Europe veut faire la guerre à la Russie ?
00:58
Pas davantage, encore moins peut-être.
01:01
En réalité, c'est sans doute la preuve que les Européens, par leur attitude de renégociation du plan 28 points,
01:09
Genève, etc., sont parvenus à remettre un petit caillou dans la chaussure.
01:15
Et donc les Européens sont les gêneurs.
01:17
Et c'est pour ça que Poutine hausse le ton, parce qu'il pensait qu'on était arrivé dans une phase de convergence entre Moscou et Washington,
01:29
débouchant assez rapidement sur un cessez-le-feu ou un accord.
01:33
Et on n'en est pas encore là. On est visiblement sur un faux plat.
01:39
Les Américains avaient exagéré sans doute leur chance.
01:45
Et les Russes viennent de comprendre qu'il y a quand même d'autres obstacles qu'ils ne parviennent pas à franchir si facilement.
01:50
Par exemple, quels obstacles ?
01:52
Il y a tous les obstacles qui sont liés.
01:55
Et pour les Américains, ils sont intéressants, puisqu'on voit bien que le deal, il est essentiellement politique pour Poutine.
02:01
Et il est essentiellement économique et réputationnel pour les Américains.
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Et donc toute la partie économique est quand même suspendue au fait que les Européens ont sur ce terrain-là vraiment leur boidire,
02:15
que ce soit en matière de livraison énergétique, que ce soit sur les abois russes.
02:20
Et donc c'est ce qui apparaît, parce que les opérations rentrent dans l'hiver, les opérations militaires vont se geler.
02:25
La Russie a eu un avantage, mais ils ne sont pas parvenus à conquérir l'ensemble des territoires qu'ils revendiquent aujourd'hui.
02:34
D'accord. Donc il faut continuer ces négociations avec évidemment cette aide massive qui continue à être fournie à l'Ukraine,
02:43
notamment de la part de l'Europe.
02:44
Effectivement, les Européens sont maintenant d'une certaine manière en première ligne,
02:48
parce que soit ils tiennent, soit ils financent l'effort de guerre ukrainien,
02:55
ils souhaitent réintervenir dans la négociation, et donc le fardeau leur revient sur leurs épaules.
03:02
Et ils souhaitent en plus de ça rester quand même en phase quelque part avec les Américains,
03:08
parce qu'il ne faut pas que les Américains envoient tout, l'eau et le bébé du bain,
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ne filent plus le renseignement aux Ukrainiens,
03:16
refusent de livrer un certain nombre de matériels qui sont indispensables.
03:19
Et donc c'est ce jeu assez délicat et assez fin que les Européens essayent de mener,
03:25
avec quand même des difficultés, parce qu'ils sont quand même, entre eux, en partie divisés.
03:32
– Bien sûr, en partie, en partie même, oui.
03:34
– En particulier chez les pays de l'Est, on voit bien aujourd'hui les réunions de Visegrad
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entre Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, Pologne,
03:42
qui sont entrées en même temps dans l'Union Européenne et dans l'OTAN en 2004,
03:45
et qui aujourd'hui sont complètement divisées,
03:48
notamment sur l'attitude à avoir par rapport à la Russie et à l'Ukraine.
03:52
– Je rappelle que vous êtes ancien secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale,
03:55
vous connaissez bien vos dossiers.
03:57
Qu'avez-vous pensé, et parce qu'on ne saurait pas parler depuis,
04:00
des déclarations de chef d'état-major des armées, le général Mondon,
04:03
qui a tenu des propos marquants il y a deux semaines devant le Congrès des maires,
04:06
il a dit notamment que le pays devait être prêt à accepter de perdre ses enfants.
04:09
On va juste les réécouter pour éviter de dire que nous sortons les phrases du contexte,
04:12
on l'écoute, puis après vous allez me dire ce que vous en pensez.
04:14
– On a tout le savoir, toute la force économique, démographique,
04:22
pour dissuader le régime de Moscou d'essayer de tenter sa chance plus loin.
04:31
Ce qu'il nous manque, et c'est là que vous avez un rôle majeur,
04:35
c'est la force d'âme pour accepter de nous faire mal,
04:40
pour protéger ce que l'on est.
04:41
si notre pays flanche parce qu'il n'est pas prêt à accepter
04:47
de perdre ses enfants, parce qu'il faut dire les choses,
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de souffrir économiquement parce que les priorités iront
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à de la production de défense, par exemple.
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si on n'est pas prêt à ça, alors on est en risque.
05:08
– Est-ce qu'on est en risque, Louis Gauthier, aujourd'hui ?
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– D'abord, je ne voudrais pas rajouter à des polémiques,
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alors qu'elles sont retombées, non mais elles ont été clarifiées,
05:18
les propos de Général Mandon ont été expliqués,
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il ne fallait pas les surinterpréter.
05:23
– Alors c'est là où, en revanche, certaines des réactions,
05:27
moi, m'ont étonné, parce que la République,
05:29
elle ne distingue pas entre ses enfants,
05:31
qu'ils soient un soldat engagé, un soldat volontaire
05:34
ou un soldat appelé.
05:36
Un chef des armées qui a eu des responsabilités militaires,
05:41
malheureusement, comme officier, c'est arrivé à d'autres
05:45
en responsabilité, ont dû annoncer à des familles
05:47
la perte de leur enfant ou de leurs proches.
05:50
Donc, je dirais, dans sa bouche, ce sont des termes
05:54
qui se comprennent aussi au regard de, sans doute,
06:00
des moments difficiles de responsabilité qu'il a eus.
06:03
Alors après, la question de la nécessité du renforcement
06:08
de notre âme dans l'adversité, c'est vrai qu'on est entré
06:12
dans un nouveau cycle de confrontation.
06:15
Voilà, c'est plus une armée professionnelle,
06:20
expert, qui intervient dans des petites opérations,
06:23
des frappes chirurgicales, essayant de limiter les dégâts collatéraux,
06:26
qui est formé pour ça, avec peu de pertes.
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Mais, je le disais tout à l'heure, on a eu des pertes.
06:31
Rappelez-vous la Capissa, par exemple,
06:32
où il y en a eu d'importantes à un certain moment.
06:35
Et là, on voit qu'on revient vers des types de conflits,
06:40
et pas simplement la guerre en Ukraine,
06:42
qui sont des conflits plus durcis, plus lourds,
06:45
qui impliquent de la masse du côté des armées,
06:48
et qui impliquent aussi, de la part des États,
06:51
une certaine force de détermination.
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D'abord, pour affronter le rapport de force,
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ce qu'on essaye de faire vis-à-vis de la Russie,
06:59
en rétablissant un rapport plus favorable,
07:01
à cause du départ américain, il faut le dire.
07:04
Donc, les Européens sont seuls,
07:06
et doivent désormais exercer ce rapport de force
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face à une Russie agressive.
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Et puis, éventuellement, peut-être, hélas,
07:13
de devoir nous-mêmes envisager d'engager des forces
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dans des conflits qui sont plus durcis.
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