Le général Fabien Mandon, chef d’état-major de l’Armée, a estimé lors du Congrès des maires de France que le pays devait «accepter de perdre ses enfants». Pour le Général Bruno Clermont, «si on sort la phrase de son contexte elle est choquante, sinon c’est une analyse objective».
00:00Pour moi, l'intervention qu'il a faite devant les maires de France est la simple explication de la politique de la défense de la France,
00:10des éléments qui figurent dans la revue nationale stratégique.
00:14Ce n'est pas le SEMA qui invente la situation internationale dans laquelle se trouve la France.
00:19Il fait appel à deux éléments.
00:22Le premier, c'est le rare moment militaire de la France.
00:24Je pense que c'est l'objectif de la loi de programmation militaire qui a été votée par le Parlement, qui a été débattue et votée au Parlement.
00:30Mais également, il y a un objectif qui est important, qui est de comprendre que la défense, ce n'est pas l'affaire des militaires.
00:35La défense, c'est l'affaire de la nation.
00:37Et que donc la question de la force morale, la question du rare moment moral est aussi importante.
00:41Donc si on sort cette phrase du contexte dans lequel elle a été dite, elle est choquante.
00:45Si on la remet dans le contexte dans lequel elle a été dite, elle apparaît comme une analyse objective d'une situation dans laquelle la France a besoin de...
00:52Si on considère qu'une guerre est possible, éventuelle.
00:55Je rappelle quand même que le Sénat, dans les interventions qu'il a faites dans les différentes commissions à l'Assemblée et au Sénat, a été beaucoup plus modérée.
01:05Sur le thème, on a affaire à une menace sérieuse.
01:07On ne parle pas de menace existentielle.
01:09On parle d'une menace éventuelle pour laquelle il est nécessaire de se préparer moralement, militairement, de manière à dissuader l'adversaire, de manière à éviter la guerre.
01:19C'est toujours le même principe, c'est être fort pour éviter la guerre.
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