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00:008h13, merci beaucoup d'être avec nous, la grande interview CNews Europe 1 avec Sylvain Maillard.
00:05Bonjour Sylvain Maillard.
00:06Bonjour Romain Desarments.
00:07Vous êtes évidemment député ensemble pour la République de Paris et vous êtes commissaire aux finances à l'Assemblée Nationale.
00:13On va parler de beaucoup de sujets, on va parler de l'immigration, on va parler du service militaire, on va parler du budget bien sûr.
00:19Je voulais commencer cet entretien en vous interrogeant sur une déclaration de Gabriel Attal hier soir sur CNews et Europe 1,
00:27le président de votre groupe, qui a dit hier sur CNews et Europe 1, donc en matière de sécurité, le en même temps, ça ne marche pas.
00:35Est-ce que vous partagez ce constat ?
00:36Oui je suis d'accord, évidemment avec ce qu'il a dit, il nous faut...
00:39Le en même temps c'est Macron, c'est Emmanuel Macron.
00:41Oui, sur beaucoup de politique, mais sur la sécurité, il nous faut être, je crois, extrêmement ferme et être radical.
00:48C'est-à-dire que nous voulons la sécurité partout.
00:51C'est un échec aujourd'hui ?
00:52En tout cas, je pense qu'il y a des choses sur lesquelles on a vraiment avancé.
00:55Quand on est arrivé en 2017, il y avait un manque criant de policiers.
00:59On a embauché 10 000 policiers supplémentaires.
01:02On a réorganisé le ministère de l'Intérieur avec des lois particulières que je trouve qui étaient assez fortes,
01:10et d'ailleurs portées par Gérald Darmanin.
01:12Et puis, il y a évidemment aussi une criminalité qui a beaucoup changé.
01:16Entre ce que nous avons connu en 2017 et maintenant, on voit bien le narcotrafic,
01:20avec l'islamisme qui est reparti, et puis aussi des vraies difficultés au quotidien,
01:26avec une hyper-violence et de jeunes, et c'est à ça que nous devons répondre.
01:29On va en parler justement.
01:30Quand on voit ce qui se passe à Marseille, on ne peut que constater qu'on n'arrive pas à stopper le narcotrafic.
01:35Les fusillades se multiplient, ainsi que les assassinats ciblés.
01:39Ça aussi, ça fait partie de l'échec ?
01:41Oui, moi je suis allé avec la BAC Nord, j'ai passé une journée en immersion avec eux.
01:46De Marseille ?
01:46De Marseille, l'année dernière.
01:48Je voudrais vraiment saluer leur travail, qui est extrêmement difficile.
01:52Oui, il y a des difficultés très enquistées à Marseille, particulièrement, il y en a dans plein d'endroits,
01:58mais à Marseille, dans lesquels il faut des mesures extrêmement fortes.
02:02Des mesures déjà ont été prises, et je voudrais vraiment saluer les policiers,
02:05parce qu'il y a beaucoup de travail à bas bruit qui est fait.
02:07Après, le narcotrafic est très fort en Europe, partout.
02:10Je vois nos collègues et amis aux Pays-Bas, ont des problèmes encore plus importants.
02:17Il faut le combattre à la racine, mais je dis aussi à ce micro, très précisément,
02:22il y a du trafic de drogue, parce qu'il y a des consommateurs de drogue.
02:26Et je ne voudrais pas qu'on oublie ça aussi.
02:29Je crois que si on veut vraiment combattre le narcotrafic,
02:32il faut faire aussi, à un moment, chacun d'entre nous, chaque concitoyen,
02:37dire que s'il n'y avait pas de consommation aussi massive de drogue en France,
02:42nous n'aurions pas ces difficultés.
02:43Est-ce qu'il y a un risque qu'on bascule dans un narco-État ?
02:46Oui, il y a un risque.
02:47Il y a un risque, et on voit, je le dis encore, en Europe, en Belgique, en Hollande,
02:53des problèmes encore plus importants que chez nous.
02:56Il faut absolument faire en sorte...
02:58En fait, c'est dans tous les pays européens où il y a des grands ports.
03:01Dès qu'il y a des grands ports, il y a une entrée massive de drogue,
03:04et c'est dans ces ports-là qu'il rigue le marché.
03:07Donc oui, il faut les combattre.
03:10Je pense qu'on a pris des mesures assez fortes.
03:12On va continuer.
03:13Mais vraiment, je le dis, s'il n'y a pas une responsabilité de chacun d'entre nous
03:16sur l'usage de la drogue, qui est interdit en France,
03:19nous ne nous en sortirons pas.
03:20Il faudra s'attaquer, si on veut des résultats,
03:23s'attaquer à la drogue avec un autre mindset,
03:26avec un autre logiciel.
03:28Un des résultats de notre sondage CSA,
03:31qu'on dévoilait hier soir, 72% des Français estiment
03:34qu'il faut faire appel à l'armée pour lutter contre le trafic de drogue
03:37dans les quartiers difficiles.
03:39Et vous ?
03:39Je pense que ça fait partie un peu d'une idée reçue.
03:42C'est très dur, donc on envoie l'armée.
03:44Non, je n'y crois pas.
03:45Un instant, nos soldats, nos valeureux soldats,
03:48ils sont là pour se préparer à faire la guerre.
03:50Ils sont équipés, organisés, formés, motivés
03:54pour pouvoir combattre et protéger la France
03:57sur le territoire national, mais à l'extérieur.
03:59Le maintien de l'ordre, c'est un autre travail
04:02qui est fait par les gendarmes, qui est fait par les policiers.
04:04Si nous voulons les aider, il faut leur donner plus de moyens
04:08et renforcer les effectifs quand il y a besoin.
04:11Mais c'est un métier, et c'est le métier des policiers et des gendarmes.
04:13Alors justement, Éric Ciotti, qui était à votre place hier,
04:15a dit que Gérald Darmanin n'avait pas les moyens de ses ambitions.
04:18Qu'est-ce que vous lui répondez ?
04:20Oui, ça c'est une...
04:21Éric Ciotti, c'est normal, est dans l'opposition.
04:24Moi, je trouve que Gérald Darmanin, je vois depuis qu'il a été
04:28évidemment ministre de l'Intérieur, il a fait beaucoup de, je crois,
04:31de grosses avancées, d'améliorer le quotidien des policiers
04:34et toujours être derrière eux en support.
04:37Mais je vois que depuis qu'il est garde des Sceaux,
04:41on fait en sorte que les plus grands narcotrafiquants dont on parlait
04:45maintenant sont dans des prisons de haute sécurité.
04:48C'est-à-dire qu'ils ne peuvent plus communiquer,
04:49ils ne peuvent plus organiser leur trafic,
04:51ils ne peuvent plus se protéger.
04:52Parce qu'en réalité, les plus grands dealers français sont en prison.
04:58Ils sont en prison parce qu'ils sont protégés,
05:00ils se protègent en fait indirectement en étant en prison.
05:03Et donc c'est ça que nous avons arrêté avec les mesures de Gérald Darmanin.
05:07Il faut que ça continue, faire en sorte que la prison soit un moment
05:10totalement étanche et faire en sorte que ce soit des peines extrêmement dures.
05:14Les narcotrafiquants utilisent notamment de la main d'oeuvre immigrée
05:18et notamment des MNR, des mineurs non accompagnés.
05:21Quel lien faites-vous entre le développement du narcotrafique
05:25et l'immigration en France ?
05:27Alors c'est deux choses différentes.
05:28Ils utilisent de plus en plus des jeunes, vous avez raison,
05:31et je l'ai pu le constater à Marseille, on en parlait tout à l'heure,
05:34c'est beaucoup de jeunes qui viennent d'ailleurs d'autres régions françaises,
05:37beaucoup d'Îles-de-France qui viennent pour quelques semaines,
05:41qui sont jeunes, c'est aussi des jeunes de l'ASE.
05:44Il n'y a pas que des étrangers.
05:46L'aide sociale à l'enfance.
05:47L'aide sociale à l'enfance, des enfants qui sont en perdition
05:50et en réalité les utilisent, comme dans le guet, toutes les tâches.
05:57Maintenant aussi pour des contrats sur telle ou telle personne,
06:01des contrats pour tuer telle ou telle personne ou pour intimider,
06:04parce qu'ils estiment que comme ils sont jeunes,
06:06de toute façon ils ont peu de chances d'être enfermés, mis en prison
06:10et surtout n'ont pas la maturité pour pouvoir se rendre compte de ce qu'ils font.
06:14Et donc c'est extrêmement grave.
06:16Et en même temps ces jeunes-là sont battus,
06:19enfermés dans des caves, traités comme des animaux.
06:22Donc je pense que c'est une gestion plus générale de notre rapport à la jeunesse.
06:28Je ne voudrais pas qu'on les catalogue uniquement.
06:30Ce sont aussi des victimes.
06:32Je voulais qu'on parle du lien entre l'immigration et le niveau scolaire en France,
06:37puisque l'Observatoire de l'immigration et de la démographie dévoile aujourd'hui,
06:41sur CNews notamment, une étude choc sur l'impact de l'immigration
06:45sur notre système scolaire et sur le niveau scolaire des petits Français.
06:49On y découvre que l'immigration, et de tous les élèves de France d'ailleurs,
06:52on y découvre que l'immigration dans sa forme actuelle
06:54exacerbe toutes les difficultés de l'école.
06:57Or ce n'est pas dans le débat public, ça n'existe pas.
07:00On parle de la baisse du niveau scolaire, on ne parle pas de ce lien.
07:03Qu'est-ce que vous, vous constatez en tant qu'élu ?
07:06Oui, c'est sûrement une question qui est évidemment intéressante.
07:10Ce que l'on voit surtout, c'est qu'on a une école
07:12qui a de plus en plus de difficultés, par exemple, à recruter des professeurs.
07:16En Seine-Saint-Denis, pas très loin d'ici,
07:19on a du mal à boucler.
07:22Sur les difficultés de l'école, à intégrer les jeunes issus de l'immigration,
07:24Romain Desarmes, une partie de nos enseignants ne sont plus français.
07:30En Seine-Saint-Denis, une partie de nos enseignants que nous recrutons,
07:33ils ont le statut, pas le statut directement de professeur des écoles,
07:39mais ils sont adjoints aux professeurs d'école,
07:41et supplé, évidemment, ne sont plus français.
07:43Parce que nous avons du mal à recruter, tout simplement, des professeurs des écoles.
07:47C'est une réalité.
07:48L'éducation nationale est en souffrance aussi d'attirer des profils.
07:51On a augmenté les salaires, le traitement,
07:54plus un professeur commence à moins de 2000 euros,
07:56mais en réalité, nous avons d'énormes difficultés.
07:59Donc, évidemment, si vous avez des professeurs de moins bon niveau,
08:02vous avez aussi une classe qui est moins tenue,
08:03parce que les gens sont moins formés,
08:05et les difficultés qu'on peut avoir d'intégration de populations
08:08qui ne parlent pas parfois bien français,
08:11qui est arrivées tard,
08:12qui ont des difficultés aussi existentielles,
08:15parce que la vie est plus difficile,
08:17c'est difficile de les faire travailler.
08:19Donc, je crois que c'est un tout.
08:20Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris,
08:22invité de la grande interview CNews Europe.
08:25Je voulais vous entendre sur l'annonce que va faire Emmanuel Macron aujourd'hui,
08:28l'instauration en France d'un service militaire volontaire.
08:32Emmanuel Macron cherche à bénéficier de l'effet drapeau,
08:35cherche à remonter dans les sondages, en faisant cette annonce ?
08:38Je crois que la semaine dernière, vous avez parlé des grandes annonces du SEMA,
08:42du chef d'état-major des armées,
08:44en disant à quel point est-ce que nous étions au bord de la guerre.
08:47J'ai entendu beaucoup de choses.
08:49Oui, nous avons à nos portes une Russie extrêmement belliqueuse,
08:53où nous pensons qu'il est possible que nous soyons dans un conflit
08:56sous une forme ou sous une autre dans quelques années.
08:59Donc, il faut nous renforcer tous.
09:01Moi, je suis très pour le service militaire volontaire.
09:04Je ne suis pas pour le service militaire obligatoire.
09:06Moi, j'ai connu le service militaire obligatoire.
09:08Vous l'avez fait ?
09:09Oui, ça fait partie d'une génération qui l'avait.
09:11Pas forcément un souvenir extraordinaire.
09:14Je crois que c'est bien que ce soit volontaire.
09:17Je crois qu'il faut pouvoir, peut-être une génération qui veut participer,
09:20parfois endurcir aussi par rapport à la rusticité d'une vie militaire.
09:28Donc, je trouve que c'est bien.
09:30Le faire d'un point de vue volontaire, je trouve que c'est plutôt une bonne initiative.
09:33Je ne suis pas favorable à sa généralisation.
09:35Mais actuellement, ce n'est pas la principale menace qui pèse sur la France,
09:40que la Russie nous attaque.
09:43C'est quoi la principale menace ?
09:44On parlait du narcotrafic.
09:45Il y a également l'islamisme, l'entrisme islamiste.
09:47Il y a beaucoup de menaces.
09:48Il y a menace la France, pas que la France d'ailleurs,
09:51le narcotrafic, l'islamisme, d'une menace extérieure.
09:56On a vu, et on vient de parler de Vladimir Poutine.
09:59Et puis, il peut y arriver, il peut arriver plein de menaces.
10:01Écoutez, il y a encore quelques années, nous, on a vécu le Covid.
10:03On a vu ce qui peut arriver.
10:05On peut avoir des menaces sanitaires très fortes.
10:07Nous devons vivre dans un monde où il y a beaucoup de menaces
10:09et nous devons préparer à répondre à ces différentes menaces.
10:13Il n'y a pas, c'est vrai que ce serait plus simple de se dire qu'on a juste un adversaire
10:17et qu'on se concentre dessus.
10:18Il y a des menaces multiples, d'ailleurs, qui peuvent prendre plusieurs formes.
10:21Le narcotrafic nourrit aussi l'islamisme et l'islamisme nourrit le narcotrafic.
10:26Et donc, il nous faut pouvoir y répondre de façon massive,
10:29tout en se disant que nous sommes dans un monde qui est probablement plus dangereux
10:32que celui qu'on a connu il y a quelques années.
10:33Sur l'islamisme, une question.
10:36Le groupe LR au Sénat a publié plusieurs propositions pour lutter contre l'islamisme
10:41et notamment l'interdiction du voile pour les mineurs.
10:44Laurent Wauquiez fait également cette proposition.
10:47L'âge diffère, 16 ans ou 18 ans.
10:49Vous êtes pour l'interdiction du voile islamique pour l'islamisme ?
10:51Moi, j'avais porté un amendement dessus il y a quelques années,
10:56d'ailleurs avec Aurore Berger.
10:58Nous avions porté un amendement à moins de 16 ans.
11:00Nous pensons que le voile pour une jeune fille,
11:05c'est au fond la mettre derrière les petits garçons
11:09et de lui mettre dans la tête qu'elle valait moins
11:13ou qu'elle avait une valeur moins importante qu'un petit garçon.
11:16Et donc, nous y sommes opposés.
11:18Voilà, moi j'ai cette position.
11:20Est-ce que la discussion doit être à 12 ans, à 15 ans ?
11:22En tout cas, ce qui est certain, c'est que les petits garçons et les petites filles
11:25doivent être élevés de façon égale.
11:28Et je crois que ce sont les valeurs françaises.
11:29Et donc, tout ce qui enlève physiquement, en plus,
11:33qui montre physiquement qu'une petite fille serait inférieure à un petit garçon,
11:37est pour moi inacceptable.
11:38Sylvain Maillard, parlons du budget.
11:40Le Sénat a détricoté le budget.
11:43Lors d'un vote solennel, les sénateurs ont adopté le projet de loi de financement
11:46de la sécurité sociale pour l'année prochaine.
11:48Pas de surprise.
11:49Alors que l'Assemblée nationale avait creusé le déficit,
11:52la Chambre haute, comme on dit, le Sénat l'a baissée à 17 milliards pour la Sécu.
11:55Vous en réjouissez ? Où est-ce qu'on en est aujourd'hui ?
11:58Est-ce que les Français auront un budget pour l'année prochaine ?
12:01Et si oui, comment ?
12:02Beaucoup de questions.
12:03Je n'ai pas beaucoup d'assurance à vous apporter.
12:05À ce jour, on n'en sait rien ?
12:07Non.
12:07On a travaillé, je crois, beaucoup à l'Assemblée nationale.
12:10Le Sénat est en train de travailler dessus.
12:12On va se retrouver dans une commission mixte paritaire sur le budget de la Sécurité sociale
12:19qui n'a pas été conclusive hier soir.
12:21Et donc, le budget revient comme de droit à l'Assemblée nationale,
12:25le budget de la Sécurité sociale, dès la semaine prochaine.
12:28Il y aura une discussion et il y aura un vote mardi 9 décembre.
12:33Donc, un vote très fort.
12:34On saura qui est pour avoir un budget de la Sécurité sociale et qui y est opposé.
12:39Et je crois qu'il y aura un moment de vérité.
12:43Le moment arrive et ce sera le 9 décembre.
12:46Vous regrettez d'avoir renoncé à l'utilisation du 49-3 pour faire plaisir aux socialistes ?
12:50Ce n'est pas pour faire plaisir aux socialistes.
12:52Toutes les oppositions expliquaient que c'était un scandale démocratique, qu'on ne votait pas.
12:56C'était pour avoir le vote des socialistes.
12:58En fait, il y en a qui veulent avoir le beurre et l'argent du beurre.
13:00Quand on utilise le 49-3, c'est un scandale démocratique.
13:03Quand on ne l'utilise pas, c'est un scandale démocratique.
13:06Écoutez, c'est très simple.
13:06Le Premier ministre a dit au Parlement, débrouillez-vous, travaillez pour avoir un budget.
13:11On est en responsabilité.
13:12Romain Desarves, moi je suis un député.
13:14La Nation paye des impôts pour me payer, pour faire en sorte qu'entre autres, je vote un budget.
13:19Donc, c'est à nous de trouver les moyens de voter un budget.
13:22Mardi s'est ouverte la commission d'enquête sur l'audiovisuel public présidée par Alexiotti.
13:27Il déclarait hier à votre place ne pas avoir envie de subir la propagande du PS quand il allume sa télé.
13:34Et c'est important que l'audiovisuel public fasse preuve de neutralité.
13:37Quel est votre point de vue ?
13:38Oui, c'est essentiel. C'est très différent des médias privés dont vous êtes.
13:44Europe 1, CNUS, les médias privés. Il faut évidemment que chaque invité soit traité de façon égale et ça me semble logique.
13:50Après, qu'il y ait des lignes éditoriales, c'est aussi logique.
13:53Par contre, dans le service public, c'est très important qu'il y ait une sorte de neutralité.
13:56Il est neutre aujourd'hui pour vous le service public ? Ou il penche d'un côté ?
14:00Oui. Moi, j'ai eu des discussions avec, par exemple, avec Sybille Veil, la patronne de Radio France.
14:06Vous avez eu le sentiment, il y a quelques années, un sentiment très profond qu'il y avait une orientation de gauche très forte sur France Inter.
14:14Moi, je dois le noter. D'ailleurs, c'est des discussions que j'ai eues.
14:16J'ai trouvé qu'il y avait plutôt un rééquilibrage depuis quelques années qui me semble plutôt de bonne allure.
14:21Il faut que chacun puisse s'y retrouver. En fait, on contribue tous par nos impôts au service public.
14:25Il faut que chaque Français s'y retrouve et pas l'impression d'être méprisé ou moins mis en valeur que les autres.
14:32C'est aussi la difficulté du service public, mais c'est aussi pour ça qu'il est là.
14:35Une question sur les municipales à Paris. Votre candidate est Rachida Dati.
14:39Elle semble déterminée pour conquérir la mairie de Paris, qui est actuellement dirigée par une équipe socialiste et communiste.
14:47Vous avez décidé de la soutenir, elle, plutôt que Pierre-Yves Bournazel, qui est investi, on va dire, par le centre.
14:53Qu'est-ce que vous avez à dire sur les débuts de la campagne de Rachida Dati à Paris ?
14:56Pour dire qu'elle est déterminée, ça c'est certain. Rachida Dati fait une très bonne campagne, un début de campagne, je crois, d'ailleurs, qui a été salué.
15:03Nous travaillons tout simplement à changer Paris, faire en sorte que ceux qui veulent que Paris reste comme sale, avec une sécurité compliquée,
15:11avec des mobilités vraiment chaotiques et puis une dette abyssale, ils vont voter Emmanuel Grégoire.
15:17Ceux qui veulent un changement, ceux qui veulent de la sécurité, ceux qui veulent de la propreté.
15:21On doit avoir une ville propre. On s'est habitué à avoir une ville sale. On veut une ville propre.
15:25On veut de la sécurité. On veut une vraie police municipale.
15:27On va armer la police municipale. Il y a 2000 policiers municipaux. Il y en aura 5000 avec nous.
15:32On va mettre des caméras, faire en sorte qu'on puisse tranquillement vivre dans cette ville sans avoir le sentiment que la sécurité n'est pas assurée.
15:41Et puis les mobilités, je crois que chacun a sa place, mais chacun a sa place sur la chaussée.
15:47C'est-à-dire que le piéton est prioritaire, mais le bus, le vélo, l'automobile, évidemment avec les métros et l'accessibilité du métro,
15:54pour nous chacun doit retrouver sa place. Là honnêtement c'est un chaos.
15:57Sylvain Maillard, ce sera ma dernière question.
15:59Emmanuel Macron s'est dit favorable à la création d'un label professionnel pour lutter contre la désinformation, je cite,
16:04et se prémunir des ingérences numériques.
16:07Il veut confier cette tâche à RSF, Reporters sans frontières, dirigé par qui ?
16:11Par Pierre Aski, qui est éditorialiste à France Inter.
16:14Ils sont les mieux placés pour délivrer ces brevets de respectabilité journalistique ?
16:19Oui, on peut être journaliste, avoir une opinion.
16:23L'essentiel c'est que ce soit très clair.
16:25Et moi ce que je vois, c'est qu'il faut absolument qu'on puisse mieux contrôler les informations qui sont distribuées partout.
16:32Je note sur Twitter, je ne sais pas si vous l'avez remarqué, on peut maintenant regarder d'où viennent les comptes, où ils sont localisés.
16:39C'est très intéressant.
16:41Vous savez qu'il y a un brevet qui existe déjà, c'est la carte de presse ?
16:44C'est deux choses différentes, parce qu'il y a l'information donnée par les journalistes, et puis l'information relayée sur les réseaux sociaux.
16:50Je vois juste, et c'est une discussion que nous avions avec l'ambassadeur d'Israël, qui était auditionné il y a deux jours à l'Assemblée nationale.
16:58Tous les comptes qui disent « Free Palestine », le génocide en Palestine, quand vous regardez d'où viennent ces comptes Twitter,
17:07vous apercevez, c'est très intéressant, vous apercevez que d'ailleurs, il n'y en a aucun qui vient évidemment de la région.
17:13Mais là on ne parle pas de sites d'information, là c'est pour des sites d'information.
17:17C'est un tout. La jeunesse, vous savez, elle vous aime beaucoup Romain Desarbres, sûrement.
17:22Mais j'ai peur qu'y compris mes enfants n'écoutent pas tellement les informations qui viennent d'ici,
17:28ils regardent les informations à travers les réseaux sociaux.
17:31Et donc c'est essentiel qu'on puisse assurer une information à peu près neutre partout.
17:37Et je crois que c'est bien que le Président de la République pousse à ce qu'on ait aux meilleures informations.
17:43Si on ne constate pas les mêmes choses, c'est difficile de trouver des solutions à la fin.
17:48Sylvain Maillard était l'invité de la grande interview de CNews Europe 1.
17:51Merci à vous Sylvain Maillard, à bientôt.
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