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  • il y a 4 minutes
Afin de lutter contre la corruption en France, le gouvernement a dévoilé un plan national composé de 36 mesures. Ce dernier prévoit de renforcer les dispositifs de formation et de prévention contre les risques d'atteintes à la probité, ainsi que la création d'un comité interministériel. Pour Linda Kebbab, policière et Secrétaire Nationale du syndicat de police Un1té, c’est « l’Etat faible qui amène la corruption». 

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Transcription
00:00Qu'est-ce que vous pouvez nous en dire ?
00:01L'humain de toute manière est corruptible.
00:03Qu'est-ce qui amène aussi la corruption ?
00:05C'est déjà l'État faible.
00:06L'entrisme des narcotrafiquants.
00:07Absolument.
00:08La corruption part des narcotrafiquants.
00:09Absolument.
00:09Il y a déjà l'État faible.
00:11Ça c'est la première chose.
00:12Vous n'avez pas de corruption ailleurs que dans un État faible.
00:15Ailleurs que dans une nation qui est affaiblie de l'intérieur.
00:18Ça c'est la première chose.
00:19Et puis il y a aussi la question pécuniaire, la question financière.
00:22Quand vous avez des agents, des serviteurs de l'État qui en arrivent à être corrompus,
00:27c'est bien l'appât du gain.
00:28Ce n'est pas qu'ils partagent l'opinion des narcotrafiquants.
00:31Ce n'est juste qu'une question d'argent.
00:33Il faut d'un côté évidemment la question sociale.
00:35Là où le français a le sentiment peut-être d'être un travailleur pauvre
00:39et de ne pas gagner assez bien sa vie pour ce qu'il fait.
00:42Et bien endiguer ce phénomène-là.
00:43Et en tout cas cette pensée qui gagne aujourd'hui tous les serviteurs de l'État.
00:47De quelques niveaux qu'ils soient.
00:48Et de l'autre côté avoir aussi une politique claire.
00:51Et lutter contre ce que nous on appelle les atteintes à la probité dans la police.
00:54Mais faire la part des choses.
00:55Je vais vous dire très sincèrement, ça va paraître trivial.
00:57Mais moi j'ai quand même peur d'être dans une administration qui va,
01:01je vous le dis très sincèrement parce que je l'ai vu de mes propres yeux,
01:03vous savez que je siège en instance et je sais ce que sont les dossiers disciplinaires chez nous.
01:07Mais on va plutôt être enclin à sanctionner par exemple une policière
01:10qui va consulter un fichier pour voir si son nouveau petit ami est connu des services de police.
01:14Alors on peut juger que c'est bien ou mal, ce n'est pas le sujet.
01:17Mais il n'y a pas de question de corruption.
01:18C'est juste une question d'affaires personnelles.
01:21Et d'éthique.
01:22Et d'éthique.
01:22Mais on va être beaucoup plus, enfin l'administration va être beaucoup plus tentée de sanctionner ce profil-là
01:27plutôt que des personnes qui vont être vraiment dans la corruption.
01:32Pourquoi ? Parce qu'en fait on préfère mettre la poussière sous le tapis.
01:35Je précise quand même, il faut rassurer.
01:36Il faut rassurer.
01:38On parle de corruption.
01:39L'IGPN a adressé un rapport il y a peu.
01:40On parle quoi ? De combien de cas par an ?
01:42Une trentaine.
01:43Une trentaine.
01:44Sur combien de policiers ?
01:45On nous a parlé d'explosion de doublement de 150 000 policiers et 110 000 gendarmes.
01:49Donc c'est très très marginal.
01:52Il faut préciser, il faut rassurer les Français là-dessus.
01:54Les serviteurs de l'État servent d'abord l'État dans la quasi-totalité.
01:58On nous a parlé d'explosion, je réponds juste au titre de la presse qu'on a vue il y a quelques semaines.
02:02On nous a parlé de doublement.
02:03Oui, on est passé de 15 à 30.
02:04Il y a un doublement, mais enfin le chiffre est quand même relatif.
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