Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 1 heure
Maureen Jacquier, 19 ans, l'une des plus jeunes mécaniciennes du constructeur d'avions Airbus. Morte chez elle sous une pluie de coups de couteau. Le tueur était animé par la haine. Il connaissait les lieux, peut-être un amoureux éconduit. Dans ce bain de sang, une trace ADN va retenir toute l'attention des enquêteurs.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:008
00:0014h, 15h, c'est l'heure du crime sur RTL
00:05Jean-Alphonse Richard
00:06Ce terrible fait d'hiver à Toulouse, une jeune femme de 19 ans, employée chez Airbus, a été retrouvée morte à son domicile, tuée de plusieurs coups de couteau.
00:15Elle avait rendez-vous avec ses parents, inquiets de ne pas avoir de nouvelles.
00:19Ils se sont rendus chez elle et c'est là qu'ils l'ont découverte.
00:21La police a évoqué quelques pistes sans plus de détails.
00:25Bonjour, Maureen Jacquier, 19 ans, l'une des plus jeunes mécaniciennes du constructeur d'avions Airbus, morte chez elle sous une pluie de coups de couteau.
00:35Le tueur était animé par la haine, il connaissait les lieux, peut-être un amoureux est conduit.
00:40Dans ce bain de sang, une trace ADN va retenir l'attention des enquêteurs, mais conduit-elle au coupable ?
00:47Maureen Jacquier, le visiteur du petit matin, l'heure du crime, la seule émission Radio 100% fait diverser tout de suite sur RTL.
00:55Vendredi 27 février 2015, autour de 22h30, Rodolphe Jacquier, son épouse et leur fille cadette sont devant une petite résidence moderne au 28 chemins Tricou à Toulouse.
01:11Ils sont venus de Lyon pour rendre visite à leur fille aînée Maureen, 19 ans, mais celle-ci ne répond pas.
01:17La porte de l'appartement au rez-de-chaussée est fermée.
01:19Le papa fait le tour pour accéder au jardin clôturé, il sait que Maureen laisse toujours sa porte-fenêtre entre-ouverte pour laisser son chat sortir.
01:30Le papa entre dans le logement et ressort aussitôt, choqué, catastrophé par ce qu'il vient de découvrir.
01:38Maureen gît sur le dos, sur le carrelage de sa chambre, coincée entre le lit et un mur.
01:44Il y a beaucoup de sang, elle ne respire plus.
01:47Les secours et les policiers découvrent à leur tour la jeune femme, vêtue d'un shorti et d'un débardeur, la tenue qu'elle porte pour dormir.
01:55L'attaque a été brutale et massive, dit un enquêteur.
01:59Maureen Jacquier a été poignardée à l'arrière de la tête, en plein milieu de la poitrine et à l'épaule droite.
02:06Le légiste dénombre au total 62 coups de couteau, dont 4 mortels, à la horte, à la carotide.
02:14La victime s'est défendue, comme en témoignent ses avant-bras lacérées.
02:18Elle n'a pas été violée, aucun désordre dans l'appartement, rien n'a été volé.
02:23Le meurtrier est entré par la porte-fenêtre entrebâillée.
02:28Seule l'empreinte de la victime figure sur le montant.
02:33Les parents et les proches de Maureen Jacquier sont incrédules face à ce crime d'une violence inouïe.
02:39La jeune femme qui allait fêter ses 20 ans était employée depuis 7 mois comme mécanicienne
02:44chez le géant de l'aviation, Airbus, formée par l'avionneur dans son lycée spécialisé.
02:50Maureen était bien dans sa peau, jeune femme déterminée, volontaire, on ne lui connaissait pas d'ennemis.
02:58Le jour de la découverte du corps, elle aurait dû reprendre le travail à midi.
03:02Son chef de service s'est étonné de cette absence, elle ne répondait pas au téléphone.
03:07La dernière personne à l'avoir vue vivante est Quentin, un collègue de travail.
03:12Le vendredi 27, vers 1h du matin, alors que tous les deux sortaient du travail, Maureen la déposait chez lui.
03:18Les deux mécaniciens pratiquent le covoiturage.
03:22Selon Quentin, sa collègue n'était ni stressée ni inquiète.
03:26Il reconnaît qu'il a été amoureux d'elle et qu'elle l'a éconduit, mais ils étaient restés bons amis, assure-t-il.
03:32Son emploi du temps et la téléphonie mettent le jeune homme hors de cause.
03:37Le médecin estime que Maureen Jacquier a été tuée le vendredi 27 février au petit matin, peu après son retour chez elle.
03:44Horaire toutefois contredit par un couple de voisins, ces derniers certifient avoir aperçu la jeune femme vivante
03:51passer devant leur fenêtre le vendredi matin vers 10h.
03:55Ils se souviennent qu'elle était vêtue d'un jogging rose qui porte l'inscription US Marshall.
04:02Les enquêteurs sont perplexes.
04:03Tous les témoins disent en effet que la victime ne se levait jamais avant 11h, 11h30, quand elle avait travaillé de nuit.
04:11Enquêteurs également intrigués par une lampe frontale retrouvée près du corps et qui n'appartient pas à la victime.
04:19Et à ce stade, les expertises ADN sont en cours.
04:22Une longue série d'auditions doivent être déterminantes.
04:25Elles vont être menées, ces auditions, notamment celles de jeunes hommes qui ont pu connaître intimement cette jeune femme
04:32et qui connaissaient en tout cas bien l'appartement du quartier des Minimes.
04:36On va voir comment, après bien des tours et des détours, un suspect va finir par apparaître.
04:41Mais ça sera dans le prochain chapitre de l'heure du crime.
04:45Bonjour Jean Coadon.
04:46Bonjour.
04:47Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui en direct dans l'heure du crime.
04:51Jean Coadon, il y a une question qui s'impose tout de suite.
04:5662 coups de couteau, rien n'a été volé.
05:00La conviction immédiate des policiers, c'est que le meurtrier connaissait à la fois parfaitement les lieux et la victime.
05:08C'est bien ça ?
05:09Oui, parce qu'en réalité, il est passé par l'arrière de cet appartement qui était situé au rez-de-chaussée
05:15où il y avait un petit jardin et où Maureen avait l'habitude de laisser le volet en trouvert
05:20pour permettre à son chat d'entrer et venir.
05:24Et les policiers ont déterminé que c'était par là qu'était passé le suspect.
05:29Et ensuite, dans le crime en lui-même et le nombre de coups effarants qui ont été portés avec un couteau,
05:38tout de suite, les enquêteurs de la police judiciaire ont pensé à un crime passionnel.
05:42Oui, c'est ça, c'est un crime passionnel, c'est-à-dire quelqu'un qui connaît la victime.
05:46Il y a même une espèce de notion de vengeance dans ce déferlement, Jean Coadon.
05:51Alors, comment interpréter 62 coups de couteau, 62, 63 ?
05:58Devant la cour d'assises, le légiste a détaillé ces agressions ultra-violentes
06:04puisqu'il y a quand même plusieurs coups de couteau qui ont traversé le corps de Maureen.
06:08Mais également, il y avait énormément de coups portés sur les avant-bras.
06:14Donc, ce qu'on appelle des coups de défense.
06:16C'est-à-dire que la jeune femme a essayé de se protéger.
06:19Et bien sûr, la question va être tout de suite, qui a pu faire ça ?
06:23Et la police judiciaire va entreprendre un très long travail d'enquête.
06:28Bien sûr, il va y avoir, et on le verra, énormément de constatations sur place
06:32qui vont être déterminantes, mais derrière, de manière très patiente et très méthodique,
06:38en réalité, ce que vont faire les policiers et les enquêteurs de la police judiciaire,
06:42c'est d'auditionner plus de 150 jeunes hommes, tous, en réalité, tous affectés chez Airbus.
06:51Puisque Maureen, son rêve, c'était de devenir mécanique aéronautique.
06:58Et elle vivait, enfin, elle a fait ses études à Toulouse,
07:01elle a passé un bac, elle est rentrée chez Airbus, elle avait 19 ans,
07:06et elle était parfaitement heureuse.
07:08Et donc, c'est dans cette famille d'Airbus, comme on dit à Toulouse, chez les Airbusiens,
07:14que les policiers vont concentrer leurs efforts.
07:15Et oui, effectivement, ils vont tourner autour de ça, autour des collègues,
07:19parce qu'elle est appréciée, évidemment, Maureen, tout le monde la connaît,
07:23et elle connaît tout le monde dans ce petit milieu des Airbusiens.
07:26Effectivement, vous avez raison, c'est comme ça qu'on appelle la bande d'Airbus,
07:30enfin, c'est mécanicien.
07:31Bonjour David Senna.
07:33Bonjour M. Richard.
07:34Merci infiniment d'avoir accepté l'invitation de l'heure du crime.
07:38Alors, David Senna, magistrat, vous allez être l'avocat général au procès du suspect,
07:44je ne dis pas encore son nom, on va le découvrir, ce suspect.
07:48David Senna, ce que dit Jean Coadon est frappant, il y a effectivement ce bain de sang.
07:53Alors, il y a des experts, et il y a même un psychiatre,
07:56qui vont envisager, David Senna, plusieurs hypothèses.
08:00On a envisagé trois hypothèses, et c'est Roland Coutenceau qui l'avait évoqué,
08:05trois hypothèses pour décrire un petit peu l'origine de ces blessures.
08:08Il avait parlé soit de l'acte de l'automne qui était fou,
08:11soit d'un toxicomale, soit quelqu'un animé d'une rage narcissique et émotionnelle.
08:18Et donc, le mot de rage narcissique et émotionnelle fait penser évidemment à un acte de vengeance.
08:24Et oui, un acte de vengeance, quelqu'un qui connaît cette jeune femme.
08:27On va en parler de cette jeune femme.
08:29Bonjour M. Laurent Boguet.
08:31Bonjour à vous.
08:31Merci vous aussi d'être avec nous dans cette heure du crime, avocat au barreau de Toulouse.
08:36Et vous êtes dans cette affaire, avocat de Rodolphe et Graciela Jacquier.
08:40Ce sont les parents de Maureen, les parents qui ont eu ce malheur,
08:44cette terreur de découvrir leur fille morte dans cet appartement.
08:49Laurent Boguet, présentez-nous, qui est Maureen Jacquier ?
08:52C'est quelqu'un qui a fait montre d'un courage certain et très rapidement,
09:00avant même qu'elle ne soit majeure.
09:02Maureen va leur indiquer qu'elle a la volonté de rentrer au lycée professionnel d'Airbus
09:08et donc elle s'en va à l'étagé d'à peine 16 ans.
09:12De temps en temps, avec les Airbusiens, puisque c'est l'expression qui est retenue,
09:16elle s'amuse, elle fait la fête, mais rien d'inconséquent.
09:20Oui, effectivement, elle fait la fête et elle a beaucoup d'amis.
09:24Évidemment, ces personnes vont défiler devant les policiers.
09:29Ils vont s'interroger sur les uns et les autres
09:31et sur les relations que tout ce petit monde pouvait avoir.
09:35Jean Coadon, vous disiez tout à l'heure, ça m'a frappé,
09:38quand vous parliez de cette scène de crime,
09:40vous avez dit qu'elle s'est défendue.
09:42Elle s'est défendue, Maureen, mais c'est vrai qu'on le connaît.
09:46Les témoignages vont aller dans ce sens-là.
09:47Elle a un caractère bien trempé, cette jeune femme.
09:51Elle a un caractère tellement trempé qu'à 14 ans,
09:54elle va voir son père et elle lui dit
09:56« Papa, je veux devenir mécanicienne dans les avions ».
09:58Et son père, qui est un homme qui adore sa fille,
10:02lui dit « Ecoute, tu es gentil, ma chérie, mais... »
10:04« C'est pas pour toi. »
10:05« C'est pas pour toi, on verra ça plus tard. »
10:07Et plus tard, quelques semaines seulement plus tard,
10:10elle revient avec le fameux dossier, ce qu'évoquait Maître Bouguet,
10:14le fameux dossier du lycée professionnel d'Airbus,
10:17qui, à Toulouse, forme ses futurs compagnons.
10:20Et donc, elle a eu suffisamment de caractère,
10:23d'abord pour imposer son choix à sa famille,
10:25et c'était sûrement pas facile,
10:27mais ensuite, pour s'exprimer pleinement dans cette expérience,
10:31et pour devenir une élève aussi à la fois accrocheuse, brillante.
10:35Elle a non seulement passé un CAP,
10:37mais également un baccalauréat professionnel.
10:40Et puis, voilà, elle était...
10:43C'est terrible, mais quelques jours avant sa mort,
10:46elle a dit à son père « Tu te rends compte, papa ?
10:49J'ai un boulot, j'ai du travail jusqu'à la fin de ma vie,
10:51j'aime ce que je fais, et je suis simplement heureuse. »
10:54Et ça, c'est les dernières paroles que ce père,
10:57qui malheureusement va découvrir le corps de supplicié de sa fille
11:00quelques jours plus tard, va entendre de la part de Maureen.
11:03Un passionné de couteau va devenir le suspect numéro 1.
11:09Maureen Jacquier, le visiteur du petit matin.
11:12Je n'étais resté que quelques heures chez elle.
11:14Je suis parti sans me doucher.
11:16L'enquête de l'heure du crime.
11:17On se retrouve dans un instant sur RTL.
11:1914h15h.
11:21C'est l'heure du crime sur RTL.
11:23Avec Jean-Alphonse Richard.
11:26L'heure du crime, c'est avec Jean-Alphonse Richard sur RTL.
11:30L'heure du crime consacrée aujourd'hui à l'affaire Maureen Jacquier,
11:33cette jeune mécanicienne d'Airbus, 19 ans,
11:36a reçu 62 coups de couteau dans son appartement à Toulouse en février 2015.
11:41Les policiers sont sur la piste d'un familier ou d'un ancien petit ami.
11:46Vendredi 6 mars 2015, une semaine après le meurtre de Maureen Jacquier,
11:52le procureur de Toulouse ouvre une information judiciaire pour homicide volontaire.
11:57Le SRPJ de la ville n'a qu'une certitude.
12:00La personne qui a poignardé la mécanicienne d'Airbus la connaissait.
12:05Sept personnes, six hommes, une femme.
12:07Tous très proches de la victime sont entendus.
12:10Fanny, la meilleure amie, indique que Maureen a eu quelques petits amis.
12:14Des collègues d'Airbus, ils sont interrogés.
12:17Guillaume, premier sur la liste, a mal vécu la séparation.
12:21Il a voulu retrouver Maureen.
12:23Elle a fini par l'accuser de harcèlement, mais il n'est pas suspect.
12:27Jérémy, dernier petit ami en date, sortait avec Maureen depuis deux mois.
12:32Il se voyait une fois par semaine chez elle.
12:34Il l'a vu pour la dernière fois, vendredi, vers minuit et demi, alors qu'il quittait tous les deux et chacun de son côté, l'usine Airbus.
12:43Il s'était inquiété.
12:45Le lendemain de n'avoir aucune nouvelle, son alibi et son emploi du temps le disculpent.
12:51Lundi 16 mars 2015, cinq jours après les obsèques de Maureen Jacquier,
12:56un ADN masculin inconnu est détecté sur une serviette de bain rose,
13:01imbibée du sang de la victime.
13:03Deux mois plus tard, de nouvelles expertises permettent de retrouver ce même ADN sur la housse de couette.
13:10La mystérieuse lampe frontale, qu'aucun témoin ne reconnaît, a été touchée par Maureen Jacquier.
13:16Mais le fameux ADN masculin inconnu figure aussi sur l'élastique qui permet de porter la lampe sur le front.
13:24L'ADN de Jérémy, le dernier petit ami habitué des lieux, apparaît lui sur une serviette non souillée de sang.
13:31Après trois mois et demi d'expertise, l'ADN masculin inconnu mélangé au sang de la victime mais identifié.
13:40C'est celui de Sylvain Boulet, 25 ans, mécanicien chez Airbus.
13:46Le jeune homme est en couple avec Lucille, une amie de Maureen.
13:50Entendu au début de l'enquête, le jeune homme a déclaré être déjà allé chez Maureen avec sa compagne.
13:56Il n'avait avec la victime que des relations amicales.
14:02Mercredi 10 juin 2015, Sylvain Boulet est en garde à vue.
14:06Chez lui, les policiers découvrent une collection de couteaux.
14:09Sa passion, aucun n'a servi à tuer Maureen Jacquier.
14:12Sylvain Boulet raconte que le vendredi 27 février, il a quitté l'atelier d'Airbus vers 1h du matin.
14:20Il a retrouvé une demi-douzaine de collègues au First, le bar discothèque du coin.
14:26Il a quitté l'établissement peu avant la fermeture, vers 2h30, 3h du matin.
14:31Il était fatigué, le temps était mauvais, il avait bu.
14:35Il s'est assoupi une vingtaine de minutes sur un parking de la zone industrielle.
14:39Et puis, il est rentré, il a retrouvé sa compagne.
14:42Mais au fil des heures de garde à vue, le mécanicien modifie ses déclarations.
14:47Oui, il a eu deux mois avant le meurtre une relation sexuelle avec Maureen.
14:53Je n'étais resté que quelques heures chez elle, je suis reparti sans me doucher, dit-il.
14:58Sylvain Boulet indique que la lampe frontale trouvée près du corps a l'air d'être la sienne.
15:04Il sait qu'on peut entrer chez la jeune femme en enjambant le portillon du jardin.
15:10C'est lors de cette relation, dit-il, qu'il a dû déposer son ADN sur la serviette de bain rose.
15:17Il a dû s'essuyer les mains, Sylvain Boulet, et mis en examen.
15:22Pour homicide volontaire, il est écroué.
15:24Et voilà une enquête qui progresse, un suspect.
15:30Le mécanicien d'Airbus, Sylvain Boulet, qui nie avoir tué Maureen Jacquier,
15:34mais il connaissait bien la victime, il avait même eu une aventure éphémère avec elle.
15:39Il connaissait aussi la maison, pas d'aveu, mais une enquête qui progresse
15:43et qui surtout est loin d'être terminée.
15:45On va voir quel profil présente vraiment le suspect, ce sera dans la suite de l'émission.
15:51Alors avant d'arriver à ce suspect, Jean Coadon, un mot quand même sur les auditions qui se sont succédées.
15:58Presque tous les collègues de Maureen Jacquier ont été entendus.
16:02Oui, la police judiciaire a interrogé 155 personnes qui, d'une manière ou d'une autre,
16:10lors de la formation de Maureen dans le fameux lycée d'Airbus,
16:13ou sur la chaîne de la 330 à Saint-Martin-du-Touche,
16:16pouvait être en contact avec la jeune femme, dont on a su assez rapidement
16:21qu'elle était d'abord, comme je l'ai dit tout à l'heure, très heureuse,
16:26très contente de ce qu'elle faisait, et qu'elle avait, comme une jeune fille de 19 ans,
16:29un certain nombre d'aventures, mais aussi un caractère affirmé, très certain,
16:34c'est-à-dire en capacité de dire non.
16:36Et c'est peut-être le ressort qui peut expliquer ce crime.
16:41Et ça, je suis d'accord avec vous, Jean-Cohadon.
16:44Effectivement, cette hypothèse, elle va germer, elle va se développer dans ce dossier.
16:50Laurent Boguet, un mot là-dessus avec vous.
16:52Vous êtes avocat à Toulouse et vous êtes l'avocat des parents de Maureen Jacquier.
16:58Jean-Cohadon vient de le dire, c'est une jeune femme qui a son caractère,
17:02et avec les garçons, elle ne se laisse pas faire.
17:04Elle a peut-être vexé quelqu'un, au fond.
17:06C'est la piste qui est suivie et qui sera surtout corroborée dans les faits.
17:11C'est-à-dire qu'effectivement, elle sait ce qu'elle veut.
17:13Elle a noué des relations amoureuses.
17:16Elles sont toujours un peu investies.
17:19Et c'est vrai qu'au moment d'une séparation avec l'un de ses compagnons,
17:24il y a, je dirais, l'homme d'un couple d'amis
17:28qui manifestement considère qu'il pourrait avoir toutes ses chances au contact de Maureen.
17:32Effectivement, on pose le problème autour de ce garçon, Jean-Cohadon.
17:40Évidemment, l'ADN est au cœur de cette affaire.
17:42Il y a cette trace ADN qui est mélangée au sang de la victime.
17:47Il n'y a pas de doute, c'est bien celui de ce garçon, de Sylvain Boulay ?
17:52Il n'y a pas de doute, c'est bien l'ADN de Sylvain Boulay.
17:55Mais on ne le retrouve pas seulement sur la serviette.
17:57La serviette qui, selon les experts, a pu être utilisée pour nettoyer l'arme du crime.
18:04Première chose.
18:05Mais après, on va le trouver à deux autres endroits.
18:09Sur la couette du lit de Maureen et sur la fameuse lampe frontale
18:13dont on se demande quand même à quoi elle a pu servir,
18:17si ce n'est peut-être à éclaircir la venue de quelqu'un de l'extérieur.
18:23Puisqu'on sait que le meurtrier est passé par l'arrière de l'appartement, par le jardin.
18:30Donc, qu'est-ce que fait cette lampe dans cette maison ?
18:34Et sur la lampe frontale, les experts vont retrouver l'ADN de Sylvain Boulay.
18:40C'est quand même beaucoup.
18:41Oui, ça fait beaucoup.
18:42Exactement, c'est ce que j'allais vous dire, Jean-Cohadon.
18:44Ça fait beaucoup.
18:45C'est important.
18:46Et là, évidemment, les enquêteurs, ils n'ont le sentiment pas de toucher au but.
18:50On l'aissait encore un peu tôt.
18:51Mais en tout cas, d'approcher une vérité.
18:53David Senna, magistrat, vous allez être l'avocat général au procès qui s'annonce,
18:59au procès qui viendra dans quelques années.
19:01David Senna, pourquoi Sylvain Boulay intéresse-t-il autant les enquêteurs ?
19:07Alors, parce que j'ai envie de dire, finalement, il y a cet ADN qui est mélangé,
19:11mais il a pu être déposé avant.
19:13Et puis, son emploi du temps à Sylvain Boulay, la nuit du crime, il paraît pourtant clair.
19:19Alors, au tout début, Sylvain Boulay, effectivement, il donne un alibi puisqu'il est dans une boîte de nuit
19:25qui s'appelle le First, qui est une boîte de nuit qui est tout proche de l'usine Airbus,
19:30où, effectivement, il a été, au cours de la soirée, au cours de la nuit,
19:35au cours duquel il a notamment envoyé des SMS, des messages pour bien se localiser sur ce site.
19:43Et donc, il a, a priori, en effet, un alibi.
19:47David Senna, il a mis du temps à avouer qu'il connaissait intimement Maureen Jacquier.
19:53Mais après tout, j'ai envie de dire, moi, je comprends ça.
19:55Il n'avait peut-être pas envie de dévoiler sa vie privée.
19:58Il n'avait peut-être pas dit à sa copine qu'il avait eu cette relation extra-conjugale.
20:02Il ne souhaitait pas d'ennuis, tout simplement.
20:05Non, oui. Il le dit à partir du moment où il a compris que son ADN avait été retrouvé et identifié.
20:13Donc, à partir du moment où il le sait, assez habilement, au regard à vue,
20:18il va lever le voile et il va donc expliquer qu'il a eu une seule relation sexuelle avec Maureen Jacquier,
20:26quelques mois auparavant, je crois que c'était au cours de l'été qui précédait,
20:29pour essayer, finalement, de justifier la présence de cet ADN par cette relation sexuelle.
20:36Effectivement, il va essayer de contourner cet obstacle.
20:40Ce n'est pas facile.
20:41Et puis, encore un petit mot, David Senna.
20:43Ça, c'est aussi, c'est un peu bizarre.
20:46Il y a cette passion pour les couteaux, presque pour la bagarre, pour la violence.
20:51Il y a des livres chez lui sur les couteaux.
20:52C'est un collectionneur.
20:53Il aime les armes et, en général, les combats.
20:55C'est bien ça ?
20:57Oui, tout à fait.
20:58Il est passionné d'armes de combat, de couteaux.
21:02Il ne s'en cache pas.
21:04Donc, c'est un élément, parmi d'autres, qui, déjà, le fait, je dirais, être soupçonné.
21:11En tout cas, il a un tempérament, un caractère qui, encore une fois,
21:15le rend susceptible d'avoir des armes et de pouvoir s'en servir.
21:18Un suspect très porté sur les conquêtes féminines.
21:23Maureen Jacquier, le visiteur du petit matin.
21:26Je suis un coureur de jupons, dominant sexuellement, mais pas impulsif.
21:31L'enquête de l'heure du crime.
21:32Sylvain Boulay est-il l'auteur des 63 coups de couteau ?
21:36A-t-il essuyé un refus qu'il aurait mis hors de lui ?
21:39À suivre, dans un court instant, sur RTL.
21:42Jean-Alphonse Richard, sur RTL.
21:44C'est l'heure du crime, jusqu'à 15h.
21:46L'heure du crime, présenté par Jean-Alphonse Richard, sur RTL.
21:51Le mobile, la façon dont les choses ont été faites,
21:54les mensonges qui se succèdent les uns aux autres,
21:57et puis surtout la signature.
21:59Dans des points stratégiques du crime, on rencontre de l'ADN,
22:02qui démontre que ce garçon-là est bien l'auteur des faits.
22:07Au programme, aujourd'hui, de l'heure du crime,
22:10le meurtre de Maureen Jacquier.
22:11Février 2015, à Toulouse, cette jeune mécanicienne chez Airbus
22:15a reçu 62 coups de couteau.
22:18Quatre mois plus tard, un de ses collègues,
22:20désigné par une trace ADN et mis en examen,
22:22il dément le crime.
22:25Les parents de Maureen Jacquier,
22:26réentendus par la police judiciaire de Toulouse,
22:29se souviennent de Sylvain Boulay, désormais soupçonné du meurtre.
22:33Le papa a accompagné un jour Maureen
22:35à un rendez-vous qu'elle avait avec Sylvain Boulay
22:38et sa compagne Lucille.
22:40Maureen avait dit à son père que Sylvain lui courait après
22:43et ne voulait pas comprendre que c'était non.
22:46Elle voulait s'expliquer.
22:48À sa mère, Maureen a aussi fait des confidences.
22:51Elle racontait que Sylvain Boulay lui avait fait des avances.
22:54Il aurait tenté de l'embrasser de force
22:56au cours d'une soirée en décembre 2014,
22:59deux mois avant le crime.
23:01La jeune femme expliquait qu'elle avait
23:03remballé Boulay devant tout le monde
23:06et lui aurait mis la honte de sa vie.
23:09Sylvain Boulay ne cache pas son attrait pour les femmes et le sexe.
23:12Il fréquentait des prostituées.
23:14Il avait des relations avec des filles d'un soir, comme il dit.
23:17Il conteste avoir tenté d'embrasser de force la victime.
23:21Elle ne l'aurait pas repoussée.
23:23Maureen n'aurait jamais montré contre lui
23:26le moindre signe d'irritation ou de colère.
23:29Il ne l'a pas tuée.
23:30Sylvain Boulay, interrogé par un enquêteur de personnalité,
23:34se décrit comme introverti, généreux,
23:37coureur de jupons passionné,
23:39dominant sexuellement, mais pas impulsif
23:41et doté de sang-froid.
23:43L'enquête le décrit notamment
23:44comme un adepte de prostituée,
23:47d'escort girl,
23:48pour nourrir son fantasme
23:50de domination et de collection.
23:52Frédéric Boulay, son frère,
23:54déclare dans la dépêche du midi
23:56« Mon frère n'a jamais été violent.
23:58On s'est revu une semaine après les faits
24:01pour son anniversaire.
24:02Rien ne pouvait laisser penser
24:04qu'il pourrait être impliqué
24:06dans cette histoire. »
24:09Jean Coadon,
24:10journaliste spécialisé en faits divers
24:12et justice à la dépêche du midi.
24:15Jean Coadon qui est avec nous
24:16depuis le début de cette émission.
24:18Vous le disiez tout à l'heure,
24:19Jean Coadon,
24:20le déclic,
24:21ce pourrait être un affront
24:22que lui aurait fait la victime
24:24en le repoussant.
24:25C'est à peu près tout ce qu'on voit
24:26comme mobile dans le crime.
24:28On est face à un garçon
24:29qui a quand même
24:30un caractère assez particulier,
24:32une passion sans limite
24:33pour les jeunes femmes.
24:34Il a une relation
24:35avec une amie de Maureen.
24:37Ils se sont d'ailleurs rencontrés
24:39chez Maureen, Lucille.
24:41Mais en même temps,
24:42il continue à fréquenter
24:43des prostituées,
24:44des escortes
24:45et sans doute
24:46d'autres conquêtes.
24:48Est-ce qu'il a fantasmé
24:50sur Maureen Jacquet ?
24:52Je pense que oui.
24:53Est-ce qu'elle s'est opposée
24:55à ses désirs ?
24:57Il est probable
24:57que c'est là
24:59que se trouve
24:59la clé
25:00de ce crime atroce.
25:02Oui, c'est ça.
25:02Effectivement,
25:03vous avez raison.
25:04On tourne autour
25:04de cette hypothèse
25:05qui est plus qu'une hypothèse
25:06qui prend de la solidité
25:08de plus en plus
25:08au fil des heures.
25:10David Senna,
25:11vous êtes avec nous
25:12dans cette heure du crime,
25:12magistrat.
25:14Vous allez être
25:15l'avocat général
25:16au procès
25:17qui s'annonce
25:17dans cette histoire.
25:18David Senna,
25:20il n'y a pas d'aveu
25:21de la part
25:22de Sylvain Boulay,
25:24mais il y a
25:25tous ces témoignages
25:26qui indiquent
25:27que ce jeune homme
25:28aurait pu faire
25:29une fixation
25:30sur Maureen Jacquet.
25:31Oui,
25:32notamment des collègues
25:33de travail
25:33puisqu'ils sont
25:34collègues
25:36dans l'entreprise
25:37Airbus.
25:38Et puis,
25:39à plusieurs reprises,
25:40il va en interroger
25:41un certain nombre
25:42sur la vie personnelle
25:43de Maureen.
25:45Est-ce qu'elle a
25:45un ami ?
25:46Est-ce qu'elle a
25:47une relation ?
25:48Avec qui sort-elle ?
25:49Il est visiblement
25:51extrêmement intéressé
25:53par ce qui se passe
25:55dans la vie de Maureen.
25:55On est à la fin
25:56de l'année 2014
25:58et ça devient
25:59véritablement
26:00une fixette.
26:01Une fixette,
26:02vous dites,
26:03David Senna.
26:04On le sait,
26:05Sylvain Boulay,
26:05il le dit lui-même.
26:06C'est un coureur
26:07de jupons,
26:08c'est un homme à femmes.
26:09Il se décrit comme ça,
26:10Sylvain Boulay ?
26:11Alors,
26:12il se décrit
26:12comme tel
26:13et du reste,
26:14ça n'est pas contesté,
26:15c'est prouvé.
26:16C'est un homme
26:18qui aime les femmes,
26:19qui aime les relations
26:20avec les femmes,
26:20les relations sexuelles,
26:22des relations sentimentales,
26:24des relations d'un soir,
26:25des relations avec des prostituées.
26:26C'est un séducteur,
26:27je pense également.
26:28C'est quelqu'un
26:29qui aime pouvoir
26:30séduire les femmes
26:31et qui aime
26:31que les femmes
26:32soient sous son charme.
26:33Et c'est peut-être
26:34un des ressorts
26:35de ce drame,
26:36c'est-à-dire que précisément
26:37avec Maureen,
26:39il n'a pas su
26:40la séduire
26:41et il en a conçu
26:42une frustration
26:43extrêmement grande.
26:44Oui, c'est une frustration,
26:45une amertume,
26:46c'est évident,
26:47effectivement,
26:47quand on regarde
26:48un petit peu
26:48le déroulé
26:49de cette affaire.
26:51Jean Coadon,
26:52il y a quelque chose
26:53d'étonnant,
26:54c'est que finalement,
26:55Sylvain Boulet,
26:55bon,
26:56il a son caractère,
26:57il aime les femmes,
26:58etc.
26:59Pour l'instant,
26:59ça ne fait pas
27:00de lui un coupable,
27:02évidemment.
27:03Il y a évidemment
27:04la trace ADN
27:04qui l'incrimine,
27:06il y a tous ces éléments
27:07autour de lui.
27:08Le fait est,
27:08c'est qu'il y a
27:09beaucoup d'amis
27:10à lui
27:11et notamment sa famille
27:12qui ne croit pas
27:13une seconde
27:14à sa culpabilité.
27:16Alors,
27:16sa famille
27:17a jusqu'au bout,
27:19jusque lors du procès
27:20en appel,
27:21douté
27:22et affirmé
27:23même qu'il était
27:24impossible
27:25qu'il soit l'auteur
27:25de ce crime.
27:27Il a été soutenu
27:29par son frère,
27:30par sa sœur
27:30qui était malade,
27:32par ses parents,
27:33par sa mère,
27:34parce que son père
27:34était décédé un peu avant.
27:36Il est soutenu
27:37et ses amis
27:38d'Airbus
27:39également,
27:41mais peut-être
27:41à moindre mesure
27:42et de manière
27:43moins affirmative
27:44parce que
27:45dans le cercle
27:46d'amis
27:47de la ligne
27:48d'assemblage
27:48de la 330,
27:50l'avion qu'ils
27:51construisaient
27:51tous ensemble
27:52à différents postes,
27:54quand même
27:54tout le monde,
27:55je pense,
27:55connaissait
27:56la tirante
27:57de Sylvain Boulay
27:58pour Maureen
27:58mais pour les filles
27:59également.
28:00D'accord.
28:00Donc,
28:01peut-être que ça
28:02influe un peu
28:03leurs idées.
28:05En revanche,
28:05la famille
28:06l'a toujours défendu.
28:07Du premier au dernier moment.
28:09Laurent Boguet,
28:10vous êtes avec nous
28:11également dans
28:11l'heure du crime,
28:12avocat à Toulouse,
28:13avocate des parents
28:14de Maureen Jackier.
28:15Que dit Lucille ?
28:17Alors,
28:17Lucille,
28:17c'est la compagne
28:18de Sylvain Boulay
28:18mais son témoignage,
28:19il est intéressant.
28:20Qu'est-ce qu'elle raconte ?
28:22Écoutez,
28:22on a surtout le sentiment
28:24qu'elle est un peu soumise
28:25par rapport à la personnalité
28:27de Sylvain Boulay.
28:28Il y a beaucoup de questions
28:29qui sont adressées
28:30à cette compagne
28:32qui évoluera
28:33au fil de l'enquête
28:34constatant qu'effectivement
28:36son compagnon Sylvain
28:37avait des pratiques
28:38un peu particulières.
28:40L'enquête révélera
28:40qu'il pouvait occasionnellement
28:42fréquenter des prostituées,
28:45essayer de s'intéresser
28:46à d'autres femmes qu'elles.
28:47Ça a permis sans doute
28:49une prise de conscience
28:50qui a elle-même permise
28:51la libération d'une parole.
28:53Mais bon,
28:54il n'est pas facile
28:54d'obtenir des phrases
28:56simples de sa part.
28:57Le suspect numéro 1
28:59va comparaitre
29:00aux assises.
29:01Maureen Jackier,
29:02le visiteur du petit matin.
29:04Pourquoi l'aurais-je tué ?
29:06Je n'étais pas subjugué par elle,
29:07ça n'aurait jamais fonctionné
29:08entre nous.
29:09L'enquête de l'heure du crime.
29:10On se retrouve dans un instant
29:11sur RTL.
29:13L'heure du crime
29:13présentée par Jean-Alphonse Richard
29:15sur RTL.
29:16L'heure du crime
29:19présentée par Jean-Alphonse Richard
29:20sur RTL.
29:22Retour aujourd'hui
29:23dans l'heure du crime
29:24sur l'affaire Maureen Jackier,
29:25cette mécanicienne
29:26de l'avionneur Airbus
29:2719 ans
29:28a été tuée
29:29à coup de couteau
29:29chez elle
29:30à Toulouse
29:30en février 2015.
29:32Suspectée
29:33à un collègue de travail
29:34a toujours nié les faits.
29:354 ans plus tard,
29:36il est jugé.
29:38Jeudi 17 janvier 2019,
29:40Sylvain Boulay,
29:4128 ans,
29:42pull et chemise
29:42au col impeccable,
29:44apparaît devant
29:44la cour d'assises
29:45de Haute-Garonne
29:46à Toulouse.
29:47Sa famille
29:47dénonce un dossier
29:48sans preuve,
29:49sans aveu.
29:51Est-ce qu'en 200 auditions
29:53quelqu'un a révélé
29:54que cet individu
29:55avait un mobile suffisant,
29:56fort et sérieux
29:57pour passer à l'acte ?
29:59C'est non,
30:00affirme son avocat,
30:01Maître Simon Cohen.
30:02Les policiers
30:03et le médecin légiste
30:04décrivent une scène
30:05d'une sauvagerie inouïe.
30:08La mare de sang
30:09mesurée 1,20 m.
30:11Quand on a examiné
30:12la salle de bain
30:12au Blue Star,
30:13le produit a révélé
30:14du sang partout.
30:16En 22 ans,
30:17je n'avais jamais vu cela,
30:18indique la directrice
30:19d'enquête.
30:20L'ancienne compagne
30:21de Sylvain Boulay,
30:22Lucille,
30:23avoue être
30:23complètement perdue.
30:26Elle répète
30:26que la nuit du drame,
30:27Sylvain est rentré
30:28à 4h20 du matin.
30:30Il a mis à tourner
30:30une machine à laver
30:31parce qu'il avait
30:32renversé de la bière
30:33sur ses vêtements,
30:35son haleine,
30:36santé,
30:36l'alcool.
30:37Lucille confirme
30:39l'appétit sexuel
30:40de l'accusé
30:40avec un goût
30:42pour les menottes
30:43et les strangulations.
30:46Sylvain Boulay,
30:47la tête haute,
30:48la voix qui porte,
30:49déclare n'être
30:49pour rien dans cette affaire.
30:51Oui,
30:51il a eu une attirance
30:52pour Maureen Jackier,
30:54mais rien d'obsessionnel.
30:55Pourquoi l'aurais-je tué ?
30:57Je n'étais pas subjugué
30:59par elle.
30:59Ça n'aurait jamais fonctionné
31:00entre nous,
31:01déclare-t-il.
31:02Il a couché une fois
31:03avec Maureen.
31:04Il a très bien pu déposer
31:05son ADN.
31:06Ses avocats assurent
31:07que l'ADN peut survivre
31:09pendant des années,
31:10même après des lavages.
31:1225 janvier,
31:13Sylvain Boulay
31:14est condamné
31:15à 30 ans de prison,
31:16assommé par le verdict.
31:18L'avocat général
31:19David Senna
31:19avait fustigé l'accusé.
31:22Il voulait posséder Maureen.
31:24C'était une conquête
31:25de plus pour sa collection.
31:28Elle a dit non.
31:29Elle n'était pas soumise.
31:31Il voulait posséder Maureen.
31:33Elle n'était pas soumise.
31:35David Senna,
31:36vous êtes avec nous
31:37dans cette heure du crime.
31:39C'est vous
31:39qui étiez l'avocat général
31:41à ce procès.
31:43Il voulait posséder Maureen.
31:44C'est ce que vous allez
31:45marteler dans vos réquisitions ?
31:48Oui, je crois
31:49qu'il était extrêmement attiré
31:51par cette jeune femme
31:52qui était attirante.
31:54Il n'a véritablement
31:56pas supporté
31:57qu'elle se refuse à lui.
31:59Je pense qu'il n'a pas compris
32:00pourquoi elle se refusait à lui.
32:03Et ça a fait naître en lui
32:04vraiment cette rage narcissique
32:06qui l'a rendu quasiment fou.
32:08Il était parfaitement lucide
32:10mais quasiment hors de lui.
32:12Un affront ?
32:13Une vexation ?
32:14Vous étiez évidemment,
32:16je l'ai dit,
32:16à ce procès.
32:17Vous connaissez ce dossier
32:19par cœur.
32:19Vous l'avez lu et relu.
32:20Vous avez feuilleté
32:21toutes ces pages.
32:22Il y a eu une très longue enquête,
32:23il faut le souligner.
32:24Un affront ?
32:25Une vexation ?
32:25Ça serait le mobile ?
32:26C'est l'affront.
32:27C'est l'affront fait
32:28à un séducteur,
32:29fait à quelqu'un
32:30à qui aucune femme ne résiste,
32:32ou en tout cas,
32:33beaucoup de femmes ne résistent pas.
32:34Du reste,
32:35c'est un bel homme.
32:36On comprend qu'il soit séduisant.
32:38Mais c'est quelqu'un
32:38qui, par sa froideur,
32:40ne comprend pas
32:41que l'autre,
32:43aucune personne,
32:43et Maureen en particulier,
32:45lui ait dit non.
32:46Et ça,
32:46il ne peut pas l'admettre.
32:48Il ne peut pas l'admettre,
32:49effectivement.
32:49Il reste sur ses positions.
32:51Encore une question,
32:52David Senna.
32:52Vous aviez requis
32:5330 ans de réclusion.
32:55Pourquoi ?
32:56Alors,
32:56la motivation,
32:57il y a d'abord
32:58l'extrême cruauté de l'acte.
33:00Il y a une atteinte volontaire
33:01à la vie,
33:02beaucoup de sauvagerie.
33:03Encore une fois,
33:04Maureen,
33:04elle a été saignée à blanc.
33:06Maureen a eu le temps
33:07de se voir tuée
33:09dans cet appartement
33:10où elle est surprise
33:11pendant son sommeil,
33:12pendant la nuit.
33:13Il y a une très,
33:14très grande barbarie,
33:16une très grande sauvagerie.
33:18Et puis,
33:19après,
33:19il y a un tempérament
33:20extrêmement froid,
33:21extrêmement clivé
33:23d'un Sylvain Boulay
33:24qui fait tout
33:25pour échapper
33:26à ses responsabilités,
33:27qui a organisé
33:28pratiquement
33:29son absence
33:30de géolocalisation
33:31et de localisation
33:32sur le lieu des faits
33:33à partir de son téléphone.
33:35Donc,
33:35il y a tout fait
33:35pour échapper
33:36à ses responsabilités
33:37d'un bout à l'autre.
33:40Jean Coadon,
33:41vous êtes avec nous,
33:42journaliste
33:42fait divers,
33:43justice,
33:44à la dépêche du midi.
33:45Vous avez suivi
33:45toute cette affaire.
33:46On entend évidemment
33:47ce que dit
33:48David Senna.
33:49C'est extrêmement intéressant
33:50de voir de l'intérieur
33:51comment il a vu
33:53cet homme.
33:54Le fait est,
33:55c'est qu'à ce procès,
33:56Sylvain Boulay,
33:57il ne se défile pas
33:58et ses avocats
33:59vont marteler d'ailleurs
34:00la même chanson
34:02pendant tout ce procès.
34:03Ils vont dire
34:03mais l'ADN,
34:04ce n'est pas lui,
34:05il a pu être déposé avant
34:06parce que l'ADN,
34:07ça survit aux années,
34:08ça survit même au lavage
34:09dans une machine à laver.
34:10C'est ce qu'ils vont dire.
34:11C'est en effet
34:12un des axes de la défense
34:14en disant
34:14dans ce dossier
34:15contrairement à ce
34:16qu'affirme l'accusation
34:17il n'y a pas de preuve
34:18et l'ADN n'est pas
34:19une preuve suffisante.
34:21Alors l'ADN n'est peut-être
34:22pas une preuve suffisante
34:23quand elle se retrouve
34:24à trois endroits différents
34:25sur une même scène de crime.
34:27On peut quand même
34:27se poser des questions
34:28notamment sur la fameuse
34:30lampe torche,
34:31lampe frontale
34:33qui a été retrouvée
34:34au pied du lit
34:35de la victime.
34:36C'est vrai que
34:38Sylvain Boulet
34:39à part dire
34:40ce n'est pas moi
34:41il n'a pas
34:42dit grand chose
34:44et comme vient de l'expliquer
34:45l'avocat général
34:46il y avait quand même
34:47une curiosité
34:49c'est
34:49je sors d'Airbus
34:51je vais au First
34:52passer une soirée
34:53avec mes copains
34:54et puis je rentre chez moi
34:56et puis
34:56en réalité
34:57il fait mauvais
34:58je ne suis pas bien
34:59donc je vais dormir
35:00sur un parking
35:00et curieusement
35:02toutes les traces GPS
35:04de son téléphone
35:05ont disparu.
35:06Traces GPS
35:07dont les experts diront
35:09ce n'est pas possible
35:10l'expert même
35:11va affirmer
35:12je n'ai jamais vu ça
35:13donc quelqu'un
35:13est intervenu
35:14sur ce téléphone
35:15Sylvain Boulet
35:16dit ce n'est pas moi
35:17je n'ai pas les capacités
35:18de le faire
35:19ça reste un des mystères
35:20un des mystères
35:21de plus de ce dossier.
35:23Laurent Bouguet
35:23avocat de la famille
35:25de Maureen Jacquier
35:27comment justement
35:28ses parents
35:29ont vécu ce procès ?
35:31Il y a deux difficultés
35:32vous en conviendrez aisément
35:34la première
35:35c'est que
35:35lorsque vous venez
35:36rendre visite
35:37à une fille
35:37que vous chérissez
35:38vous découvrez
35:40le cadavre
35:40ensanglanté
35:41de votre
35:42propre descendance
35:44c'est un drame
35:45dont ils ne se sont
35:46jamais relevés
35:47c'est-à-dire que
35:48c'est une chose
35:49de perdre
35:49votre fille
35:50ça en est une autre
35:51de la découvrir
35:52complètement mutilée
35:53la famille Jacquier
35:55a beaucoup souffert
35:57de la tenue
35:58des deux procès
35:59où ils ont dû
36:00écouter
36:01et entendre
36:02les arguments
36:03inaudibles
36:04qui étaient opposés
36:05par Sylvain Boulet
36:06un condamné
36:07qui va faire appel
36:08Maureen Jacquier
36:10le visiteur du petit matin
36:11il sortira vers 45
36:1450 ans
36:15et alors
36:16qu'est-ce qu'il aura
36:17devant lui ?
36:18L'enquête de l'heure du crime
36:19je vous retrouve tout de suite
36:20sur RTL
36:21Dans l'heure du crime
36:31aujourd'hui
36:32le meurtre de Maureen Jacquier
36:332015
36:34à Toulouse
36:35cette jeune mécanicienne
36:36d'Airbus
36:37avait été tuée
36:37de 62 coups de couteau
36:39un collègue de travail
36:41condamné
36:41à 30 ans de prison
36:42en 2019
36:43il a toujours nié les faits
36:45il est rejugé
36:45en appel
36:46lundi 2 mars 2020
36:50Sylvain Boulet
36:5130 ans dans 3 jours
36:52lunettes rectangulaires
36:54est devant la cour d'assises
36:55d'appel
36:56du Tarn-et-Garonne
36:57à Montauban
36:58il continue de dire
36:59qu'il n'a pas tué
37:00Maureen Jacquier
37:01les avocats de la partie civile
37:03répètent qu'il est le seul
37:04et l'unique suspect
37:064 jours de procès
37:07Sylvain Boulet
37:08est à nouveau
37:09condamné
37:10à 30 ans de prison
37:11avec 20 ans de sûreté
37:13Martine
37:14sa maman
37:14parle d'une terrible
37:16erreur judiciaire
37:17il sortira vers 45
37:1950 ans
37:21et alors là
37:22qu'est-ce qu'il aura
37:23devant lui
37:23demande-t-elle
37:24Maureen Jacquier
37:26la jeune mécanicienne
37:28d'Airbus
37:28repose
37:29dans le caveau familial
37:31du cimetière
37:32de la Guillotière
37:34à Lyon
37:34je l'aimerais toujours
37:36elle me manque
37:37c'est elle qui me donne
37:39la force
37:39de continuer
37:41c'est pour elle
37:43que je fais tout ça
37:44je ne lâcherai pas
37:45même si je veux en crever
37:47je ne lâcherai pas
37:48la voix émouvante
37:51et brisée
37:52de Gratiela Jacquier
37:54c'est la maman
37:54de Maureen Jacquier
37:55c'était dans l'émission
37:57chronique criminelle
37:59et effectivement
37:59on pense beaucoup
38:00aujourd'hui
38:00à cette famille Jacquier
38:02qui a été meurtrie
38:03dans son coeur
38:04par cette affaire
38:05David Sena
38:06on vous retrouve
38:06dans cette heure du crime
38:07vous étiez l'avocat général
38:09au premier procès
38:11de Sylvain Boulet
38:12confirmation du verdict
38:13je pense que pour vous
38:15ce n'est pas une surprise
38:15confirmation du verdict
38:1630 ans de prison
38:17mais il y a cette peine
38:19de sûreté
38:1920 ans
38:21de peine de sûreté
38:22pourquoi cette peine ?
38:24d'abord parce que
38:26d'un procès à l'autre
38:27et tout au long de cette procédure
38:28il n'avait absolument pas évolué
38:30donc il fait appel
38:31mais il a assumé
38:32une posture
38:33froide de déni
38:34face à des faits
38:35face à des preuves
38:36matérielles
38:37et il fallait
38:39qu'une peine de sûreté
38:40soit prononcée
38:40parce que
38:41eh bien
38:42Sylvain Boulet
38:45il ne pouvait pas
38:46il ne doit pas
38:47pouvoir demander
38:49un aménagement
38:49de sa peine
38:50trop tôt
38:51c'est quelqu'un
38:51de très inséré
38:52d'intelligent
38:53qui donc
38:54peut faire
38:55très très bonne impression
38:56dans le cas
38:56d'une procédure
38:57de libération conditionnelle
38:58à des psychologues
39:00à des éducateurs
39:01voire à des juges
39:03de l'application des peines
39:04donc il fallait s'assurer
39:05qu'encore une fois
39:06cette peine soit exécutée
39:07le plus longtemps possible
39:08par rapport aux 30 ans
39:10il est apparu
39:11comme un homme dangereux
39:12oui c'est ça
39:13un homme dangereux
39:13vous le décrivez bien
39:15la justice est passée
39:16donc effectivement
39:18le jugement est définitif
39:19de la cour d'assises
39:20il y a eu un pourvoi
39:21en cassation
39:22mais ce pourvoi
39:23a été rejeté
39:24Laurent Boguet
39:26vous êtes avec nous également
39:27dans l'heure du crime
39:28vous êtes
39:28l'avocat de Rodolphe
39:30et Gratiela
39:31Jacquier
39:32ce sont les parents
39:33de Maureen
39:33qui ont vécu
39:35une épreuve
39:36épouvantable
39:38finalement
39:38il y a l'ADN
39:39contre cet homme
39:40Sylvain Boulet
39:41mais ce n'était pas facile
39:43ce n'était pas joué
39:44d'avance
39:44cette condamnation
39:45parce qu'effectivement
39:46au fond
39:46il n'y avait pas
39:47beaucoup de témoignages
39:48il n'y avait pas
39:48de témoignages directs
39:49c'était un peu compliqué
39:50est-ce que ce ne sont pas
39:52les procès
39:53finalement
39:54de l'intime conviction
39:55ces deux procès ?
39:57On a quand même
39:57des éléments
39:58extrêmement objectifs
39:59vous avez l'ADN
40:01de Sylvain Boulet
40:02qui correspond à l'ADN
40:03qu'on retrouve
40:03sur la scène de crime
40:05donc ça c'est accablant
40:06et donc la conviction
40:08elle se forge
40:08sur cet ensemble
40:10de charges
40:10qui convergent
40:12vers une seule personne
40:13c'est bien évidemment
40:14celle de Sylvain Boulet
40:15Et ça veut dire
40:16que pour vous
40:16Maître Bouguet
40:17toutes les portes
40:18ont été fermées
40:19par les enquêteurs ?
40:21Ah oui oui oui
40:21et puis surtout
40:22j'ai envie de dire
40:23qu'on a ouvert
40:23celle qui désigne
40:24l'auteur
40:25de ce meurtre horrible
40:27c'est Sylvain Boulet
40:28qui a bien tué
40:29Maureen Jacquet
40:30Voilà ça
40:31vous l'affirmez
40:32et effectivement
40:33c'est également
40:34depuis le début
40:34la conviction
40:35des parents
40:37Jean Coadon
40:38on vous retrouve
40:39dans cette heure du crime
40:40vous êtes journaliste
40:41spécialisé en fait divers
40:42et justice
40:42à la dépêche du midi
40:44vous connaissez bien
40:45évidemment cette ville
40:46vous y vivez
40:46vous connaissez bien
40:47cette institution
40:48locale
40:49qui est Airbus
40:50l'avionneur
40:51un des principaux
40:53employeurs de cette ville
40:54cette histoire
40:55elle a beaucoup marqué
40:55les imaginations
40:56Oui cette affaire
40:58elle a profondément
40:58marqué la ville
40:59la ville en elle-même
41:01mais surtout
41:01la famille Airbus
41:02Airbus
41:02il faut le savoir
41:04c'est une ville
41:05dans la ville
41:06avec des usines
41:07Maureen
41:08elle vivait
41:09à peut-être
41:10300 mètres
41:11400 mètres
41:12de la première usine
41:13d'Airbus
41:14l'usine Saint-Éloi
41:15c'est là où
41:15elle a fait sa formation
41:16c'est là où
41:17elle vivait
41:18pour ensuite
41:19aller travailler
41:19un peu plus loin
41:20à Saint-Martin-du-Touche
41:21sur les lignes
41:22de fabrication
41:23mais toute la famille
41:25Airbus a été choquée
41:26parce que
41:26non seulement
41:27Maureen a été formée
41:28par Airbus
41:29vivait pour Airbus
41:31mais c'était aussi
41:32le cas
41:33de l'accusé
41:34et de celui
41:35qui a été reconnu
41:36par les deux
41:37cours d'assises
41:38donc c'est un choc
41:39profond
41:41et qui persiste
41:43encore aujourd'hui
41:44David Célin
41:45encore une question
41:47pour vous
41:47la maman
41:48de Sylvain Boulay
41:49elle va dire
41:50c'est une erreur judiciaire
41:51vous avez envoyé
41:51mon fils en prison
41:52cette mère
41:53elle est dans le déni
41:54c'est ça ?
41:56c'est le déni
41:56d'une maman
41:56dans une famille
41:58qui est frappée
41:59notamment
42:00la mère de Sylvain Boulay
42:01l'un de ses frères
42:02par la sclérose en plaques
42:03donc c'est une famille
42:04qui est marquée
42:05par le malheur
42:06et le crime
42:07que commet Sylvain Boulay
42:08c'est un malheur de plus
42:09pour cette famille
42:10aussi
42:10ça l'est pour la famille
42:12de Maureen Jacquet
42:13d'abord
42:13mais c'est aussi
42:14un malheur
42:16pour cette famille
42:16et on peut comprendre
42:18on peut admettre
42:18qu'elle parle
42:19d'erreur judiciaire
42:20on peut le comprendre
42:21humainement
42:22c'est tout à fait compréhensible
42:23Tout à fait
42:24Jean Coadon
42:25nous parlait du choc
42:26sur place à Toulouse
42:27et notamment
42:27dans la société Airbus
42:29vous David Sénat
42:30en quoi cette affaire
42:30est particulière
42:31en quoi elle vous a marqué ?
42:33Ce qui m'a marqué
42:34c'est
42:35l'extrême dureté
42:37des faits
42:39commis entre
42:40deux jeunes
42:40deux jeunes gens
42:42parfaitement insérés
42:44on n'est absolument pas
42:45dans un milieu
42:46socialement
42:48en difficulté
42:49ou déshumanisé
42:50et tant de violence
42:52et de sauvagerie
42:53dans ce contexte
42:55dans ce milieu
42:56au sein de la communauté
42:58professionnelle d'Airbus
42:59qui est quand même
43:00le symbole à Toulouse
43:01de la réussite économique
43:02de l'insertion
43:02ça m'a glacé
43:04ça m'a glacé
43:06Merci beaucoup
43:07David Sénat
43:08Maître Laurent Bouguet
43:09et Jean Coadon
43:10d'avoir été les invités
43:11de l'heure du crime
43:12Merci à vous
43:13Merci à vous
43:14Merci à vous
43:14Merci à vous
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations