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  • il y a 2 heures
Après les propos polémiques du général Mandon, le général Desportes explique sur RTL que "sur le fond, il a raison".

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00:00Après ces propos qui font polémique, propos du chef d'état-major des armées,
00:04c'était mardi, écoutez, devant les maires de France, réunis en congrès.
00:08Si notre pays flanche parce qu'il n'est pas prêt à accepter de perdre ses enfants,
00:14parce qu'il faut dire les choses, de souffrir économiquement parce que les priorités iront
00:20à de la production de défense, par exemple.
00:22Si on n'est pas prêt à ça, alors on est en risque.
00:25Le pays doit être prêt à accepter de perdre ses enfants, des enfants.
00:30Les mots sont forts, glaçants aussi.
00:33Un général ne devrait pas dire ça, ça c'est ce que disent les insoumis.
00:37Fabien Roussel dénonce un discours va-t'en-guerre.
00:39Sébastien Chenu pour le RN parle d'une faute.
00:42Écoutez la réaction de l'heureux député LR, Christophe Gomart, lui-même ancien général.
00:46Ça me paraît un peu fort de dire ça.
00:49Si le SEMA prend la parole, il le fait à la demande, j'imagine, du président de la République, chef des armées.
00:54Et cette peur diffusée par Emmanuel Macron, on a eu la peur du Covid, on a la peur du terrorisme,
00:59on a la peur du narcotrafic, on a la peur de la guerre.
01:02À un moment donné, en France, on a des problématiques financières avec un déficit qui augmente.
01:08C'est une manière pour lui de détourner l'attention de la réalité du monde dans lequel nous vivons.
01:13Il pousse le bouchon avec un risque.
01:15En effet, c'est qu'à force de crier au loup, le loup finisse par arriver.
01:18Des propos recueillis pour Ertel par Julien Fautrat.
01:21Bonjour Général Desportes.
01:23Bonjour.
01:23Et merci beaucoup d'être en direct avec nous dans RTN Midi.
01:26Vous êtes spécialiste des affaires stratégiques et militaire, ancien directeur de l'école de guerre.
01:30La France doit accepter de perdre ses enfants.
01:33Les mots, je le disais, sont forts.
01:35Le chef d'état-major des armées a-t-il eu tort de les prononcer ?
01:39Alors, je ne vais pas me prononcer sur la forme.
01:42En tout cas, sur le fond, il a raison.
01:45Il a raison.
01:45Les propos que nous venons d'entendre sont des propos politiques.
01:49Il a raison.
01:49Si de Vilnius, en toute l'Europe, de Vilnius à Berlin, en passant par Londres, Varsovie et Paris, tous les services de renseignement disent qu'il y a une menace et que cette menace se concrétisera si nous ne nous préparons pas à nous défendre contre elle, eh bien c'est qu'il y a effectivement une menace.
02:09Ce qui n'a pas été totalement dit, peut-être, par le général Mondon.
02:13Et que le problème, c'est pas de se préparer à la guerre, mais de se préparer à la guerre pour qu'elle n'arrive pas.
02:19Parce qu'aujourd'hui, là, ce que l'Europe représente sans les États-Unis, qui sont en train de nous lâcher en termes militaires, n'est pas suffisant pour prévenir une attaque de la Russie, qui ne serait pas une attaque massive, mais qui pourrait arriver.
02:33Donc il faut que nos concitoyens, vos auditeurs comprennent bien que nous sommes quelque part sortis d'un paradis artificiel, nous sommes rentrés dans un nouveau monde, nous sommes revenus à normalité historique.
02:46Et qu'aujourd'hui, contrairement à ce qu'on a fait pendant 80 ans, eh bien nos démocraties, notre liberté, il faut être prêts à la défendre si on ne peut pas la voir attaquer.
02:55Mais ça, on l'entend, général Desportes, sauf que le chef d'État-major des armées, et il l'a dit d'ailleurs à plusieurs reprises, évoque vraiment le risque d'une guerre avec la Russie d'ici 3 ou 4 ans.
03:07Il a souvent répété cette échéance depuis ses prises de fonction au mois de septembre.
03:11Sur quoi s'appuie-t-il ? Vous évoquiez les renseignements européens. C'est ce que disent les renseignements européens ?
03:17Mais c'est exactement. Le ministre de la Défériture, Allemand, l'a dit il y a trois jours. On a entendu je ne sais pas combien de déclarations de très hauts responsables des différents pays européens.
03:29Ils ont des services de renseignements qui sont différents, mais qui sont totalement convergents sur cette affaire-là.
03:36Mais pourquoi 3 ou 4 ans et pas 1 an ou 8 ans ?
03:39D'accord, mais vous avez raison. C'est une vraie question.
03:43Et vous savez, ce genre de propos est évidemment un pari sur un futur qu'on ne maîtrise pas.
03:48Pourquoi 3 ou 4 ans ? Parce que ce qu'on sait, si vous voulez, c'est que l'armée russe s'est beaucoup abîmée,
03:55est toujours en train de s'abîmer pendant cette guerre contre l'Ukraine,
03:59mais qu'en même temps elle a créé un outil industriel de défense qui produit énormément.
04:04Et vous, vous y croyez, à titre personnel ?
04:11Alors on a perdu son Bluetooth.
04:12Pourquoi encore 3 ou 4 ans ?
04:15Parce que nous-mêmes, nous devons profiter de ces 3 ou 4 années-là
04:19pour mettre notre système de défense à la hauteur de la menace qui est possible.
04:24Nous ne pouvons pas, ce serait politiquement irresponsable,
04:27de ne pas prévoir le pire pour empêcher qu'il n'arrive.
04:30Merci beaucoup, en tout cas, Général Desportes, d'avoir été en direct avec nous dans RTL Midi.
04:36Merci.
04:37Merci.
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