Un implant est actuellement testé chez des patients atteints d'une maladie des yeux, la dégénérescence maculaire liée à l'âge. DMLA en abréviation. C'est la première cause de handicap visuel chez les personnes de plus de 50 ans dans les pays industrialisés. Les premiers résultats suscitent beaucoup d'espoirs. Voici ceque l'on peut en attendre vraiment. Regardez Votre santé : Ça marche ? Ça ne marche pas ? avec Aline Perraudin du 19 novembre 2025.
00:00RTL, votre santé, ça marche ou ça marche pas ?
00:05Aline Perraudin, vous revenez ce matin sur une première mondiale qui pourrait changer la donne dans le traitement d'une maladie des yeux, la dégénérescence maculaire liée à l'âge.
00:13C'est un implant, ça marche vraiment ?
00:16Alors oui, mais seulement pour certains patients. Déjà, rappelons ce qu'est la dégénérescence maculaire liée à l'âge, on parle aussi de DMLA.
00:23Il s'agit d'une maladie qui survient après 50 ans et qui se traduit par une destruction de la macula, c'est la partie centrale de la rétine, grâce à laquelle on peut lire ou reconnaître des visages.
00:35Alors il existe deux formes de la maladie, une forme qui se caractérise par la formation de vaisseaux anormaux pour laquelle il existe des traitements.
00:43On peut faire des injections dans l'œil et une forme dite atrophique pour laquelle on ne dispose pas de traitement.
00:48L'implant est destiné aux patients atteints de cette forme de DMLA qu'on ne sait pas traiter lorsqu'ils ont une perte de vision très importante.
00:59Ça ne concerne qu'une minorité de patients, il faut le dire.
01:01Et ça fonctionne comment cet implant ?
01:03Alors le principe de l'implant, c'est de compenser la perte des photorécepteurs.
01:07Ce sont les cellules de la rétine qui transforment la lumière en signaux électriques transmis au cerveau.
01:13Les cellules détruites par la maladie sont remplacées par un implant, une puce électronique placée sous la rétine.
01:20Il fonctionne, vous savez, un peu comme un panneau solaire photovoltaïque, m'a expliqué le docteur Jean-François Germains, ophtalmologue à l'hôpital national des 15-20 à Paris.
01:30Alors concrètement, il faut porter des lunettes spéciales équipées d'une caméra miniature qui vont projeter les images sur l'implant.
01:38Elles sont reliées à un ordinateur de poche, un petit boîtier tenu à la ceinture.
01:42L'implant est testé dans plusieurs centres européens, dont à Paris l'hôpital des 15-20 et l'hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, et aussi dans des centres en province.
01:53L'essai doit durer trois ans, il n'est pas terminé, mais les premiers résultats ont été publiés au bout d'un an.
01:59Ah, et quels ont été ces résultats ?
02:01Alors l'implant baptisé Prima a été évalué chez une trentaine de patients ayant une vision très altérée.
02:08Ils avaient moins d'un vingtième d'acuité visuelle.
02:10Pour vous donner une idée, dans ce cas-là, on n'est pas capable de voir les plus grosses lettres dans le tableau utilisé par les ophtalmologues en consultation.
02:19L'implant a permis à 80% des patients malvoyants de récupérer un peu de vision.
02:25Ils ont pu se remettre à lire des mots, sa nécessité de la rééducation pour qu'ils s'habituent à utiliser ces lunettes spéciales.
02:33Aujourd'hui, cet implant, il n'est pas encore disponible ?
02:35Non, on est encore au stade de la recherche, mais en attente de marquage CE, il est prometteur, mais il ne peut pas redonner beaucoup de vision.
02:44C'est une question de résolution.
02:47L'implant mesure 2 mm et a une résolution de 400 pixels, ce qui est très peu.
02:53En comparaison, un appareil photo peut avoir une résolution de plusieurs millions de pixels.
02:57Mais pour des patients malvoyants, qui n'arrivent plus à lire, ce que permet l'implant est déjà énorme.
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