Catherine Nay : «Demander un effort aux Français, c'est un mot qui ne peut pas faire partie aujourd'hui du vocabulaire des politiques»

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Catherine Nay, éditorialiste à Europe 1, avant la conférence de presse d'Emmanuel Macron ce mardi soir : «Demander un effort aux Français, c'est un mot qui ne peut pas faire partie aujourd'hui du vocabulaire des politiques».

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00:00 - Je crois parce qu'il en a envie, tout simplement, et il aime parler.

00:03 Voyez ? Bon. Alors, on a dit, il voulait faire...

00:06 Au général de Gaulle, bon.

00:09 S'il a un message à dire, ça s'organise.

00:11 C'est-à-dire, le général de Gaulle, lui, quand il avait des questions...

00:14 Il faisait poser des questions, je ne sais pas...

00:17 Et donc, c'était... - Aux journalistes.

00:18 - Aux journalistes, et on savait...

00:19 Il savait à quelles questions il répondrait.

00:23 Là, je ne sais pas du tout si c'est organisé de cette façon, on n'en sait rien.

00:27 Bon. Mais on vient de voir Georges Pompidou.

00:31 Georges Pompidou, il vient d'être élu.

00:33 Là, il appelle au sursaut.

00:35 Mais il est élu un an après mai 68, où il a été le Premier ministre,

00:41 qui, pour mettre fin à la fureur des flots de mai 68, a quand même ouvert les vannes.

00:45 Il a tout... Voilà. On a déséquilibré les budgets.

00:48 D'ailleurs, le général de Gaulle lui en voulait.

00:51 Et c'est vrai qu'il est arrivé dans une conjoncture où il fallait resserrer les boulons.

00:55 Il fallait l'expliquer au pays.

00:56 Et là, il l'explique que de manière... Il ne les flatte pas.

00:58 Il dit qu'il y a un effort.

00:59 Bon, mais ça, demander un effort aux Français,

01:01 c'est un mot qui ne peut pas faire partie aujourd'hui du vocabulaire des politiques.

01:06 Comme s'ils disaient, mais on n'arrête pas de faire des efforts.

01:08 On paye trop d'impôts et puis on est endetté.

01:10 C'est même un discours qu'un politique ne peut pas tenir aujourd'hui.

01:12 Alors qu'on ne sait pas ce qu'il va dire.

01:15 Alors, il compte sur son charme, sur sa capacité de séduction.

01:18 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on n'est pas en attente de la parole présidentielle

01:22 parce qu'il y en a trop, quoi.

01:24 On n'a pas de gourmandise, quoi.

01:26 Alors peut-être va-t-il être excellent parce qu'il est très intelligent.

01:29 On va le voir.

01:29 Mais s'il parle, c'est quand même pour dire quelque chose.

01:33 Déjà, si on retient une chose, ça sera formidable.

01:36 Il ne faut pas qu'il parle trop longtemps, qu'il nous fasse réveillonner

01:39 parce que quand il parle, on peut y rester jusqu'à 23 heures.

01:41 Et les Français ne resteront pas.

01:44 Donc voilà, on attend. On va voir.

01:47 Elle est mûre.

01:48 [Musique]

01:50 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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