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00:00La suite à 13h30 de Sur Europe 1 avec vous Clélie Mathias et vos deux chroniqueurs Thomas Bonnet et Yvan Riouffol.
00:06On va parler de politique et plus précisément du budget.
00:08Écoutez Roland Lescure ce matin sur France 2, le ministre de l'économie qui a estimé qu'il y aura un budget sans passer par le 49.3.
00:15Ne pas avoir recours au 49.3, c'est pas écrire la fin du film afin qu'il soit joué.
00:20Ça veut dire quoi ?
00:21Vous ne l'emploierez pas.
00:22Chacun doit prendre ses responsabilités et effectivement négocier de manière à trouver un compromis.
00:27Si vous dites 49.3, au fond vous déresponsabilisez tout le monde.
00:31Donc pas de 49.3, nous avons besoin de ce budget.
00:34Et la bonne nouvelle, c'est qu'on a une majorité de députés qui est prête aujourd'hui à le voter à condition de trouver des compromis.
00:41Et donc je ne me mets pas dans une hypothèse dans laquelle on n'en a pas.
00:43Je me mets dans une hypothèse dans laquelle on va aller trouver ces compromis.
00:46Il est optimiste non ? Qu'est-ce que vous en pensez Thomas Bonnet ?
00:48Ça ressemble à de la méthode Coué un peu de la part du ministre de l'économie.
00:52Expliquez-nous parce qu'on n'y comprend plus rien quand même.
00:54Non mais honnêtement, même moi, j'ai beaucoup de mal à suivre.
00:57Non mais vous baignez dedans quand même.
00:59Ça devient très compliqué.
01:00Déjà il y a des mots, je pense qu'il faut vraiment les enlever de leur vocabulaire.
01:04Stabilité, compromis, responsabilité, on n'en peut plus.
01:07On n'en peut plus d'entendre les ministres nous bassiner avec ça à longueur de temps.
01:11La vérité c'est que le renoncement en 49.3, c'est une erreur.
01:14Et ils s'en rendent compte aujourd'hui.
01:15Ça aurait profité à tout le monde.
01:16Oui, c'est-à-dire que tout le monde s'en rend compte.
01:18Tout le monde s'en rend compte.
01:19En fait, ce dont on se rend compte en ce moment, c'est que
01:21et le gouvernement et les socialistes seraient bien arrangés à l'idée qu'on puisse recourir au 49.3.
01:26Sauf que personne en réalité n'a envie d'être celui qui sera à l'origine du retour du 49.3 dans le débat budgétaire.
01:35Donc là, les socialistes sont reçus à Matignon, j'allais dire pour la 10-15ème fois depuis le début des consultations.
01:41Non, la réalité c'est que l'Assemblée nationale telle qu'elle est aujourd'hui composée
01:45ne peut pas s'entendre sur des compromis budgétaires.
01:48C'est une réalité aussi simple que ça.
01:49Vous n'allez pas demander à des élus de droite de voter des hausses d'impôts gigantesques.
01:54Vous n'allez pas demander à des élus socialistes,
01:56ils n'en veulent pas en entendre parler, de voter des réductions de dépenses.
01:59Donc à partir de là, vous êtes coincés.
02:01Et moi, je ne vois pas comment ce budget peut passer sans 49.3, sans ordonnance ou sans loi spéciale.
02:06Je n'arrive pas à envisager ce scénario.
02:08Je suis peut-être un peu moins optimiste que Roland Lescure.
02:10On verra ce qu'il en est.
02:12Dans une lettre publiée en ligne aujourd'hui,
02:14Sébastien Lecornu essaie lui d'apaiser les angoisses des entrepreneurs.
02:17Parce que pendant ce temps, la vie économique du pays continue forcément.
02:21Et il y a beaucoup d'inquiétudes.
02:222000 entrepreneurs ont alerté sur les risques d'un débat budgétaire
02:25contraire à l'intérêt des entreprises et des Français.
02:27Leur message appelle une réponse.
02:29C'est le début de la lettre.
02:30Vous avez exprimé vos inquiétudes sur la fiscalité.
02:32Je les entends, je mesure pleinement votre besoin de stabilité et de visibilité en la matière.
02:38Assure Sébastien Lecornu qui dit que
02:40le vrai danger pour le pays serait l'absence d'un budget, Yvan Réouffol.
02:44En tout cas, on comprend effectivement que face à cette indécision politique,
02:47les entrepreneurs, pour l'instant, ont des réticences à investir ou à prendre des décisions.
02:52Donc on comprend parfaitement qu'il y a une inquiétude qui remonte quand même jusqu'au gouvernement.
02:55Ce qui prouve que le gouvernement n'est pas totalement coupé encore des réalités.
02:58Et en plus, il est vrai que Lecornu, il faut lui reconnaître ceci,
03:02a une certaine habileté à avoir tenu jusqu'à présent,
03:06effectivement, en agitant les mots de stabilité, etc.
03:09Mais il a tenu effectivement aussi avec une habileté de façade,
03:12parce qu'en fait, la grande majorité de l'Assemblée parlementaire
03:15redoutait d'avoir à retourner aux urnes
03:17afin de donner quittus au Rassemblement National.
03:20C'est surtout ceci qui explique ce théâtre politique
03:24qui est un théâtre affligeant,
03:25parce que dans le fond, il montre, c'est une épreuve de vérité.
03:30Et c'est une épreuve de vérité qui touche, de mon point de vue,
03:33au fondement même, à la légitimité même de la Ve République.
03:36On a vu que la Ve République était ébranlée par son présidentialisme
03:40avec un président esselé, cette sorte de monarque
03:43qui ne voudrait en faire qu'à sa tête et qui n'a plus de contre-pouvoir,
03:46qui refuse les contre-pouvoir.
03:47Et puis, le côté parlementariste de la Ve République
03:51s'écroule également sous nos yeux
03:52à voir l'incompétence de tous ces députés
03:54qui n'ont plus une seule idée en tête que de taxer et toujours taxer.
03:57Il n'y a pas eu un seul discours original.
04:00Enfin, je n'ai pas regardé ça de très près,
04:02mais enfin, malgré tout, en écoutant les bruits de fond,
04:06j'avais l'impression de retrouver l'Assemblée d'il y a 20 ans, d'il y a 30 ans
04:10avec les mêmes mots d'ordre et cette même incapacité
04:14qu'ont ces députés-là, en tout cas,
04:16à comprendre qu'il faut sortir de ce travers d'une France suradministrée
04:22et sous-gouvernée.
04:23Mais ceci est un dilemme qui date de la Ve République.
04:28Moi, je suis de ceux aujourd'hui qui pensent que c'est tout un système qui s'effondre
04:30et singulièrement celui de la Ve République,
04:32mi-parlementaire, mi-présidentielle.
04:34Thomas Bonnet.
04:35Je rejoins Yvan sur le fait qu'en effet, Sébastien Lecornu est habile,
04:39il arrive à se maintenir dans une situation politique qui est loin d'être évidente.
04:42Malgré tout, s'il veut rassurer les entrepreneurs, il y a d'autres signaux qui peuvent envoyer.
04:46Rien ne l'obligeait à lier son sort à celui du Parti Socialiste,
04:49rien ne l'obligeait à acter la suspension de la réforme des retraites,
04:52rien ne l'oblige, vraisemblablement selon ce qui se profile,
04:55à promulguer le décret sur le plan pluriannuel de l'énergie
04:59qui va amener à une augmentation des tarifs de l'énergie
05:03et ça va impacter là aussi les entrepreneurs.
05:05Donc les signaux, ce n'est pas simplement la stabilité politique,
05:07avec ce mot vraiment on n'en peut plus,
05:10c'est aussi quel message politique vous portez à destination des entrepreneurs,
05:13à ceux qui essayent de faire marcher l'économie en France
05:16et qui voient face à eux une représentation politique
05:19où on est en train de chercher la moindre petite taxe dans la moindre niche fiscale.
05:24Voilà, donc ça devient insupportable aussi pour les entrepreneurs.
05:26Mais je vous reprends juste sur quelque chose, vous dites,
05:28mais il est habile, vous savez bien, c'est le cornu, il a réussi à se maintenir.
05:32D'accord, mais enfin, quel est l'objectif ?
05:34Est-ce que l'objectif c'est de se maintenir
05:36ou est-ce que l'objectif c'est d'avoir un budget ?
05:38Pour la France, c'est lequel surtout ?
05:39Ça dépend de quel point de vue vous vous placez.
05:41Pour Sébastien Lecornu, l'objectif c'est de se maintenir.
05:43Après, il l'a dit, s'il n'y a pas de budget, il prendra ses responsabilités.
05:47Là encore, le mot est lâché.
05:49Il quittera sans doute ses fonctions.
05:50On verra, on jugera sur pièce,
05:52mais en tout cas, il est en train de lier son sort à celui du débat budgétaire.
05:56Pour la France, évidemment que nous avons besoin d'un budget.
05:59Mais la façon avec laquelle ce débat s'articule aujourd'hui
06:03rend impossible ce compromis.
06:04Parce qu'on a bien compris que tout le monde veut éviter une seule chose,
06:07c'est la dissolution.
06:08Et à partir de là, il n'y aura aucun compromis possible.
06:11Ce monde politique se caricature dans sa fiction,
06:14parce que l'on voit bien aujourd'hui qu'effectivement,
06:15pour se maintenir au prix d'avoir donné au Parti Socialiste,
06:19qui avait fait moins de 2% à la présidentielle,
06:21quasiment le monopole des idées saugrenues,
06:24en particulier celle de multiplier les taxes,
06:26on voit que le pouvoir se caricature dans son isolement
06:29face à ce qui est devenu la société civile,
06:31qui très largement, d'abord, rejette effectivement le Parti Socialiste,
06:34rejette plus généralement la gauche,
06:36et penche à droite, et même très majoritairement à droite.
06:39Et c'est précisément pour ne pas laisser le peuple s'exprimer
06:41dans cette appétence aujourd'hui pour des mouvements conservateurs,
06:46dans le fond, que ce pouvoir-là, encore une fois,
06:49se caricature dans un monde fictif,
06:52qui aurait donné tous les pouvoirs à une gauche ultra-minoritaire,
06:55enfin en tout cas à un Parti Socialiste ultra-minoritaire.
06:57Donc c'est insupportable, c'est même une période très révolutionnaire,
07:00parce qu'on prend les gens pour des imbéciles,
07:01au bout du compte, en voulant les faire taire de quoi qu'il arrive,
07:04d'un point de vue médiatique, d'un point de vue politique,
07:07et d'un point de vue institutionnel, dans le fond.
07:09Bon, en tout cas, c'est pour ça qu'on en parle,
07:10et ne vous inquiétez pas, je vous rassure,
07:12on va en continuer d'en parler.
07:13Les jours sont cruciaux, ils sont comptés d'ailleurs pour le budget.
07:16Le vote du volet sécurité sociale, enfin du PLFSS,
07:20comme on dit, le projet de loi de financement de la sécurité sociale,
07:22c'est prévu pour l'instant en tout cas,
07:24le 9, donc, mardi prochain, à l'Assemblée nationale.
07:27On revient sur ce qui s'est passé pour Jordan Bardella,
07:30c'était samedi à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne,
07:32un septuagénaire écrasait un oeuf sur la tête du président
07:34du Rassemblement national, qui était pour la signature de son livre.
07:39Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a condamné,
07:42je vous propose de l'écouter.
07:44Je condamne très fermement cette agression, c'est inacceptable,
07:47nous sommes dans une démocratie, tout le monde doit pouvoir s'exprimer,
07:50et ces actes qui sont des actes d'intimidation,
07:53au Dieu, quels qu'en soient les motifs,
07:54il y a une personne, effectivement, qui a été interpellée,
07:57qui est actuellement en garde à vue, qui est entendue,
07:59donc, voilà, quels qu'en soient les motifs, c'est absolument inacceptable,
08:02et ça dénote aussi un durcissement du climat politique, évidemment,
08:05et ça justifie, évidemment, encore plus les dispositifs de protection,
08:09que nous mettons autour de certains élus,
08:12de certains de leurs déplacements.
08:14Alors, deux choses, Yvan Riuffol,
08:16déjà, est-ce que vous pensez qu'ils ont été assez nombreux
08:18dans la classe politique à condamner cette agression ?
08:21Je ne crois pas, je n'ai pas écouté attentivement toutes les réactions,
08:24mais il me semble que les réactions étaient plutôt pondérées, mitigées.
08:28J'ai même entendu une journaliste sur une chaîne concurrente dire que,
08:31dans le fond, cette agression contre Bardella était une réponse
08:36à la violence du discours du Rassemblement national,
08:39vis-à-vis de l'immigration, ou des choses de ce genre-là.
08:41Donc, il y a effectivement une violence qui est portée aujourd'hui
08:44à tous les partis, à tous les mouvements,
08:46qui essayent de se détacher de la position conforme, conformiste,
08:50qui était celle de la pensée officielle depuis très longtemps,
08:54mais c'est une violence qui est suscitée, non pas simplement par l'extrême-gauche,
08:58comme je l'entends dire, mais qui est suscitée également
09:00par le parti au pouvoir, qui est suscité autant par Mélenchon que par Macron,
09:04car tous les deux, dans le fond, ont le même ennemi commun,
09:06et le même ennemi en commun, c'est l'extrême-droite,
09:09c'est prétendument ce fascisme qui reviendrait,
09:11sans voir que le fascisme, naturellement,
09:13il est chez ceux qui utilisent la violence,
09:15c'est-à-dire précisément dans leur camp,
09:16dans le camp de la gauche et dans le camp de la Macronie.
09:18Et donc, encore une fois, je pense qu'Emmanuel Macron,
09:21à vouloir s'être présenté comme étant le président
09:23qui allait faire barrage au ce qu'il a appelé le populisme,
09:27il était le progressisme face au populisme,
09:29il a depuis alimenté un rejet à travers le populisme,
09:34un rejet de ce qu'était le peuple,
09:35parce que le populisme, malgré tout, c'est le peuple inquiet quand il parle,
09:38et je pense qu'Emmanuel Macron, le premier,
09:40est le responsable de ce sectarisme qui s'impose dans les débats,
09:44et je crains, pour en terminer,
09:46qu'en 2027, dans l'hypothèse où il y aurait effectivement
09:49une victoire du Rassemblement National,
09:51je crains des manifestations de rue
09:52qui viendraient pour précisément faire opposition à la voie démocratique,
09:57et ces manifestations de rue, elles se préparent précisément
10:00dans ces discours que l'on peut entendre à gauche
10:03et dans ce prétendu mouvement central
10:06qui serait celui du macronisme.
10:09Alors, Thomas Bonnet, Yvon Rieffol est déjà allé sur le deuxième point
10:11que je voulais aborder,
10:12c'est pas grave, vous avez tous les droits,
10:16justement, quand on a entendu Laurent Nunez parler,
10:18il parle de brutalisation, de durcissement du débat démocratique,
10:22ce qui est très grave, à mon sens.
10:24Oui, c'est très grave, c'est une réalité,
10:27cette violence, elle s'exerce, elle s'exprime
10:29contre l'intégralité quasiment des partis politiques,
10:32c'est pas en effet que contre le Rassemblement National,
10:35simplement, quand ça concerne le Rassemblement National,
10:38la réaction, elle est quand même plus faible,
10:40parce que moi, pour le coup, j'ai pas mal écouté,
10:42justement, voir s'il y avait des réactions,
10:44il y a des grands absents, il y a des gens qui n'ont plus de réseau,
10:46il y a des gens qui n'ont plus de batterie sur leur téléphone
10:47pour poster un message, visiblement, en soutien à Jordan Bardella,
10:50alors que, dans des cas précédents,
10:52quand c'est pris Ska Tevenot qui a été la cible,
10:53Emmanuel Macron, il y avait eu une condamnation unanime
10:55et on pouvait la saluer.
10:57Donc, on a l'impression qu'avec le Rassemblement National,
11:00on se permet des choses qu'on ne se permet pas
11:01avec les autres partis, mais, j'allais dire,
11:03cette violence, elle est aussi la continuité du discours
11:07qui, parfois, alimente cette violence.
11:09Quand vous avez des journalistes sur un plateau du service public
11:12qui comparent Jordan Bardella à Adolf Hitler,
11:14quand vous avez des responsables politiques
11:15qui font du Rassemblement National
11:17la continuité de ce qu'était le maréchal Pétain,
11:21vous ne pouvez pas, après, vous être surpris
11:24du fait que des gens passent à l'acte
11:25et, à partir du moment où vous considérez
11:27que c'est la réincarnation d'Adolf Hitler,
11:29certains, évidemment, vont passer à l'acte.
11:30Donc, c'est terrible.
11:31Moi, je dis, là, c'était un acte très grave, certes.
11:34On peut, attention, passer des paliers
11:35et on ne sait pas où ça nous mène.
11:37Je rappelle quand même que les États-Unis,
11:38qui, souvent, malheureusement, préfigurent
11:40ce que deviendra le débat public en France,
11:42Donald Trump a subi deux tentatives d'assassinat
11:44lors de sa campagne.
11:45Donc, attention à ce que le débat public en France
11:47ne soit pas empoisonné par cette violence.
11:50Yvan Réiffel ?
11:51Moi, je constate que les opposants
11:53à ce que représente aujourd'hui
11:54le Rassemblement National,
11:55ou, en tout cas, cette vague qui vient,
11:59cette vague conservatrice,
12:00deviennent absolument enragées.
12:03Et je prends ce terme à dessein
12:04parce qu'ils ne supportent pas de voir
12:06que leurs paroles, leurs arguments,
12:09ne portent plus auprès d'une opinion
12:11qui fait dissidence et qui fait sécession
12:13vis-à-vis du discours commun qu'ils représentaient,
12:16au point même que plus il accable
12:18Jordan Bardella, en l'occurrence,
12:20effectivement, le traitant de tous les noms
12:21et également le comparant à Hitler,
12:23plus il accable Jordan Bardella,
12:24plus Jordan Bardella est porté par les sondages,
12:27en tout cas par les sondages,
12:28mais pas, pour l'instant, par les élections.
12:29Donc, il faut s'interroger de savoir
12:30pourquoi Bardella, a priori, en apparence,
12:33répond bien davantage que ceux qu'il critique,
12:36répond à une attente de l'opinion.
12:38Et je pense que l'opinion, en effet,
12:39est en attente d'une rupture,
12:41elle est en attente de personnalités
12:42peut-être moins fulgurantes
12:46que ce que l'on a pu connaître,
12:47mais de personnalités plus à l'écoute
12:49de ce que sont les souffrances des Français.
12:51Il semble que Bardella réponde assez bien
12:53à cette attente-là
12:55de toutes ces Françaises oubliées,
12:56de cette France silencieuse
12:57et de cette France qui n'écoute plus,
12:59d'ailleurs, en fait,
13:00les vitupérations du camp du bien,
13:03ce qu'on a appelé le camp du bien.
13:04Le débat se poursuit sur Europe.
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