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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Il est 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:03Et d'abord, le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:05Rebonsoir Isabelle.
00:09Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
00:11Le ministre de la Justice souhaite moderniser et consolider les règles d'application des peines en matière de criminalité organisée.
00:18Une réaction alors qu'un narcotrafiquant incarcéré à Vendin-le-Vieille a obtenu une permission pour se rendre à un entretien d'embauche demain sans surveillant pénitentiaire.
00:26Libérable dans 4 ans, Ouïd Ben Faiza s'était évadé de la prison de Villepinte en 2014.
00:33Après le sommet du G20 à Johannesburg, Emmanuel Macron a atterri au Gabon, à Libreville.
00:38Troisième étape de sa tournée africaine.
00:41Une visite d'Etat dans le but de renforcer et renouveler le partenariat bilatéral.
00:45Deux ans après le putsch qui a mis fin à 55 ans de dynastie des Bongo.
00:50Après l'île Maurice, l'Afrique du Sud et le Gabon, le président se rendra en Angola demain.
00:56Enfin à Israël, l'affirme, le chef d'état-major du Hezbollah a été tué dans une frappe de Tsaal sur la banlieue sud de Beyrouth.
01:03Un immeuble a été touché dans une zone très peuplée faisant au moins 5 morts et 28 blessés.
01:09Le président israélien félicite tous ceux qui ont participé à cette opération.
01:14Selon la présidence, le message est clair.
01:16Toute menace émanant du Hezbollah sera traitée avec détermination.
01:20Merci Isabelle pour le point sur l'information.
01:22Véronique Jacquier est avec nous.
01:23Jean-Sébastien Ferjoux, Sébastien Ligné, Henri Guénaud.
01:26Bonsoir à tous les quatre.
01:28Et un salut particulier à Éric Revelle.
01:31Ravi de vous retrouver, cher Éric.
01:33Pourquoi particulier ?
01:34Parce qu'il vient en qualité bien évidemment d'éditorialiste.
01:38Mais monsieur le rabat-joie, fraisez-vous.
01:40Il vient aussi en qualité d'auteur.
01:43Éric Revelle, c'est Mozart qu'on assassine.
01:45Les fiascos de la décennie Macron et nous parlerons de votre ouvrage et du président de la République en fin d'émission.
01:53Mais avant, je voudrais qu'on commence par cette jeune femme qui s'appelle Emma Vallin, 22 ans,
02:00qui est une des rescapées de l'attaque à la voiture Bélier.
02:04C'était il y a trois semaines à Oléron, le 5 novembre dernier,
02:08alors qu'elle faisait son jogging sur l'île de Oléron.
02:10Sa vie a basculé.
02:11Je rappelle que le conducteur de la voiture Bélier avait dit aux enquêteurs s'être converti à l'islam,
02:18qu'il a crié au moment de son interpellation, de sa neutralisation à la Akbar,
02:22que le parquet national antiterroriste a refusé de se saisir de l'affaire
02:27et que ça a été un drame, évidemment pour l'île d'Oléron, mais aussi pour l'ensemble des Français.
02:36Et trois semaines plus tard, Emma Vallin a décidé de prendre la parole.
02:40J'ai pu m'entretenir avec elle pendant une vingtaine de minutes tout à l'heure.
02:43Je vous propose d'abord de l'écouter en longueur.
02:47La première question que je vais poser, c'est bien évidemment comment va-t-elle aujourd'hui ?
02:52Eh bien, ça va le mieux possible au vu des circonstances.
02:55Ça fait maintenant une semaine que je suis rentrée chez moi.
02:59Je suis assez fatiguée, il faut le dire.
03:03Et puis maintenant, il faut laisser le temps, consolider mes fractures, cicatriser les cicatrices.
03:08Et du coup, j'ai aussi la visite deux fois par jour d'infirmière pour des piqûres d'anticoagulants
03:14pour traiter les thromboses que j'ai au cerveau.
03:17Une miraculée, je pense.
03:18C'est le terme qui revient assez souvent.
03:20En soins intensifs, quand j'étais à Poitiers, d'ailleurs où j'ai été très très bien soignée
03:26et l'équipe était vraiment très sympa.
03:31Ils ont vraiment utilisé le terme plusieurs fois parce que je me suis remise assez bien,
03:38enfin on va dire le mieux possible.
03:40Et depuis que je suis rentrée, j'ai eu contact avec des personnes
03:42qui sont arrivées au même moment que les pompiers et même les personnes qui m'ont trouvée.
03:47Et elles sont très étonnées de voir à quel point je suis bien, si on peut dire,
03:53vu l'état dans lequel j'étais il y a trois semaines, juste avant que je sois hospitalisée.
04:00Miraculée, c'est le terme qui revient souvent.
04:02On est allé ensuite sur le fond du sujet et notamment sur le fait que le parquet national antiterroriste
04:08ne se saisisse pas de cette affaire.
04:11Donc cette attaque à la voiture Bélier n'est pas un attentat terroriste aux yeux de la justice pour l'instant.
04:18Écoutez la réponse d'Emma Vallin.
04:20C'est quand même assez lunaire, je trouve, comme situation, que le parquet antiterroriste ne se saisisse pas.
04:29Moi, ça me change, on va dire, je ne le prends pas pour moi.
04:33Ce n'est pas ça qui me dérange, c'est juste que ça en dit beaucoup sur la société
04:37de refuser à ce point de définir les termes, en fait.
04:42Parce que moi, je suis convaincue que c'est une attaque terroriste.
04:47Il suffit simplement de revenir à la sémantique.
04:51C'est un attentat, parce qu'il a essayé d'attenter à la vie.
04:53Et ces terroristes, parce que son but était de semer la terreur.
04:55Parce que se dire un matin que je vais défoncer tous les cyclistes et tous les pitons que je vais croiser sur mon chemin,
05:04c'est quand même vouloir semer la terreur.
05:06Alors après, que le parquet ou que l'État se pose la question sur l'aspect islamiste de la chose,
05:16ça, à la limite, je ne le comprends pas non plus.
05:19Parce qu'il s'est autoradicalisé, il n'y a quand même pas de doute là-dessus.
05:25Il a crié à l'Akbar au moment où il se faisait interpeller.
05:29On a retrouvé beaucoup de textes chez lui.
05:32Et puis en plus, il avait vraiment fait part de sa volonté de faire un sacrifice au nom de son prophète.
05:38Enfin, soi-disant au nom de son prophète, pardon.
05:41Mais là, ça, à la limite, vu qu'il y a autoradicalisation et qu'il n'était pas en contact avec des groupuscules,
05:49je peux un peu plus comprendre que l'État soit frileux de qualifier ça d'attentat terroriste islamiste.
05:56Mais attentat terroriste tout court, non, vraiment, je ne comprends pas qu'il refuse.
06:01Et cette sidération, elle est partagée par des millions de Français, bien évidemment.
06:06Autre déclaration d'Emma Vallin sur la notion de, est-ce que c'est un fait divers ou est-ce que c'est un fait de société ?
06:13Écoutez.
06:13Pour moi, c'est un fait de société parce que ça relève d'un mécanisme qui se met de plus en plus en place en France
06:26et qui arrive du coup avec une répétition croissante.
06:33Voilà, ce n'est pas un fait divers.
06:34Pour moi, un fait divers, c'est quelque chose qui arrive indépendamment de tout.
06:38Enfin, voilà, il y a des fous partout et malheureusement, des faits isolés, ça arrive.
06:44Pour moi, ça, ce n'est pas un fait isolé et ça relève vraiment, ça vient d'une conséquence de l'état de notre société aujourd'hui.
06:56Elle n'est pas vindicative, elle n'est pas dans l'outrance, bien au contraire.
07:00Mais en revanche, ce qui est fascinant, c'est de voir le décalage entre le récit médiatico-politique qui en est fait
07:06et ce qu'elle-même a vécu.
07:09Et je crois que des millions de Français partagent l'avis d'Emma Vallin-Sébastien Ligny.
07:15Bien sûr, et je pense qu'elle dit quelque chose de très juste quand elle explique que c'est important de nommer les choses
07:20parce que pour combattre un ennemi, il faut d'abord le nommer.
07:22Et aujourd'hui, on a l'impression qu'on utilise toute une série de pirouettes pour éviter de nommer les choses.
07:29Quand je me rappelle du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunes, qui n'osait pas dire Al-Aqbar et qui disait
07:34« il a prononcé le cri ».
07:36C'était assez révélateur de ça, c'est-à-dire qu'on a au plus haut sommet de l'État des gens qui baissent les yeux
07:41ou en tout cas qui se les cachent parce qu'ils n'osent pas affronter la réalité.
07:46Et donc aujourd'hui, je pense qu'il faut aussi changer les critères de la justice
07:49pour définir ce qu'est un attentat terroriste islamiste.
07:52Parce qu'on ne peut pas être dans une situation où la même semaine, vous avez la DGSI qui vous dit
07:56« aujourd'hui, les attentats islamistes, ce ne sont plus ceux qu'on a connus en 2015
08:00avec des groupes très organisés qui préparent ça de l'étranger.
08:03Mais ce sont des attentats qui peuvent survenir à n'importe quel moment
08:06par n'importe quelle personne qui se radicalise sur les réseaux sociaux.
08:09Ça peut être un Français de souche depuis 20 générations
08:11qui peut devenir islamiste radical grâce à des vidéos sur Internet.
08:15On ne peut pas avoir la DGSI qui fait ce constat d'un côté
08:18et de l'autre, une justice qui nous explique que pour qu'un attentat
08:20soit considéré comme un attentat terroriste islamiste,
08:23il faut qu'il y ait un lien avec un groupuscule affilié.
08:26Aujourd'hui, l'islamisme et le terrorisme, il a changé de visage.
08:28Ce n'est plus comme il y a dix ans.
08:30Aujourd'hui, vous pouvez avoir n'importe qui, comme je l'ai dit, qui peut frapper.
08:32Et donc, il faut qu'on s'adapte aussi à cette nouvelle menace.
08:35Et j'ai l'impression que l'État français n'est pas prêt à cette adaptation.
08:37Je vous donne évidemment la parole dans un instant, mais vous vous dites l'État français.
08:40Je lui ai évidemment posé la question.
08:43Est-ce que vous avez été soutenu ? Est-ce que vous avez été appelé ?
08:46Est-ce que le Premier ministre a pris son téléphone ?
08:48Est-ce que le Président de la République, pourquoi pas, l'a appelé ?
08:52Est-ce que la Présidente, puisqu'elle est assistante parlementaire,
08:55de l'Assemblée nationale l'a appelé ?
08:58Écoutez la réponse.
08:59Non, pas du tout.
09:03On n'a eu aucun contact avec le gouvernement.
09:06Pourtant, le ministre de l'Intérieur est venu sur Oléron au moment des faits.
09:12Mes parents étaient à la gendarmerie à ce moment-là.
09:16Mais il n'a même pas fait un détour pour parler aux familles des victimes.
09:21Par contre, on a eu des contacts avec la préfecture de Charente-Maritime
09:29et l'ARS de Charente-Maritime et de la Vienne.
09:33Pour une raison très simple, c'est qu'en fait, plusieurs journalistes,
09:37de nombreux journalistes, au moment où je suis rentrée au CHU,
09:40ont essayé de se faire passer pour des médecins et pour ma famille pour m'approcher.
09:43Donc, pour être sûr de me mettre en sécurité,
09:47on a eu contact avec la préfecture et l'ARS qui a vraiment pris ça très au sérieux
09:51et qui a ensuite demandé de mes nouvelles au fur et à mesure.
09:54Mais du gouvernement et du président, rien.
09:58Ni même du député de ma circonscription, d'ailleurs.
10:01Et ni même de la présidente de l'Assemblée nationale, Yann Brunpivet.
10:05Dans ce témoignage, je trouve qu'il y a tellement de choses,
10:09tellement de faillites, tellement de failles, tellement d'absences,
10:12tellement d'incompréhensions qui font qu'aujourd'hui,
10:15c'était important, évidemment, de lui donner la parole.
10:18C'est une jeune femme courageuse qui, encore une fois,
10:21n'est pas dans l'outrance, qui n'est pas dans les hurlements,
10:24qui se bat, un, pour aller mieux.
10:26C'est pour ça que vous ne l'entendez que par téléphone
10:29parce qu'aujourd'hui, elle se rétablit petit à petit,
10:33parce que c'est une miraculée.
10:35Mais il y a tellement de choses à dire, Véronique Cheikh, qui est là-dessus.
10:38Il y a beaucoup de choses à dire.
10:39Moi, ça me laisse sans voix qu'elle n'ait eu aucun soutien
10:42de la part de la présidente de l'Assemblée nationale,
10:45aucun soutien de la part de confrères, d'ailleurs, parlementaires.
10:50Enfin, normalement, l'Assemblée nationale, c'est le B.A.B. du politique.
10:53Le B.A.B. c'est de la compassion, c'est du soutien, c'est de l'accompagnement.
10:57Son parti, parce qu'elle est assistante parlementaire au Rassemblement national,
11:00il y a eu, évidemment, des soutiens massifs.
11:02Mais des autres partis...
11:03À ce niveau-là, bien entendu, mais d'une façon plus large,
11:06parce que ce qui lui est arrivé est quand même, en soi, exceptionnel.
11:09Et oui, c'est un fait de société.
11:11Et oui, ça s'est passé sur l'île d'Oléron.
11:13Et on est tous encore sidérés, qu'on est comme ça un pêcheur marginal,
11:18qu'il devienne, du jour au lendemain, un islamiste,
11:21après une conversion rapide à l'islam.
11:23On se rend compte maintenant que ça peut arriver partout.
11:25Donc, il y a un impensé chez les politiques pour considérer, effectivement,
11:29le nouveau visage de ce terrorisme.
11:32Mais j'ai envie de dire que la déshumanisation et l'absence de réflexion
11:36ruissellent de tout en haut des élites jusqu'en bas.
11:40Bien évidemment.
11:41Éric Revelle, vous qui connaissez en plus plutôt bien la région...
11:44Oui.
11:45Alors, on ne l'entendra pas, mais je lui ai demandé,
11:48est-ce que c'est une île, c'est un petit coin de paradis, l'île d'Oléron ?
11:51Mais il faut faire attention, parce qu'il y a ce qu'on présente,
11:56l'île d'Oléron, une carte postale, mais il y a aussi les faits.
11:59C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a une forte présence de consommation de drogue
12:02sur l'île d'Oléron, et qu'évidemment, il peut y avoir des faits de délinquance.
12:07Mais là, on est passé au-delà.
12:08C'est-à-dire qu'on est sur un attentat terroriste, dit islamiste ou non.
12:12Bon, la justice a dit, du moins le parquet national antiterroriste,
12:15ne parle pas d'attentat terroriste islamiste.
12:17Mais c'est quelque chose, là, pour le coup, d'extrêmement fort,
12:21exceptionnel au sens propre comme au sens figuré.
12:23Alors, je ne dois pas être le seul à connaître bien cette région,
12:25mais il faut quand même mesurer l'état de sidération,
12:28de sidération que ça représente pour une île comme l'île d'Oléron,
12:33ou l'île d'Oré, qui n'est pas très loin et que je connais mieux,
12:37d'être victime d'un tel acte barbare.
12:39Il faut quand même se rendre compte.
12:41Les gens ont l'impression que ça n'arrive que dans les grandes métropoles,
12:45que ça peut arriver à Nice, ça peut arriver et c'est arrivé.
12:49Mais l'état de sidération des gens sur l'île d'Oléron a été total.
12:52C'est-à-dire qu'ils pensaient être dans un coin paisible,
12:56préservés, oui, par exemple, du trafic de drogue ou de l'islamisme.
12:59Et en fait, ils s'aperçoivent qu'ils sont traités à la même enseigne.
13:02Mais vous savez, cette question de ne pas vouloir qualifier
13:05cet acte de terroriste et de terroriste islamiste,
13:08ça me fait penser au déni, vous en parliez tout à l'heure dans le face-à-face,
13:11au déni sur le narcotrafic.
13:13Pendant au moins trois décennies,
13:15on a fait comme si le narcotrafic n'existait pas.
13:17Et aujourd'hui, l'État est en train de se demander
13:19si la France n'est pas en train de basculer dans une sorte de narco-État.
13:23Pour l'islamisme, pour moi, c'est la même chose.
13:25Si on ne qualifie pas ces actes d'attentats islamistes,
13:30alors on est en train de se réveiller,
13:32mais on se réveillera un jour où on sera submergé de la même manière
13:36par ce genre d'actes barbares.
13:37– Et je me tourne vers vous, bien sûr, Henri Guénaud.
13:41De quoi cette attaque à la voiture-bélier est-elle le nom ?
13:44Et ce témoignage, trois semaines plus tard,
13:46je disais qu'il y a un monde qui sépare son témoignage,
13:49ce qu'elle raconte, ce qu'elle vit, ce qu'elle ressent,
13:52et ce n'est pas qu'un sentiment,
13:54et ce qui a été dit dans les médias,
13:56et puis ce qui a été fait ou pas fait,
13:59au plus haut sommet de l'État.
14:00Alors, prendre son téléphone pour prendre des nouvelles,
14:03quand vous êtes présidente de l'Assemblée nationale,
14:05d'une assistante parlementaire de 22 ans
14:07qui fait son jogging et qui se fait percuter
14:09et qui est une miraculée aujourd'hui,
14:12mais on est où ?
14:14– C'est la question.
14:16– Bah oui.
14:16– C'est une bonne question.
14:18Alors, de quoi c'est le nom de l'État de notre société ?
14:20C'est une évidence.
14:22Maintenant, je voudrais revenir un instant sur le parquet antiterroriste.
14:26D'abord, le fait que le parquet antiterroriste décide de ne pas se saisir de cette affaire
14:30ne signifie pas que le tribunal ne qualifiera pas cet attentat de terroriste.
14:36Nous verrons.
14:37Le parquet antiterroriste, il est surchargé.
14:40Il peut considérer, moi je ne sais pas quelles sont ses motivations,
14:44il peut très bien considérer qu'il n'y a pas lieu de mettre en branle
14:48tout l'appareil du parquet antiterroriste et de la lutte antiterroriste
14:51pour essayer de définir si cet homme a agi avec des complicités,
14:58s'il a été préparé, etc.
15:00Donc, je crois qu'il ne faut pas accorder, en tout cas,
15:02moi je suis très critique en général du avis de l'institution judiciaire,
15:05mais il ne faut pas accorder à cette décision une importance qu'elle n'a pas forcément.
15:10Voilà, je veux dire, on verra.
15:11Bien entendu qu'il y a une dimension terroriste,
15:15mais, comme je l'ai dit tout à l'heure, le terrorisme a changé de visage.
15:19Alors, avant, il y avait du terrorisme individuel,
15:23l'Emera, c'était un terrorisme individuel,
15:26mais qui s'incluait dans un climat et dans des interrelations très très vastes
15:32au moment où Daesh commençait à émerger.
15:35Donc là, on a une telle dispersion des attentats,
15:41de nature, enfin, commis par des radicalités,
15:46par des gens radicalisés religieusement,
15:48que, voilà, on ne peut pas le saisir de la même façon.
15:52Ok, on a compris.
15:53Alors, la deuxième partie, en revanche,
15:54parce que vous avez, je vous ai demandé, Henri Guéno,
15:57où en sommes-nous ? Dans quel monde vivons-nous ?
16:00Si vous êtes incapables de prendre un téléphone,
16:03de dire à Mme Vallin,
16:06Mme l'assistante parlementaire,
16:08j'espère que vous allez bien,
16:10la République touchée à une enfant,
16:13c'est touché à la République.
16:15Ça arrive avec l'idée que chacun se fait de son humanité,
16:19enfin, voilà, je veux dire, c'est...
16:20Mais c'est au-delà de l'humanité, pardonnez-moi,
16:22c'est le rapport au français.
16:22Si elle n'avait pas été assistante RN,
16:27la classe politique se serait pressupitée.
16:27Mais même, pardonnez-moi, le gouvernement,
16:31c'est quand même pas un ministre qui l'appelle,
16:34on n'a pas un ministre de la ville,
16:36on n'a pas un secrétaire d'État à la Sotienté,
16:39on n'a pas le ministre de l'Intérieur.
16:40Oui, mais je sais bien,
16:42mais pour faire de la politique,
16:43disait Charles Pascouet,
16:44il faut aimer les gens.
16:45Voilà.
16:46Tout simplement.
16:47Mais maintenant,
16:48la plupart des politiciens n'aiment pas les gens.
16:51L'attentat aurait été,
16:53on sait très bien que certains se seraient précipités
16:56jusqu'au domicile de la personne,
16:58si il avait été un attentat commis
17:01par un chrétien fanatique,
17:03ou un catholique fanatique,
17:04contre un musulman.
17:08Très bien,
17:10ces jeux de rôle sont immondes,
17:12tout simplement.
17:13C'est une casse politique tellement triste.
17:15Il est en dessous de tout.
17:16Alors, dernier message,
17:17et je vous donne la parole,
17:18Jean-Sébastien, bien sûr,
17:19de Emma Vallin.
17:21C'est elle qui adresse,
17:22en quelque sorte,
17:23un message d'espérance aux Français.
17:25Écoutez.
17:27Qu'il ne faut pas perdre espoir,
17:29qu'on voit que nous,
17:31on se rend bien compte
17:32que les choses ne vont pas.
17:34et que ce n'est pas parce qu'elles ne vont pas aujourd'hui
17:37qu'on n'arrivera pas à redresser la barre
17:39pour que l'avenir soit plus beau demain.
17:42Et c'est une femme qui,
17:45malgré ce qu'elle a vécu,
17:47est en train de retrouver
17:49et la forme,
17:50et la force de la résilience.
17:53Jean-Sébastien Ferjou,
17:54un dernier mot sur Emma Vallin,
17:55et je le disais,
17:56c'était il y a trois semaines,
17:57mais ça a sidéré les Français,
17:59et on a tendance à balayer ces témoignages-là,
18:02balayer ces drames-là,
18:04en se disant,
18:04bon, ben voilà,
18:05c'est l'histoire d'un fou
18:06qui a pété les plombs
18:08et qui s'en est pris
18:09à des victimes sur l'île de Léron,
18:12mais on ne peut pas en dire plus,
18:13donc on va passer à autre chose.
18:15Mais on peut en dire beaucoup plus.
18:16C'est pour ça qu'on en parle depuis 15 minutes.
18:19Elle, elle, elle est admirable
18:20de réussir à dépasser le traumatisme,
18:21parce qu'il y a des gens,
18:22alors après, malheureusement,
18:23on ne décide pas toujours
18:24de ce qu'on est soi-même,
18:27mais c'est admirable
18:28de ne pas s'enfermer dans le traumatisme.
18:31Après, évidemment,
18:31qu'il y a beaucoup d'autres choses à dire,
18:32mais y compris,
18:33même si on le réduit
18:34à l'itinéraire
18:35d'un marginal déséquilibré,
18:38de toute façon,
18:38il y a un véritable sujet politique.
18:40L'état de la psychiatrie en France
18:41est désastreux.
18:43Et il y a une forme de déni,
18:44là aussi,
18:45des autorités publiques
18:46qui ne veulent pas bien voir,
18:47justement,
18:48la menace islamiste
18:49ou les menaces radicales
18:50de manière générale,
18:51parce qu'il y a aussi
18:51la montée de menaces radicales
18:53sur d'activistes
18:54de l'environnement,
18:55anticapitalistes, par exemple,
18:57et qui se réfugient toujours derrière
19:00un peu l'excuse du déséquilibré,
19:02mais sans traiter ce problème-là
19:03non plus à la racine.
19:05Et c'est aussi lié
19:05à la consommation de drogue,
19:06puisque c'est ce qu'on nous a dit
19:07du parcours de ce jeune homme.
19:09Mais la somme de tous ces dénis-là,
19:11elle ne peut amener
19:12qu'au délitement
19:13du tissu social français,
19:14c'est bien évident.
19:15Le narcotrafic,
19:16qu'est-ce qu'on fait
19:17du narcotrafic ?
19:18Qu'est-ce qu'on fait
19:18des narcotrafiquants condamnés ?
19:20Est-ce qu'on leur offre
19:21la possibilité,
19:22lorsque c'est des barons de la drogue
19:24et vous souriez,
19:24on passe à un autre sujet
19:25et on salue Emma Vallin
19:27et on lui souhaite
19:28un prompt rétablissement,
19:29bien évidemment.
19:30Autre sujet,
19:31mais qui est lié
19:32au trafic de drogue,
19:33une aberration,
19:35marche sur la tête,
19:36une loi a changé,
19:36le tollé est immense
19:37alors qu'on apprend
19:38qu'un des 100 détenus
19:41les plus dangereux de France
19:43va sortir demain de prison.
19:45Une permission de sortie
19:47pour un entretien d'embauche
19:48sans escorte,
19:49en détention et condamné
19:50en 2012.
19:52En 2014,
19:53il a tenté de s'évader
19:54via un commando
19:54pendant un examen médical.
19:56Il devait purger sa peine
19:58jusqu'en 2029.
20:00Le centre de détention
20:01de Vandalovieil,
20:02la prison de Vandalovieil,
20:03ne voulait pas
20:05qu'il puisse sortir
20:07pour cette permission.
20:08Le parquet ne voulait pas,
20:10mais un juge
20:11d'application des peines
20:12en a décidé autrement.
20:13Voyez ce sujet,
20:15il est signé Sarah Varnier.
20:15A partir de 7h demain matin
20:20et jusque 21h,
20:21Ouéid Ben Faïza
20:22va bénéficier
20:23d'une permission
20:24dite de sortie employeur.
20:26Permission accordée
20:27par un juge
20:28d'application des peines
20:29puis par la chambre
20:29d'application des peines
20:30de la cour d'appel de Douai.
20:32Pourtant,
20:33la prison et le parquet
20:34avaient émis
20:34un avis défavorable.
20:36L'homme,
20:37âgé de 52 ans,
20:38a été condamné
20:39en 2012
20:40à 8 ans d'emprisonnement
20:41pour association
20:42de malfaiteurs
20:43et des faits liés
20:43au trafic de stupéfiants.
20:45En 2014,
20:46il s'était déjà évadé
20:47de la prison de Villepinte
20:48avec la complicité
20:49d'un commando armé
20:51lors d'une sortie
20:52à l'hôpital.
20:53Une cavale
20:53qui aura duré
20:54deux semaines.
20:55Détenu depuis 4 mois
20:56à la prison de Vendin-le-Vieille,
20:58sa libération
20:59est prévue pour 2029.
21:01Une permission
21:02conforme à la loi
21:03selon son avocate.
21:05Cette décision
21:05a été rendue
21:06par des magistrats indépendants.
21:08La réinsertion
21:08existe encore en France
21:10et tout le monde
21:11devrait s'en féliciter.
21:12Pour le garde des Sceaux
21:13Gérald Darmanin,
21:14cette permission
21:15soulève une problématique
21:16bien plus large.
21:18C'est pourquoi
21:18dans le prolongement
21:19de la loi narcotrafique,
21:21des prisons de haute sécurité
21:22et de la création
21:23du parquet national
21:24anti-criminalité organisé,
21:26je souhaite moderniser
21:27et consolider les règles
21:29encadrant l'exécution
21:30des peines
21:30pour les criminels
21:31les plus dangereux
21:32dans le strict respect
21:33des principes fondamentaux
21:34du droit.
21:35Durant sa permission,
21:36il ne sera accompagné
21:37d'aucune escorte
21:38et est censé rentrer
21:39le soir même
21:40à la prison
21:41devant d'un le vieil.
21:42Il est censé,
21:43il est censé
21:44parce que ça se trouve
21:44il va s'évader.
21:46C'est,
21:46je l'ai dit tout à l'heure
21:47mais je le répète,
21:48je pense que c'est
21:49l'une des histoires
21:50les plus folles
21:50que j'ai eu à vous proposer
21:52depuis plusieurs mois
21:54voire plusieurs années.
21:55Moi j'aimerais savoir
21:58qui est le saint homme
22:00ou la sainte femme
22:00qui croit tellement
22:01à la force de la rédemption
22:03qu'il est prêt à faire
22:054 ans avant la sortie de prison
22:07un entretien d'embauche
22:07pour recruter ce profil-là
22:09parce que ça serait intéressant
22:10de savoir qui est l'employeur.
22:11Parce que vous croyez
22:12à un seul instant
22:13qu'il va rester jusqu'en 2029
22:14en prison.
22:14S'il y a cet entretien d'embauche
22:16c'est que probablement
22:18il espérait
22:19à une remise de peine
22:20dans les prochains mois
22:22ou les prochaines années.
22:23c'est une histoire de dingue.
22:26Je ne sais même pas
22:26quelle question je dois vous poser.
22:27C'est la France.
22:28C'est la France.
22:29Véronique Jacquet.
22:30C'est la France.
22:31C'est la France.
22:32Vous allez peut-être
22:32le croiser demain.
22:33L'entretien d'embauche
22:34c'est peut-être à Paris.
22:35C'est d'autant plus lunaire
22:36que moi j'aimerais comprendre
22:37ce qui se passe
22:38dans la tête de ce juge.
22:40C'est-à-dire que vous avez
22:40quelqu'un qui a gagné
22:41des milliers d'euros par mois
22:43en étant un baron
22:44du narcotrafic
22:45et on va nous faire croire
22:47qu'il va aller faire un petit boulot
22:48peut-être au SMIC
22:49et qui va ainsi se réinsérer.
22:51La réinsertion Véronique Jacquet.
22:53Déjà c'est lunaire sur le principe.
22:54Ensuite il faut savoir
22:55qu'en principe en prison
22:56alors peut-être pas pour les prisons
22:57pour les narcotrafiquants
22:58mais le travail en prison
23:01est pensé.
23:01Ça fait normalement partie
23:02de la réinsertion.
23:04Or c'est un impensé
23:06désormais en prison.
23:06C'est-à-dire qu'on fait
23:07de moins en moins travailler
23:08les prisonniers.
23:09Il y en a seulement 15%
23:10qui travaillent.
23:11Mais il faudrait peut-être
23:12commencer par ça.
23:13Pour juger de sa véritable capacité
23:15à se réinsérer
23:16il faudrait peut-être
23:17passer par là.
23:18Donc on voit que c'est
23:19n'importe quoi.
23:20C'est du grand n'importe quoi
23:21la prison française.
23:21On continue d'en parler
23:22juste après la pause.
23:24Une courte pause
23:24parce que je vous sens sidérer.
23:26Vous allez reprendre vos esprits.
23:29Alors Henri Guéno
23:30je commence un peu
23:31à le connaître
23:31et comprendre.
23:33Là on a un Henri Guéno calme
23:34mais qui peut exploser.
23:36Le calme avant la tempête.
23:37Le calme avant la tempête.
23:39Restez avec nous
23:40pour vivre la tempête Henri Guéno.
23:41C'est dans un instant
23:42après la pub.
23:46Il est quasiment 20h30
23:47et accrochez-vous
23:48la tempête.
23:49Henri Guéno arrive.
23:51On parlait avant la publicité
23:52donc de ce parrain de la drogue
23:55incarcéré à Vendin-le-Vieil.
23:57L'un des 100 détenus
23:58les plus dangereux
23:59des narcotrafricants de France
24:01qui va bénéficier
24:02d'une permission de sortie
24:04ce lundi
24:04pour rencontrer
24:05un employeur
24:07contre l'avis de la prison
24:09contre l'avis du parquet.
24:11C'est le juge
24:11d'application des peines
24:12qui l'a souhaité.
24:13Bruno Retailleau
24:14qui parle
24:14d'aberration
24:16qui veut supprimer
24:17le juge
24:17d'application des peines
24:18et Jordan Bardella
24:20qui vient de réagir
24:21après l'évasion
24:22à Rennes
24:22d'un détenu
24:23lors d'une visite
24:23au Planétarium.
24:24La permission de sortie
24:25accordée à l'un des plus dangereux
24:26narcotrafricants de France
24:27censée être incarcérée
24:28jusqu'en 2019
24:29scandalise à raison
24:31les surveillants pénitentiaires
24:32les forces de l'ordre
24:33et l'ensemble des Français.
24:35Écoutons justement
24:36l'un des membres
24:36de syndicats
24:37des pénitentiaires
24:39et ensuite
24:39je vous donne la parole
24:40et je reste accroché.
24:43Apparemment il a donné
24:44assez de garanties
24:45pour le juge
24:46d'application des peines.
24:47Ce détenu
24:48avec cette permission
24:49n'a plus sa place
24:49au sein de Vendin-le-Vieil.
24:53Voilà
24:53on nous a promis
24:54une prison hermétique
24:55avec une étanchéité totale.
24:58On ne va pas commencer
24:59à devenir
25:00un centre de semi-liberté
25:01à devoir gérer
25:02des permissions de sortir
25:03pour ce genre de profil.
25:052029.
25:06Henri Guénaud
25:06je vous vois
25:07ministre de la Justice
25:08depuis un an
25:09vous voulez révolutionner
25:10la place Vendôme
25:12je suis juge
25:12d'application des peines
25:13je vous regarde
25:14je dis
25:14monsieur le garde des Sceaux
25:15monsieur le ministre
25:16je fais ce que je veux
25:17avec le droit
25:18bien évidemment.
25:19Vous pouvez promettre
25:20je fais ce que je veux
25:21avec le droit.
25:22plus calmement possible
25:23imaginez que je suis
25:26le juge d'application
25:26des peines
25:27allez-y
25:28je prends
25:28j'endosse ce costume
25:29je mets la robe
25:31je pourrais insulter
25:31alors si je l'insultais
25:33j'irais en prison
25:33parce que
25:34pas en prison
25:35mais je risquerais
25:36d'aller en prison
25:37pour outrage
25:37à un magistrat
25:38donc
25:39moi
25:40c'est pareil
25:41pour l'affaire précédente
25:42l'île de Léron
25:44je ne comprends pas
25:46votre surprise
25:48votre ébahissement
25:50pourquoi ?
25:52parce que c'est
25:52ce qui se passe
25:53tout le temps
25:54dans notre pays
25:55depuis très longtemps
25:56et qu'on a beau dire
25:58quoi que ce soit
25:59dire c'est absurde
26:01c'est délirant
26:02c'est contradictoire
26:04avec tous les discours tenus
26:05ça continue
26:06imperturbablement
26:07alors avec une politique
26:09qui
26:09le garde des Sceaux
26:10et le ministère de la justice
26:12et d'ailleurs
26:13le gouvernement
26:14le président de la république
26:15dit que les parlementaires
26:16n'ont quand même pas attendu
26:17ce fait absolument invraisemblable
26:22pour découvrir
26:23que c'est une situation
26:24normale
26:25légale
26:26pour une justice
26:27qui est indépendante
26:29qui réclame
26:30qui revendique
26:31son indépendance
26:32totale
26:33absolue
26:34voilà
26:34c'est à dire qu'en France
26:35il n'y a aucune responsabilité
26:37des magistrats
26:39pour leurs décisions
26:41juridictionnelles
26:42voilà
26:42donc
26:43ça peut arriver
26:45alors ça arrive pour la drogue
26:47en ce moment
26:47parce que tout ça
26:47est très
26:48on en parle
26:49parce que c'est devenu
26:50un sujet à vivre
26:51ça pourrait très bien arriver
26:52pour un terroriste
26:53ça pourrait très bien arriver
26:54pour un violeur en série
26:55d'ailleurs c'est déjà arrivé
26:56voilà je veux dire
26:58il ne faut pas
26:59il faut se demander
27:01donc on n'a même pas besoin
27:02d'en parler
27:02aucune raison d'en parler
27:03si c'est intéressant
27:04d'en parler
27:04mais pas en étant
27:05en disant
27:06des grands mots
27:08en disant
27:08c'est invraisemblable
27:10non
27:10il faut en parler
27:11se demander
27:12pourquoi
27:12alors que
27:14tout le monde
27:14connaît
27:15les raisons
27:16d'une situation
27:16de ce genre
27:17pourquoi
27:18on ne fait jamais rien
27:19sauf
27:19qu'on fait des petits gestes
27:21là le ministre
27:22de la justice
27:23découvre
27:24une situation
27:24de ce genre
27:25le bono rotaillot
27:26découvre
27:27qu'il y a un juge
27:28d'application des peines
27:29que la justice
27:29est totalement indépendante
27:30qu'elle fait ce qu'elle veut
27:31voilà
27:32et qu'elle n'a jamais
27:33jamais de comparant
27:34pour le bien
27:35des détenus les plus dangereux
27:35de France
27:36on a une loi
27:37narcotrafic
27:38qui a été mise en place
27:39on a la prison
27:40de Vendale Vieille
27:41qui a été ouvert
27:42donc vous avez le juge
27:44d'application des peines
27:45qui a dit
27:46au nom de l'état de droit
27:47moi défenseur
27:48de l'état de droit
27:49vous qui êtes
27:50un grand danger
27:51monsieur Guénot
27:52je fais ce que je veux
27:53et c'est un peu grâce à vous
27:55parce que vous avez fait
27:55tellement de lois
27:56que j'ai plus de pouvoir
27:57que vous
27:58c'est exactement ça
27:59c'est quand même
28:00la loi
28:00pardonnez-moi
28:01alors d'abord
28:02on n'a pas fait tellement de lois
28:04on n'a pas fait tant de lois
28:06que ça dans ce domaine
28:07pour essayer de circonscrire
28:08les pouvoirs du juge
28:10moi je me souviens
28:11Nicolas Sarkozy
28:12avait fait les peines planchers
28:13alors la peine planchers
28:14n'interdit même pas
28:15au juge
28:16d'y déroger
28:17mais il faut qu'il le motive
28:18spécialement
28:19bon le gouvernement suivant
28:21enfin le pouvoir suivant
28:22a immédiatement
28:23à la trappe
28:23tout ça c'est le tout venant
28:27de notre politique
28:28depuis des années
28:29et bah écoutez
28:30il n'y a rien de plus normal
28:31il n'y a rien à voir
28:32justement
28:33c'est ça qui est absolument
28:35scandaleux
28:36scandaleux
28:37c'est que
28:37sachant
28:38mais sachant
28:40tout cela
28:40on ne fait jamais rien
28:41et on fait semblant
28:42de découvrir
28:43en étant refusqué
28:44scandalisé
28:45cette situation
28:46c'est pareil
28:47qui change peut-être
28:47c'est la médiatisation
28:48la médiatisation
28:50évidemment
28:50c'est le relais
28:52vous avez entièrement raison
28:53il sait qu'en début d'année
28:55en début d'année prochaine
28:57nouvelle loi sera présentée
28:58et notamment sur ce terrain là
29:00il faut arrêter de le faire
29:00pardon
29:01il faut juste arrêter de le faire
29:02loi par loi
29:02sujet par sujet
29:03et vous le faites comment ?
29:05à un moment donné
29:05il faut faire
29:07une vraie réforme de la justice
29:08une vraie réforme du code pénal
29:10une vraie réforme du code
29:11avec un gouvernement aussi faible
29:12avec des priorités absolues
29:15le narcotrafic
29:17la violence physique
29:18le trafic d'armes
29:19le trafic d'êtres humains
29:21voilà
29:21il y a des sujets
29:22qui sont en train
29:23de nous monter
29:24de nous prendre à la gorge
29:26voilà
29:26et il faut pour ça
29:27se donner les moyens
29:28juridiques
29:29politiques
29:30et matériels
29:31pour y arriver
29:32Sébastien Ligné
29:33simplement là où Henri Guéno a raison
29:35je trouve
29:36c'est qu'on aurait peur
29:37d'en faire un sujet
29:38simplement en visant
29:39ce juge d'application des peines
29:40en réalité
29:41c'est une responsabilité politique
29:43parce que c'est le politique
29:44qui a écrit le droit
29:45d'une telle manière
29:46qu'il donne
29:47tous les pouvoirs
29:48au juge
29:48c'est le politique
29:49qui a écrit le droit
29:50d'une telle manière
29:51que des zones grises existent
29:52ou des juges
29:53qui sont en effet
29:54pour certains gangrénés
29:55par une odologie
29:56du syndicat
29:57de la magistrature
29:58etc
29:58utilisent ces zones grises
30:00pour mettre en place
30:02leur idéologie
30:03au sein
30:03de l'appareil judiciaire
30:05mais le problème
30:06c'est que
30:06quand Éric Zemmour
30:07il y a plus de 20 ans
30:08écrivait
30:09le coup d'état
30:11des juges
30:12il avait raison
30:13on ne s'est pas réveillé
30:14aujourd'hui
30:15ça fait plus de 30 ans
30:16que vous avez des esprits
30:17et des hommes politiques
30:18qui alertent sur le fait
30:19que le droit français
30:20est mal fait
30:21que le droit français
30:22accorde trop de place
30:23à l'interprétation
30:24du juge
30:25et depuis 30 ans
30:26nous n'avons rien fait
30:27mais là où je pense
30:28qu'il faut se réjouir
30:29c'est que
30:30ce qui est politique
30:31par une faute
30:32peut être politique
30:33dans sa réparation
30:34c'est-à-dire que
30:34c'est pas perdu
30:35c'est pas simplement
30:36le juge
30:37qui a pris la main
30:38sur l'appareil
30:38et on ne peut plus rien faire
30:39le droit
30:40une réforme pénale
30:41un référendum
30:42peut inverser la balance
30:44donc il faut juste
30:44simplement
30:45une volonté politique
30:46qui en effet
30:46n'existe pas
30:47ces dernières années
30:48écoutez moi
30:48cette décision
30:49du juge
30:50d'application
30:50des peines
30:51je la prends
30:51comme un bras d'honneur
30:52à sa hiérarchie
30:53en réalité
30:54parce que vous avez
30:54la mise en place
30:55d'une prison
30:56précisément
30:57qui doit être
30:57la plus étanche possible
30:59ce que disait
30:59ce syndicaliste
31:00et en fait
31:01ce juge
31:02d'application
31:02des peines
31:02fait un bras d'honneur
31:03à sa hiérarchie
31:04au parquet
31:05au directeur
31:06de la prison
31:07voire à son ministre
31:08voir à son ministre
31:09et lui dire
31:10écoutez vous êtes
31:11peut-être ministre
31:11des gardes d'essau
31:12mais moi je vais le libérer
31:13alors moi je propose
31:14quelque chose de très simple
31:15ce que dit Retailleau
31:16je pense que c'est bien
31:17parce que c'est pas la première fois
31:18que le juge d'application
31:19des peines
31:19suscite des commentaires
31:21plus qu'agacés
31:22et plus qu'énervés
31:24de notre part
31:25et des concitoyens
31:25il n'y a qu'en Italie
31:26et en France
31:26visiblement
31:27qu'on a ce système-là
31:28il faut supprimer
31:29le juge d'application
31:30des peines
31:30à mon sens
31:31il ne sert à rien
31:32et en l'occurrence
31:34faisons confiance
31:34ça permet à un narcotrafiquant
31:37d'avoir un entretien d'embauche
31:38l'administration pénitentiaire
31:40connaît cent fois mieux
31:41ces sujets
31:42c'est à elle
31:43à mon avis
31:43de décider
31:44avec non pas
31:46le juge d'application
31:47des peines
31:47mais le parquet
31:48si oui ou non
31:49on accorde une permission
31:50mais enfin là
31:50on touche
31:51le summum
31:53de l'irrationnel
31:55évidemment
31:55je veux juste préciser
31:56aux téléspectateurs
31:57qui peut-être
31:57ne savent pas
31:58comment ça se passe
31:59et où on l'a découvert
32:00nous ce midi
32:01c'est un responsable
32:04pénitentiaire
32:04qui nous l'expliquait
32:051. il y a une demande
32:06qui est faite par l'avocat
32:072. il y a une commission
32:09dans la prison
32:10qui émet un avis défavorable
32:133. il y a donc le parquet
32:15qui lui aussi est contre
32:174. il y a donc
32:18le juge d'application des peines
32:20qui dit
32:20bon écoutez les amis
32:21vous êtes contre
32:22mais moi je suis pour
32:23donc on va lui permettre
32:24d'avoir sa permission
32:25appel
32:26et décision en appel
32:27qui valide la décision
32:29du juge d'application des peines
32:31donc tous ceux qui
32:32sont au contact direct
32:33avec le détenu
32:36narcotrafiquant
32:36très dangereux
32:38visiblement
32:38présenté comme un baron
32:39de la drogue
32:40et bien ils ont été
32:41désavoués en quelque sorte
32:42voilà comment ça se passe
32:43la hiérarchie
32:44de cette décision
32:45il y a une autre
32:46on peut en prendre
32:47au nom du droit
32:47d'ailleurs
32:48le juge d'application
32:50n'est pas hors la loi
32:51loin de là
32:51non non il n'y a eu
32:52aucune violation de la loi
32:53c'est l'état du droit
32:54je précise que le juge
32:55d'application des peines
32:56ne fait pas que les
32:57autorisations de sortie
32:57après on ne peut pas
33:00supprimer complètement
33:01l'idée que les peines
33:02peuvent être aménagées
33:03mais personne ne dit
33:04le contraire
33:05parce qu'il y a une autre
33:06lâcheté absolue des politiques
33:07et ensuite on avance
33:08au-delà de la manière
33:08dont la loi est rédigée
33:10il y a les nominations
33:11parce que les nominations
33:12qu'on a faites depuis des années
33:13au conseil supérieur
33:14de la magistrature
33:15à la tête de la hiérarchie
33:16judiciaire
33:16si ce magistrat là
33:18bien sûr qu'il est indépendant
33:19mais enfin quand même
33:20s'il pensait que c'était
33:21très mauvais pour sa carrière
33:22de prendre ce genre
33:23de décision là
33:23probablement
33:24il y aurait-il réfléchi
33:25à deux fois
33:26mais il sait très bien
33:27que ça n'est pas très mauvais
33:27pour sa carrière
33:28parce que où sont formés
33:29les magistrats
33:30quelle est l'homogénéité
33:31idéologique finalement
33:32qui règne à l'école nationale
33:33de la magistrature
33:34et très largement
33:35dans toutes les chaînes
33:36d'autorité finalement
33:38de la justice
33:38mais ça c'est le produit
33:40de 10 ans, 15 ans, 20 ans
33:41d'une grande lâcheté
33:42de la droite
33:43parce que que la gauche
33:44fasse des nominations
33:45qui aillent dans son sens
33:45c'est une chose
33:46et que la droite
33:47est entretenue aussi
33:48non c'est le conseil
33:49supérieur de la magistrature
33:50pour les magistrats du siège
33:51qui décide
33:52qui nomme un gouvernement
33:54tenu par son proposition
33:56il est tenu
33:56pour les magistrats
33:57pour les magistrats
33:59du parquet
34:00en revanche
34:01là c'est le gouvernement
34:03qui peut passer outre
34:04le gouvernement
34:04peut passer outre
34:06de l'avis du conseil
34:08supérieur de la magistrature
34:08et encore il le fait
34:09de moins en moins
34:10parce que c'est devenu sacré
34:11voilà
34:12donc il faut bien comprendre
34:13que ça c'est tout le système
34:14qui est à revoir
34:15c'est pas simplement
34:16la droite, la gauche
34:17au-delà du système
34:18je vais vous dire
34:19les narcotrafiquants
34:20au-delà du système
34:21ils ont eu deux victoires
34:23ce week-end
34:23une victoire
34:24de l'état de droit
34:25victoire de l'état de droit
34:27ils se tiennent les côtes
34:27les narcotrafiquants
34:29bien sûr
34:29et puis la deuxième victoire
34:30et elle est dure
34:32cette victoire là
34:33c'est à Marseille
34:34à Marseille
34:35en hommage
34:36à Médic et Sassi
34:37on espérait voir
34:39des dizaines
34:40de milliers
34:41de Marseillais présents
34:43on espérait jusqu'à
34:44100 000 personnes
34:456 000
34:466 000
34:466 000 Marseillais
34:48donc c'est en soi
34:49une victoire
34:50pour les narcotrafiquants
34:51parce qu'ils disent
34:52ça marche
34:53ils ont tellement
34:55voilà
34:55ils ont tellement peur
34:57et ça se comprend
34:59parce que nous
34:59on est au chaud
35:00sur un plateau de télé
35:00mais on sait pas
35:01ce que c'est
35:02un jeudi après-midi
35:04d'entendre des rafales
35:05en plein après-midi
35:06parce que vous avez
35:07la DZ mafia
35:07qui frappe
35:08donc c'est aussi
35:10une victoire
35:10et moi je voulais
35:11qu'on s'intéresse
35:12un tout petit peu
35:12aux responsables politiques
35:13ils étaient très nombreux
35:14hier après-midi
35:15mais parler du réel
35:17c'est aussi souligner
35:18d'abord évidemment
35:20le courage absolu
35:21de Amine Kessassi
35:22et de sa maman
35:23qui ont pris la parole
35:24mais c'est aussi de dire
35:25finalement
35:26les 100 000 personnes
35:28les 100 000 Marseillais
35:28n'étaient pas présents
35:29est-ce qu'on peut voir
35:30les images s'il vous plaît
35:30de tous ces responsables politiques
35:32qui étaient présents
35:33on voyait Elbrun Pivet
35:35vous voyez Éric Dupond-Moretti
35:36qui recadrait
35:37il y a encore
35:39un an et demi
35:39les magistrats
35:40qui avaient dit
35:40on est en train
35:41de perdre la guerre
35:42et la question
35:42qu'on se pose
35:43c'est et après
35:45et après
35:46qu'est-ce qui se passe
35:46vous avez été là
35:47certains ont peut-être
35:48découvert Marseille
35:49il y avait beaucoup
35:50c'était l'arrière-bande
35:52de la gauche
35:52et d'extrême-gauche
35:53présentes à Marseille
35:54j'ai vu aussi
35:55François-Xavier Bellamy
35:56pour la droite
35:56et après Henri Gano
35:58qu'est-ce qu'on fait ?
35:59Après où on décide
36:01de déclarer la guerre
36:02réellement
36:02aux narcotrafiquants
36:04ou pas
36:04voilà c'est vraiment
36:06on n'arrête pas
36:07on a un langage
36:09de guerrier
36:09il s'est bien répandu
36:10dans le système politique
36:12mais on ne fait
36:13toujours rien
36:14rien de sérieux
36:16je veux dire
36:16ah si j'ai entendu
36:18quand même
36:18le secrétaire général
36:20du parti communiste
36:21cet après-midi
36:22dire
36:23il faut embaucher
36:24au moins 60 000
36:2560 000 policiers
36:26pour lutter contre
36:27moi j'avais dit 50 000
36:28je pense qu'il faut
36:29il faut se doter
36:30des moyens de guerre
36:31aussi bien du droit
36:32de la guerre
36:33voilà c'est-à-dire
36:34dans le code pénal
36:35le code procédure pénale
36:36pour ce qui concerne
36:37un certain nombre
36:38de certains types
36:39de délits
36:40encore une fois
36:41la violence physique
36:42le narcotrafic
36:43etc
36:43et puis il faut se doter
36:45pour lutter contre
36:46le crime organisé
36:47d'une force
36:49de police militarisée
36:50et judiciarisée
36:52qui est à la fois
36:53des compétences
36:54d'officiers de police judiciaire
36:56et qui soit armée
36:57pour faire face
36:58à des gens
36:59qui sont dotés
37:00d'armes lourdes
37:01voilà
37:01et il faut pouvoir rester
37:04il faut pouvoir rester
37:05sur place
37:05donc si vous en avez
37:06pas 50 000
37:07ça veut dire
37:07qu'il y a toute une partie
37:08du territoire
37:09qui n'est jamais couverte
37:10et les jambiennes
37:11on fait place net
37:13on envoie une compagnie
37:14de CRS
37:14elle reste 8 jours
37:15ou 10 jours
37:15et puis après
37:16elle s'en bat
37:16et le titre de la Provence
37:18c'est
37:18il s'en bat
37:19nous on reste
37:20voilà
37:20donc il faut arrêter
37:21de faire semblant
37:22il faut juste que la politique
37:23arrête de faire semblant
37:24sur tous les sujets
37:25on a l'impression
37:25qu'il y a fait semblant
37:26en revanche
37:27dans l'actualité également
37:28et c'est un tout autre sujet
37:30mais vous avez
37:31sur France Télévisions
37:33une entreprise
37:33de dénigrement
37:34contre CNews
37:36c'est encore passé
37:36hier soir
37:37avec madame Christine
37:39Ockrent
37:40qui est la papesse
37:41du journalisme
37:41qui vient faire la leçon
37:43et c'est encore une fois
37:44fascinant de voir ça
37:46cette déconnexion
37:47de cette classe
37:48médiatique
37:49politique
37:50ou culturelle
37:52déconnectée
37:53des français
37:53et qui va
37:55sur un terrain
37:55de la diffamation
37:57parce que ce qu'elle dit
37:58c'est de la diffamation
37:59de la morale
38:01pour ne pas dire
38:02de l'injure
38:02écoutez Christine Ockrent
38:04c'était hier soir
38:05chez Léa Salamé
38:07j'estime que les attaques
38:11dont l'audiovisuel public
38:12est la cible
38:13sont d'autant plus absurdes
38:16qu'elles sont faites
38:16par des gens
38:17qui sont la négation même
38:19de nos métiers
38:19à mon avis
38:20c'est à dire
38:21qu'il suffirait
38:22plutôt que de les accabler
38:25d'adjectifs
38:26il suffirait
38:27de faire la liste
38:28quotidienne
38:29de toutes les erreurs
38:31de toutes les falsifications
38:33des faits
38:35de toute la désinformation
38:37qu'il déverse
38:38ça ça devrait être
38:40à mon avis
38:40notre réponse
38:42là j'ai vu
38:43que les deux présidentes
38:46de Radio France
38:48et de France Télévisions
38:49vont attaquer
38:50en justice
38:51le groupe Bolloré
38:53pour le nommer
38:55personnellement
38:56je préférais
38:57que toutes les semaines
38:58tous les jours
38:59c'est trop lourd
39:01toutes les semaines
39:02on sort
39:03on publie
39:04toutes les erreurs
39:06que ces médias
39:07diffusent
39:08rapidement
39:09parce que tout ce qui est
39:10excessif
39:10est insignifiant
39:11mais c'est très drôle
39:12de voir France Télévisions
39:13hurler au dénigrement
39:14alors que sur le plateau
39:15de Léa Salamé
39:16vous avez
39:17une journaliste
39:19qui diffame
39:19et personne
39:21chez les journalistes
39:22ne la reprend
39:23heureusement
39:24qu'il y avait
39:24Bernard de la Villardière
39:25qui était invité
39:27donc c'est pas
39:27comme si Bernard de la Villardière
39:29était le journaliste
39:30qui menait
39:31le plateau
39:32et qui
39:33finalement interpellait
39:34en disant
39:34mais attendez
39:35là vous êtes en train
39:35de diffamer
39:36tout un groupe
39:37Simplement
39:38moi je répondrai
39:38à Christine Ocraine
39:39qu'elle parle
39:40de falsification
39:41de fake news
39:42ce n'est pas
39:43CNews
39:44qui a falsifié
39:45et qui a menti
39:45au moment de l'affaire
39:46de Crépole
39:47en dénigrant
39:48les enquêteurs
39:50ce n'est pas
39:50CNews
39:51qui a falsifié
39:52les faits
39:53au moment de l'affaire
39:53Lola
39:54ce n'est pas CNews
39:56qui depuis 40 ans
39:58minimise
39:59les faits
40:00d'insécurité
40:00dans ce pays
40:01ce n'est pas CNews
40:02qui refuse encore
40:04de faire un lien
40:04entre l'immigration
40:06et la délinquance
40:07ce n'est pas CNews
40:08qui refuse
40:10de donner la parole
40:11à plus de 35%
40:13des français
40:13si on croit
40:14les intentions de vote
40:14pour le RN
40:15tout ça ce n'est pas CNews
40:16donc peut-être que parfois
40:17il faut aussi faire
40:18un examen de conscience
40:18chez madame Ocraine
40:19et tout ce service public là
40:21et qui réalise
40:22que peut-être
40:22si leurs audiences
40:23dégringolent
40:24c'est qu'il y a peut-être
40:24une raison
40:24Je rappelle que
40:26la semaine prochaine
40:26la commission d'enquête
40:27parlementaire
40:28sur l'audiovisuel public
40:29va s'ouvrir à l'Assemblée
40:31c'est un fait quand même
40:32qui est majeur
40:33et il ne faut pas être dupe
40:34plus les attaques
40:35sur CNews
40:38Europe 1
40:39JDD
40:39se multiplient
40:40ces derniers jours
40:41plus peut-être
40:42la tentative
40:43c'est de
40:43placer la focale
40:44ailleurs
40:45avant
40:46d'avoir
40:47ces commissions
40:49d'enquête parlementaires
40:50qui feront toute la lumière
40:51sur
40:51un audiovisuel public
40:54qui est à minima
40:55critiqué
40:56je me tourne
40:57vers
40:58il est là
40:59Eric
40:59écoute
41:00c'est Mozart
41:01qu'on assassine
41:02les fiascos
41:03de la décennie Macron
41:04Eric Revelle
41:05vous êtes éditorialiste
41:06vous êtes journaliste
41:07bien évidemment
41:07vous avez travaillé
41:08sur le service public
41:09vous avez dirigé d'ailleurs
41:10une radio du service public
41:12mais là
41:12je ne vais pas
41:14vous interroger
41:15sur votre histoire
41:16mais plus sur celle
41:17du président de la république
41:18et plus on avance
41:19plus je me dis que
41:20la plus grande faillite
41:21du président de la république
41:22aura été
41:23non pas la question sécuritaire
41:24non pas la question migratoire
41:26même pas la question internationale
41:28mais ça sera
41:28l'économie
41:30et vous en parlez évidemment
41:31dans les fiascos
41:32de la décennie
41:33et pour vous
41:33le fiasco des fiascos
41:35c'est quoi ?
41:36alors c'est le fiasco économique
41:37parce qu'il avait été décrit
41:38comme le Mozart de la finance
41:40vous vous souvenez
41:41à l'époque
41:41il était qualifié
41:43de génie
41:44c'était presque
41:45un prix Nobel d'économie
41:46les français ont payé le prix
41:47mais ils n'ont pas vu le Nobel
41:49mais je voudrais reprendre
41:50ce que disait Henri Guénet
41:50tout à l'heure
41:50qui est très juste
41:51c'est qu'un chef d'état
41:53doit
41:53ou quand on fait de la politique
41:55on doit aimer les gens
41:56il me semble qu'Emmanuel Macron
41:58est passé complètement
41:59à côté de ceux-là
42:00au début
42:00puis il avait placé
42:01la barre tellement haute
42:02vous vous souvenez
42:03son livre programmatique
42:05ça s'appelait Révolution
42:06il nous promettait
42:07un nouveau monde
42:08c'était
42:08c'était l'empereur
42:10de la Startup Nations
42:12le en même temps
42:12allait faire sauter
42:14tous les clivages
42:15tous les obstacles politiques
42:16qu'il y avait dans ce pays
42:17résultat
42:19il a accumulé les fiascos
42:20parce qu'on peut parler
42:21du fiasco financier
42:23économique
42:23bon la dette
42:24le déficit budgétaire
42:25le déficit commercial
42:26tout ça
42:27s'additionne
42:28au moment d'ailleurs
42:29où l'Italie
42:29vous l'avez souligné tout à l'heure
42:30a vu sa note financière
42:32upgradée par les agences de notation
42:35alors que nous
42:35on est sur le fil du rasoir
42:38ce fiasco là
42:39financier
42:40il est absolument
42:41terrifiant
42:42et incroyable
42:42puis
42:43c'est Mozart
42:44qu'on assassine
42:44ça renvoie bien sûr
42:45au Mozart de la finance
42:46Eliott
42:46mais vous savez
42:47c'est le titre
42:48d'un roman
42:49de Gilbert Sesbron
42:50c'est Mozart qu'on assassine
42:51repris l'expression
42:53par Antoine de Saint-Exupéry
42:54et cette formule
42:56qu'est-ce qu'elle veut dire
42:56dans le langage courant français
42:58ça veut dire que
42:59chez chaque petit enfant
43:01il y aurait un Mozart
43:02qui sommeillerait en lui
43:03mais que les obstacles
43:05de la vie
43:05ou les obstacles politiques
43:06fait qu'il révèle
43:07plus ou moins bien
43:08son potentiel
43:09le moins qu'on puisse dire
43:10c'est que notre Mozart
43:12de la finance
43:12n'a pas du tout révélé le sien
43:14est-ce qu'il y aura
43:14un avant après Emmanuel Macron
43:16économiquement
43:17est-ce qu'on aura
43:18les moyens
43:19de se relever
43:20de ces 10 années
43:21où on a augmenté
43:23par exemple
43:23la dette de 1000 milliards
43:25je sais qu'Henri Guéno
43:25par exemple la dette
43:26elle se creuse un peu
43:28c'est pas
43:28société pour Henri Guéno
43:30non mais c'est pas
43:31c'est pas le problème
43:33la dette n'est pas forcément
43:34le problème prioritaire
43:35ça n'est que
43:36l'expression de nos difficultés
43:38ou la conséquence
43:38de nos difficultés
43:39c'est-à-dire que
43:40vous ne réduirez pas
43:42d'abord
43:43le montant de la dette
43:44ni même le montant
43:45des dépenses publiques
43:46si vous ne remettez pas
43:47de l'ordre
43:47dans l'économie
43:48et dans la société
43:49je diverge un tout petit peu
43:51de mon ami Éric Revelle
43:53sur ce point
43:55c'est peut-être
43:56le plus grand échec
43:57mais je ne suis pas sûr
43:58qu'on puisse faire
43:59une hiérarchie
43:59des échecs
44:00d'Emmanuel Macron
44:01tellement ils sont lourds
44:02mais tous
44:03institutionnels
44:04sociaux
44:04culturels
44:05identitaires
44:06le bonheur de la diplomatie
44:07diplomatique
44:07enfin
44:08voilà
44:09tout ça
44:09mais tout ça
44:10fait un énorme désordre
44:12c'est-à-dire déjà
44:12la société n'était pas en ordre
44:14elle se fracturait beaucoup
44:16moi je me souviens
44:16d'avoir fait une campagne
44:17présidentielle
44:18en 1995
44:19d'avoir poussé
44:21Jacques Chirac
44:21sur la fracture sociale
44:22on gagnait déjà
44:24des présidentielles
44:25sur la fracture sociale
44:26on imaginait aujourd'hui
44:27le nombre de fractures
44:29il les a toutes creusées
44:30et il a instrumentalisé
44:31les fractures
44:32et tout ça se retrouve
44:33évidemment dans les finances publiques
44:34mais la cause
44:36elle est dans la société
44:37et dans l'économie
44:37Eric Revelle
44:39donc c'est Mozart
44:39qu'on assassine
44:40vous avez trouvé
44:41quand même
44:41l'idée géniale
44:42de piquer le peu de temps
44:43de paroles
44:44qui nous restait
44:45pour parler du livre
44:47d'Eric Revelle
44:48c'est Mozart
44:48qu'on assassine
44:49les fiascos
44:49de la décennie
44:50chose promise
44:51chose juste
44:52nous en avons parlé
44:53évidemment
44:54mais parce que
44:56c'est un homme génial
44:57Olivier de Carrofle
44:58hâte de lire
44:59le livre d'Eric Revelle
45:00sans politique
45:00c'est dans un instant
45:0121h22h
45:02il est sorti de son silence
45:05alors il a raconté
45:06sa détention
45:07et très intéressant
45:08il l'a reconnu
45:08sa parole est brouillée
45:10sa parole est brouillée
45:11sa parole
45:12pardonnez-moi
45:13je ne trouve pas les mots
45:14sa parole
45:16encadrée
45:16encadrée
45:17ah d'accord
45:19et j'ai vu qu'il serait
45:19demain sur France Inter
45:21il faut que Boilem
45:21s'en salive
45:22il regarde
45:22il utilise un peu
45:23les replays
45:24tu vois comment
45:24sur le service public
45:25on a pu parler de lui
45:27tout au long de cette année
45:28notamment l'émission
45:28C'est politique
45:29c'était un dimanche
45:30très intéressant
45:31peut-être qu'il va justement
45:32les cartonner
45:32il faut quand même
45:33qu'ils regardent
45:33ce qui se passe
45:34ça peut être intéressant
45:35merci à tous les six
45:36c'était un plaisir
45:36sa parole est brisée
45:37dans un instant
45:38dans un instant
45:39donc 100% politique
45:41à tout de suite
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