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  • il y a 7 minutes
Un grand nombre d'enquêteurs sont mobilisés tant pour retrouver les coupables que le butin estimé à 88 millions d'euros.

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Transcription
00:00Sur le dossier, il reste mobilisé sur ce dossier extraordinaire.
00:04C'est deux fois moins que les premières semaines, mais ça reste encore tout à fait conséquent, n'est-ce pas ?
00:09Oui, ça reste très important, mais je pense qu'il y a eu peut-être un changement de direction d'enquête.
00:14La direction nationale de la police judiciaire, qui est à Nanterre, dispose d'un office particulier qui est l'OCBC,
00:20l'Office central de lutte contre le vol et le trafic des biens culturels.
00:25Ce qu'ils apportent dans cette affaire, c'est leur spécialité, surtout leur spécialité dans un segment d'infraction qui est très réduit.
00:36Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'ils ont des informateurs, ça veut dire qu'ils connaissent les receleurs,
00:42ça veut dire qu'ils ont connaissance des circuits d'exfiltration des bijoux, des circuits de vente.
00:49Alors, malgré le foin qu'a fait cette affaire, malgré le retentissement médiatique, ça doit forcément bouger à un moment donné.
00:57Il est possible, en revanche, que ça bouge lentement.
00:59C'est-à-dire, comme on dit, les objets sont un peu chauds.
01:03Personne ne veut sortir tout de suite, parce que si une information fuite, si quelqu'un se met à table,
01:09à ce moment-là, on a encore les bijoux dans sa possession,
01:12et il sera beaucoup plus difficile de se cacher et de les garder que si on bouge, si on essaye de les vendre,
01:18si on reprend contact avec le milieu dans deux ans, trois ans, quatre ans.
01:21C'est-à-dire qu'un membre présumé du commando manque toujours à l'appel.
01:25Les langues peuvent se délier avec le temps ?
01:29Le temps favorise l'erreur d'un ou plusieurs suspects toujours en suite ?
01:34Les langues pourraient se délier, mais généralement, à ce niveau-là, il y a le code d'honneur, ça ne parle pas.
01:39Il y a aussi la peur des représailles, si on parle, il y a les représailles, donc c'est un tout.
01:44Et donc, c'est vrai que ça pourrait, les langues pourraient se délire,
01:48mais moi, je pense qu'il y a une grande chance que ça ne parle pas,
01:53parce qu'on ne choisit pas, quand on fait le casting pour monter sur ce coup-là,
01:59on fait le casting en fonction de personnes qui, probablement, ont le code d'honneur, ne parlent pas,
02:03et ils savent aussi, il y a les représailles, c'est des pères de famille, il y a toute la famille,
02:07donc c'est trop trop chaud, ils ne peuvent pas.
02:09Parler, c'est trop...
02:11Parfois, on parle sans le savoir, si je puis dire.
02:13Laurent, 50 enquêteurs toujours mobilisés, ça veut dire aussi potentiellement des opérations d'écoute.
02:19Oui, ça a des surveillances.
02:21Mais ça, on le sait, les policiers, ils avaient...
02:24Le braquage a lieu le dimanche.
02:26Le mardi ou le mercredi, le mercredi au plus tard, ils ont les ADN.
02:29Ils ont trois ADN suspects.
02:31Ils savent que ces ADN, ils matchent, puisque au moins les trois personnes arrêtées,
02:34ils ont déjà des antécédents judiciaires, donc leur ADN était déjà dans le fichier.
02:39Ils en arrêtent deux, on le sait pourquoi, parce qu'un des deux est à Roissy
02:44et est en train de prendre l'avion pour l'Algérie avec un billet, un aller simple.
02:47Donc les policiers qui sont déjà derrière lui à ce moment-là décident le go de l'interpellation.
02:52Donc ils arrêtent le premier, ils arrêtent le second, le fameux Doudou Crosbitum.
02:58Ils l'arrêtent à Aubervilliers dans la foulée de l'arrestation de Roissy.
03:02Ce n'est pas leur timing aux enquêteurs à ce moment-là, puisque leur timing, c'est plutôt de les surveiller.
03:07D'ailleurs, ils vont surveiller le troisième, puisque le troisième et sa femme sont arrêtés quatre jours plus tard.
03:12Ils étaient évidemment sous surveillance.
03:14C'est un père de famille de trois enfants.
03:16et il a déjà été condamné en 2019 avec Doudou Crosbitum pour trois ans de braquage d'une bijouterie à Barbès.
03:26Donc les enquêteurs avaient son ADN.
03:29Ils le soupçonnent d'être l'auteur du vol de la nacelle.
03:32Donc ils étaient derrière lui.
03:33Ils sont derrière lui au maximum.
03:35Le général sait bien ça, dans le but d'aller au plus loin possible de complices
03:39et puis éventuellement des bijoux.
03:42Mais là, c'est vrai que pour l'instant, autant ils ont été très rapides
03:45dans le démantèlement de ces trois, même s'il n'y en a que trois pour les quatre,
03:49et qu'ils ne donnent pas le quatrième, évidemment.
03:52Mais en revanche, ils sont un peu à sec à ce stade
03:55sur le commanditaire et la destination des bijoux.
03:59Maître Le Gordieux.
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