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Dans son édito du 21/11/2025, Thomas Bonnet revient sur les aides aux autres pays alors que la France est dans une politique d'austérité.

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Transcription
00:00D'un côté vous avez des députés qui cherchent la moindre petite économie, la moindre petite taxe pour faire quelques millions d'euros d'économie.
00:07Hier par exemple à l'Assemblée, il a été décidé de multiplier par 4 la TVA sur les bouteilles en plastique.
00:14De l'autre côté, la France continue de se montrer généreuse avec des pays aux quatre coins du monde.
00:19Question d'image et de diplomatie assurtons au Quai d'Orsay à chaque fois que le financement de ces projets est questionné.
00:24En clair, la France veut prouver au monde et sans doute un peu à elle-même qu'elle a encore les moyens de venir en aide au pays dans le besoin.
00:31Dans le projet de loi de finances, il y a quand même des coupes importantes dans le budget de l'aide publique au développement.
00:35Le gouvernement a en fait été obligé de prendre la mesure de la contestation dans l'opinion.
00:40Contestation née du travail salvateur de Guillaume Bigot, député du Rassemblement national, et Sarah Knafot, eurodéputé reconquête.
00:47Chacun de leur côté, ils ont alerté sur les dérives de ces financements.
00:51Mais l'État n'a pas rangé le carnet de chèques pour autant.
00:53Au début du mois de novembre, au moment où le gouvernement préconisait de supprimer la prime de Noël pour les couples sans enfants,
01:00à des milliers de kilomètres de là, Emmanuel Macron, lui, jouait justement les Pères Noël.
01:04Depuis le Brésil, il annonçait l'investissement potentiel, écoutez bien, de 500 millions d'euros pour la forêt amazonienne,
01:11en plus des 400 millions d'euros déjà débloqués.
01:14En clair, de l'argent, il y en a, mais pas pour nous, pour les autres.
01:17Hier, le patron de l'Agence française du développement était auditionné d'ailleurs au Sénat.
01:21Oui, c'était devant les élus de la délégation des Outre-mer.
01:24Rémi Rioux a défendu les bienfaits de cet argent versé aux pays les plus fragiles.
01:28Tout en déplorant les critiques qui visent le dispositif du développement,
01:31il continue d'expliquer que la France a tout à gagner à financer certains pays.
01:35Avec toujours ce même discours, cette même idéologie,
01:38investir dans ces pays permet en fait d'empêcher l'immigration.
01:42Écoutez-le.
01:42Depuis longtemps que le sujet migratoire est un gigantesque sujet de développement.
01:49Il y a le climat qui va rester majeur pour nous.
01:52Je pense que ce sujet migratoire, moi je demande un mandat et des moyens
01:56pour travailler ce sujet très sérieusement.
01:59Et beaucoup plus que je ne le fais aujourd'hui.
02:01Et pour faire du développement en fait.
02:04C'est-à-dire pour amener la composante, donner un choix à ces gens
02:07qui prennent les routes des migrations avec les dangers terribles qui s'y attachent.
02:15Comprenez, Rémi Rioux demande plus d'argent pour dissuader les candidats à la migration.
02:20Et à chaque fois, il s'appuie également sur l'exemple des Comores.
02:23Il défend l'investissement massif de la France dans l'archipel,
02:26mais il admet que l'argent ne règle pas tout dans un pays
02:28où la situation politique est très compliquée.
02:30On pourrait ajouter que les Comores reçoivent de l'argent
02:31et n'aident pas vraiment la France en matière de lutte contre l'immigration illégale.
02:35Alors Thomas, plus largement, c'est l'idée même du développement
02:37qui est remise en cause aujourd'hui ?
02:39Oui, et pas seulement en France.
02:40Les Etats-Unis ont coupé drastiquement dans leurs propres dispositifs.
02:44Alors la France continue de verser des milliards chaque année,
02:46y compris d'ailleurs via l'aide au développement encadré par l'Union Européenne,
02:50parce que les chèques viennent aussi de Bruxelles,
02:51avec une efficacité là aussi questionnable.
02:53Il y a un rapport ces dernières heures qui a montré
02:55que l'aide financière censée lutter par exemple
02:57contre la famine en Afrique est souvent mal étudiée,
03:00mal préparée, mal ciblée.
03:01Alors des dérives là aussi sur lesquelles alertent,
03:05comme je vous le disais, des élus comme Guillaume Bigot ou Sarah Knafow,
03:08avec des projets mais vraiment très loufoques parfois.
03:10À la fin des années 2010, par exemple,
03:12l'Union Européenne a financé des chameaux
03:14pour la garde nationale de Mauritanie, par exemple.
03:17Alors au moment où nos finances sont dans le rouge vif,
03:19la France croit encore qu'elle a les moyens de ses ambitions
03:21et qu'elle peut abrever le monde de sa générosité.
03:24On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts
03:25et continuer de financer des projets,
03:27parfois très questionnables dans le monde entier.
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