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  • il y a 22 heures
Sébastien Martin, ministre de l'Industrie, était l'invité d'Apolline de 9 à 10 pour évoquer le redressement judiciaire de Novasco. L'aciériste avait été repris par un fonds d'investissement britannique, Greybull, mais qui n'a pas tenu ses engagements. Il n'aurait versé que 1,5 million sur les 90 millions d'euros promis.

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Transcription
00:00Merci beaucoup Apolline. Bonjour à tous. J'avais une question pour le ministre, effectivement.
00:06Déjà, j'ai entendu quelques contre-vérités et approximations précédemment.
00:12Lors du précédent redressement judiciaire, les syndicats avaient alerté sur la faiblesse du projet de Grébul
00:19et avaient demandé à ce qu'il y ait une commission de suivi sur l'argent qui a été injecté par l'État.
00:24Cette commission de suivi n'a pas été mise en place.
00:26L'argent qui a été injecté, les 85 millions, l'usine d'Agondange n'en a pas vu la couleur.
00:35Aussi, ma question est la suivante.
00:38Mon outil, mon usine va fermer et au-delà de l'attachement que j'ai à mon travail,
00:46j'aimerais comprendre quel est l'intérêt stratégique pour la France de perdre un outil décarboné
00:51avec une coulée continue qui est verticale et qui est un chef-d'œuvre d'ingénierie.
00:59J'aimerais comprendre quel est l'intérêt pour la France de n'avoir pas protégé ce site.
01:04Et j'aimerais surtout comprendre pourquoi, lorsque les salariés de Novasco sont venus devant le ministère,
01:10vous n'êtes pas venu leur parler et leur dire pourquoi vous ne vouliez pas sauver leur entreprise.
01:14– Je voudrais que le ministre puisse vous répondre, mais on sent l'émotion dans votre voix.
01:19Restez bien avec nous Nicolas Ettinger, on y reviendra.
01:22– Je partage totalement, vous savez moi, l'émotion de M. Ettinger,
01:26je suis élu d'un territoire industriel qui a connu des accidents aussi par le passé.
01:30Et je partage son émotion parce que franchement, ça fout en l'air ce qui se passe.
01:36– C'est un fiasco.
01:37– Moi, ça me fout en l'air ce qui se passe.
01:39Parce qu'au moment où on obtient les protections européennes,
01:41avoir cette aciererie qui ferme, ça me fout en l'air de la même manière
01:44que, peut-être pas exactement de la même manière,
01:47mais en tout cas comme le ressentent les salariés de Novasco.
01:51Ce que je veux dire, c'est que j'ai reçu au ministère les syndicats il y a 10 jours.
01:59J'ai reçu tous les élus locaux il y a 15 jours aussi.
02:02Et moi, ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est d'essayer d'imaginer l'avenir.
02:06Et que j'ai refusé l'idée que ce site puisse partir à la découpe saucissonnée par un mandataire et un invidateur.
02:14– Mais il vous demande pourquoi n'avez-vous pas protégé ce site ?
02:18– Pourquoi vous n'avez pas nationalisé en fait ?
02:20– Parce que la question de la nationalisation, et vous l'avez toutes et tous dit à l'instant,
02:26quand vous êtes face à ces surcapacités chinoises,
02:30vous avez un problème en face qui est un problème de demande.
02:34– Ce que je souhaite aujourd'hui, ce que je souhaite aujourd'hui pour le site d'Agondange,
02:39et c'est ce que, excusez-moi je le redis, ça fait 4 semaines que je suis ministre,
02:44il y a 15 jours on a réuni les élus locaux, la communauté de communes et la région.
02:49Et nous sommes convenus ensemble qu'on ne laissait pas tomber ce site,
02:53c'est-à-dire qu'on va se positionner, les pouvoirs publics,
02:55particulièrement l'intercommunalité locale,
02:58va se positionner pour maîtriser le foncier.
03:00La région, avec le président de la région que j'ai encore eu au téléphone hier,
03:05va se positionner pour reprendre le projet qui avait été imaginé par Métal Blanc,
03:09essayer de trouver de nouveaux investisseurs.
03:11L'État, je suis allé chercher la Caisse des dépôts pour qu'on puisse accompagner ce projet.
03:16Et maintenant on va voir avec BPI France,
03:18si on peut recréer un tour de table avec des gens qui auront pringé d'investisseurs sérieux.
03:22Je vais dire à ce monsieur que si je dois présenter des excuses à toutes celles et tous ceux aujourd'hui qui souffrent,
03:28je suis prêt à le faire.
03:29Mais qu'aujourd'hui je me bats.
03:31Aujourd'hui je me bats.
03:32Vous lui dites ce matin ?
03:33Pour les gens de là-bas.
03:34Et je me bats pourquoi ?
03:35Pour qu'il n'y ait pas l'impunité de prévue et qu'il mette de l'argent au pot.
03:38Il vous écoute, vous lui dites ce matin ?
03:41Vous lui dites au nom de l'État ses excuses ?
03:43Mais je lui dis au nom de l'État que si il y a...
03:46Parce qu'il y a des choses qu'on n'arrive pas à faire.
03:47On a le droit d'être désolé, oui.
03:49On a le droit d'être désolé pour cette situation.
03:52Je ne vais pas dire aux gens qui se retrouvent aujourd'hui sur le carreau que tout a été fait parfaitement.
03:58Et si aujourd'hui j'engage la responsabilité de l'État, si j'engage la responsabilité de Gréboul devant les tribunaux,
04:04c'est bien pour montrer qu'il y a des responsabilités à faire ressortir dans cette affaire.
04:07Oui, oui.
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