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00:00Europe 1, Europe 1, 11h30, 13h, Christine Kelly et vous.
00:06Il est 12h03 sur Europe 1, nous sommes en train de parler d'un sujet grave à propos de l'éducation nationale,
00:13alors qu'Emmanuel Macron se rend aujourd'hui à Arras au lycée Gambetta,
00:18là où Dominique Bernard a été assassinée par un terroriste islamiste il y a deux ans.
00:23Qu'a-t-on vraiment appris depuis ce drame ? Est-ce qu'on est mieux protégé ? L'école est-elle mieux protégée ?
00:28Rappelons qu'à Marseille, à quelques mètres d'une école, quelques mètres d'une école,
00:33du lieu où se tenaient les obsèques de Mehdi Kessassi, le frère d'Amin Kessassi,
00:37un homme de 48 ans, a été abattu en pleine nuit, en pleine rue.
00:41Rappelons qu'à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, l'école maternelle, l'école Emelie Zola,
00:45a dû déménager au printemps à cause de la drogue qui est devenue notre écolo jeune.
00:49On en parle sur Europe 1.
00:51Et vous pouvez réagir au 01-80-20-39-21-12h04.
00:54Vous écoutez Christine Kelly et vous sur Europe 1.
00:56Avant de redonner la parole à Didier Lemaire, professeur de philosophie dans les Yvelines,
01:08qui a beaucoup alerté sur l'islamisme à l'école,
01:12Joachim Lefloquimade, essayiste sur son livre,
01:15mais aussi Gabriel Cluzel et Eric Tegner qui sont avec nous.
01:18Nicolas, vous étiez en train de nous raconter comment, d'abord une analyse,
01:24vous nous disiez comment le fait que la baisse du catholicisme permet la montée de l'islamisme,
01:30soit c'est votre regard,
01:32et vous étiez en train de nous raconter une histoire lorsque je vous ai arrêté.
01:36Racontez-nous tout.
01:37Je ne racontais pas d'histoire, je vous disais juste que les jeunes, aujourd'hui,
01:42ont un besoin d'adhérer à quelque chose, de croire en quelque chose,
01:46et le fait que la religion catholique soit extrêmement mal vue, mal interprétée,
01:51par l'école de façon générale.
01:53Je ne suis pas sûr qu'il y a un lien, Nicolas, entre la religion catholique, l'islam et l'islam.
01:57Mais moi je le pense parce qu'il y a une volonté de croire en quelque chose.
02:01Oui c'est ça, voilà, donc ça peut être n'importe quelle autre religion, il y a une spiritualité.
02:06Oui, mais il s'avère que la religion catholique était quand même dans l'hygiène des Français,
02:09que je tâche, c'est de la France,
02:10à ce titre-là, comme elle est repoussée aujourd'hui de tous bords,
02:14elle laisse la place à d'autres gens.
02:16Et comme les jeunes ont besoin de croire en quelque chose,
02:18et que les islamistes font, passez-moi l'expression, bien leur boulot,
02:22et bien ils évangélisent en quelque sorte leurs propres troupes,
02:26alors que nous, catholiques, on a laissé là,
02:31qui ont la place.
02:32Or les gens aujourd'hui, et les jeunes notamment,
02:34veulent croire en quelque chose.
02:35Ils veulent croire en quelque chose.
02:36Je vous disais juste que dimanche dernier à la messe,
02:40il y avait une dizaine de jeunes et de moins jeunes
02:41qui demandaient le baptême, je n'ai jamais vu ça.
02:44Et on le sait depuis plusieurs mois maintenant.
02:47Il y a donc bien une recherche de spiritualité,
02:51et c'est en marge de ce que vous dites madame,
02:53mais en moins c'est bien dans la même logique.
02:56Très intéressant à observer.
02:58Si on laisse la place aux autres, ils l'apprennent.
03:00La nature a horreur du vide.
03:03Et donc plutôt que de se plaindre,
03:05comme j'entendais cette dame tout à l'heure
03:06qui disait, en tant que, je crois, élu et mère de famille,
03:10ça m'embête de mettre mon fils à l'école
03:12parce qu'il a des risques et tout ça,
03:14et bien peut-être devons-nous nous prendre les dispositions
03:17pour évangéliser nos propres enfants,
03:20nos propres proches.
03:22C'est son avis.
03:23On est absolument d'accord avec votre remarque.
03:26Oui, oui, oui, très intéressant,
03:27parce qu'effectivement on voit cette baisse de spiritualité.
03:30Je vais vous dire, on a eu des apostas de l'islam
03:34qui racontent qu'ils étaient en quête,
03:36exactement comme vous dites Nicolas,
03:37de spiritualité,
03:39et qu'effectivement ils sont allés vers l'islam.
03:42Alors, bon voilà, on n'a rien contre l'islam,
03:44on n'a rien contre les musulmans.
03:45Non, non, non, c'est moi qui parle là.
03:48Et mon propos est mesuré.
03:50Non, non, non, c'est moi.
03:51Merci beaucoup de nous avoir appelés.
03:53Là, c'est moi qui vais plus loin
03:54et qui dit qu'on n'a rien contre l'islam,
03:57on n'a rien contre les musulmans,
03:58mais on veut comprendre pourquoi à l'école,
04:00aujourd'hui, il y a cet entrisme islamiste
04:04qui empêche aux professeurs,
04:06comme Didier Lemaire,
04:07ou bien comme à d'autres qui nous ont appelés tout à l'heure,
04:10Stéphane, de faire leur travail comme ils se doivent.
04:12Merci de nous avoir appelés.
04:13En point Adeline qui nous appelle de race.
04:15Bonjour Adeline.
04:16Le terme éducation nationale, pour vous, est fou.
04:18C'est-à-dire, qu'est-ce que vous entendez par là ?
04:20Et vous, autres auditeurs, n'hésitez pas à nous appeler
04:22pour nous témoigner de la réalité de ce que vous vivez à l'école
04:24en tant que parent ou en tant qu'enseignant.
04:27Bonjour Madame Kelly.
04:29Bonjour à toutes les personnes qui vous accompagnent.
04:32Oui, alors,
04:33donc, pour moi,
04:36dans le terme éducation nationale,
04:38je trouve que, déjà, il y a un non-sens.
04:40Le rôle des professeurs, des instituteurs,
04:45n'est pas d'éduquer les enfants, mais de les instruire.
04:48Donc, déjà, on donne des prérogatives aux enseignants
04:53qu'ils ne devraient pas avoir.
04:54C'est à la famille d'éduquer les enfants,
04:56de leur enseigner le respect, les valeurs.
05:00Et ensuite, les professeurs peuvent faire leur rôle
05:02et enseigner, apprendre aux élèves.
05:05Mes enfants sont dans des établissements
05:08où il n'y a pas de souci,
05:10mais mes enfants même sont choqués
05:12de voir certains enfants
05:13qui ne respectent pas le professeur,
05:16qui parlent pendant les cours,
05:18qui prennent leur téléphone.
05:19Oui, l'enchute de l'autorité.
05:20Voilà, donc on le voit au niveau
05:22de tout ce qui représente l'autorité en France.
05:26Enfin, vous en parlez dans différentes émissions,
05:27mais là, on parle de l'éducation nationale.
05:29Et les parents, même, sont irrespectueux.
05:33Voilà, j'ai entendu des parents...
05:34Les parents, eux-mêmes, viennent.
05:36Ils viennent, ils ont envie de taper des profs et tout.
05:37Dès qu'il y a une mauvaise note,
05:38il n'y a plus de respect d'autorité.
05:40Voilà, donc si l'image des parents...
05:43Alors, les familles déconstruites,
05:45on en parle régulièrement également.
05:47Si le terrain familial,
05:50le terreau familial n'est pas sain pour l'enfant,
05:54il n'est pas apte à apprendre
05:55et puis respecter les professeurs enseignés.
05:58Si les professeurs ne se sentent pas soutenus
06:01par leur autorité, leurs collègues,
06:04ben, pareil.
06:05Enfin, voilà, c'est...
06:06Donc, l'éducation nationale devrait s'appeler
06:09l'instruction nationale.
06:10Instruction nationale.
06:12Vous avez parfaitement raison.
06:13Très bonne remarque, ma chère Adeline.
06:15Merci de nous avoir appelés de Reims.
06:17Didier Le Maire, vous êtes enseignant.
06:19Je rappelle, vous n'enseignez plus
06:21à cause de toutes ces menaces que vous avez vécues.
06:24On fait un petit tour de table dans le studio
06:25pendant que vous nous appelez au Standard Europe 1
06:27pour réagir sur cette réalité de l'école,
06:29sur l'entrisme.
06:30Vous savez, Didier Le Maire,
06:31hier, on parlait de ce sondage IFOP.
06:34Lorsque vous voyez que 81% des 15-24 ans
06:36des jeunes musulmans considèrent
06:38que la religion a raison contre la science
06:40lorsqu'elle s'oppose à la création du monde,
06:42comment on peut enseigner dans un contexte pareil ?
06:45C'est l'échec de l'institution aussi.
06:47C'est l'échec de l'école.
06:48C'est-à-dire que ce sondage montre
06:49que finalement l'école ne permet pas
06:52à ces jeunes d'apprendre
06:56ce qu'est la rationalité,
06:58ce qu'est le dialogue
06:59et ce qu'est la communauté nationale
07:01et d'en faire partie.
07:02Donc l'école ne peut plus faire son travail.
07:04L'éducation nationale ne peut plus faire son travail.
07:05C'est incroyable.
07:06Non, mais c'est grave.
07:07Oui, c'est une fracture nationale
07:10très importante que nous subissons aujourd'hui.
07:14La société française est fracturée.
07:16Les lieux de socialisation,
07:17que ce soit la famille ou la société,
07:20ne sont pas suffisants.
07:21Résultat, ce sont des communautés
07:23qui se forment
07:24et qui opposent des identités
07:27les unes aux autres
07:28et qui aboutit à ce résultat
07:30terrifiant puisque finalement
07:32c'est un climat de violence
07:34qui s'instaure à l'école
07:36et dans notre société.
07:37C'est incroyable d'en arriver justement
07:39à la violence.
07:40Didier Lemaire,
07:41ancien professeur de philosophie,
07:43Éric Tegner,
07:44quel regard vous portez effectivement
07:45sur ce que dit Didier Lemaire
07:48et ce que disent aussi tous nos auditeurs
07:51sur Europe 1
07:51qui nous appellent au standard
07:5201-80-20-39-21.
07:54Alors moi je suis très marqué
07:55par le courage à la fois
07:56de Didier Lemaire
07:57mais également de Stéphane
07:58qu'on a eu tout à l'heure.
07:59C'est un courageux,
08:00mais combien se taisent.
08:01Oui mais en fait c'est pas normal Christine,
08:03c'est pas normal qu'un professeur
08:04doive être un héros
08:05pour aller faire son travail.
08:07C'est pas l'armée,
08:08on n'est pas en train de leur demander
08:09d'aller se battre en Afghanistan,
08:11d'aller au combat
08:12et pourtant c'est la même peur
08:13qu'ils ont quand ils vont au travail
08:14et eux ils n'ont pas les protections.
08:17En règle générale,
08:17ils vont être obligés effectivement
08:18de faire un harcèlement de mails
08:20pour qu'un jour on les prenne en compte
08:21si la direction ne leur dit pas
08:23oui mais c'est pas toi
08:24que t'es pas un peu raciste
08:25quand même sur les bords ?
08:26Peut-être que t'exagères un peu
08:27quand même,
08:28t'en rajoutes un peu
08:29et derrière il faut rajouter
08:30qu'il y a la pression des parents
08:32quand même.
08:32C'est-à-dire le grand truc
08:34depuis plusieurs années
08:35c'est de dire
08:36effectivement c'est de dire
08:37oui mais il faut que les parents
08:38les éduquent
08:39mais les parents parfois
08:40ils sont totalement responsables
08:42c'est eux qui les ont éduqués
08:43comme ça.
08:44Au fur et à mesure des générations
08:45moi je dis souvent que
08:46la génération par exemple
08:47des émeutes de 2023
08:49leurs parents c'était
08:50les émeutiers de 2005
08:51on est 18 ans après.
08:53Imaginez dans 20 ans
08:54ce qui va se produire à nouveau.
08:55Les jeunes dont on est
08:56en train de parler
08:56ce seront les futurs parents
08:58donc d'une certaine façon
08:59franchement
08:59c'est-à-dire que la réponse
09:00face à ça
09:01elle est beaucoup trop modérée
09:02elle est beaucoup trop faible.
09:04Éric Tegner sur Europe 1
09:05on marque une pause
09:06et on revient avec Joachim
09:07Lefloquiman qui veut
09:08réagir
09:09et Gabriel Cluzel
09:10qui veut réagir
09:11René qui nous appelle
09:12du Morbihan
09:13Isabelle qui nous appelle
09:14du Loiret
09:15080203921
09:16parlez-nous de la réalité
09:17de l'école aujourd'hui.
09:19Moi je vais raconter
09:19en deux secondes
09:20l'autre jour
09:21je vais à Montélimar
09:22je fais très vite
09:22je vais à Montélimar
09:23je vois deux jeunes de 13 ans
09:25je raconte alors
09:26comment ça va à l'école
09:27etc.
09:28Mais oui mais
09:28nos profs d'histoire
09:29ils ne nous parlent pas
09:30du tout de l'histoire de France
09:32je dis mais c'est pas possible
09:33ah ben oui nos parents
09:34ils ont voulu se mobiliser
09:35et puis après
09:36ils ont eu peur
09:36allez on marque une pause
09:37on parle de tout ça
09:38à tout de suite sur Europe 1
09:39Vous réagissez 018203921
09:42à tout de suite
09:42avec Christine Kelly
09:43sur Europe 1
09:43Europe 1
09:45Christine Kelly
09:4612h17 sur Europe 1
09:47Christine Kelly
09:48et vous
09:49la suite émission
09:49spéciale école
09:50éducation nationale
09:52qui a tué l'autorité
09:53à l'école
09:54pourquoi les enseignants
09:55doivent-ils se taire
09:56vous continuez de réagir
09:57au 0180203921
09:59Christine ?
10:01Oui alors qu'Emmanuel Macron
10:02sera aujourd'hui
10:03à Arras au lycée Gambetta
10:04la rue Dominique Bernard
10:05a été assassinée
10:06par un terroriste islamiste
10:07il y a deux ans
10:07on a envie de comprendre
10:09est-ce que les choses ont changé
10:10on a envie de comprendre
10:12comment se porte l'école
10:13aujourd'hui
10:14au regard notamment
10:15de sondages
10:16dont on a parlé hier
10:16le sondage IFOP
10:17qui rappelle que
10:1880% des jeunes de 15-24 ans
10:21des musulmans
10:21disent que la religion
10:22a raison contre la science
10:2457% pensent
10:26que les lois de la République
10:26passent après
10:27les règles de l'islam
10:2859% estiment
10:29que la charia
10:30doit être appliquée
10:31dans les pays non musulmans
10:32et d'ailleurs
10:32Didier Le Maire
10:33ancien prof de philosophie
10:35nous racontait
10:36comment il a vu
10:36la charia s'appliquer
10:37à l'école
10:38c'est stupéfiant
10:39Joachim Leflokimad
10:40vous êtes en studio
10:41avec nous
10:42vous avez écrit
10:42aux éditions du CERM
10:44sur l'éducation nationale
10:45vous voulez réagir
10:46à tous ces auditeurs
10:47qui nous appellent
10:48au 0180203921
10:49pour réagir
10:50par rapport à cette terrible réalité
10:52c'est incroyable
10:54quand on entend
10:55ces auditeurs
10:56qui parlent de ce qu'ils vivent
10:57en tant qu'enseignants
10:58en tant que parents d'élèves
10:59oui mais ça fait
11:00des années
11:01que les personnes
11:02à la tête
11:02de ce ministère
11:03expliquent aux professeurs
11:04qu'ils ne voient pas ce qu'ils voient
11:05et qu'ils ne vivent pas ce qu'ils vivent
11:06donc c'est toujours
11:07roboratif
11:08de donner la parole
11:09au personnel éducatif
11:10en première ligne
11:11comme vous le faites
11:11dans votre émission
11:12j'ai particulièrement été interpellé
11:14par le premier témoignage
11:15celui de Stéphane Lidier
11:16qui je crois
11:17dit tout
11:17des mots
11:18qui rongent notre école
11:19le fait que l'école
11:21n'est plus un sanctuaire
11:21mais qu'elle est un réceptacle
11:23des violences
11:23des fractures
11:24de la décivilisation
11:24de la société
11:25l'explosion des violences
11:26on le voit avec ce professeur
11:27qui fait court
11:28la peur au ventre
11:29si bien qu'il a été obligé
11:30de ramener une pioche
11:32pour se protéger
11:32ce qui rappelle d'ailleurs
11:34l'affaire Samuel Paty
11:35qui a été livré
11:3611 jours
11:37dans le couloir de la mort
11:38dans l'abandon total
11:40de l'administration
11:40et qui avait été obligé
11:41de cacher un marteau
11:43dans son sac
11:44parce qu'il voyait
11:45son agression venir
11:46il savait que ces jours
11:47étaient en danger
11:48personne n'a rien fait
11:49pour le protéger
11:50au-delà de quelques individus
11:52courageux
11:52ça y est là
11:53mais grosso modo
11:54il a été abandonné
11:55et puis son témoignage
11:56il dit tout par ailleurs
11:56de la perpétuation
11:57du pas de vague
11:58tous les ministres
11:59depuis Jean-Michel Blanquer
11:59nous expliquent
12:00que le pas de vague
12:00c'est fini
12:01le fait est qu'on a toujours
12:03une technostructure
12:03qui édulcore les problèmes
12:04qui euphémise
12:05tout ce qui ne va pas
12:06dans l'éducation nationale
12:07qui met la poussière
12:08sous le tapis
12:09j'en veux pour preuve
12:10c'est une statistique
12:11que je rappelle dans mon livre
12:11c'est que 43%
12:13des personnels de direction
12:14aujourd'hui
12:14dans l'éducation nationale
12:15ne signalent pas
12:16les incidents relatifs
12:17au port de signes religieux
12:18ostensibles
12:19interdits
12:19parce qu'ils ont peur
12:21de ce qui pourrait leur arriver
12:24peur des représailles
12:25ou parce qu'ils savent
12:26qu'il y a tellement de problèmes
12:26que dans tous les cas
12:27l'administration sera impuissante
12:29à les régler in fine
12:29donc tout ça c'est dramatique
12:31Jean-Rakim Lefloquimade
12:32enseignant essayiste
12:33main basse sur l'éducation nationale
12:35Gabriel Cluzet
12:36vous dites que parce qu'ils ont peur
12:37ou bien parce qu'il y en a trop
12:38mais c'est un peu comme les policiers
12:40ou comme les qui vous disent
12:41si vous portez plainte
12:42de toute façon
12:42il ne va pas se passer grand chose
12:43je pense qu'il y a un phénomène
12:44un moment de banalisation
12:46donc à chaque fois
12:47qu'il y a un incident
12:48on ne le dit pas
12:48et tous ceux qui ont eu des enfants
12:49dans un lycée public
12:51enfin moi j'en ai eu
12:51dans des grandes villes
12:53et j'en ai toujours
12:54et c'est vrai qu'ils témoignent
12:56d'atteinte à la laïcité
12:58comme on dit pudiquement
12:59puisque c'est le mot consacré
13:01multiple
13:02et les professeurs ne les signent pas
13:03ce qui me frappe
13:04c'est que
13:04c'est cette concomitance
13:06entre deux événements
13:07qui malheureusement
13:08conduisent à cette situation
13:09c'est l'effondrement de l'autorité
13:11dans notre pays
13:12c'est-à-dire que
13:13ça correspond
13:14à la fin des années 60
13:15donc plus d'estrade
13:17plus de cours magistral
13:19une égalité entre le prof et l'élève
13:22interdit d'interdire
13:23enfin la perte de l'autorité
13:24de façon générale
13:25et puis
13:26qui a désarmé finalement
13:28notre pays
13:29face à l'arrivée massive
13:30d'individus
13:32qui avec d'autres mœurs
13:34une autre religion parfois
13:36et qui infuse
13:38dans tous les domaines
13:39de la société
13:39dont l'éducation nationale
13:41donc nous étions
13:41parfaitement désarmés
13:42moi j'ai été frappée
13:43par un livre
13:44qui s'appelle
13:44Kiff la France
13:45qui date déjà
13:46je crois de 2010-2011
13:47écrit par un prof
13:48qui s'appelle
13:49Jean-François Chemin
13:50et qui dit
13:51que le premier jour
13:54du ramadan
13:55il n'y a plus personne
13:55dans sa classe
13:56ou en tout cas
13:58ils le préviennent
13:58ils disent
13:59demain on ne sera pas là
13:59parce qu'il y a le ramadan
14:00parce qu'il les a quand même
14:01en face de lui
14:01ah bon vous ne serez pas là
14:02et alors il voit notamment
14:04une petite jeune fille
14:05qui est portugaise
14:05il le sait
14:06il en connaît les parents
14:07il sait qu'ils sont catholiques
14:08alors il dit
14:10bon mais qui fait le ramadan
14:11tout le monde lève le doigt
14:11y compris elle
14:12alors elle dit
14:13mais toi aussi tu fais le ramadan
14:14et elle dit
14:16oui oui
14:16je fais le ramadan aussi
14:18mais parce que si vous voulez
14:18c'est la force du groupe
14:19vous n'avez pas envie
14:20de vous singulariser
14:22donc si vous voulez
14:22il faut voir ce poids
14:25du collectif
14:25c'est une question
14:26de nombre aussi
14:27c'est évident
14:28et ça on ne veut
14:29jamais l'aborder
14:30Gabriel Cluzial sur Europe 1
14:31on aura dans un instant
14:32Vincent qui nous appelle
14:33de Gironde
14:34Isabelle qui nous appelle
14:34du Loiret
14:35appelez-nous au 01 80 20 39 21
14:37si vos enfants
14:38ont eu du mal
14:40à l'école
14:40avec peut-être
14:41l'entrisme islamisme
14:43ou encore le manque
14:44de sécurité
14:44la chute de l'éducation
14:46l'absentéisme des enseignants
14:47on parle de tout ça
14:48en direct sur Europe 1
14:49Eric Tegner veut réagir
14:51ensuite Joachim Lefloquimat
14:52veut revenir sur ce sujet
14:53oui nos auditeurs
14:54ils se disent
14:55oui mais il y a bien
14:55des responsables
14:56des gens qui peuvent
14:57changer les choses
14:57et en général
14:58on pense à deux personnes
14:59on pense au professeur
15:01ou au recteur
15:01et on pense au maire
15:02et bien tout à l'heure
15:03Joachim a donné
15:04un très bon exemple
15:05parlant d'Olivier Klein
15:06qui effectivement
15:07a été nommé recteur
15:08de l'université Strasbourg
15:10alors quand même
15:10il était participant
15:11à la marche contre l'islamophobie
15:13en 2019
15:13il s'avère que tiens
15:14il est également maire
15:15de Clichy-sous-Bois
15:16vous savez j'en avais parlé ici
15:17parce qu'on a fait
15:18un magazine Frontières
15:19où notamment
15:20il était épinglé dedans
15:21donc de toute façon
15:22tout est validé
15:23dans les différentes strates
15:24de la société
15:25et moi ce qui me navre
15:25Christine
15:26c'est qu'en fait
15:27on ne devrait pas parler de ça
15:28on ne devrait pas parler de ça
15:30on devrait plutôt parler
15:31de l'effondrement
15:32du niveau en maths
15:33de nos élèves
15:33du fait que moi
15:34je suis catastrophé
15:35mais est-ce que tout n'est pas lié aussi
15:36vous voyez ce que je veux dire
15:37c'est ça le problème
15:37c'est ça que je suis en train de dire
15:38c'est-à-dire qu'on devrait normalement
15:40si on est une grande puissance
15:41se concentrer là-dessus
15:43mais étant donné
15:43qu'on est pollué
15:44par ce problème migratoire
15:46par ce problème d'intégration
15:47ça devient le sujet numéro un
15:49et vous avez bien raison
15:50et on a bien raison
15:51d'en parler
15:51mais dans les faits
15:52il faut préserver l'élève
15:53d'abord moi je suis catastrophé
15:54aujourd'hui de voir
15:55y compris dans ce qu'on appelle
15:57les bons milieux
15:57de recevoir des lettres de motivation
15:59et des CV
15:59où il y a une faute d'orthographe
16:01par mots
16:02c'est-à-dire que c'est une catastrophe
16:04les gens ne savent plus écrire aujourd'hui
16:05et ça touche tous les domaines
16:07y compris les domaines bourgeois
16:09c'est comme ce phénomène
16:10de racaïsation
16:11qu'on retrouve
16:11on le retrouve également
16:13au fin fond de la Bretagne
16:14là où il n'y a pas fondamentalement
16:16une immigration massive
16:17parce qu'en fait
16:17c'est quelque chose
16:18qui se diffuse très facilement aujourd'hui
16:20Eric Tegner sur Europe
16:21appelez-nous pour témoigner
16:23effectivement de votre quotidien
16:25face à l'école
16:25Géraldine Amon
16:26vous réalisez l'émission
16:27aujourd'hui
16:28vous n'êtes pas assise à côté de moi
16:29mais vous aussi
16:30vous êtes maman
16:30quel regard vous portez
16:32sur l'école aujourd'hui ?
16:33Eh bien moi je vais vous dire
16:34franchement
16:35j'habite dans la même ville
16:36où j'ai grandi
16:37j'ai été dans le collège public
16:38l'issé public
16:40eh bien ma fille
16:40je ne l'ai pas mise
16:41dans mon ancien collège
16:42alors que j'aurais pu
16:43donc je l'ai mise
16:43dans l'école privée
16:45parce que je sais pertinemment
16:46qu'il y a des problèmes
16:47de sécurité
16:48d'absentéisme
16:49de professeurs
16:50qui ne sont pas remplacés
16:51donc dès la sixième
16:52je l'ai mise dans le privé
16:53et je trouve ça triste
16:55qu'on a la chance
16:56dans un pays
16:57d'avoir l'école
16:58et l'éducation gratuite
17:00de devoir payer
17:01justement
17:02pour un enseignement
17:03de qualité
17:04et un cadre
17:05mais j'ai dû faire ce choix
17:06avec son papa
17:08On en est là
17:08et c'est intéressant
17:09ce que vous dites
17:09Géraldine Amon
17:10parce que même
17:10les enseignants aujourd'hui
17:11je pense que Didier Le Maire
17:12et Joachim Le Flockiman
17:13ne vont pas me contredire
17:15les enseignants
17:16mettent leurs propres enfants
17:17dans le privé
17:18les patrons d'établissements
17:19mettent leurs propres enfants
17:21les ministres de l'éducation nationale
17:22mettent leurs propres enfants
17:24dans le privé
17:24tout ça qui démontre
17:26l'effondrement de l'école
17:27Bonjour Vincent
17:27vous nous appelez de Gironde
17:29vous dites que vous êtes enseignant
17:30depuis 15 ans
17:31et vous voulez parler
17:32de la question de l'autorité
17:33dites-nous tout Vincent
17:34Oui bonjour
17:36merci de me recevoir
17:38Avec plaisir
17:38J'ai pris votre émission en cours
17:40donc j'ai pas
17:40j'ai peut-être pas tout entendu
17:42sur
17:43sur la question du débat
17:45vous parlez beaucoup
17:45j'ai l'impression
17:46de la perte d'autorité
17:48notamment vis-à-vis
17:49vis-à-vis des parents
17:50et des familles
17:50alors loin de moi
17:51l'idée de l'occulté
17:52mais je pense que
17:53la perte d'autorité
17:55est multifactorielle
17:56selon moi
17:56bien entendu que
17:58le nombre d'incidents
18:00qui avec les parents
18:01a visiblement
18:02été en accroissement
18:05mais je pense que
18:06pour moi
18:06les parents sont aussi
18:07le reflet d'une société
18:09qui est de plus en plus violente
18:11et je pense que
18:12la perte d'autorité
18:13vient aussi parfois
18:15de la responsabilité
18:17des médias
18:19et des politiques
18:20j'en veux par exemple
18:21je peux en citer
18:23tout un tas
18:23mais
18:24de déclarations
18:25d'hommes politiques
18:25qui
18:26pour se faire
18:27un peu de pub
18:29en profitent
18:30pour tacler les enseignants
18:31je sais pas si vous vous rappelez
18:32il y a quelque temps
18:32l'intervention de monsieur Sarkozy
18:34qui avait parlé
18:36des enseignants de maternelle
18:37de manière totalement méprisante
18:38notamment sur
18:39leur manière de travailler
18:41sur leur intérêt
18:41sur le temps de travail
18:42qui balançait tout un tas
18:44d'énormités
18:45sur le monde d'enseignants
18:48j'en veux aussi
18:50à certains moments
18:51dans les médias
18:52des éléments de langage
18:54ou même des fois
18:55des choses totalement fausses
18:56qui sont dites
18:56sur les enseignants
18:57on va tous se dire
18:59effectivement mon cher Vincent
19:00vous nous appelez de Gironde
19:01on va marquer une pause
19:02pour revenir effectivement
19:03sur cette question d'autorité
19:04que vous soulignez
19:05on posera la question aussi
19:07à Didier Lemaire
19:08est-ce que cette question
19:09d'autorité est liée
19:10avec cette entrée islamiste
19:12c'est cette charia
19:13dont vous avez parlé
19:13qui s'applique aussi à l'école
19:15avec Joachim Lefloquima
19:16dont on marque une pause
19:17appelez-nous au standard d'Europe 1
19:18pour réagir sur ce sujet
19:19de l'éducation nationale
19:21sur Europe 1
19:22et pour nous appeler
19:22un seul numéro
19:23le 01 80 20 39 21
19:26il est non surtaxé
19:2712h26
19:28vous écoutez Christine Kelly
19:29sur
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