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00:008h13, la grande interview CNews Europe 1 avec ce matin Frantz-Olivier Gisbert.
00:06Bonjour Frantz-Olivier Gisbert.
00:07Bonjour Romain Desarbres.
00:09Merci beaucoup d'être la journaliste, écrivain.
00:12Je cite le titre de votre tout dernier ouvrage, Voyage dans la France d'avant.
00:17On va beaucoup parler de la France d'aujourd'hui, ce matin, avec vous Frantz-Olivier.
00:22On va parler d'Emmanuel Macron, on va parler de ce qui se passe à Marseille,
00:26on va parler des municipales, on va parler d'immigration, on va parler de 2027.
00:30Et du budget, si on a le temps, évidemment.
00:32Je voulais commencer cette interview en vous parlant de l'ARCOM,
00:37qui a torpillé, littéralement, il n'y a pas d'autre mot,
00:40l'étude de Reporters sans frontières sur CNews.
00:43Le régulateur de l'audiovisuel, donc l'ARCOM, a indiqué ne pas avoir constaté
00:47de contournement des règles du pluralisme politique sur le mois de mars 2025 sur la chaîne CNews.
00:52Il n'y a pas de contournement des règles du pluralisme politique sur CNews sur ce mois de mars 2025.
00:59Et s'il y en avait une, nous les aurions identifiées, dit l'ARCOM.
01:02Donc l'ARCOM contredit totalement ce qu'a dit RSF.
01:07Et ce que disait RSF, cette soi-disant étude d'RSF a servi de base à l'émission complément d'enquête sur France 2.
01:13Ça pose un gros problème de crédibilité sur le service public.
01:17Déjà, est-ce que RSF est en train de devenir une organisation politisée ?
01:20France-Soviet.
01:21On bossait déjà depuis un certain temps, puisque vous avez eu ce rapport JOS,
01:25qui était une idiotie sans nom, il y a quelque temps, d'ailleurs contre CNews.
01:29Alors en même temps, CNews, vous ne pouvez pas vous plaindre,
01:32parce qu'au fond, là, ce que vous payez, c'est la rançon de succès.
01:35Vous êtes première chaîne d'AFO, et puis vous êtes d'ailleurs souvent première chaîne nationale,
01:41même, c'est considérable.
01:42Avec Pascal Praud.
01:43Oui, et c'est forcément, vous êtes en train de payer quelques pots cassés pour ça,
01:47mais c'est un peu normal.
01:49Alors, l'histoire de l'ARCOM, c'est tout à fait passionnant,
01:52parce que, en fait, l'ARCOM se retourne un peu contre ce discours idiot
01:56qui a été tenu pendant déjà longtemps.
01:59C'est-à-dire, vous parlez trop d'immigration, vous parlez trop d'islamisme, enfin...
02:02Mais, je veux dire, on fait une information pluraliste en France ou on ne fait pas.
02:08À ce moment-là, il y a des gens qui décident, effectivement,
02:10je crois que c'était la conception de l'ARCOM auparavant,
02:13c'était de dire, voilà, on va parler de ça, on ne va pas parler de ça, etc.
02:16C'est une tentation de ce pouvoir.
02:17D'ailleurs, vous avez même...
02:19Alors, le pompon, c'est quand Emmanuel Macron propose de labelliser les réseaux sociaux,
02:23c'est-à-dire, il y aura les...
02:25D'ailleurs, avec RSF, encore, les clowns d'RSF, les pieds-niquets d'RSF
02:28qui vont décider quels sont les bons réseaux sociaux,
02:32les bons sites, alors on va mettre un label dessus,
02:35ça, c'est bien, ça, c'est pas bien, etc.
02:37Enfin, là, on rentre vraiment dans le monde d'Orwell, c'est 1984,
02:40c'est complètement dingue.
02:41Il y a une tentation du pouvoir de museler une certaine presse ?
02:44Il a toujours eu Emmanuel Macron, c'est-à-dire, c'est bien,
02:46il voulait faire les états généraux de la presse,
02:49enfin, voilà, il avait nommé, d'ailleurs, l'ancien patron de RSF
02:52à la tête de ce truc qu'on n'a pas encore vu arriver,
02:54mais tout ça est grotesque.
02:57Soit il y a du pluralisme, soit il n'y a pas de pluralisme.
03:00Et c'est vrai qu'il y a cette tentation, mais c'est pas le premier président,
03:04mais à vouloir mettre la main, mettre la main, c'est clair.
03:07Mettre la main sur la presse, sur l'audiovisuel,
03:11qui est quand même, évidemment, un système tellement compliqué à contrôler.
03:14Et il a eu cet instrument longtemps, l'ARCOM,
03:16qui est peut-être en train de prendre sa liberté
03:18de devenir une vraie institution,
03:20c'est-à-dire, plus du tout le bras armé de l'Elysée,
03:24comme ça a été le cas jusqu'à présent.
03:25Il y a une tentation du pouvoir de taper sur les médias dits de droite,
03:29plus que sur ceux de gauche ?
03:31Qu'est-ce que vous croyez ?
03:33C'est évident, c'est-à-dire que...
03:35D'ailleurs, de toute façon, c'est le problème de la France aujourd'hui,
03:37on voit très bien les grandes institutions,
03:40le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel, la Cour des comptes,
03:43toutes ces institutions sont tenues par la gauche,
03:46d'ailleurs, c'est historique,
03:47et puis c'est la règle de la démocratie.
03:50La gauche a été longtemps au pouvoir,
03:51elle a installé ses hommes, ils sont là,
03:52et peut-être demain, ce sera la droite, je ne sais pas.
03:55Donc, il faut...
03:56Comment dire ?
03:57Il faut juste simplement ne pas être dupe.
03:59Et je pense que les Français ne sont pas dupes, d'ailleurs.
04:02Les Français ont bien compris que le but du pouvoir,
04:05c'est de contrôler l'info et de faire en sorte...
04:09Mais ça ne marchera pas, ça ne peut pas marcher,
04:11surtout en fin de règne.
04:12En fin de règne, on ne peut rien faire.
04:13Il n'a pas compris ça, Macron, mais il faut lui expliquer.
04:15En fin de règne, c'est fini.
04:17On va y revenir à Emmanuel Macron dans un instant.
04:20Je voulais vous parler tout d'abord de cette information
04:22tombée ces dernières heures,
04:24et qui fait la une, c'est à Marseille.
04:27Après la BNP qui a quitté Aubervilliers,
04:30pour des raisons de sécurité,
04:31c'est Orange, à Marseille,
04:33qui ferme temporairement son site marseillais.
04:35Mille salariés sont impactés.
04:37Pourquoi Orange ferme son site marseillais ?
04:40Pour les mêmes raisons que la BNP qui quitte Aubervilliers
04:42pour aller à Levallois.
04:43Là, Orange ferme temporairement son site de Marseille
04:46pour des raisons de sécurité.
04:47La ville de Marseille, de plus en plus prise en otage
04:50par les narcotrafiquants.
04:52Là, les salariés d'Orange à Marseille
04:54se plaignent de narcotrafiquants,
04:56de racailles qui font régner l'insécurité
04:59et qui les agressent.
05:00Bruno Ataïo avait une très bonne expression,
05:02la mexicanisation.
05:03C'est-à-dire qu'effectivement,
05:05on n'a pas des cartels de la drogue encore,
05:07mais vous avez ces narcotrafiquants
05:10qui contrôlent, qui essaie de contrôler la ville.
05:11Mais c'est des choses qu'on ne lit pas dans les journaux
05:13parce que c'est très compliqué.
05:14Les entreprises n'aiment pas en parler,
05:16mais il y a du racket.
05:17Il y a du racket et le racket, c'est très compliqué.
05:19Vous savez, si vous ne donnez pas les sommes
05:22que ces gens réclament,
05:24votre usine risque de brûler.
05:26ou vos bureaux.
05:28Donc, si vous voulez,
05:32ce qui se passe aujourd'hui,
05:33on voit très bien,
05:33c'est qu'il n'y a pas deux Frances,
05:35il y a peut-être trois Frances aujourd'hui.
05:37Il y a la France des petites villes
05:39ou des villes moyennes,
05:41que nous a très bien décrites
05:42le géographe Christophe Gulli.
05:46Et puis, il y a la France, évidemment,
05:48des métropoles.
05:49Et puis, il y a la France des ceux
05:51que Mélenchon appelle les quartiers populaires,
05:54qui est en train de sortir aussi.
05:56C'est-à-dire, quand des gens
05:58comme François Hollande,
05:59dont on va parler de partition,
06:01je pense qu'on est en train de glisser
06:03peu à peu vers un système de partition,
06:04un peu style, d'ailleurs, Belgique,
06:07parce que la Belgique connaît déjà la partition.
06:08D'ailleurs, aussi, on peut dire le Royaume-Uni,
06:10avec, quand vous allez à Molenbeek,
06:13c'est sûr que vous n'êtes pas vraiment en Belgique.
06:15Et bon, ça, ça implique, évidemment,
06:17toutes ces entreprises,
06:18elles ont tendance à sortir
06:19parce qu'elles ne supportent pas
06:20le racket, les difficultés.
06:22Et puis, aussi, les salariés qui se plaignent.
06:26Qui se plaignent parce qu'ils sont agressés
06:27en sortant du bureau.
06:29– Ce n'est pas un secret,
06:31c'est une ville que vous connaissez
06:32très très bien à Marseille.
06:32– Ah, que j'adore.
06:33– Que vous adorez.
06:34Dans quel état est Marseille ?
06:36– Écoutez, c'est comme toujours,
06:37on se demande comment Marseille survit.
06:39Il y a un petit côté Venise, vous voyez.
06:42Bon, Venise, c'est la menace des eaux.
06:44Et Marseille, c'est toujours la menace
06:46de la délinquance qui n'est pas nouvelle à Marseille.
06:48Quand même, vous avez dû entendre parler.
06:50Enfin, vous êtes jeunes.
06:52– Il y avait la mafia.
06:53– Il y avait autrefois,
06:55Carban et Spirito.
06:57Et puis ensuite, bon,
06:59effectivement, la French Connection
07:00qui était là, qui était installée à Marseille.
07:02C'était un truc énorme, quoi.
07:04Donc, Marseille vit avec ça.
07:06Et bon, il y a des hauts et des bas.
07:07Et là, ils glissent plutôt, évidemment, vers un bas.
07:10Mais je suis quand même optiste pour Marseille
07:12parce qu'il y a une espèce d'énergie folle qui revient.
07:15Et franchement, d'abord, en plus, il y a la beauté, quoi.
07:17C'est une belle ville avec des gens, comment dire,
07:21absolument extraordinaires.
07:22Moi, je le dis, parce que j'y vis et j'adore les Marseillais.
07:25– Franck, Olivier, Gisbert.
07:26– C'est une mentalité très différente, vous voyez.
07:28Toujours très résilient et tout va bien, toujours, quoi qu'il arrive.
07:31– Franck, Olivier, Gisbert.
07:32– C'est pas le temps en ce moment.
07:33– Avec nous, ce matin, sur CNews et sur Europe 1,
07:36Emmanuel Macron tente de retrouver un petit peu d'air dans les sondages.
07:39Il annonce le retour du service militaire,
07:41ce qui, au vu des études d'opinion, est très populaire.
07:4383% des Français y sont favorables,
07:45selon un sondage CSA pour CNews Europe 1, le JDD.
07:48Est-ce que ça peut suffire pour qu'il retrouve un petit peu de marge de manœuvre,
07:51le président de la République ?
07:52Annoncer le retour du service militaire.
07:54– Son virage, franchement, moi, je suis à fond pour.
07:56Je pense qu'il y a besoin de régénérer le patriotisme.
07:59Le patriotisme, jusqu'à présent,
08:00il n'y a que le Rassemblement National qui défendait le patriotisme.
08:03– Il le fait pour le pays ou pour lui ?
08:04– Je pense qu'il le fait un peu pour lui.
08:06– Et de mon général ?
08:07– Il y a une inquiète qui fait pour le pays,
08:07mais on ne sait jamais, vous savez, avec Macron.
08:09Vous avez vu ce film,
08:11c'est une espèce de grand classique, Forrest Gump,
08:13et il y a cette scène avec la boîte de chocolat.
08:17Il dit, la vie, c'est comme une boîte de chocolat,
08:19on ne sait jamais ce qu'on va trouver.
08:20Bon, je veux dire, avec Macron, c'est comme ça.
08:23C'est comme une boîte de chocolat,
08:25on ne sait jamais ce qu'on va trouver.
08:25Ou alors, on peut aussi employer la métaphore
08:28des poupées gigognes,
08:30vous savez, des petites poupées russes
08:33emboîtées les unes dans les autres.
08:34C'est-à-dire, il y a un Macron,
08:36effectivement, maintenant, il y a le Macron patriote,
08:38mais on ne sait jamais.
08:39Il va peut-être surgir brusquement
08:41le patron wokiste ou universaliste, etc.
08:45Mais je trouve que la France a besoin de patriotisme.
08:47La France, elle s'effondre.
08:48Elle s'effondre depuis des années.
08:50D'ailleurs, c'est le thème de mon bouquin, le dernier.
08:53C'est que tout est à plat.
08:56Vous voyez, aujourd'hui, on le voit très bien.
08:58Sur le plan industriel, c'est une catastrophe.
09:02Rien n'est contrôlé.
09:03Il n'y a aucun contrôle de rien.
09:05C'est-à-dire, il n'y a pas des choses importantes.
09:08Le contrôle des finances publiques,
09:09le contrôle de l'immigration,
09:10le contrôle de l'autorité, etc.
09:12Tout file.
09:13Et Emmanuel Macron, là-dedans,
09:15brusquement, il y a une sorte de réveil
09:17sur le patriotisme.
09:19Je pense qu'il est très important,
09:20si vous ne voulez pas de guerre, par exemple.
09:21C'est très simple.
09:22Enfin, je veux dire,
09:23on le sait depuis le VIe siècle,
09:25avant Jésus-Christ,
09:26quand Sun Tzu a écrit l'ère de la guerre.
09:27Si vous ne voulez pas de guerre,
09:28vous la préparez.
09:29Et quand vous la préparez,
09:30vous n'avez pas de guerre.
09:31Bon, c'est important.
09:33Et c'est important pour les Français.
09:34Et puis, la notion de patriotisme.
09:37C'est vrai qu'on a souvent entendu
09:39dans sa bouche,
09:40c'est une jolie formule d'ailleurs,
09:42faire nation.
09:43Ils s'en foutaient.
09:44Mais s'il se rend compte
09:46qu'il devient populaire avec ça,
09:47je veux dire,
09:48il terminera bien au moins son mandat
09:49sur un point.
09:50Parce que c'est important,
09:51le patriotisme.
09:53Je pense que...
09:54Vous savez,
09:54De Gaulle a très bien défini les choses.
09:56Le nationalisme,
09:58moi, je ne suis pas pour.
09:58Le nationalisme,
09:59disait De Gaulle,
10:00c'est la haine de l'autre,
10:01du voisin.
10:02Le patriotisme,
10:03c'est l'amour de soi.
10:05Et l'amour de soi,
10:05la France en a besoin.
10:06La France,
10:07elle a besoin de s'aimer
10:08et je veux dire,
10:08elle mérite de s'aimer.
10:092027,
10:11François-Olivier Gisbert,
10:12qu'est-ce que vous voyez pour 2027 ?
10:13Jordan Bardella est donné gagnant
10:15au second tour
10:16dans tous les cas de figure
10:18dans un sondage à Doxa
10:19dont on a beaucoup parlé
10:20sur CNews et Europe 1.
10:22Il est porté par ses idées,
10:23sa jeunesse,
10:23son énergie,
10:25un ras-le-bol ambiant.
10:27Comment vous avez analysé
10:29ce sondage
10:30qui donnait Jordan Bardella,
10:31président de la République,
10:32à Renclair ?
10:33Je vois depuis longtemps
10:33qu'il y a un phénomène Bardella.
10:35On le voit d'ailleurs très bien
10:35à Marseille,
10:36chez les jeunes.
10:37Les jeunes,
10:37l'impression d'ailleurs,
10:39quelle que soit leur origine,
10:40les immigrés,
10:41les autres,
10:41tout ça,
10:41c'est pareil.
10:42C'est-à-dire,
10:42il y a le sentiment
10:42qu'il a un quart de sang arabe,
10:45d'ailleurs.
10:45Oui,
10:46en tout cas,
10:47lui-même vient d'Italie.
10:48Oui,
10:49il vient des quartiers.
10:50Il vient des quartiers.
10:53Il vient des quartiers.
10:53Donc,
10:54il y a effectivement,
10:55moi,
10:55je pense que si les élections
10:57avaient eu aujourd'hui,
10:57mais alors,
10:58vous savez,
10:58il ne faut jamais dire
10:59que dans un an et demi,
11:01il peut se passer plein de choses.
11:02Mais aujourd'hui,
11:03c'est évident
11:03qu'il y aura un ramarée
11:05RN
11:06et Jordan Bardella
11:09a eu toutes les chances
11:09d'être élu président de la République.
11:11Il pourrait être le candidat
11:12de toute la droite
11:13et aller au-delà du RN ?
11:16Je ne sais pas,
11:16c'est un peu compliqué
11:17parce que là,
11:17il y a un petit débat
11:18forcément entre Marine Le Pen
11:19et Jordan Bardella,
11:20si vous voyez ce que je veux dire.
11:21Donc,
11:22on voit bien que c'est sa logique.
11:24En même temps,
11:24je pense qu'il sera loyal
11:25à Marine Le Pen.
11:26Si elle ne veut pas,
11:26il ne fera pas.
11:27Et Marine Le Pen,
11:28c'est vrai qu'elle a,
11:29comment dire,
11:31une vision un peu plus sectaire
11:33que Jordan Bardella.
11:35Mais bon,
11:35voilà,
11:36ça peut se gérer.
11:38Mais vous savez,
11:39D'ailleurs,
11:40malheur à ceux
11:40qui n'ont pas été loyaux
11:41avec les Le Pen.
11:42Oui, absolument.
11:43Mais oui,
11:44Bruno Maigret,
11:44etc.,
11:45la liste est longue.
11:45Je pense que Jordan Bardella
11:46a sa en tête aussi.
11:47Mais vous avez quand même,
11:49c'est toujours la même chose
11:50d'une campagne présidentielle,
11:51vous avez toujours un type
11:52qui arrive de derrière
11:52qu'on n'avait pas vu.
11:53Je ne sais pas,
11:54par exemple,
11:54Gérard Lach
11:55a une démission
11:56de Mme Macron.
11:59Le président par intérim,
12:01c'est Gérard Laché.
12:02Gérard Laché,
12:03je vois bien candidat aussi.
12:04Vous voyez,
12:04il a l'énergie,
12:05de la violence,
12:06de la force et tout.
12:07Donc, je veux dire,
12:07tout est possible,
12:08toujours au dernier moment.
12:09Ce n'est pas le même CV
12:10que Jordan Bardella.
12:11C'est un autre CV.
12:12C'est la personne
12:13beaucoup plus âgée,
12:14qui est de se rassurer,
12:15d'ailleurs.
12:15C'est le contraire de Macron.
12:17Et peut-être qu'après
12:1810 ans de Macron,
12:19les Français auront envie
12:20de quelqu'un
12:20qui soit le contraire de Macron
12:21sur tous les plans.
12:22Je voulais vous entendre également
12:24sur cette déclaration
12:25de ces dernières heures
12:25de Donald Trump,
12:26François-Olivier Gisbert,
12:27le président américain
12:28qui a annoncé vouloir
12:29suspendre définitivement
12:30l'immigration
12:31en provenance
12:31de tous les pays
12:32du tiers monde.
12:34Du tiers monde, pardon.
12:35Il a fait cette déclaration
12:36après l'assassinat
12:37de deux militaires
12:38à Washington.
12:40On doit suivre
12:41la méthode Trump.
12:43Ça ne va pas durer.
12:44Parce que,
12:44vous voyez bien,
12:45d'ailleurs,
12:46alors là,
12:46c'est le système américain.
12:47C'est-à-dire qu'on élit
12:48quelqu'un,
12:49il a tous les pouvoirs
12:50pendant quelques temps.
12:51Et puis ensuite,
12:52il y a les élections
12:53de mi-mandat.
12:54C'est l'année prochaine.
12:55Et là,
12:56il y a quand même
12:56de bonnes chances
12:56qu'ils perdent.
12:57Et ce sera différent.
12:58On aura un Trump
12:59moins vaillant
13:01et, comment dire,
13:03qui commencera peut-être
13:03un peu à raser les murs
13:04comme c'est arrivé
13:05à pas mal
13:06de ses prédécesseurs.
13:07Mais sur l'immigration,
13:08en France.
13:08Et sur l'immigration,
13:09c'est un peu contraire
13:10de toute façon
13:10à la philosophie américaine.
13:12Puisque Ronald Reagan,
13:13qui était,
13:15que Trump copie beaucoup,
13:17il s'est beaucoup inspiré
13:18de Ronald Reagan.
13:19Ronald Reagan, lui,
13:19il chantait régulièrement
13:21l'immigration.
13:21Est-ce qu'en France,
13:22on doit s'inspirer
13:23de la méthode Trump
13:24pour la gestion
13:24de l'immigration
13:25qui n'est pas maîtrisée
13:26en France ?
13:27Oui, ça c'est évident.
13:28Qu'on subit totalement.
13:29Je ne dirais pas subit.
13:30La méthode Trump,
13:31il y a quand même
13:32quelque chose,
13:32c'est-à-dire,
13:33c'est très instinctif,
13:35c'est pas rationnel,
13:36c'est pas du tout rationnel.
13:38Je pense que la France,
13:38elle a besoin d'immigration,
13:40c'est une terre d'immigration
13:41pour certains boulots,
13:43cette option est évident.
13:44Mais en même temps,
13:44il faut la contrôler.
13:46C'est-à-dire,
13:47que c'est du délire,
13:48vous savez très bien,
13:49ça fait 700 000 émigrés,
13:50peut-être davantage.
13:51Il y a 486 000 officiels
13:54émigrés de plus chaque année,
13:56plus tous les clandestins,
13:58peut-être il faut rajouter
13:58200 000 ou 300 000.
14:00Vous voyez,
14:00ça fait l'équivalent
14:01d'une ville comme Marseille,
14:02chaque année,
14:03sans accueil,
14:03sans rien,
14:04sans intégration.
14:05On les met dans des hôtels,
14:06on leur donne
14:06des tises allocations,
14:08on va les mettre
14:08dans des écoles désaffectées,
14:10au fin fond de la France.
14:11Tout ça est absurde
14:12et ça ne peut pas marcher
14:14et ça déstructure la société.
14:16Après,
14:17si c'est pour...
14:17Et ça sera le thème principal
14:18des municipales
14:18et de la présidentielle ?
14:20Ce sera un des thèmes
14:21parce qu'il y a plein de thèmes.
14:23Il y a l'autorité,
14:24il y a l'insécurité,
14:25il y a plein de choses.
14:26Et puis je dirais,
14:26il y a un point important
14:27qu'il faut vraiment souligner aussi,
14:29c'est la désindustrialisation.
14:30La France,
14:31n'oubliez pas que la France
14:32est le pays le plus désindustrialisé
14:34de l'Europe,
14:35avec la Grèce,
14:36on est tout en bas du tableau.
14:37Et évidemment,
14:38ça se voit sur le plan
14:39du commerce extérieur,
14:40ça le voit.
14:40Bon, et puis vous avez,
14:41excusez-moi,
14:42le problème de la dette
14:43parce que ça,
14:43c'est quand même
14:43l'épée de Damoclès
14:44qui peut nous tomber
14:45à tout moment,
14:46l'endettement,
14:47bon,
14:47avec les risques
14:48de crise financière.
14:49France-Olivier Gisbert,
14:50dernière question,
14:50le budget,
14:51on aura un budget
14:51pour la France ?
14:53Vous êtes inquiet ou pas ?
14:54De ce qui se passe
14:55à l'Assemblée ?
14:56Je pense qu'ils ont fait
14:59vraiment la preuve
15:00de leur inefficience,
15:02de leur inaptitude.
15:03Les députés,
15:03c'est atroce
15:04ce qui s'est passé
15:04à l'Assemblée nationale.
15:09Enfin, je ne sais pas,
15:09je pense que personne
15:10n'a envie trop
15:11d'une dissolution
15:12à part le RN et les filles.
15:14Donc, à un moment donné,
15:15ils vont essayer
15:15de s'arranger.
15:16Il y a une sorte
15:17de jeu de dupes.
15:17Tout ça est un peu,
15:18c'est de la base politique
15:19politicienne.
15:20On se croirait vraiment
15:21sous la 4ème République,
15:23c'est le régime des partis
15:24avec le Parti Socialiste
15:26qui fait chanter
15:26le cornu,
15:28qui chante.
15:29Et puis voilà.
15:30Merci beaucoup,
15:30France-Olivier Gisbert
15:31d'être venu ce matin
15:33sur C-News
15:33et sur Europe.
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