- il y a 2 jours
Avec Yves Bourdillon (journaliste au service international du quotidien Les Echos, chargé du Proche-Orient et de l'ex URSS) et Hugo Lasserre (Ifop)
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, La Vérité en Face, Jean-François Aquili.
00:04À 9h32 sur Sud Radio, La Vérité en Face, avec notre invité ce matin.
00:10Nous allons tout savoir, tout comprendre avec vous, Yves Bourdillon. Bonjour.
00:14Bonjour.
00:14Et soyez le bienvenu, vous êtes journaliste au service international du quotidien Les Echos,
00:21que je vous avoue lire assidûment chaque matin, chargé du Proche-Orient.
00:25Et on va dire, l'ex-URSS, c'est la Russie et toute l'Europe de l'Est.
00:31Exactement.
00:32Ça fait du monde quand même, Yves Bourdillon.
00:35Et vous allez nous éclairer avec ce message très inquiétant de Vladimir Poutine.
00:43Un de plus, j'ai envie de dire ce matin.
00:45La Russie qui ne veut pas de la guerre en Europe, mais se dit prête si elle est attaquée.
00:52Vous avez entendu les mots du président de la Russie, tout simplement en pleine négociation.
00:57On va y revenir également autour d'une paix hypothétique en Ukraine.
01:01Très hypothétique.
01:02Et à quel prix, Yves Bourdillon ?
01:04Comment interpréter cette déclaration de Poutine ?
01:07Évidemment, pris comme ça, c'est assez glaçant, mais c'est une technique habituelle.
01:11Ce n'est pas la première fois.
01:12Souvenez-vous, juste quelques jours après le début de l'invasion de l'Ukraine en février 2022,
01:17il avait dit que tous ceux qui se mettront en travers de notre chemin subiront les armes les plus terribles que l'humanité ait jamais conçues.
01:23Petite allusion à des raids nucléaires qui n'ont aucun sens, puisque nous en avons aussi.
01:27Donc là, simplement, à un moment de clé de négociation, il essaye de fragiliser l'opinion publique occidentale
01:33en espérant qu'elle va faire pression sur ses dirigeants pour lâcher l'Ukraine.
01:37Donc la phrase est assez claire là-dessus, et en même temps, il prend bien soin de souligner « s'ils nous attaquent ».
01:44Donc il ne dit pas que la Russie est prête à faire la guerre, à attaquer l'Europe.
01:47Et si l'Europe attaque, ce qui ne fait pas partie des plans.
01:51Donc c'est une technique de guerre psychologique très classique à Moscou,
01:54et ce n'est pas une raison pour s'affoler nous-mêmes.
01:57Il faut en tenir compte, il faut voir comment il pratique.
01:59Et je vous redis, le président russe parle donc aux Européens,
02:04il parle à Emmanuel Macron, il parle à Ferdinand Merch, il parle à tous les dirigeants Starmer.
02:10En fait, est-ce qu'il parle aussi à son opinion publique en Russie ?
02:16Est-ce qu'il montre ses muscles ?
02:17Il doit y avoir des motivations multiples derrière.
02:20Alors, il parle, ou plus précisément, ce sont ses collaborateurs qui parlent éventuellement
02:25par des canaux compliqués, parce qu'il ne parle plus directement.
02:29Il est un peu personnel en grata auprès des dirigeants occidentaux,
02:32ne serait-ce qu'il est quand même inculpé pour crime de guerre.
02:35Donc il y a des canaux de communication, heureusement, entre Moscou et les capitales occidentales.
02:39Mais ce genre de messages, effectivement, vise l'opinion publique occidentale
02:44en essayant de les faroucher, et aussi les Russes pour dire
02:48nous sommes très solides, nous sommes prêts à faire la guerre
02:52parce que nous la gagnerions si elle devait avoir lieu, ce dont on peut débattre.
02:56Donc c'est aussi une manière de plastronner un patriotisme, un chauvinisme
03:01auprès de ceux des Russes qui ont besoin de ce genre de messages.
03:05Puisque vous ouvrez la parenthèse, justement, parlons-en,
03:08quand l'on voit ce qui se passe depuis le déclenchement de ce qu'ils appellent
03:12l'opération spéciale, cette guerre sauvage menée contre l'Ukraine,
03:16et on voit que, bon, même si l'armée russe progresse pas à pas, on va dire,
03:23au prix de pertes colossales, vous allez nous préciser ça,
03:27mais techniquement l'armée russe n'est pas en mesure,
03:31mis à part l'utilisation d'armes massives et décisives,
03:35avec le riposte qui serait approprié,
03:38de mener une guerre unilatérale contre des pays européens.
03:41Alors, effectivement, une armée conventionnelle qui peine à avancer en Ukraine,
03:47alors qu'elle a un avantage numérique de 4 contre 1,
03:50on ne voit pas comment elle pourrait aller beaucoup plus loin,
03:53et évidemment, on est hors contexte nucléaire qui n'a pas lieu d'être,
03:56normalement, les armes nucléaires empêcheraient une guerre,
04:00d'ailleurs dissuaderaient une guerre conventionnelle,
04:02même s'il y a quand même un contre-exemple,
04:04où deux puissances nucléaires, en 1969,
04:07la Chine de Mao et l'URSS se sont fait la guerre,
04:09alors qu'elles avaient des armes,
04:10mais elles se sont mis d'accord, en quelque sorte,
04:13pour ne pas monter aux extrêmes.
04:14Donc, le risque d'un conflit conventionnel en Europe entre la Russie,
04:18si elle gagne la guerre en Ukraine et l'Europe,
04:21est pris au sérieux, à l'horizon de 3-4 ans,
04:23par les services d'enseignement et les généraux.
04:27Et elle peut, en 3-4 ans, monter terriblement en puissance,
04:31parce que la société russe, maintenant, est très militarisée,
04:34et les ressources sont dirigées majoritairement vers le complexe militaro-industriel.
04:38Pour l'heure, elle n'est pas en situation, on le voit bien,
04:41vous venez d'évoquer, ils progressent très difficilement.
04:44La preuve, c'est que la ville de Pokrov, dont ils sont en train de s'emparer,
04:48ça fait 17 mois qu'ils l'ont siégé,
04:50et ils ont mis 17 mois pour avancer d'une quinzaine de kilomètres.
04:54Donc, ils ne sont pas très très puissants,
04:56mais à prendre au sérieux quand même.
04:57Où en est, aujourd'hui, militairement, l'armée ukrainienne ?
05:02Alors, elle a des forces et des faiblesses qui lui permettent de tenir,
05:07et donc elle n'est pas à la veille d'un effondrement du front,
05:09même s'il y a des revers stratégiques,
05:11comme la chute de Pokrovsk, qui est un hub logistique.
05:15Son point fort, c'est une industrie du drone,
05:17qui fait que, de facto, les grandes offensives de tanks et d'infanterie russes
05:23ne sont plus possibles, tout comme, d'ailleurs, pour les mêmes raisons,
05:26les drones russes empêchent des contre-attaques ukrainiennes importantes.
05:30Son gros point faible, c'est le manque d'hommes,
05:32parce que, tout simplement, il y a eu beaucoup de morts,
05:35moins que les russes, puisque, en défense, on a moins de pertes que celui qui attaque,
05:40mais, quand même, ils ont de plus en plus de mal à recruter,
05:43il y a des désertions.
05:45Maintenant, ils recrutent parfois des soldats de 60 ans,
05:48pas forcément en première ligne, mais quand même en deuxième échelon.
05:50Donc, l'armée ukrainienne a un grave déficit d'hommes
05:54et qui peut vraiment beaucoup l'handicaper.
05:58Mais elle a quand même des points forts qui sont des tactiques assez habiles,
06:03agiles, une capacité d'adaptation,
06:06et surtout, ce que je viens d'évoquer, les drones,
06:09qui font que, désormais, une patrouille de trois soldats russes sur le front,
06:12elle est en zone de mort, et elle se fait éliminer en quelques minutes.
06:16Yves Bourdin, est-ce que nous avons, oui ou non d'ailleurs,
06:18une idée des pertes de part et d'autre ?
06:23C'est très difficile, parce qu'il y a des statistiques là-dessus ?
06:26Oui, comme dans tout l'antaux, généralement,
06:28parce qu'en Russie, il y a la censure,
06:30qui évalue que la Russie aurait perdu entre 1,1 million et 1,3 million.
06:35Alors, perdu, c'est mort ou blessé grave.
06:38Et blessé, grave, oui.
06:39Et l'Ukraine pourrait être aux alentours de 300 000, 400 000.
06:44Donc, il y a un ratio qui est favorable à l'Ukraine,
06:47mais comme l'Ukraine est quatre fois moins peuplée,
06:49et qu'en plus, la Russie recrute des mercenaires à des soldats nord-coréens,
06:54d'une valeur militaire très discutable,
06:55mais aussi des mercenaires africains,
06:57elle recrute partout.
06:59Donc, le ratio de mort et de blessé, c'est une chose,
07:02mais le nombre d'unités disponibles sur le front,
07:05c'en est une autre.
07:05Est-ce qu'il y a un impact, de ce que vous en savez,
07:07vous êtes, je le rappelle, le spécialiste de ces questions au journal Les Echos,
07:11est-ce qu'il y a, Yves Bourdieu, un impact sur l'opinion publique russe ?
07:15Il a été dit et écrit dans divers grands journaux
07:19que, au fond, les troupes qui étaient impliquées,
07:23vous avez évoqué effectivement des supplétifs,
07:25des mercenaires et autres,
07:26mais le gros des troupes venait des confins, si je puis dire, de l'Empire.
07:30Et du coup, ça n'impacte pas l'opinion, on va dire, à Moscou
07:35et dans les grandes villes russes.
07:36Ce qui compte pour le régime, c'est de préserver Moscou et Saint-Pétersbourg,
07:39comme toujours, à la fois des raids ukrainiens,
07:42donc il y a des défenses antiaériennes,
07:44pas d'ailleurs imperméables,
07:46mais assez intenses autour de ces deux centres,
07:49mais surtout qu'on ne recrute pas trop dans ces deux centres
07:53qui sont les deux grandes villes du pouvoir, en quelque sorte,
07:56même si Saint-Pétersbourg est traditionnellement plus rebelle.
07:59Donc oui, il y a un impact qui est difficile à mesurer
08:04parce que tout simplement, l'opinion publique russe n'existe pas vraiment
08:07puisque les médias sont aux ordres.
08:09Donc elle n'a pas l'occasion de s'exprimer.
08:11C'est difficile de savoir ce que pensent les Russes
08:13et il y a quelques chercheurs russes,
08:15dont certains d'ailleurs ne peuvent plus mettre les pieds à Moscou,
08:18puisqu'ils ont écrit des choses qui déplaisent au régime,
08:21qui estiment que grosso modo, c'est un tiers, un tiers, un tiers.
08:23Un tiers soutient le régime jusqu'au bout et veut la victoire à tout prix
08:28et donc est prête à suivre un mot d'ordre qui serait tout brûlé jusqu'à Cherbourg.
08:33C'est quand même ce qu'ont écrit des académiciens proches du régime il y a deux jours.
08:38Jusqu'à Cherbourg ?
08:38Oui, il faut vaincre l'Ukraine et ensuite on va jusqu'à Cherbourg et on brûle tout.
08:42Voilà leur conception pour ceux qui en France croient que cette guerre ne nous concerne pas.
08:48Et donc il y a un tiers qui est jusqu'au bautiste,
08:50un tiers qui est totalement indifférent, qui s'occupe de sa petite vie en disant
08:55« je ne fais pas de poétique, ça m'intéresse pas. »
08:56Et il regarde ailleurs.
08:56Il regarde ailleurs.
08:58Et un tiers qui est plutôt dans le doute, pas dans la révolte,
09:01parce que si vous êtes révolté, vous êtes en prison demain matin,
09:05mais plutôt dans le scepticisme qui se dit « mais pourquoi donc faisons-nous tout ça ? »
09:10Pour l'instant, au moment où nous échangeons ce matin, Yves Bourdillon,
09:14il n'y a pas à Moscou, en Russie, d'équivalent de ce que fut Evgeny Prigogine,
09:22c'est-à-dire une espèce d'opposant qui a failli, qui était peut-être susceptible
09:25quand il a fait cette montée sur Moscou, qui l'a stoppé lui-même d'ailleurs,
09:29avant de disparaître dans un mystérieux accident d'avion.
09:32Oh, pas si mystérieux.
09:33Il n'y a pas d'équivalent de quelque chose d'un chef militaire qui déciderait
09:39« on arrête tout ça, on renverse le président, on change la politique au cœur de Moscou ».
09:44Ça n'existe pas.
09:45Non. Prigogine d'ailleurs était très proche de Poutine,
09:48avant de se retourner curieusement contre lui, peut-être pour des histoires financières.
09:53Et cette révolte a tourné court rapidement,
09:56parce qu'il a eu peur d'entrer dans Moscou, ça aurait été un bain de sang.
09:59Cela dit, cette montée-là avait montré la fragilité du régime à ce moment-là.
10:04Il n'y a pas de tradition de coup d'État militaire.
10:06On y a cru à ce moment-là.
10:07Oui, pendant deux, trois jours.
10:09On se dit « tiens, ça va changer ».
10:11Oui, je me souviens d'ailleurs, quand j'ai vu les premières informations,
10:13je me suis dit « tiens, un coup d'État ».
10:15Le lendemain, il a fait demi-tour.
10:17Mal lui en a pris peut-être, puisqu'il signait ainsi son arrêt de mort.
10:20Mais il n'y a pas de tradition déjà de coup d'État militaire en Russie en trois siècles.
10:24et on ne voit pas de généraux qui se révoltent
10:29ou qui expriment une tentative de vouloir renverser le régime pour l'instant.
10:35En revanche, le régime est moins monolithique qu'il n'y paraît.
10:38C'est-à-dire qu'à l'intérieur du FSB, il y a des clans, comme dans toute organisation.
10:41Il y a des gens qui se détestent.
10:43Poutine n'a pas que des amis.
10:44Donc si jamais les questions militaires tournaient mal,
10:48il aurait très vite de gros ennuis.
10:50Mais pour l'instant, on en est loin,
10:52puisqu'il faut reconnaître que l'armée russe progresse,
10:55certes lentement, mais elle progresse.
10:56Mais elle progresse.
10:57Allez, avec vous, dans un instant, Yves Bourdeillon,
10:59nous allons revenir sur ces menaces de Vladimir Poutine
11:02à prendre, on va dire, au second degré, quoique, à long terme.
11:08Nous évoquerons avec vous aussi l'avancée de ces négociations.
11:10Qu'est-ce qu'il faut en retirer ?
11:12Est-ce qu'il y a une issue possible ?
11:13Mais à quel prix pour l'Ukraine ?
11:15Nous ferons un détour avec Hugo Lacer,
11:19qui est le chef de groupe IFOP Opinion,
11:22qui nous dira où en est l'opinion française.
11:24Ce sera un déclarage dans un instant par rapport à cette guerre en Ukraine.
11:27A tout de suite pour la suite de La Vérité en face,
11:30sur l'antenne de Sud Radio.
11:31Le Grand Matin Sud Radio, La Vérité en face,
11:35Jean-François Aquili.
11:36Allez, la suite de cette vérité en face,
11:38consacrée aux menaces de Vladimir Poutine,
11:42qui, au fond, est prêt à nous faire la guerre,
11:45si nous la déclenchons.
11:46Pourquoi dit-il cela ?
11:47Nous sommes en pleine négociation.
11:49Nous sommes en compagnie de notre expert, Yves Bourdillon,
11:53qui nous éclaire, un journaliste au service international du quotidien Les Echos.
11:57Merci d'être avec nous, de rester avec nous, Yves Bourdillon.
11:59Et vous êtes, je rappelle, en charge du Proche-Orient.
12:01Et j'aime bien dire ça, parce que ça date d'une autre génération de l'ex-URSS.
12:06Oui, oui.
12:07De l'Empire, c'est-à-dire toute la Russie,
12:09et tous les pays limitrophes,
12:11tous les pays, et puis l'Europe de l'Est,
12:12celle qui est en première ligne avec les menaces de M. Poutine.
12:16Oui, que d'ailleurs, Vladimir Poutine semble vouloir,
12:18peut-être pas reconstituer entièrement,
12:20mais enfin, on se souvient de sa phrase, il avait dit,
12:21la dissolution de l'URSS était la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle.
12:26Donc, il veut vassaliser, du moins, un certain nombre de pays de cet ensemble.
12:30C'est le nouveau de Sars.
12:31Et nous sommes en ligne avec vous.
12:33Bonjour, Hugo Lasser.
12:35Oui, bonjour.
12:36Merci de nous rejoindre.
12:37Vous êtes chef de groupe IFOP Opinion.
12:41Nous vous sollicitons, ce matin, Hugo Lasser,
12:44pour connaître avec vous, au fond,
12:47quel est le regard, aujourd'hui,
12:50de l'opinion publique en France,
12:53sur la guerre en Ukraine ?
12:55Alors, ce qu'on voit, c'est que, sur la guerre en Ukraine,
12:58on a une inquiétude qui est toujours très marquée dans l'opinion,
13:02notamment à l'égard des conséquences économiques de la guerre en Ukraine,
13:0580% d'inquiétude,
13:07sur la menace d'une troisième guerre mondiale à 70%,
13:10l'utilisation d'armes nucléaires à 69%
13:13et la survenue d'une attaque nucléaire sur le sol français à 59%.
13:16Donc, une inquiétude majoritaire partout.
13:19Néanmoins, ce qu'on peut noter, c'est sur la spécificité de l'utilisation d'armes nucléaires
13:24ou la survenue d'attaques nucléaires,
13:27on voit que ça s'est érodé dans le temps, cette inquiétude.
13:30On est à des moins, moins 10, moins 12 points d'inquiétude
13:33depuis octobre 2022,
13:35on avait déjà testé cela,
13:37donc six mois après le début du conflit.
13:38Donc, sur l'utilisation d'armes nucléaires, ça baisse,
13:42mais par contre, sur la potentielle menace d'une troisième guerre mondiale,
13:47on reste très très stable à 70% d'inquiétude,
13:50on était à 71% au début du conflit,
13:53ce qui montre bien que dans l'esprit des Français,
13:55l'extension du conflit russo-ukrainien en Europe
13:59et puis même à l'échelle internationale
14:02est une réelle source d'inquiétude
14:03et puis ça rentre en écho avec, bien entendu,
14:06la déclaration de Vladimir Poutine
14:08et puis aussi les déclarations du chef d'état-major des armées
14:11lors du congrès des maires
14:12qui disait de se préparer à une écho.
14:16– Le général Mondon,
14:18j'allais vous poser la question justement là-dessus,
14:21Hugo Lasserre,
14:22est-ce que votre enquête est antérieure
14:24à cette déclaration du chef d'état-major des armées ?
14:27– Alors justement, elle a été faite un tout petit peu après,
14:323-4 jours, une semaine après.
14:34– Donc elle prend en compte finalement l'élection, Mondon.
14:35– Mon souvenir était très fort.
14:37– Et bien sûr, elle prend en compte cet effet Mondon.
14:39Ça a été beaucoup décrié dans le débat public,
14:42mais ce général, chef d'état-major des armées,
14:44a peut-être pointé quelque chose qui préoccupe l'opinion publique.
14:48Encore un mot avec vous, Hugo Lasserre,
14:50vous êtes au fond très au fait de ce que ressent
14:54ressent l'opinion publique là-dessus.
14:56Il a souvent été dit que, bon, l'Ukraine c'est loin,
14:59rappelez-vous ce qu'on disait au départ du conflit,
15:01très vite sont venus se greffer les considérations
15:05sur la hausse du coût de l'énergie.
15:07Mais désormais, j'ai l'impression,
15:09et vous me le confirmez ou pas,
15:10Hugo Lasserre,
15:11que effectivement, c'est ce que vous évoquiez à l'instant,
15:15la perception de la menace de guerre est devenue bien réelle
15:18et une réelle préoccupation des Français.
15:22Oui, bien sûr, la menace d'une guerre en Europe
15:25et qui s'étend l'extension du conflit
15:27est une réelle menace et une réelle source d'inquiétude
15:31chez les Français.
15:32On le voit, c'est à plus de 70% d'inquiétude
15:34et c'est quelque chose qui est réellement concret aujourd'hui.
15:38Et ce qu'on voit également avec le service militaire,
15:40ou le service militaire qui est soit obligatoire ou volontaire,
15:44est majoritairement souhaité par les Français
15:47avec des écarts, bien entendu, générationnels.
15:50Les 18-25 ans sont moins favorables à ce service militaire.
15:54Merci à vous pour ces précisions et ce regard.
15:56Ce matin, Hugo Lasserre, je rappelle,
15:57vous êtes chef de groupe IFOP Opinion sur ces Français.
16:00Yves Bourdillon, préoccupé par cette menace de conflit.
16:04Nous y revenons, jadis, le parapluie nucléaire.
16:07Merci à vous, le parapluie nucléaire.
16:09On se disait qu'on était à l'abri de tout, finalement.
16:11Les Américains sont là, il y a l'OTAN.
16:13Et puis, aujourd'hui, tout change.
16:15Aujourd'hui, les Américains sont beaucoup moins là, déjà.
16:18Pour autant, le parapluie nucléaire joue toujours.
16:20C'est-à-dire que je suis assez surpris du niveau très élevé
16:22de crainte d'une guerre nucléaire,
16:24parce que quand même, la dissuasion, rien ne fonctionne toujours.
16:28Rien n'indique que Poutine ne comprend plus
16:30ce qu'on appelle la grammaire nucléaire,
16:32à savoir que tirer des bombes nucléaires,
16:34c'est la garantie, c'est la destruction mutuelle assurée
16:37qui a fonctionné pendant 60 ans,
16:39MAD, Mutuelle Assurée Destruction.
16:41Donc là, je suis surpris.
16:43Il n'y a pas de risque réel de guerre nucléaire.
16:46En revanche, une guerre conventionnelle,
16:48c'est-à-dire que le nucléaire dissuade le nucléaire.
16:50Mais il ne dissuade pas forcément le conventionnel.
16:53Et il y a eu un contre-exemple.
16:55Et on peut imaginer...
16:56Alors, la crainte d'une guerre mondiale
16:58où le conflit ukrainien se déraperait, en quelque sorte,
17:02je suis un peu surpris,
17:04parce que là aussi, je n'y crois pas trop.
17:06En revanche, si la Russie gagne la guerre en Ukraine,
17:08l'appétit venant mangeant,
17:10deux, trois ans plus tard,
17:11oui, là, il y a un risque élevé.
17:12Tout peut déraper.
17:13Qu'ils attaquent un pays de l'OTAN pour discréditer l'OTAN,
17:16qui est la mission quasi mystique de Poutine.
17:18Il veut discréditer l'OTAN.
17:19Il veut que l'OTAN n'existe plus.
17:21C'est la revanche de la guerre froide.
17:22Le temps tourne, malheureusement, Yves Bourdillon.
17:24Les négociations, où est-ce qu'on en est ?
17:27Eh bien, il y a eu cinq heures hier.
17:29Pour dire quoi, je ne sais pas,
17:31parce qu'en vrai dire, ça n'avance pas.
17:32Il y avait un communiqué des Russes disant
17:35qu'il y a des points positifs,
17:36mais d'autres qui restent négatifs.
17:38Donc, tout simplement, les négociations,
17:40il y a un point central,
17:41et puis des points importants,
17:43comme le futur des actifs russes,
17:46et puis l'organisation des alliances militaires,
17:49mais qui sont finalement secondaires,
17:51quoique très important,
17:52au point clé,
17:53qui est que les Russes veulent que l'Ukraine
17:56abandonne ses forteresses de l'ouest du Donbass.
17:59Or, ça, c'est impensable.
18:00Totalement impensable,
18:01parce que ça veut dire que, dans ce cas-là,
18:03l'armée ukrainienne, sans combattre,
18:04alors que l'armée russe se casse les dents,
18:06ils ont mis 17 mois à prendre Pokrovsk,
18:08donc devraient abandonner ces forteresses
18:10de Slaviansk et Krematorsk,
18:12et ça ouvre complètement la voie
18:13vers Odessa et vers Kiev.
18:15Donc, c'est une capitulation.
18:16Donc, ça, c'est le point.
18:17La mer d'Azov dans un écrin,
18:18et puis ensuite, on est en prise directe,
18:19enfin, les Russes sont en prise directe
18:21avec le reste de l'Ukraine.
18:22Donc, du coup, l'Ukraine ne peut pas accepter ça.
18:24Si Zelensky fait ça,
18:26il serait, j'allais dire, renversé.
18:28Enfin, il aurait de très, très graves ennuis.
18:30Pour conclure avec vous,
18:32et merci pour ces lumières,
18:33Yves Bourguillon, des échos,
18:36vous voyez comment,
18:38l'avenir proche,
18:39je sais bien que personne n'a de boule de cristal,
18:41un bien malin qui sait,
18:42c'est très difficile.
18:43Il peut très bien de rien se passer,
18:45en réalité, là.
18:47Alors, soit Trump,
18:49pour des raisons hallucinantes,
18:50parce que Poutine le fait miroiter
18:52des accords,
18:54des mines,
18:55ou je ne sais trop quoi,
18:56des milliards de dollars
18:57pour lui et sa famille,
18:58tord le bras à l'Ukraine
19:00et vraiment,
19:00essaye de lui imposer cet abandon.
19:03Et je crois qu'il n'y arrivera pas,
19:04parce que tout simplement,
19:05ça serait la fin de l'Ukraine
19:06en tant que nation.
19:08Soit on fait beaucoup de palabres,
19:10on continue pendant des semaines
19:11à dire,
19:12oui, ce plan,
19:13il avance,
19:14il recule.
19:15C'est plus 28 points,
19:16c'est 19,
19:17c'est plus 19,
19:17c'est 6.
19:18Mais finalement,
19:20on n'a abouti à rien
19:21et le conflit continue
19:22avec un gel de la ligne de front
19:24où les Russes vont continuer
19:26à grignoter
19:26et vont progresser.
19:28Il y a un expert militaire
19:29qui me disait,
19:30les Russes peuvent peut-être
19:32prendre Kramators,
19:33l'une des trois principales places fortes,
19:37d'ici un an et demi.
19:38Un an et demi.
19:39Voilà.
19:39Nous avons le temps
19:40et des drames
19:42et des négociations
19:43qui n'en finissent.
19:43Merci Yves Bourdillon.
19:45Merci vraiment,
19:46très éclairant ce matin
19:47sur ces menaces
19:48de Boutines
19:49et cette situation
19:50qui est figée pour l'instant
19:52avec des négociations
19:53dont nous ne savons pas
19:53ce qui ressortira.
19:55Je rappelle,
19:55vous êtes journaliste
19:56au service international
19:57du quotidien,
19:57les échos spécialistes
19:58du Proche-Orient
19:59et de toute la sphère russe
20:00et des pays de l'Est.
20:01Merci d'avoir apporté
20:03ces lumières ce matin
20:04sur l'antenne
20:05de Sud Radio.
20:06Allez,
20:06il est l'heure
20:07à présent
20:08de donner
20:09le nom
20:10du gagnant
20:11de notre jeu.
20:12Bonjour Michel.
20:16Vous êtes en direct
20:17avec nous Michel,
20:18j'imagine.
20:19Vous nous entendez,
20:20vous êtes là Michel.
20:21J'essaie de vous avoir
20:22en direct.
20:23Je salue au passage
20:24Yves Bourdillon
20:25qui nous quitte.
20:26Merci Yves Bourdillon,
20:27à bientôt.
20:28Allez,
20:28Michel de Carcassonne,
20:30vous êtes le regagnant
20:31de notre cadeau,
20:32une machine à glace
20:33Creamy Swirl
20:34de la marque Ninja.
20:35Vous pourrez la recevoir,
20:37je vous promets,
20:37je ne vais pas vous la piquer.
20:39Le Ninja Creamy Swirl
20:40machine à glace
20:42deux en un,
20:43je peux vous assurer.
20:44Je l'ai en photo,
20:45c'est un merveilleux cadeau
20:47qui transforme votre cuisine
20:48en glacier.
20:49C'est vous le marchand de glace,
20:51vous aurez 13 programmes inclus
20:52pour recréer
20:52vos desserts maison.
20:54Voilà donc ce cadeau
20:55que vous gagnez.
20:56Bravo à vous.
20:57C'est le sapin de Noël
20:58qui dure jusqu'au 25 décembre.
21:03Et mon cadeau à moi ce matin,
21:05j'accueille dans ce studio
21:07la très chère Valérie Expert.
21:10Restez-vous,
21:10prenez le temps Valérie.
21:11Non, non, mais je ne vois pas.
21:13Dans la vie,
21:13il faut savoir parfois
21:14vraiment respirer.
21:16Absolument,
21:17prendre le temps.
21:18Il se passe beaucoup de choses
21:19ce matin.
21:20Dites-moi,
21:21de quoi est-ce qu'on va parler
21:22dans Mettez-vous
21:23d'accord avec vous ?
21:24Écoutez, nous allons revenir
21:25sur cette formidable interview
21:26de Bruno Retailleau
21:27ce matin.
21:28Il a dit énormément de choses
21:29et en particulier,
21:32moi je voulais savoir
21:32ce que pensaient
21:33nos auditeurs
21:33d'Edouard Philippe
21:36et de cette décision
21:37de ne pas voter le budget
21:39de la sécurité sociale.
21:40Bruno Retailleau
21:40s'est exprimé également
21:42sur le sujet.
21:43On va revenir sur
21:44la labellisation des médias.
21:46Alors c'est un sujet
21:46qui vous passionne.
21:47Vous êtes très nombreux
21:48à nous appeler.
21:49L'histoire n'est pas terminée.
21:50L'histoire n'est pas terminée.
21:51Hier, il y a eu
21:52rétro-pédalage
21:53sur tous les plateaux
21:54de télévision.
21:55Moi j'avoue
21:55que je n'ai rien compris.
21:58Labellisez-vous vous-même.
21:59C'est en gros le message
22:01qu'a fait passer
22:01la ministre de la Culture.
22:03Donc là encore,
22:03on vous attend
22:04suite de cette...
22:06Qui va distribuer
22:07les bons points
22:07dans la profession ?
22:08C'est la question.
22:10Et puis on va parler
22:11d'éducation sexuelle
22:12à l'école.
22:13L'État a été condamné
22:15pour manque d'informations.
22:16Là aussi,
22:17dites-nous comment
22:18ça s'est passé
22:18pour vos enfants.
22:19Est-ce qu'il y a eu
22:19suffisamment de cours
22:21à l'école ?
22:220826 300 300
22:23à tout de suite.
22:24Excellente émission à vous
22:25ma chère Valérie.
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