Catherine Nay : «Il a tenu un langage qui a un peu alerté.»

Catherine Nay : «Pourquoi le chef d'état-major était invité avec les maires ? Il a tenu un langage qui a un peu alerté et un peu mal habile.»

Transcript

00:00Moi, je me suis demandé pourquoi le chef d'État-major était invité devant les maires.

00:07Ça, c'est la première fois. Il y a toujours des invités, des chefs d'entreprise.

00:11Mais là, pourquoi ? Alors, David Distard m'a expliqué qu'il y a un mois,

00:16ils ont signé une convention avec la Défense pour relancer les villes de garnison.

00:22Beaucoup de casernes ont été fermées.

00:24Et que si on veut faire ce service national, qui sera volontaire et pas obligatoire,

00:30il faut s'y préparer.

00:31Puis enfin, aujourd'hui aussi, il sera désormais obligatoire.

00:36Ce qui dit bien qu'il y a un nouveau danger qui se prépare.

00:40C'est que chaque conseil municipal devra avoir un correspondant avec la Défense.

00:46Donc, il est venu porter la parole devant les maires.

00:51Mais alors, les maires, c'est 36 000 communes.

00:54Alors, il leur a dit, écoutez, j'ai besoin de vous parce qu'il faut que vous parliez

00:57devant vos administrés de ce sujet.

00:59Vous voyez ?

01:00Donc, c'est ça qui va être difficile.

01:01Comment leur parler ?

01:02Alors, je crois qu'il a tenu un langage qui a quand même un peu alerté.

01:06Il y a peut-être eu dans l'idée de certains maires et peut-être dans certains parents

01:09l'idée du télescopage avec ce service national qui va être institué.

01:14Est-ce qu'il fallait se préparer ?

01:15Alors que ça n'est absolument pas ça.

01:17Puisqu'il a dit, il a mieux expliqué.

01:19Après, il a dit, mais la mécanique, ce n'est pas les chars russes qui débarquent en Alsace.

01:24C'est la mécanique de la solidarité.

01:26C'est-à-dire qu'il faut se préparer à être solidaires.

01:29Et donc, en disant cela, parce que c'est l'âme du pays, il faut bien le savoir.

01:32Et si on est solidaires, ça va nous coûter.

01:34Ça va nous coûter en vie.

01:35Mais non pas des jeunes, des jeunes qui vont faire leur service national,

01:39mais de l'armée de l'armée qui fera son travail.

01:44Et là, je crois qu'il a été un peu malhabile.

01:47Et on va perdre nos enfants.

01:48D'ailleurs, si on rattrape, si la ministre montre que quand même,

01:53le général n'est pas un politique et qu'il a dit d'une manière très douce

01:58des choses terribles qui ont choqué évidemment des parents

02:00qui ont des jeunes ados ou des garçons.

02:02Voilà, voilà.