- il y a 3 semaines
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00:0019h-20h, Cache sur table sur Arabel.
00:07Bonsoir, bonsoir à tous, bienvenue dans Cache sur table.
00:10Consacré ce soir à une question d'actualité, Bruxelles est-elle la grande perdante de l'accord Arizona ?
00:17L'accord qui redessine, on le sait, le pays, qui suscite interrogations, inquiétudes et beaucoup de crispations, on le sait, dans la capitale.
00:23Et pour en discuter, quatre voix bruxellois sont avec nous ce soir.
00:27On commence à l'honneur d'âme, Léla Agic, députée bruxelloise et conseillère communale PSA-JET, bonsoir.
00:33Bonsoir.
00:34Avec nous également Moussa Diallo, sénateur et députée pour les engagés, bonsoir.
00:38Bonsoir.
00:39Martin de Brabant, échevin et maire à Skerbeek, bonsoir.
00:42Bonsoir.
00:42Et Jonathan de Patoule pour Défi, député au Parlement de la région de Bruxelles-Capital, bonsoir.
00:47Bonsoir.
00:48Alors vous l'avez compris, notre objectif ce soir c'est d'essayer de comprendre ensemble ce que l'Arizona réserve vraiment à notre capitale.
00:55Je vais peut-être commencer par vous, Martin de Brabant.
00:59Est-ce que l'Arizona représente pour Bruxelles une fenêtre d'opportunité pour moderniser l'État ou c'est un risque réel de marginalisation ?
01:08Alors je ne vais pas vous étonner en répondant que pour moi l'Arizona est une vraie opportunité pour Bruxelles.
01:16Et le vrai danger serait de continuer comme on l'a toujours fait avant et de ne pas réformer ce pays.
01:23Et donc je pense que pour toute une série de points sur l'emploi avec la réforme du chômage, sur la trajectoire budgétaire à redresser
01:32ou sur d'autres investissements qui sont faits notamment par Belliris, c'est une vraie opportunité que Bruxelles a avec ce gouvernement fédéral.
01:42Laila Agic, vous évoquez un risque d'étouffement de notre capitale.
01:46Pour vous, de quoi Bruxelles manquerait-elle demain si l'Arizona allait par exemple un petit peu trop loin ?
01:53De tout. Et particulièrement je pense au niveau de nos communes.
01:57Donc effectivement, moi je suis députée régionale, mais je suis aussi conseillère communale dans une commune.
02:02Et je vois à quel point ça impacte les budgets communaux.
02:05Donc le président du MR veut se placer en héros contre la hausse de la TVA par exemple.
02:11Mais par contre, il soutient quotidiennement des réformes qui sont en train d'asphyxier nos communes
02:17parce que c'est elles qui doivent pallier, notamment via le CPS par exemple, lors de la réforme du chômage.
02:23Et donc tous ces slogans que l'on peut entendre au niveau de l'Arizona, finalement ce sont nos communes qui les payent à la fin.
02:30Jonathan de Patoul, des filles, se présente quelque part comme le bouclier institutionnel bruxellois.
02:35Qu'est-ce qui selon vous, dans l'accord Arizona, menace en réalité le statut de Bruxelles ?
02:42Bruxelles c'est une région autonome, il faut qu'elle continue à l'être.
02:46Alors je crois que les Bruxellois ont l'or sera entre leurs mains, ça c'est très clair.
02:50Par contre, moi je voudrais revenir sur un petit élément.
02:52Je me souviens que sur la VRT, Deweyver a dit, en fait je ne vais plus faire de communautaire,
02:56mais il y aura quand même du communautaire à travers des réformes socio-économiques.
02:59C'est exactement ce qui est en train de se passer.
03:01C'est-à-dire que, moi je ne dis pas qu'il ne faut pas des réformes, mais les conséquences de ces réformes aujourd'hui,
03:06elles sont dramatiques pour Bruxelles et de manière générale pour les francophones, et particulièrement pour les communes.
03:11Ça, ça met clairement en danger la viabilité des communes, des CPAS.
03:14Aujourd'hui, c'est un vrai problème pour Bruxelles.
03:16Une réaction peut-être Moussa Diallo ?
03:18Bien, tout d'abord merci de l'invitation que vous nous faites.
03:22Je voudrais aussi dire que toute réforme, tout changement amène des freins, c'est naturel.
03:30Mais nous sommes dans une situation où est-ce qu'il faut oser entreprendre des réformes,
03:35des réformes d'envergure pour pouvoir faire face au déficit qui est de 5,3% au niveau national en ce moment,
03:43qui tend à 5,5% si rien n'est fait pour 2026.
03:46Et à politique constante, on s'oriente à 5,9% au niveau national de déficit.
03:53Donc, la Belgique risque d'être le pays le plus déficitaire de la jeune Europe.
03:59Nous devons agir, ces réformes sont nécessaires.
04:02Bruxelles doit saisir l'opportunité de ces réformes, surtout en matière de reforme d'emploi,
04:07pour faire en sorte de la formation, de l'accompagnement,
04:09un lévier indispensable pour booster l'emploi dans notre région.
04:13Je crois en ce changement, il faut s'y mettre.
04:15Et Bruxelles, avant Arizona, avant toute autre chose, Bruxelles d'abord a besoin de femmes et d'hommes responsables
04:22qui doivent assumer leurs responsabilités en dotant cette région d'un budget, d'un gouvernement de plein exercice.
04:29J'insiste quand même, Moussa Diallo, les engagés, votre parti, prennent la réconciliation du pays.
04:33Est-ce que l'Arizona accentue, selon vous, le déséquilibre, quelque part, entre Bruxelles, la Flandre et la Wallonie ?
04:39Non, non, non. Tout simplement parce que nous devons rester vigilants.
04:43Les engagés le sont. Dans les réformes qui ont été proposées au niveau fédéral,
04:48souvenez-vous que les engagés ont été les garants de la compensation, la compensation vers les CPAS.
04:54Ceci étant fait, ça a été voté lors de la dernière plénière au niveau fédéral.
04:59C'est 300 millions dès 2026 pour l'accompagnement des CPAS et c'est 25 millions, 26 millions dès 2025.
05:08Évidemment, les dispositions ont été votées.
05:11C'est l'application qui reste et ce sera fait.
05:14Nous, nous pensons que cette réforme peut être un lévier pour pouvoir accompagner
05:18et la région et les entités locales pour pouvoir aller de l'avant.
05:23Une réaction, l'élargique ?
05:26Pour moi, c'est un véritable coup de poker.
05:29C'est des slogans que l'on veut mettre enfin en place parce qu'on a réussi à avoir un gouvernement sans l'EPS.
05:35Mais ça ne fonctionnera pas. On va juste créer de la misère à Bruxelles.
05:39On estime qu'on va avoir 42 000 exclues du chômage.
05:43Nous n'avons pas 42 000 places d'emploi disponibles.
05:47Donc qu'est-ce qu'on va faire des plus de 20 000 personnes qui ne peuvent même pas avoir une place ?
05:52Sachant que, bien sûr, ils sont bien plus nombreux à ne pas avoir les qualifications même pour les places qui sont disponibles.
05:57Donc c'est bien d'avoir des idées, des slogans que l'on veut mettre en place depuis des décennies.
06:02Mais si on ne le fait pas, c'est parce qu'il y a des raisons.
06:04Il y a un marché de l'emploi à Bruxelles qui est différent du marché de l'emploi, notamment en Flandre.
06:09Et toutes ces considérations n'ont absolument pas été prises en compte.
06:13On n'a pas défendu les Bruxellois autour de la table.
06:15Et ce n'est certainement pas un Premier ministre qui ne déteste ce pays qui allait penser à Bruxelles.
06:20Une réaction peut-être au propos de l'Élagie ?
06:23Moi, une première réaction, c'est déjà ne pas penser, quand on dit que le marché de l'emploi est différent en Flandre,
06:28ne pas penser que Bruxelles est une île isolée du reste du pays.
06:32Je pense qu'on est plus ou moins à 50-50 de travailleurs bruxellois qui travaillent à Bruxelles
06:36et de travailleurs non-bruxellois qui travaillent à Bruxelles.
06:39Et donc il y a aussi des opportunités.
06:41Il y a des opportunités aussi à avoir en Flandre et en Wallonie.
06:45Moi, j'ai récemment rencontré l'aéroport où ils ont 400 emplois qui sont vacants et qui sont là, disponibles maintenant, tout de suite.
06:52Alors là où il y a un vrai problème à faire, c'est qu'en effet, il y a des réformes à mener au niveau de l'emploi
06:58parce que Bruxelles est la région qui va sans doute le plus profiter au niveau de la remise à l'emploi.
07:04On l'a vu en Wallonie avec les chiffres récemment que plus de 35% des gens avaient retrouvé un emploi grâce à la réforme fédérale.
07:11C'est Bruxelles qui en bénéficie le plus avec une plus grande remise à l'emploi.
07:16Mais il faut aussi à Bruxelles que l'on se bouge, que l'on réforme le marché de l'emploi et le marché de la formation.
07:23Quand Mme Agitz ici me dit que les gens n'ont pas les qualifications, en effet, mais pourquoi Bruxelles ?
07:32Pourquoi au niveau de l'emploi et de la formation, on n'a pas réformé plus tôt pour mettre les gens à l'emploi
07:40et leur permettre d'avoir des qualifications nécessaires pour travailler ?
07:43Juste pour revenir, on nous a promis 26 millions cette année pour les CPS, on ne les a toujours pas.
07:50Maintenant, on nous promet 300 millions et figurez-vous qu'il y a un gouvernement Arizona, mais ils n'ont pas de budget.
07:55Et donc, ils vont commencer l'année en 12e provisoire.
07:57Donc, est-ce qu'on les aura ces 300 millions ?
07:59Les CPS en ont besoin maintenant et les CPS et les communes nous disent déjà maintenant,
08:04300 millions, ce n'est pas suffisant.
08:06Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est Benoît Sorex, broumestre engagé de Wallonie Saint-Pierre.
08:10Il l'a dit dans la Libre Belgique, il l'a encore répété hier au Conseil communal.
08:13Donc, c'est un vrai problème, il n'y aura pas assez.
08:16Et qui va payer alors ?
08:17Parce que les CPS doivent payer, doivent accueillir ces gens.
08:19Ces gens, ils ne disparaissent pas.
08:20Qui va payer ?
08:21Eh ben, c'est les impôts locaux, c'est les gens au niveau local.
08:24On va monter les impôts.
08:25Et donc, l'Arizona, c'est je te donne ou j'essaye de te donner 500 euros net en plus au fédéral,
08:29mais on te reprend ça au niveau local.
08:31Et ça, ça ne va pas.
08:32Nous, ça déroule.
08:33Bien, vous savez, il y a des postures politiques.
08:38C'est pas une posture politique.
08:39Non, non.
08:40C'est un fait.
08:41Monsieur le patron, je dis qu'il y a des postures politiques d'opposants et de partis de gouvernance.
08:46Certes, cependant, la responsabilité nous amène à voir les choses en face.
08:52Nous héritons d'une situation catastrophique à Bruxelles.
08:551,5 milliard de déficit, c'est l'équipe sortante qui doit assumer pleinement sa gestion.
09:02Et donc, vous faites partie.
09:03C'est à nous de reformer Bruxelles pour que Bruxelles arrive à s'en sortir.
09:09La réforme au niveau de l'emploi, la réforme d'Actiris, la réforme des mécanismes d'accompagnement
09:17feront en sorte que les gens vont retrouver de l'emploi, les gens vont retrouver un pouvoir d'achat.
09:22C'est facile de dire, c'est facile de voir cette réforme que sous le prisme du maintien des gens dans des situations précaires.
09:31Mais l'objectif de départ, c'est de permettre aux gens de sortir de cette précarité par l'emploi,
09:36par l'augmentation de leur pouvoir d'achat, par le travail.
09:40Et ça, il faut que Bruxelles retrouve un exécutif de plein droit
09:44pour pouvoir mettre en place les mécanismes d'accompagnement, les mécanismes de formation,
09:48les réformes indispensables au niveau d'Actiris.
09:51Mais soyons quand même, soyons quand même, juste dans nos propos,
09:56nous héritons d'une situation catastrophique avec un budget de 1,5 milliard
10:00que vous n'allez pas contester quand même.
10:02La réponse de Jonathan Depatoulou.
10:04Vous étiez dans la majorité juste avant nous et on connaît de quand commençaient les déficits.
10:10Donc voilà, je pense qu'il y a un problème par rapport à ça.
10:13Il faut effectivement s'y pencher le plus vite possible.
10:16De manière générale, par rapport à la remise à l'emploi,
10:19il n'y a pas assez d'emplois disponibles aujourd'hui.
10:21Donc même si on additionne Flandre, Wallonie, Bruxelles par rapport à tous les exclus,
10:25il manque des milliers, des dizaines de milliers d'emplois aujourd'hui.
10:28Où est la stratégie du fédéral pour réindustrialiser le pays par exemple ?
10:32Où est la stratégie du fédéral pour apporter ces nouveaux emplois ?
10:35Parce qu'on en a besoin.
10:36On va les mettre où ces gens ?
10:37Donc moi je ne critique pas le fait qu'on réfléchisse à des réformes.
10:40Il faut des réformes, vous avez raison.
10:42Mais les conséquences de ces réformes, c'est pour la tête des francophones aujourd'hui.
10:46Et comme je le disais à l'entame, The Weaver l'a dit.
10:50Il l'a dit au début, il l'a annoncé.
10:51La NVA c'est facile, ils font ce qu'ils disent, ils disent ce qu'ils font.
10:55Et bien ce sont des réformes communautaires.
10:56Ça va peser lourdement sur les budgets,
10:59principalement des grandes villes et principalement côté francophone.
11:02Et ça c'est un problème parce qu'alors on n'aura pas de moyens
11:05pour justement améliorer les choses.
11:07Donc il faut le reconnaître aussi, c'est un vrai problème.
11:10Il y a encore moyen peut-être de changer un petit peu la donne.
11:12Voilà.
11:14Alors justement, certains parlent d'une coalition,
11:17je me l'adresse à vous justement, Martin de Brabant,
11:20d'une coalition surtout flamande avec disons une simple couche,
11:23un simple vernis bruxellois via le MR.
11:26Est-ce que c'est quelque part un mythe politique
11:27ou finalement une mauvaise lecture de l'accord ?
11:30Je pense que, je ne sais pas qui dit ça,
11:34mais c'est un peu complètement injuste et réducteur
11:37d'arriver avec de telles affirmations.
11:40Au gouvernement fédéral, le MR a quatre ministres,
11:43dont deux bruxellois.
11:4450% des ministres MR sont bruxellois,
11:47notamment le ministre de l'Intérieur,
11:49qui est quand même une compétence régalienne.
11:52La ministre en charge des PME,
11:54qui est une compétence importante pour Bruxelles.
11:58Donc déjà, ça c'est une première part.
12:02D'autre part, je rappelle quand même que ce gouvernement
12:05a une majorité aussi bien du côté francophone
12:08que néerlandophone dans ce pays,
12:11ce qui n'était pas le cas des gouvernements fédéraux précédents.
12:15Et puis, toute une série de mesures ont été quand même annoncées
12:19sur les zones de police, sur les investissements de Bélieris,
12:23sur l'engagement qui a été voté.
12:25Parce que M. Patoul dit que pour 2025,
12:27que les EPS n'ont rien reçu, pas encore,
12:29mais ça a été voté à la Chambre la semaine prochaine.
12:32Donc ça va arriver.
12:33Et donc Bruxelles n'est pas du tout mis en banc de ce gouvernement.
12:39Et puis on reproche à Georges-Louis Boucher
12:42de tout bloquer, etc.
12:44Et puis maintenant, on dit,
12:45ah non, c'est un gouvernement que flamand.
12:47Donc il faudrait savoir aussi ce qu'on veut
12:48par rapport à la position du MR.
12:51Soit ils disent trop, soit ils ne disent pas assez.
12:52Je pense que la vérité se trouve entre les deux
12:56et que les francophones et les Bruxellois
12:58ont pleinement leur rôle à jouer dans ce gouvernement.
13:00Enfin, en tout cas, pour le PS,
13:01la légère que vous affirmez que le MR est isolé au fédéral,
13:04il s'agit selon vous d'un réel isolement
13:06ou d'un manque d'influence réelle dans ce gouvernement ?
13:09Je ne sais pas qui a dit au PS que le MR était isolé.
13:11Moi, je pense que le MR s'isole tout seul
13:13de par son président, de par ses sorties,
13:17de par peut-être son manque de camaraderie
13:21au sein du gouvernement fédéral.
13:25Mais ce n'est pas parce que Georges-Louis Boucher
13:30bloque sur certains points au fédéral
13:32qu'il bloque sur des points pour protéger les francophones.
13:36C'est là qu'est toute la différence.
13:38Il bloque sur certains points pour faire de la communication personnelle
13:41et absolument pas pour protéger Bruxelles comme la Wallonie.
13:46Parce que dans ce cas précis, ici on parle de Bruxelles,
13:49mais je pense que la Wallonie est tout aussi ciblée que Bruxelles.
13:55Et donc, effectivement, ça pose réellement un problème
13:57que lors de ce que l'on a négocié l'accord de ce gouvernement,
14:01il n'y avait pas de Bruxellois autour de la table
14:03pour rappeler certaines spécificités bruxelloises.
14:06et ça se ressent pleinement dans les différentes mesures
14:10qui ont été prises.
14:11Je me tourne vers vous, Moussa Diallo.
14:12Vous parlez de sous tout à l'heure.
14:14Bruxelles est souvent qualifiée de région coûteuse.
14:17Est-ce que ce narratif influence quelque part les décisions fédérales ?
14:21Il faut sortir de ça.
14:24C'est un faux narratif pour la simple raison que Bruxelles affiche une balance excédentaire.
14:32Que Bruxelles, c'est quand même des gens, beaucoup de gens qui travaillent
14:35et qui ne payent pas d'impôts ici.
14:37Donc il faut parler peut-être de juste mesure à Bruxelles.
14:42Mais dire que Bruxelles est coûteuse, c'est peut-être parler un peu de ce qui le handicap.
14:47Qu'est-ce qui handicap Bruxelles ? C'est l'assiette fiscale.
14:51Qu'est-ce qui handicap Bruxelles ?
14:53C'est du fait que c'est un investisseur qui vient travailler sur notre région
14:57mais ne paye pas d'impôts à Bruxelles.
14:59Ce sont ces éléments-là qu'il faut mettre en évidence.
15:01Mais dire que Bruxelles est coûteuse, je ne cautionne pas cela.
15:05Et aussi, toujours pour revenir un peu au niveau des réformes,
15:09parce que c'est l'actualité dominante,
15:11Bruxelles ne se retrouve pas en position de force
15:14pour la simple raison que nous n'avons pas un gouvernement de plein exercice sur Bruxelles.
15:20Nous sommes en affaires courantes depuis 15 mois.
15:22Il faut qu'il y ait des responsables investis,
15:25investis de manière tout à fait légitime
15:28pour pouvoir prendre les devants
15:29et assurer la mission régalienne de défense des intérêts de Bruxelles.
15:33Et ça, depuis 15 mois, on le cherche.
15:36Alors Bruxelles est capitale de l'Europe, vous le savez comme moi.
15:39Est-ce que ce statut est compatible avec un gouvernement fédéral
15:43qui est perçu quelque part comme moins sensible aux enjeux urbains, Jonathan de Patoulle ?
15:49Pour moi, c'est clair que dans la vision de l'Arizona,
15:52en fait, la spécificité de Bruxelles, elle n'est pas reconnue.
15:55Bruxelles, c'est la plus grande ville du pays.
15:56Elle a des besoins différents.
15:58Bruxelles doit assumer toute seule une crise migratoire
16:00parce que le fédéral ne prend pas à sa charge cet aspect-là.
16:07Bruxelles a des problèmes de sécurité.
16:09Tout le monde le sait aujourd'hui, mais c'est dû à quoi ?
16:11Du narcotrafic.
16:12Le narcotrafic, ce n'est pas les petits policiers bruxellois
16:14qui vont arriver tout seuls à pouvoir le résoudre.
16:16Alors, capitale européenne, d'accord,
16:18mais est-ce qu'on peut avoir une capitale européenne
16:20dans laquelle on se tire à la Kalashnikov tous les trois jours ?
16:23Je ne crois pas.
16:23Que fait le fédéral depuis des années
16:25pour refinancer la justice qui en a besoin ?
16:27Ce n'est pas moi qui le dis,
16:28c'est le procureur du roi Julien Moigny qui nous dit
16:30qu'on n'a pas les moyens nécessaires,
16:32c'est le fédéral qui doit donner ses moyens.
16:34Que fait le fédéral pour financer la police judiciaire
16:36qui, elle, peut traquer les narcotrafiquants ?
16:39Et puis, il ne faut pas s'étonner après que ça tire dans nos rues
16:41s'il n'y a pas des moyens pour la justice et la police judiciaire.
16:44Et puis, alors, on accuse Bruxelles de tous les maux.
16:47Mais non, quand on voit ça,
16:48c'est le constat de dire
16:50l'Arizona ne considère pas Bruxelles à sa juste valeur
16:53comme elle devrait.
16:53Alors, on va voir tout ça dans les détails.
16:55C'est justement l'argent, le pouvoir, la gouvernance,
16:57le cœur du problème.
16:58Dans quelques instants, restez avec nous.
16:59Et on reprend notre émission Cache sur table
17:05ce soir avec nos invités.
17:07L'Ajic, député bruxelloise et conseillère communale PSA JET,
17:11Moussa Diallo, sénateur et député pour les engagés,
17:13Martin de Brabant, échevin et maire à Molenbeek,
17:16Scarbeck, pardon,
17:18et Jonathan de Patoule pour des filles
17:19ou députés au Parlement de la région de Bruxelles-Capitale.
17:23Justement, Martin de Brabant, pour que vous insistiez,
17:25je vous pose la question tout de suite.
17:26Est-ce que l'Arizona peut offrir à Bruxelles
17:31une meilleure prévisibilité financière ?
17:33On parle beaucoup de Grosso ce soir.
17:35Ou un cadre plus efficace de la gestion de la capitale, selon vous ?
17:39Oui, mais je pense que Bruxelles,
17:41comme les autres régions du pays,
17:44comme la Belgique au niveau fédéral,
17:47est face à des challenges budgétaires gigantesques.
17:51Si on ne réforme pas la Belgique,
17:53qui est pour le moment, je crois, sur la pire trajectoire budgétaire européenne,
17:57le pire pays par rapport à ça.
17:59Et donc, il est vraiment temps de prendre ses responsabilités par rapport à ça.
18:04Les négociations budgétaires au niveau bruxellois,
18:07fédérales, pardon, ne sont pas faciles,
18:11tout le monde le sait,
18:11mais cela prouve aussi la difficulté de l'exercice.
18:16Et le gouvernement se donne le temps pour aboutir sur un budget qui fait des efforts.
18:21Mais dans un pays fédéral,
18:23l'effort doit être partagé par tout le monde.
18:25Et on connaît la situation de Bruxelles aussi,
18:28où il est vraiment temps d'aboutir à un budget,
18:30parce qu'on n'avait pas de budget 2025.
18:33Et là, on est bien partis pour commencer l'année 2026 sans budget non plus.
18:37Alors, à notre son de cloche, du côté du Parti Socialiste,
18:40Léla Higitte, vous évoquez un sous-financement structurel.
18:44En quoi, selon vous, l'Arizona risque concrètement d'aggraver ce problème pour Bruxelles ?
18:51Mais c'est vrai qu'avant la pause, mon collègue rappelait à quel point Bruxelles apporte à l'économie belge.
18:57Et pourtant, malheureusement, on sait qu'on ne ressent pas un retour à notre juste valeur.
19:03Et malheureusement, moi, je vois que l'Arizona ne fait qu'augmenter, finalement, ce déficit.
19:11Je reprends juste les chiffres de Bruxelles-Localisse,
19:13qui estiment que si on additionne la réforme du chômage et des zones de police,
19:20on va arriver à 1,65 milliard pour la région bruxelloise d'ici 2029.
19:25C'est énorme.
19:26Et donc, bien évidemment, qu'on doit faire des réformes au sein de la région bruxelloise.
19:31Mais l'Arizona ne nous aide pas.
19:33Et surtout, ce que je tiens à dire quand même ce soir, c'est qu'avoir un gouvernement, c'est bien.
19:38Mais pour faire quoi ?
19:39Et si on attend du PS d'avoir un gouvernement pour accepter les mêmes mesures que l'Arizona
19:45pour taper sur les mêmes personnes déjà fragilisées,
19:48ça, évidemment, on ne va pas signer un chèque en blanc.
19:50Jonathan de Patou, l'autre chose, votre parti défend le juste retour.
19:54L'Arizona va-t-elle vers plus ou moins de justice budgétaire pour Bruxelles ?
19:58Non, mais écoutez, aujourd'hui, c'est clairement moins d'argent pour Bruxelles.
20:01Alors, mes collègues l'ont dit, je le répète, il y a eu une étude récente de la Banque nationale belge
20:05qui explique très clairement que Bruxelles finance massivement les autres régions.
20:10Et Bruxelles n'a pas le juste retour.
20:11Et je crois que tout le monde partage le constat ici.
20:14Il va falloir qu'on puisse réfléchir à la question, par exemple, de l'impôt sur le lieu de travail.
20:18Est-ce qu'une partie de l'impôt ne pourrait pas être payée sur le lieu de travail ?
20:21Ce qui permettrait à Bruxelles de s'en sortir et de financer les infrastructures que les navetteurs, par exemple, utilisent tous les jours.
20:29Donc oui, aujourd'hui, la difficulté pour Bruxelles, pour les pouvoirs locaux, pour les communes,
20:34ce sont entre autres toutes les conséquences des mesures que l'Arizona sont en train de mettre en place.
20:39Et encore une fois ici, je ne dis pas qu'il ne faut pas mettre des mesures en place,
20:42mais les conséquences ne sont pas justement réparties.
20:44Les conséquences sont en fait injustes pour Bruxelles.
20:46Et donc Bruxelles ne va pas s'en sortir comme ça.
20:49Ça ne sera pas possible.
20:50Les CPS vont couler.
20:52Il y a une grande partie.
20:53Moi, je viens de Waller-Saint-Pierre, qui est une commune déjà privilégiée.
20:56Rien que là, c'est des millions d'euros de budget supplémentaire pour pallier aux effets des mesures de l'Arizona.
21:02Et on ne compense pas ça.
21:03Donc ça, c'est un problème.
21:05Et donc si vous me dites, est-ce que l'Arizona va vers plus ou moins de justice budgétaire pour Bruxelles ?
21:09Aujourd'hui, très clairement, c'est pour moins de justice budgétaire.
21:12Moussa Diallo, justement, est-ce qu'on peut réformer Bruxelles
21:15sans la fragiliseur ?
21:17Oui, je suis tout à fait conscient de la réalité actuelle.
21:23Et nous, nous sommes un parti du centre, un parti qui essaie d'allier l'efficacité administrative,
21:29l'efficacité de gestion, en tenant compte aussi des besoins réels des gens.
21:33Premier élément, partons du principe que pour aider les Bruxellois,
21:38il faut créer les conditions du bien-être, il faut créer les conditions de l'emploi,
21:42il faut créer les conditions de formation pour que les gens puissent en sortir d'eux-mêmes.
21:47Reformer Bruxelles, évidemment, c'est possible en ayant la boussole sur l'autonomie de Bruxelles,
21:56en ayant la boussole sur tout ce qu'on vient de dire,
21:59la redistribution effective des revenus qui sont générés à partir de Bruxelles,
22:04mais aussi et surtout en gardant à l'esprit cette ville multiculturelle,
22:09en gardant à l'esprit cette ville bilingue sur laquelle il faut vraiment miser et cette ouverture.
22:15Oui, réformer Bruxelles sans la fragiliser, c'est possible,
22:18mais réformer Bruxelles appelle à une responsabilité politique
22:23qui est celle de constituer un exécutif.
22:26Est-ce que vous imaginez le nombre d'ASBL qui, par le fait d'être en affaires courantes,
22:34perdent des subsides ?
22:36La perte de ces subsides amène du personnel, encore une fois, dans le milieu du chômage.
22:43Mais réformer Bruxelles, avant d'inventer les grandes philosophies,
22:47c'est d'abord une responsabilité politique de se mettre ensemble,
22:51d'accepter des compromis.
22:52Cette région a été constituée par des compromis, il faut aller vers ces compromis,
22:57créer un exécutif qui puisse mettre la région et les réformes nécessaires.
23:02Pour terminer, du fait que la Wallonie dispose d'un gouvernement de plein exercice,
23:07vous voyez bien qu'il y a 35% de gens qui auraient dû,
23:10ou qui allaient normalement perdre leur allocation, qui ont retrouvé de l'emploi.
23:15Parce qu'il y a un exécutif.
23:16La Flandre, est-ce que les mêmes problèmes se posent ?
23:20Donc, nécessairement, la première réforme bruxelloise,
23:22c'est de faire en sorte que les acteurs politiques que nous sommes,
23:25ça, c'est autour de la table, pour sortir un budget, un exécutif.
23:29Voilà la première réforme de 2025.
23:31– Martin de Bramont.
23:32– Oui, j'ai presque envie de dire, allons plus loin,
23:35parce que, bien sûr qu'on peut réformer Bruxelles sans la fragiliser,
23:39mais j'ai envie de dire, c'est surtout le fait de ne pas réformer Bruxelles
23:44qui la fragilise à l'heure actuelle.
23:47Ce qui fragilise Bruxelles, c'est l'absence de réformes,
23:50c'est la lenteur des réformes.
23:53Donc, évidemment, c'est pas qu'on pourrait réformer Bruxelles,
23:57c'est qu'on doit réformer Bruxelles.
23:58– Et à propos des compétences stratégiques, cette fois,
24:01comme mobilité, sécurité, fiscalité sociale, locale, pardon,
24:05est-ce qu'elles devraient être davantage coordonnées, selon vous, Martin de Bramont,
24:10ou même recentralisées pour gagner en efficacité ?
24:14– Oui, bien évidemment, je pense qu'on est tous les quatre,
24:17ici autour de la table, relativement jeunes,
24:20et donc les différentes réformes de l'État ont commencé bien avant notre naissance.
24:27Évidemment, il ne faut pas rajouter des couches,
24:29il faut simplifier notre État.
24:31Évidemment, il faut clarifier aussi les compétences des uns et des autres.
24:38Moi, je suis échevin de l'emploi, par exemple, à Scarbeck,
24:41et je vois que je dois discuter entre tous les niveaux de pouvoir,
24:45entre la COCOF que personne ne connaît pour la formation,
24:48la région bruxelloise pour l'emploi,
24:51et donc, en fait, on est dans une lasagne institutionnelle
24:55et dans un ensemble de bidules et d'administrations
24:58qu'on a créées au niveau bruxelloise
24:59qui rendent les choses complètement illisibles et ingouvernables.
25:04– Bruxelles a trop de pouvoir, les logiques ?
25:06– Absolument pas !
25:08En tout cas, Bruxelles a les compétences qu'elle a aujourd'hui,
25:11je pense qu'on peut toujours réfléchir à une meilleure façon de fonctionner dans notre État,
25:17mais aujourd'hui, je pense que ce qui est le plus important,
25:20c'est qu'on respecte Bruxelles dans ses compétences actuelles.
25:23Et je pense aussi que ces derniers mois, on a pu entendre certaines déclarations
25:28qui étaient extrêmement problématiques,
25:30qui revenaient sur les bases, notamment,
25:32que ce soit de la représentativité francophone ou néerlandophone
25:35au sein de notre Parlement,
25:37des personnes qui voulaient nous mettre sous tutelle
25:39d'un premier ministre séparatiste qui rêve de tuer Bruxelles,
25:43parce que tuer Bruxelles, c'est tuer la Belgique.
25:45Et donc déjà, si on pouvait commencer à respecter notre région
25:48à sa juste valeur, c'est un bon début.
25:51Moussa Diallo, une simplification institutionnelle, une piste à creuser ?
25:57Bruxelles, c'est une région, c'est 19 communes, c'est 19 CPAS,
26:00c'est la COCOM, la COCOF, la VGC, les communautés
26:04et aussi les institutions fédérales qui y sont.
26:09C'est une superposition de pouvoirs.
26:12Il faut effectivement plus de lisibilité.
26:15Il faut faire en sorte que si les pouvoirs que je viens de décrire
26:20sont obtenus, comme je l'ai dit, suite à beaucoup de consensus,
26:23suite à beaucoup de négociations,
26:25on peut quand même, les organes d'exécution,
26:28faire en sorte que ces organes puissent aller dans une simplification
26:31pour plus de lisibilité, plus d'action et plus d'efficacité.
26:36Mais au-delà de cette réforme qui est nécessaire et indispensable,
26:40je pense qu'il faut aussi une réforme au niveau des personnes
26:44qui incarnent la responsabilité politique.
26:46il est inadmissible que 541 jours, c'est sous peu,
26:51on battra ce record.
26:53Ce record, c'était sous le gouvernement du Repos.
26:56D'ailleurs, j'ai suivi l'interview tout dernièrement
26:58qui a dit clairement que les réformes de l'Arizona
27:03sont indispensables.
27:05Elles sont certes peut-être difficiles,
27:07mais elles sont indispensables.
27:08C'est un ancien Premier ministre, un responsable socialiste,
27:11qui le dit.
27:11Je crois que nous devons tous être unanimes devant autant de déficits.
27:17Il faut de l'action.
27:19Mais l'action doit être centrée sur l'humain.
27:21C'est notre vision.
27:22Alors, Jonathan de Patoul, on parle de la zane institutionnelle.
27:24Il y a quelques instants, la gouvernance bruxelloise est souvent critiquée.
27:29Est-ce que l'Arizona pourrait contraindre Bruxelles
27:31à des réformes de structure, pardon, finalement ?
27:34Non, mais écoutez, je crois qu'il faut arrêter
27:35avec ce vieux fantasme de De Weaver ou de Boucher.
27:38Non, le fédéral ne peut pas réellement imposer ses conditions à Bruxelles.
27:42Bruxelles est une région autonome.
27:43Il faut la respecter.
27:44Par contre, je rejoins mes collègues ici
27:45quand ils disent que ne pas réformer Bruxelles,
27:48c'est la fragiliser.
27:49Donc oui, Bruxelles doit se réformer.
27:51Elle doit se réformer elle-même.
27:53Pour ça, effectivement, il nous faut un gouvernement
27:55et le plus vite possible.
27:57Ça fait 18 mois maintenant.
27:58Les deux plus gros partis,
27:59le PS qui doit peut-être comprendre
28:00qu'il n'est plus le premier parti,
28:02le MR qui doit peut-être comprendre
28:03qu'il n'a pas la majorité absolue,
28:04mais ils doivent trouver un accord.
28:06Il faut s'entendre.
28:06C'est ça la démocratie.
28:08Parce que si on gagne,
28:09mais que derrière, on n'arrive pas à faire une coalition,
28:11eh bien, c'est perdant pour tout le monde.
28:13Donc ça, c'est effectivement, c'est l'urgence.
28:15Ce n'est pas faute de l'avoir répété.
28:16Ça est le budget 2026.
28:18Maintenant, il faut arrêter de se chamailler,
28:20d'avoir une espèce de bac à ça permanent
28:22où on s'insulte par presse interposée.
28:24S'il vous plaît, il faut avancer
28:25par respect pour le citoyen.
28:27Une réaction, Jonathan de Patou.
28:29Je ne sais pas où mon collègue a entendu ces propos de M. Di Roupo,
28:37mais je crois me souvenir de cette interview.
28:40Je tiens quand même à remettre les choses dans l'ordre.
28:44Il a dit qu'un effort budgétaire était inéductable,
28:48et souhaitable, évidemment.
28:50Mais la suite de sa phrase,
28:52c'est qu'il faut un assainissement important,
28:56mais juste, M. Diallo.
28:58Et c'est là toute la différence.
29:00Jamais au PS, on a dit qu'il ne fallait pas mener certaines réformes.
29:03Vous le savez très bien que dans le cadre des négociations,
29:05nous sommes nous-mêmes venus avec toute une série de réformes
29:08pour pouvoir réduire certaines dépenses de notre région.
29:13Mais on ne le fait pas sur le dos des plus faibles.
29:16Et c'est là toute la différence.
29:18Excusez-moi, du coup, je n'ai pas retenu la suite de votre question.
29:22J'étais tellement interpellée par cette déclaration
29:24de dire qu'un ancien Premier ministre socialiste
29:27puisse trouver les réformes de l'Arizona acceptables,
29:30telles qu'elles sont, franchement, c'est un peu se moquer du monde.
29:33Vous avez eu votre réponse.
29:35Bien, droit de réplique, rapidement.
29:37Je crois que ce que vous avez dit,
29:40il n'y a aucune contradiction avec ce que j'ai avancé.
29:43Heureusement, l'émission est enregistrée.
29:46L'émission est enregistrée.
29:47J'ai dit ceci, qu'un ancien Premier ministre,
29:49M. Elé Diropo est un ancien Premier ministre,
29:51il est socialiste jusqu'à maintenant, c'est que je le sache.
29:54Donc, ça fait deux vérités.
29:55Et la troisième, j'ai dit qu'il juge les réformes indispensables,
30:01qu'il faut oser mener les réformes de l'Arizona.
30:03De l'Arizona.
30:04Oui, du gouvernement actuel.
30:05M. Diropo a dit que les réformes sont nécessaires,
30:08mais pas celles de l'Arizona.
30:09Très bien.
30:09Jamais vous n'allez trouver un vrai socialiste
30:11qui approuve les réformes de l'Arizona.
30:12Ça, c'est impossible.
30:13Désolé.
30:13Bon, moi, je crois que quand on parle de réformes,
30:15on parle de l'exécutif qui propose actuellement.
30:17Et vous pensez que c'est ça le problème.
30:19Vous pensez que les seules réformes possibles à acceptat
30:21sont des réformes qui vont faire saigner les plus faibles.
30:24Ce n'est pas vrai.
30:25Ce n'est pas parce qu'on va le répéter en boucle.
30:27Mme Léla, ce n'est pas ma conception.
30:29Mme Agic, on va le répéter en boucle
30:31que ça va devenir une réalité.
30:32Ce n'est pas ma conception.
30:34En tout cas, c'est ce que vous répondez ce soir.
30:35Cela dit, juste une petite réaction aussi.
30:39La réforme, elle est là.
30:40Elle a été votée.
30:41Voyons aussi comment elle évolue
30:43et faisons une évaluation par la suite.
30:46Je me souviens, par exemple,
30:48sur le parcours d'intégration
30:49qui était aussi une mesure rétro-satanas
30:53pour les socialistes.
30:54On voit aujourd'hui que c'est une mesure qui fonctionne.
30:57Et donc, voyons aussi ce que donne cette mesure
30:59de la limitation des allocations de chômage dans le temps
31:02qui sera, je l'espère, une mesure qui fonctionne.
31:04Et d'ailleurs, la directrice générale du Forum
31:08qui est plutôt étiquetée socialiste
31:10a dû reconnaître très récemment
31:12que c'était jusqu'à présent
31:14une réforme qui portait ses fruits.
31:17Alors, une réaction.
31:18Moi, depuis le début de cette émission,
31:20j'attends qu'on nous explique
31:21qu'est-ce qu'on va faire des personnes
31:24qui n'ont pas de place,
31:26de job disponible sur le marché du travail.
31:29On l'a dit, à Bruxelles, il manque 20 000 places.
31:32Et comme le disait mon collègue,
31:33si on additionne les places disponibles
31:35en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre,
31:37il n'y a pas assez de places d'emploi disponibles
31:40pour répondre à toutes les personnes
31:42qui seront exclues du chômage.
31:43Donc, évidemment, pour un certain nombre de personnes,
31:46ça va les pousser à retrouver l'emploi.
31:47Mais qu'est-ce qu'on fait de tous les autres ?
31:49On les laisse comme ça, sur le côté, sans revenus ?
31:52Moi, c'est ça qui me pose problème aujourd'hui.
31:54Mais vous êtes tous les trois députés bruxellois.
31:56Qu'est-ce que vous proposez en termes de réforme
31:59de l'emploi et de la formation ?
32:00C'est vos compétences à tous les trois.
32:02Merci beaucoup.
32:03Une minute.
32:03Très brièvement, très brièvement.
32:05D'abord, le taux d'emploi à 100% n'existe nul par ailleurs.
32:09Soyons concrets.
32:10Le taux d'emploi à 100% n'existe nul par ailleurs.
32:13Un.
32:14Deux.
32:14Réforme directe à faire.
32:17Formation.
32:17Des formations courtes, adaptées aux métiers en pénurie.
32:20En lieu et place de ces formations longues,
32:22qui occupent des gens et qui, au final, ne mènent à aucun emploi.
32:25Deuxième réforme, indispensable, l'accompagnement actrice à Bruxelles
32:30doit être profondément revu pour que l'accompagnement soit un accompagnement
32:34au métier, un accompagnement à l'emploi.
32:37Pas un accompagnement simplement pour occuper un timing.
32:42Non.
32:42Donc, ces réformes, il faut oser les faire.
32:45Et demain, l'exécutif qui se mettra en place doit faire face
32:48parce que la clé pour renouer ou faire renouer Bruxelles avec le succès
32:54passera nécessairement par l'emploi.
32:55Mais le taux d'emploi à 100% n'existe nul par ailleurs.
32:58Et donc, qu'est-ce qu'on fait de ces personnes qui, même si elles sont formées,
33:01même si on fait toutes les réformes dont vous nous parlez,
33:03il n'y a pas de miracle, on n'a pas de baguette magique,
33:06on ne va pas créer 20 000 emplois comme ça demain, le 1er janvier 2026, monsieur.
33:09Qu'est-ce qu'on fait pour ces 20 000 personnes qui, même si, par miracle,
33:14les 24 000 trouvent un emploi, qu'est-ce qu'on fait des 20 000 restants ?
33:18Alors, justement, on aura un élément de réponse dans quelques instants.
33:21On parlera de l'avenir pour Bruxelles dans la Belgique de demain,
33:23après une dernière pause.
33:27Jusqu'à 20h, c'est Cache sur table sur Arabel.
33:31Et on trouve nos invités pour la dernière ligne droite du Cache sur table ce soir.
33:35Quel avenir pour Bruxelles dans la Belgique de demain ?
33:38Une question ouverte à tous nos invités ce soir.
33:40Est-ce que l'Arizona va réellement, comment va-t-elle changer la place de Bruxelles
33:45dans le pays, Moussa Diallo ?
33:47Pour moi, l'Arizona s'occupe essentiellement du pays,
33:53parce que c'est l'équipe qui pilote l'État fédéral.
33:56Bruxelles, d'abord, doit se retrouver.
33:58Pour se retrouver, il faut que les responsables politiques
34:01mettent en place un budget, mettent en place une équipe.
34:05Parce qu'un budget, c'est l'expression chiffrée d'une volonté politique.
34:08Sans budget, on navigue pratiquement à vue.
34:12C'est ce qu'on fait depuis 15 longs mois.
34:17Aujourd'hui, l'urgence, la première urgence bruxelloise,
34:20c'est de faire en sorte qu'il y ait un budget,
34:22qu'il y ait un budget qui donne une trajectoire,
34:24qu'il y ait un budget qui donne de la crédibilité
34:26pour que nous puissions implémenter au niveau local
34:29les réformes indispensables pour faire avancer l'emploi.
34:32Alors, on y revient dans quelques instants,
34:34juste après quelques secondes de pause.
34:40Voilà, on retrouve nos invités.
34:43À la question que je posais il y a quelques instants,
34:44l'Arizona va-t-elle réellement changer la place de Bruxelles
34:47dans la capitale ? Martin de Brabant.
34:50Je pense que c'est Bruxelles-Capital
34:52qui doit changer la face de Bruxelles-Capital.
34:55Moi, j'entends beaucoup les procès d'intention
34:57ou les critiques qui peuvent parfois être légitimes,
35:00parfois être complètement exagérées sur l'Arizona.
35:04Mais Bruxelles est au bord de la faillite
35:06et la situation catastrophique de Bruxelles,
35:09elle ne date pas de la prestation de serment de l'Arizona.
35:12Ça fait 20 ans que cette région n'est plus gérée,
35:16en tout cas plus gérée par l'EMR.
35:18Et la situation dans laquelle elle se trouve actuellement,
35:21c'est pas l'Arizona qui l'a mis dans cette situation-là
35:23en quelques mois.
35:23La situation budgétaire de l'Arizona n'est pas meilleure.
35:26C'est une catastrophe aussi.
35:27En Wallonie aussi, où l'EMR a été au pouvoir,
35:29c'est catastrophique.
35:30Fédération Wallonie-Bruxelles, c'est très compliqué aussi.
35:33Alors effectivement, c'est pas une excuse,
35:35mais il faut reconnaître que la situation est complexe partout,
35:37quel que soit le parti.
35:39D'ailleurs, juste pour rebondir,
35:41la situation est complexe et les négociations sont complexes partout.
35:44À Bruxelles, beaucoup aiment dire que c'est la faute au PS.
35:47Pour une fois, au fédéral, on les a laissés entre eux,
35:50ou quasi avec un Voreud qui, à mon goût,
35:53s'est laissé emporter, qui n'aurait pas dû.
35:55Et pourtant, de nouveau, ils n'arrivent pas à se mettre d'accord.
35:58À un moment donné, il faut se rendre compte
35:59que la situation est complexe à tous les niveaux de pouvoir
36:02et arrêter de faire des moucs émissaires.
36:04Alors, Moussa Diallo, je me tourne vers vous.
36:06Comment garantir aujourd'hui que Bruxelles reste tout de même
36:09un moteur économique national et on a tendance à l'oublier ?
36:13Mais partons d'abord du principe que Bruxelles est un moteur économique national.
36:17Ça a été dit ici.
36:18La BNB confirme que Bruxelles génère une forte valeur ajoutée
36:21et même un excédent sur les opérations courantes.
36:24Pour que Bruxelles reste effectivement ce moteur,
36:27il faut un gouvernement, il faut des réformes, je l'ai dit,
36:29tourner vers l'emploi.
36:31Il faut faire en sorte que, par la politique de formation ambitieuse,
36:35par les stratégies d'attractivité des investissements,
36:38il faut faire venir les entreprises.
36:40Il faut créer les conditions pour que les gens aient la volonté
36:43et la motivation d'aller travailler.
36:45Qui travaille, c'est le bien-être général.
36:47Qui travaille, c'est le pouvoir d'achat qui est augmenté.
36:50Qui travaille, ce sont les collectivités locales dont vous parlez tantôt
36:54qui vont en bénéficier parce que c'est au niveau local,
36:56au niveau régional et au niveau fédéral.
36:58Tous ensemble, nous, nous sommes un parti de solution.
37:01Nous sommes un mouvement de solution.
37:03Nous sommes un mouvement participatif.
37:05C'est pour ça que nous appelons tous qu'on se retrouve au centre,
37:08qu'on construise ce budget responsable
37:11parce que les chiffres ne sont pas bons.
37:13Il faut se l'avouer.
37:15Quand on a des chiffres qui sont mauvais,
37:16il faut prendre sur soi, prendre la hauteur,
37:18prendre la responsabilité, proposer des chemins
37:21qui puissent nous sortir de cette situation catastrophique.
37:25Jonathan de Patoul, d'après vous,
37:28est-ce qu'il y a des éléments qu'on pourrait absolument protéger
37:31pour éviter que Bruxelles, selon certains, soit perdante quelque part ?
37:35Moi, je crois qu'à Bruxelles, ce qu'il faut vraiment protéger,
37:37ce sont les communes.
37:38Les communes, ce sont des éléments importants
37:40dans le dispositif démocratique de notre société.
37:43à Bruxelles également, évidemment.
37:45C'est le pouvoir politique le plus proche des citoyens.
37:48Et c'est aujourd'hui le pouvoir politique qui encaisse le plus
37:51et qui, on le sait, pour une grande série de communes,
37:54particulièrement à Bruxelles, dans les grandes villes,
37:56en Wallonie également, ne vont plus s'en sortir.
37:59Et donc ça, c'est un problème.
38:00Parce que quand il y a un problème dans la rue,
38:02quand les gens ont des soucis, qu'est-ce qu'ils font ?
38:04Ils appellent leur bourgmestre, ils appellent leur échevin.
38:06Qu'est-ce qui va se passer ?
38:08L'Ela Gitte, c'est une réaction à l'importance des communes ?
38:11Oui, mais j'ai commencé par ce point.
38:14Au départ, on ne se rend pas forcément contre,
38:16mais le budget des familles est fortement impacté
38:19par ce que peuvent ou pas faire les communes.
38:22Le prix des garderies, notre cadastre, l'IPP, notre parking,
38:29tout ça, c'est des choses qui viennent des communes.
38:31Et déjà que les communes étaient en situation compliquée,
38:35notamment avec la réforme des pensions,
38:38là, vraiment, ça va devenir intenable
38:40et tout va exploser au niveau communal.
38:43Et qu'est-ce qui va se passer ?
38:44On va demander des comptes aux communes, aux pouvoirs locaux,
38:47alors qu'en réalité, on doit demander des comptes à l'Arizona.
38:51Alors, il y a une question que je pose à tous nos invités ce soir.
38:54Bruxelles, on sait, un cachet particulier,
38:57très dense, divers, multiculturel.
38:59Est-ce que l'Arizona prend en compte
39:01et intègre suffisamment ce paramètre et cette réalité ?
39:04Peut-être, je l'attends de pas tout.
39:07De manière générale, c'est vrai qu'on l'a dit tout à l'heure,
39:11il n'y avait pas de Bruxellois dans les négociations de la formation de l'Arizona.
39:14Je trouve que ça se ressent.
39:16Donc, je trouve qu'il n'y a pas de vision pour Bruxelles de l'Arizona,
39:19de manière générale.
39:20Alors, si, pour répondre un peu plus précisément à votre question, pardon,
39:23si on examine la composition du gouvernement fédéral,
39:26eh bien, on ne peut pas vraiment dire qu'il y a beaucoup de diversité,
39:30de multiculturalité.
39:31Donc, à ce moment-là, je n'ai pas...
39:33Enfin, à partir de ça ou de ce qu'on constate aujourd'hui,
39:36je n'ai pas l'impression que l'Arizona témoigne d'un intérêt particulier
39:39pour la question de multiculturalité.
39:41Peut-être que ça viendra.
39:42Et c'est vrai que c'est une spécificité et une richesse de notre ville-région.
39:45– Une réaction, justement, Martin de Brabant, du MR ?
39:49– Par rapport à ça, c'est vrai qu'il n'y a pas de diversité visible
39:53dans les membres du gouvernement Arizona.
39:57Moi, je peux dire très honnêtement que je regrette, par exemple,
40:00qu'il n'y ait pas plus de femmes au sein de ce gouvernement.
40:04Après, sur les politiques menées, je pense que ce n'est pas du tout
40:07des politiques qui excluent l'un ou l'autre en fonction de son origine
40:13ou en fonction de sa culture.
40:14C'est une politique qui est menée envers l'ensemble de la population
40:19avec, comme d'ailleurs toute politique, peu importe la couleur,
40:24il y a des avantages et des inconvénients pour chacun et chacune,
40:28mais peu importe la culture dans laquelle on a grandi.
40:32– Alors, il y a un mot qui est un petit peu à la mode en ce moment,
40:35c'est l'autonomie.
40:36Bruxelles, plus autonome.
40:39Est-ce que Bruxelles, justement, pourrait devenir une région
40:42davantage autonome à l'image de la Catalogne ou de l'Écosse, Moussadello ?
40:47– Bruxelles n'est pas la Catalogne, elle n'est pas enclavée et indépendante.
40:53Bruxelles, c'est des régions qui entourent Bruxelles.
40:58Bruxelles, c'est aussi une interdépendance.
41:01D'ailleurs, au Sénat, on va voter vendredi un projet qui va parler,
41:07justement, de la mobilité interrégionale,
41:09faire en sorte que les gens puissent quitter Bruxelles,
41:12aller travailler en Wallonie, inversement,
41:13ou quitter Bruxelles, aller en Flandre travailler.
41:16Donc, Bruxelles n'est pas la Catalogne.
41:19Bruxelles a sa spécificité.
41:20L'avenir de Bruxelles, je pense qu'elle est plus un avenir métropolitain.
41:25C'est intégrer nos voisins directs, voir dans cette autonomie,
41:30comment est-ce que Bruxelles va se retrouver,
41:31tant sur le plan fiscal que sur l'attractivité des entreprises.
41:35Bruxelles doit faire en sorte que les entreprises
41:37viennent investir à Bruxelles, orienter l'emploi vers les moins de 30 ans
41:41pour permettre un boost, pour permettre une relance de notre économie.
41:47Vous savez, au-delà des idéologies politiques,
41:50il faut être pragmatique, il faut être réaliste.
41:53Et partant de là, quelle qu'en soit l'idéologie,
41:55il faut créer les conditions de richesse pour les redistribuer.
41:58On ne peut pas redistribuer ce qu'on n'a pas.
41:59L'élagique, c'est une réaction.
42:01Peut-être pour vous, est-ce que Bruxelles devrait être un peu plus autonome
42:04pour avoir plus d'efficacité ?
42:07Non, moi je pense que Bruxelles doit, comme je l'ai déjà dit,
42:11être respectée dans ses compétences actuelles.
42:14Et je pense qu'il ne faut pas trop vite s'aventurer dans ce genre de réflexion.
42:19On pourrait avoir en tant que Bruxellois l'idée de se dire,
42:21en fait, finalement, si on faisait payer les impôts sur nos territoires,
42:25si on avait cette mangue financière, tout irait beaucoup mieux,
42:27tout irait beaucoup plus facile, on ne mettrait certainement pas 500 jours
42:30à se mettre d'accord pour former un gouvernement.
42:32Mais moi, je suis aussi très attachée à mon pays, à la Belgique,
42:35et je sais que ça, c'est une musique que veulent nous faire entendre
42:39le parti séparatiste et d'autres en Flandre.
42:44Et donc, je pense qu'il ne faut vraiment pas s'engouffrer là-dedans.
42:46Il faut faire respecter Bruxelles, mais aussi préserver notre pays.
42:49Alors, restez avec nous.
42:50On se retrouve dans quelques instants pour la conclusion de cette émission.
42:57Voilà, on se dirige doucement vers le cas sur table de ce soir.
43:13À tous, l'avenir de Bruxelles dépend-il de l'Arizona
43:16ou des Bruxelloises et des Bruxellois eux-mêmes ?
43:20– Je pense que l'avenir appartient un peu à chacun,
43:28donc chaque entité, chaque gouvernement a ses propres responsabilités.
43:35Ce qui est sûr, c'est que si l'avenir veut appartenir aux Bruxellois,
43:40il faut que la classe politique bruxelloise prenne les choses en main,
43:44se réveille, qu'on accepte de se parler.
43:48D'ailleurs, je salue la bonne tenue de ce débat ce soir,
43:51parce que c'est seulement en se parlant et en aboutissant à des accords
43:54qu'on pourra gouverner cette région.
43:56– Néla Gitte ?
43:58– Oui, moi je trouve que je vais d'accord sur un point avec l'avenir ce soir,
44:03c'est que je pense que les Bruxellois doivent reprendre leur destin en main.
44:06Et je pense aussi que les Wallons comme les Flamands
44:09doivent laisser les Bruxellois prendre leur destin en main.
44:12Nous, par exemple, au PS, c'est très clair,
44:14les Bruxellois discutent des décisions à Bruxelles
44:17et non des personnes qui ne connaissent pas nos réalités.
44:20Donc ça, je pense que c'est un élément très important,
44:23ça se ressent dans les décisions qui sont prises.
44:26Et moi, je regrette, comparé à il y a dix ans,
44:29où les francophones avaient cette unité entre eux,
44:31où les Bruxellois discutaient entre eux,
44:33peu importe si on était au PS, au MR, chez des filles, au CDH à l'époque,
44:38on discutait pour voir comment préserver Bruxelles.
44:41Et Bruxelles, et aujourd'hui, c'est quelque chose qui n'existe plus.
44:45Alors même qu'on a des séparatistes à la tête du pays,
44:47et c'est vraiment inquiétant pour moi.
44:49Jonathan Depatoul ?
44:50Bruxelles, les Bruxellois doivent prendre leur avenir en main.
44:54Je pense qu'on l'a assez dit ce soir,
44:55et ça passera par un gouvernement le plus vite possible.
44:58Et très sincèrement, moi, je n'attends pas grand-chose de l'Arizona,
45:01et je préfère que l'Arizona ne se mêle pas trop de Bruxelles,
45:03parce qu'on va droit à la catastrophe.
45:06Moussa Diallo, pour vous, Bruxelles résiliente, oubliée,
45:10ou transformée par l'Arizona ?
45:12Bruxelles, il y a tout un ensemble d'éléments
45:15qui ne dépendent pas directement de Bruxelles.
45:18Effectivement, ça a été dit,
45:20mais cela ne fasse en rien notre réalité.
45:23C'est l'incapacité actuelle de la classe politique
45:26pour pouvoir asseoir un exécutif, un budget.
45:30Pour parler d'avenir,
45:31pour parler d'avenir, il faut d'abord se projeter.
45:34Et comment se projeter sans un budget ?
45:36Comment se projeter avec des douziens provisoires ?
45:39Comment se projeter quand des associations tombent tous les jours
45:41faute de subsides ?
45:44Alors, il est grand temps pour parler d'avenir
45:46que les responsables politiques bruxellois se retrouvent
45:49et nous donnent un budget
45:52qui suit une trajectoire
45:54et qui nous donne un exécutif
45:56pour faire appliquer les éléments qu'il faut
45:58pour que Bruxelles renoue avec le succès.
46:00Et je suis un éternel optimiste, j'y crois.
46:03Voilà, en définitive, l'Arizona ouvre donc un débat essentiel,
46:06celui de la place réelle de Bruxelles
46:09dans un pays en mutation,
46:10entre les risques de marginalisation
46:12et les opportunités de modernisation.
46:14Chacune, on l'a vu, des forces politiques
46:16projettent une vision différente
46:18de l'avenir de la capitale.
46:20Merci, messieurs et dames,
46:22d'avoir été avec nous.
46:23Léla Agic, députée bruxelloise
46:24et conseillère communale PSAJET,
46:26Moussa Diallo, sénateur et député pour les engagés,
46:28Martin de Bratman, échevin MR à Scarbeck
46:31et Jonathan de Patoul pour Défi,
46:33député au Parlement de la région de Bruxelles-Capital.
46:36Merci d'avoir joué le jeu.
46:37Merci.
46:38Merci à vous.
46:39C'est ainsi qu'on referme votre émission de Cache sur table.
46:42Une excellente soirée à l'écoute des programmes d'Arabel.
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