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00:00Il nous reste 5 minutes d'émission et il ne mérite que 5 minutes de débat.
00:06Après 125 heures passées à l'Assemblée Nationale, à taxer, surtaxer, détaxer, retaxer,
00:12pourquoi pas créer de nouvelles taxes, de nouveaux impôts, on l'a appris cette nuit
00:17et on a failli tomber de notre chaise, même si c'était une évidence, mais tout ça pour ça.
00:22Voilà ce qu'on s'est dit ce matin, la montagne budgétaire, au budget Frankenstein,
00:27accouche d'une souris inédit, chers auditeurs d'Europe 1 dans l'Histoire de la Ve République.
00:33Tous les députés présents cette nuit, sauf un, ont voté contre la partie recette du texte
00:40sans même étudier la partie de dépense.
00:43On a passé 125 heures de débat à imaginer un budget et une partie recette
00:50qui a été mise à la poubelle par les députés eux-mêmes.
00:54C'est une histoire de dingue, taxe par taxe, majorité, il pouvait y avoir,
00:59avec parfois des alliances contre nature, mais une fois ces nouvelles taxes additionnées,
01:05impossible de voter le budget.
01:08Amélie de Montchalin, la ministre de l'Action et des Comptes Publics, a réagi.
01:12Avec le gouvernement, je prends acte du rejet par l'Assemblée Nationale
01:14de la partie recette du projet de loi de finances en première lecture.
01:19Et je vous propose qu'on écoute le sujet d'Alexis de La Fontaine.
01:24Un seul député sur 577 a voté pour ce budget.
01:28Les autres se sont abstenus ou ont voté contre, comme le Parti Socialiste,
01:32et ce, malgré les nombreuses concessions faites par Sébastien Lecornu.
01:36Mais cela restait insuffisant pour le socialiste Boris Vallaud.
01:39Ce soir, force est de constater que nous ne disposons pas des recettes suffisantes
01:43pour effacer l'ardoise de la deuxième partie du budget de l'État.
01:47Le compte n'y est pas.
01:49Maintenant, c'est la copie initiale du gouvernement qui sera étudiée par les sénateurs
01:53dans les prochains jours, suivie d'une commission mixte paritaire
01:56pour tenter de trouver un consensus entre les deux chambres.
01:59C'est impossible, répond un cadre macroniste.
02:02Alors Marc Fénaud, le patron des députés Modem,
02:05ouvre la porte à l'utilisation de l'article 49.3.
02:08Vous le savez, nous n'avons jamais été hostiles à cet outil,
02:11qui peut être aussi un outil du compromis.
02:14Et peut-être finirons-nous par en reconnaître un jour les bénéfices.
02:19Début septembre, Sébastien Lecornu avait pourtant renoncé au 49.3,
02:23mais face au blocage, le Premier ministre sera obligé de passer en force
02:26pour éviter une nouvelle crise politique.
02:29Quelle mascarade Alexandre Devecchio !
02:31Vous imaginez toutes ces heures perdues, mais que de temps perdues !
02:35Vous imaginez les Français qui nous écoutent,
02:37qui se disent « mais c'est une blague, c'est un cirque ! »
02:40Ils ont passé 125 heures en disant « on est des génies,
02:44on a trouvé la nouvelle taxe qui allait sauver la France ! »
02:47Je crois que les Français les écoutent plus.
02:50On a un théâtre pathétique, une mascarade,
02:52mais la salle des villes, les Français, on n'attend plus rien d'eux.
02:56Ce qu'on voit en réalité, c'est une classe politique
02:58qui ressemble à un crabe qui s'accroche à son rocher, si vous voulez.
03:03Tout ça pour sauver ses sièges.
03:04Ils sont d'accord sur rien, mais pour sauver leur siège.
03:06Et je pense que ça va continuer.
03:09On va avoir une loi spéciale, il va y avoir un budget,
03:11on va sauver le Président de la République,
03:12on va sauver ses députés.
03:14Mais le pays va cesser d'avancer pendant deux ans.
03:17Et le spectacle politique offert va vraiment être pathétique.
03:21– Georges Fenec.
03:21– Je retourne aux urnes, mon cher.
03:23– Ah ! Je retourne aux urnes.
03:24– Il faut redonner la parole au peuple.
03:26– Il vous reste quelques contacts dans votre téléphone ?
03:29– Oui, j'en ai encore.
03:31– Peut-être leur dire alors à vos amis députés.
03:32– Je reprendrai le mot d'Edouard Philippe.
03:34Je crois que c'est une question de dignité.
03:36– Si on va sur le terrain moral, on est d'accord.
03:39– Si le Président de la République pensait davantage à l'intérêt de la France
03:42que peut-être à son statut personnel,
03:45il devrait tirer sa révérence et permettre au pays de repartir,
03:48car la France est bloquée.
03:50– Georges Fenec, vous parlez d'Edouard Philippe, c'est ça ?
03:52Édouard Philippe, l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron.
03:56– Il a parlé de dignité.
03:57– Ah oui, vous savez, il y a aussi un autre mot que les Français retiennent,
04:00c'est la fidélité, la loyauté, les convictions.
04:04– Moi, je n'ai aucune fidélité à voir.
04:04– Ah non, mais moi, je parle d'Edouard Philippe.
04:07– Edouard Philippe avait raison sur le fond,
04:09mais effectivement, c'était plus mal fallé.
04:10– Mais évidemment, on est bien d'accord.
04:12– Vous imaginez la chute d'ailleurs dans les sondages.
04:14– On le dit depuis très longtemps, la meilleure solution
04:16a été effectivement une démission du président de la République.
04:19– En tous les cas, on a des députés qui sont extraordinaires.
04:21On peut passer 125 heures pour 125 heures plus tard dire
04:24« On a fait n'importe quoi ».
04:25– Grosse, grosse responsabilité, y compris les LR,
04:28qui même d'un point de vue purement stratégique,
04:30auraient accepté de retourner devant le peuple.
04:33Ils n'étaient peut-être pas majoritaires,
04:34mais je pense qu'ils sauvaient leur siège,
04:36ils en gagnaient peut-être plus que d'autres.
04:37Là, ils ont choisi de suivre le Titanic.
04:40Et ils vont couler avec le Titanic.
04:42– Eh bien écoutez, un grand merci.
04:44– Un grand merci pour cette émission ce samedi,
04:4711h-13h sur Europe 1.
04:49Merci Estelle Lafonce.
04:50– Merci Lillette.
04:50– Toujours un plaisir d'être avec vous.
04:52Georges Fenech.
04:53– Merci Elliot.
04:54– On se revoit.
04:54– Merci Elliot.
04:55– Alexandre Devecchio, bien évidemment.
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