- il y a 10 minutes
Chaque week-end, l’émission pilotée par François Gapihan avec à ses côtés Dominique Rizet, consultant police/justice BFMTV, traite d’un événement majeur de la semaine, ainsi que d’autres affaires qui sont revenues sur le devant de la scène.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez, il est 14h, vous regardez Affaire Suivante,
00:04Affaire Suivante justement, qui a débuté il y a des années.
00:08Ça fait près de 20 ans même pour certains qu'ils attendent des réponses
00:12et des sanctions plus lourdes encore que celles déjà prononcées jusque-là.
00:17Ils, ce sont les patients du docteur V, chirurgien grenoblois.
00:21Ils l'accusent d'avoir raté des opérations par dizaines.
00:25Certains patients ont terminé en fauteuil roulant, deux sont même décédés.
00:29Bonjour Edouard Bourgin.
00:31Bonjour.
00:31Merci d'être avec nous aujourd'hui dans Affaire Suivante.
00:33Vous êtes le principal avocat dans ce dossier, côté partie civile bien sûr.
00:38Vous représentez des dizaines de plaignants, combien exactement ?
00:40Je représente 50 victimes de ce chirurgien.
00:43En face de vous, il y a René Santimone. Bonjour.
00:45Bonjour.
00:46Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:48Vous avez porté plainte contre le docteur V.
00:52Vous allez nous expliquer pourquoi nous accueillerons également dans quelques instants
00:57les deux filles de Catherine, qui a été elle-même, elle aussi opérée par le docteur V.
01:03Et elles estiment que la mort de leur mère est liée aux conséquences de ces opérations.
01:07Commençons par vous, René Santimone.
01:09Oui.
01:09Que vous est-il arrivé ?
01:10Moi, ça s'est passé en 2017.
01:15D'accord.
01:16J'avais mal à l'aine, vous voyez.
01:19Bon, je suis allé voir ce neurochirurgien la première fois.
01:27Il m'a dit, passez une radio et revenez.
01:30La deuxième fois, je suis allé.
01:33De suite, il a programmé l'opération pour le 25 octobre de la même année.
01:41Alors, le 25 octobre, il m'a opéré.
01:44C'était un mercredi.
01:47Le jeudi, on m'a fait marcher.
01:50J'ai fait quelques pas.
01:51Le vendredi, pareil.
01:54Le samedi, il n'y avait pas de kiné, comme c'était samedi.
01:57Je me suis levé de moi-même.
01:59J'ai fait ma toilette.
02:01Puis, je me suis couché.
02:02Vers 11h, je sentais que ça n'allait pas.
02:06Mon corps serait d'ici, tout ça.
02:08On appelait l'infirmière.
02:11L'infirmière, croyant que j'étais douillet, m'a dit, monsieur, comment j'avais dit que je n'arrivais pas à uriner, puisque tout était bloqué.
02:23Elle m'a dit, monsieur, je reviendrai à 20h.
02:27Et là, je vais employer ces termes.
02:30Elle m'a dit, si vous n'avez pas pissé, je vous sondorai et sans vous endormir.
02:35Et sur ce, elle a claqué la porte.
02:39Elle est revenue à 20h.
02:40Elle m'a sonné.
02:42Je n'ai rien senti.
02:43Mon corps était...
02:45Le soir, à 21h à peu près, il est venu un docteur de garde, qui ne lui savait pas trop, et m'a dit, bon, demain, vous passerez un scanner.
02:55Plus tard, vers 22h, il est venu une infirmière, qui m'a dit, restez à jeun demain matin, ne buvez pas, ne mangez pas, restez à jeun.
03:10Ce que j'ai fait, le lendemain, le docteur V, puisqu'il ne faut pas dire son nom, je suppose,
03:19Le docteur V s'est confondu en excuses, parce que le téléphone ne passait pas où il était, et je s'étais passé le téléphone.
03:29Et il m'a opéré en fin de journée.
03:32Après, je suis resté deux jours en soins intensifs.
03:39Et il m'a dit, vous avez fait un hématome, mais bon, ça va.
03:43De là, j'étais rentré pour six jours, et ça a duré six mois.
03:47Je suis resté sur un fauteuil roulant pendant quatre mois, parce qu'il m'avait coïncé un nerf.
03:54Aujourd'hui, vous dites, je subis les séquelles à vie de ces opérations,
04:01où vous vous déplacez à l'aide d'une béquille, c'est lié.
04:04Oui.
04:05À ça, bien sûr.
04:08Depuis qu'il m'a coïncé un nerf, je ne peux plus marcher, je ne peux plus faire ce que je faisais avant, c'est impossible.
04:13Parce qu'en plus, il avait fait sept opérations, et il m'avait dit, là, c'est un truc vraiment sensationnel.
04:25On a placé des rondelles en silicone, c'est des opérations qu'on n'entend jamais parler de ça.
04:32Vous avez subi sept opérations ?
04:34Non.
04:34Combien ?
04:36Deux.
04:36Deux opérations.
04:37Voilà, c'est à l'issue de ces opérations que vous estimez avoir commencé à avoir eu des problèmes de santé.
04:47Je vous redonnerai la parole dans quelques instants.
04:49D'accord.
04:50René, Samantha et Lara viennent de nous rejoindre.
04:52Bonjour.
04:53Bonjour.
04:53Bienvenue à toutes les deux.
04:54Vous êtes les filles de Catherine.
04:57Donc, vous dites qu'elle est, elle a été, elle est décédée aujourd'hui, victime de ce chirurgien.
05:06Vous pouvez nous expliquer assez brièvement, s'il vous plaît, ce qui s'est passé, c'était il y a combien de temps ?
05:13Alors, elle a eu la première opération en 2010.
05:16Donc, ça commence à faire longtemps.
05:17Et puis après, ça a été un enchaînement moyenne d'une opération par an.
05:22Au total, elle en a eu sept.
05:23Sept opérations ?
05:24Sept.
05:25Et donc...
05:27C'était une opération, initialement, c'était prévu pour quel type de problème ?
05:31C'était pour son dos.
05:33D'accord.
05:33Parce que le chirurgien dont on parle, il est chirurgien orthopédiste et spécialisé en chirurgie de la colonne vertébrale.
05:41Les ennuis, si je puis m'exprimer ainsi, les vrais ennuis, entre guillemets,
05:45ils ont commencé combien de temps après la première opération, l'opération initiale ?
05:49Quatre mois après, ça a été la dégringolade.
05:52C'est-à-dire ?
05:54Elle a commencé à avoir des douleurs incessantes.
05:56Et tout de suite après, il a fallu un déambulateur à la maison.
05:59Et partir de là, c'était de pire en pire.
06:02Et ça a duré ?
06:04Jusqu'à sa mort.
06:06Jusqu'en 2021, quand elle a été salue.
06:09C'est une descente aux enfers que votre mère a vécue ?
06:15Son état, il n'a fait que s'aggraver à partir du moment où elle a eu la première opération.
06:19Il n'y a pas eu d'amélioration, il n'y a eu que du pire en pire.
06:23Et en face d'elle, en face de vous, il y avait qui ?
06:28C'est-à-dire que les réponses que vous attendiez, qu'elle attendait de la part du docteur V, elles arrivaient ?
06:36Non. C'était toujours, à chaque fois qu'il opérait, ça ne changeait rien.
06:41Ça changeait de moins en moins grand-chose.
06:43Plus il opérait, moins ça faisait de bien.
06:47Même si ça n'avait pas commencé en lui faisant du bien.
06:49Vous avez le sentiment que les opérations précédentes, c'était pour réparer,
06:54tenter d'ajuster, réparer les erreurs qu'il aurait commises au départ ?
07:00Je pense, oui.
07:01Est-ce qu'elle a consulté d'autres médecins dans l'intervalle ?
07:04Oui, qui ont aussi essayé de réparer ce qu'il avait fait, sans succès.
07:09En lui disant qu'il y avait eu quelque chose qui n'aurait pas dû être fait ?
07:14En disant que, d'abord, il disait qu'opérer encore, ce n'était peut-être pas la bonne solution.
07:22Et après, certains médecins se demandaient pourquoi il y avait eu autant d'opérations.
07:27– Maître Bourgin, vous représentez 50, une cinquantaine de patients du docteur V.
07:37Plusieurs procédures sont en cours, existent depuis près de 20 ans,
07:43que ce soit sur le plan civil, sur le plan pénal, mais aussi ordinal,
07:48du côté de l'Ordre national des médecins.
07:52Quel est le sens du message que vous souhaitez faire passer aujourd'hui ?
07:54Est-ce que le médecin, lui, via son avocat, un, il est présumé innocent,
07:58et deux, il conteste, il clame son innocence ?
08:02– Le message que je peux passer se résume en deux chiffres.
08:06Une date, déjà, 2007, c'est la date d'opération de Christophe Fuselier.
08:10Donc 2007, ça fait 17 ans.
08:12Ça fait 17 ans que je suis l'avocat de victime de ce chirurgien.
08:14Christophe Fuselier a été opéré dans une opération catastrophique par ce chirurgien.
08:19Il y a eu des complications médicales qu'il n'a pas diagnostiquées.
08:22Mon client Christophe Fuselier a été amputé trois fois.
08:25Il en est mort.
08:26On est sur un dossier d'homicide involontaire.
08:28Les experts disent que l'opération a causé le décès de Christophe Fuselier.
08:32Et Christophe Fuselier, encore une fois, a été opéré en 2007.
08:35Ça fait donc 17 ans qu'à Grenoble, un chirurgien qui a causé le décès d'une personne
08:40n'est toujours pas jugé correctement par les institutions disciplinaires.
08:43Deuxième chiffre…
08:44– Un chirurgien qui aujourd'hui n'opère plus, mais qui n'a officiellement pas tout à fait l'interdiction,
08:48au moins de mener des consultations.
08:49– Ce n'est pas un médecin, ce n'est pas un médecin.
08:53Il est interdit à plusieurs reprises d'opérer,
08:55mais effectivement, les consultations sont encore licites acceptées pour lui.
08:59Deuxième chiffre important pour comprendre cette affaire, 60.
09:02Ce chiffre hallucinant, c'est le nombre de victimes pour lesquelles ce chirurgien
09:07a été condamné définitivement, soit par la justice disciplinaire ou ordinale,
09:12soit par la justice civile.
09:13Donc je répète, ça fait 17 ans que ce chirurgien qui a causé un décès,
09:17ou plusieurs d'ailleurs, a encaissé 60 condamnations qui sont définitives
09:24et qui émanent de différentes juridictions.
09:28Juridictions civiles, juridictions disciplinaires,
09:30ou de ce qu'on appelle la section des assurances sociales.
09:32Donc c'est catastrophique, ça veut dire que la justice est inadaptée
09:35pour ce type de procès et que très probablement,
09:38on pourrait s'en expliquer assez longuement,
09:40un corporatisme médical freine à tous les niveaux l'évolution de ces procédures,
09:47empêche et freine.
09:48– C'est votre impression aussi, dans cette affaire, dans ces affaires,
09:52une espèce d'omerta, planons sur ce praticien, voire sur la clinique.
09:58– C'est un délinquant de la médecine.
10:00C'est un délinquant de la médecine.
10:03D'abord, sur une autre chaîne, il appelait le boucher de Grenoble.
10:09Sur une autre chaîne que vous.
10:10Une fois, c'est passé aussi, c'était Gilles Le Boulot.
10:15Gilles Le Boulot avait commencé par dire,
10:17on ne savait pas qu'en France, il existait ce genre de personnes.
10:22– Qu'espérez-vous, qu'espérez-vous aujourd'hui ?
10:25– Qu'ils soient condamnés à plus rien faire en médecine.
10:30Ni consulter, parce que s'il va consulter, c'est facile,
10:34il va dire, il va appeler un de ses acolytes.
10:37Il y en a beaucoup qui étaient au courant de ça,
10:43avec beaucoup de casserole, il y en a beaucoup.
10:47– Depuis 2019, notre position n'a jamais changé,
10:50nous contestons fermement les faits reprochés.
10:53Ainsi s'exprime le docteur V par la voix de son avocat auprès de BFM TV.
10:58Des condamnations, il y en a eu, depuis toutes ces années, maître.
11:03On a, contrairement aux pétitions de principe de ce chirurgien
11:08qui a le droit de se défendre, qui est présumé innocent,
11:10on a 60 condamnations.
11:14La section des assurances sociales a pris une décision
11:16qui a été confirmée par le Conseil national de l'ordre des médecins.
11:19Et dans cette décision, on a les termes suivants.
11:22Ce chirurgien présente des comportements d'une extrême dangerosité.
11:25Ce rapport a été édité en 2016.
11:30Il a été notifié au Conseil de l'ordre des médecins d'Isère fin 2016
11:32par des voix recommandées.
11:35Naturellement, le Conseil de l'ordre des médecins d'Isère n'a rien fait.
11:38Et un signalement fait au procureur en 2016
11:41n'a pas donné lieu à aucune procédure.
11:43C'est-à-dire qu'il a fallu attendre 2019
11:44et la médiatisation devant votre antenne d'ailleurs
11:48pour qu'effectivement un juge d'instruction soit saisi.
11:50À ce jour, seule une toute petite dizaine de mises en examen subsistent
11:53en attente des toutes dernières expertises.
11:55C'est encore une fois le communiqué de l'avocat du Dr V à ABFM TV.
12:01Vous, vous en êtes où de la procédure qui concerne votre maman ?
12:05Non, on en est.
12:08Vous avez l'impression que le temps est long ?
12:09Que les réponses n'arrivent pas ?
12:13Ça, c'est le moins qu'on puisse dire, oui.
12:16Surtout qu'on ne comprend pas tout ce qui se passe
12:18avec les résumés juridiques.
12:21Donc c'est compliqué de comprendre vraiment où est-ce qu'on en est.
12:24Est-ce qu'un jour ça va marcher ?
12:28Je suis condamné.
12:29C'est vrai que ce qui frappe, c'est l'ancienneté des faits.
12:33Vous le disiez tout à l'heure, la première opération litigieuse, elle est de 2007.
12:39Il y a eu toute une vague, d'abord de la sécurité sociale, de la CPAM,
12:44qui s'est rendue compte qu'il y avait des indices statistiques,
12:47même si ce sont des patients.
12:50C'est d'abord de la statistique, la CPAM, elle se rend compte qu'il y a des taux anormaux
12:56suite à ces opérations.
12:58Et puis ça, ça ne va rien donner.
13:00Alors ensuite, il y a des plaintes en 2019, il y a la justice pénale qui s'en occupe.
13:04Alors je ne sais pas combien de juges d'instruction vous en êtes,
13:06mais c'est vrai que la plainte pénale, ça veut tout de suite dire
13:09qu'il y a des juges dont ce n'est pas vraiment la spécialité.
13:12En France, on fonctionne avec un juge d'instruction qui va être spécialiste
13:16sur son secteur, mais ce n'est pas forcément des médecins.
13:20Alors ils vont s'entourer d'expertise.
13:22Donc il y a une enquête depuis le 2019.
13:25Oui, c'est ça.
13:26Cette enquête, elle a donné lieu à une mise en examen pour,
13:29au départ il y avait 70 cas, rendez-vous compte,
13:31maintenant il y en a une dizaine,
13:33puisque j'imagine qu'il y a des prescriptions dans tout ça.
13:36Et là maintenant, depuis 2019, et X juges d'instruction,
13:40les enquêtes suivent leurs cours.
13:43Mais vous avez l'impression, en tout cas c'est l'impression
13:44que donnent les familles,
13:46au fond que la justice est beaucoup trop lente.
13:49Alors effectivement, on s'autorise à critiquer la justice,
13:53mais pas les magistrats.
13:53Les magistrats font un travail formidable.
13:55Il y a des experts qui travaillent d'arrache-pied.
13:58Donc on critique le système judiciaire,
14:00notamment par le manque de moyens.
14:01Il n'y a pas assez de magistrats,
14:02et il n'y a pas assez de magistrats spécialisés.
14:04Je pourrais même m'aventurer à dire
14:05qu'il n'y a pas assez d'avocats spécialistes
14:06de la responsabilité médicale,
14:08parce que c'est un domaine très particulier.
14:09Il faut avoir l'air insolide,
14:10il faut être assez solide pour s'attirer les illimitiés.
14:14Il faut avoir plus de preuves que dans d'autres spécialités,
14:16vous diriez ?
14:16C'est certain.
14:18C'est certain.
14:18Vous êtes expertisé par potentiellement...
14:20Le risque existe toujours lorsqu'on est opéré.
14:22C'est ça, c'est la limite que vous identifiez ?
14:26La limite, elle est fondamentale.
14:28Quand un médecin commet une erreur,
14:31il est jugé exclusivement par un autre médecin.
14:36Et ce qui s'est passé à Grenoble,
14:37c'est que dans un premier temps,
14:39le médecin, la première enquête de la CPM,
14:40a été, je pense, ralenti par le fait
14:43qu'en réalité, il a été jugé par ses pairs.
14:45Des gens que vous croisez au café le matin,
14:47des gens avec qui, potentiellement,
14:48vous êtes en lien professionnel.
14:50Donc ça, ça ralentit les investigations.
14:52Ce sont des accusations assez graves.
14:53C'est très clair.
14:54Non, mais c'est très simple.
14:55C'est très simple.
14:56Il y a des liens de professionnels,
14:58évident, qu'on a démontrés à plusieurs reprises dans ce dossier.
15:01Le docteur V, il a porté plainte, lui aussi.
15:02Alors, de façon tout à fait catastrophique,
15:07ce chirurgien a osé, il a osé poursuivre au pénal
15:14Christophe Fuselier, trois autres de ses victimes.
15:18Christophe Fuselier est décédé par la faute de ce médecin,
15:22d'après une expertise et d'après une autopsie.
15:24Eh bien, avant même que le procès de Christophe Fuselier
15:26soit rendu, ce chirurgien a osé.
15:29C'est du jamais vu en procédure,
15:31c'est du jamais vu dans l'histoire récente.
15:33Il a attaqué au pénal ses victimes.
15:37Aux civils, des condamnations ont déjà été prononcées.
15:41Je le précise parce que vous, René, par exemple,
15:43vous avez déjà été indemnisé.
15:46Non.
15:47Vous n'avez pas encore été indemnisé.
15:48Le jugement vient d'être rendu.
15:49Rien.
15:50Ah.
15:50Rien.
15:51C'est ça.
15:52En réalité, pour M. Santimon,
15:53le jugement vient d'être rendu.
15:55Le chirurgien est condamné, insolidum,
15:58avec une autre partie,
15:59à indemniser M. Santimon des erreurs médicales commises.
16:01Et ça, ça vient d'arriver.
16:03Ça vient d'arriver il y a 15 jours.
16:04Les faits remontent à...
16:05Les faits remontent à...
16:072017.
16:092017.
16:10Vous, que demandez-vous concrètement ?
16:13Aujourd'hui, j'imagine que l'argent,
16:15ce n'est pas forcément la priorité
16:16quand on a perdu sa mère.
16:17Non.
16:20Principalement, on demandait à ce qu'il arrête d'opérer.
16:22C'est ça, votre...
16:23Logiquement.
16:24C'est la radiation ?
16:25Oui, totale.
16:26Qui ne touche plus à personne.
16:29Personne n'est à vivre ce qu'on a vécu.
16:30Quoi ?
16:30Et ce que notre mère, elle a vécu.
16:32C'est inimaginable que ça se reproduise
16:35à l'infini comme ça, sans impunité.
16:38C'est ça, votre impression, c'est que le danger existe
16:40toujours, on se parle, pour d'autres personnes,
16:46voire des futurs patients du Dr V.
16:49Qui ne peut plus, qu'on soit bien d'accord,
16:50qui ne peut plus opérer,
16:52mais qui a l'autorisation, en tout cas sur le papier,
16:54de mener des consultations.
16:55Effectivement, les juges d'instruction alertés par une masse incroyable de victimes en 2019
17:00ont interdit à ce chirurgien d'exercer.
17:04Il a récemment tenté de se faire réautoriser à opérer.
17:09Nous, victimes, nous sommes opposés.
17:12Et la Chambre de l'instruction a refusé à ce chirurgien de reprendre la chirurgie.
17:16Preuve en est que si présomption d'innocence,
17:18il y a un certain nombre d'éléments graves et concordants pèsent contre ce chirurgien.
17:22Son avocat dit aussi, je le cite,
17:26« Au-delà de sa carrière, c'est sa santé, sa vie personnelle et familiale
17:29qui ont été profondément bouleversées par ces procédures longues et complexes. »
17:34Comme les nôtres.
17:35Comme beaucoup.
17:38Vous croyez que nous, notre vie personnelle n'est pas bouleversée ?
17:44Ma famille, elle n'a pas demandé à avoir quelqu'un d'un firme.
17:48J'ai des petits enfants et je ne peux pas les prendre en bras.
17:51Vous croyez ?
17:53Et j'y souhaite la même chose à ce type.
17:56À lui et toute sa famille.
17:59Sa famille, parce que la mienne, elle n'a rien à voir.
18:03Alors, j'y souhaite la même chose.
18:05Qu'ils vivent cinq ans, mais avec des douleurs abominables.
18:10Voilà.
18:11Merci.
18:12Voilà tout ce que je souhaite.
18:13Merci à tous les quatre.
18:14Merci Laurent d'avoir accepté notre invitation aujourd'hui dans l'affaire suivante.
18:19Merci.
18:20Merci.
18:21Merci.
18:22Merci.
Recommandations
27:25
|
À suivre
3:26
2:17
44:56
17:41
4:00
43:47
5:51
Écris le tout premier commentaire