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  • il y a 9 heures
Sébastien Lignier : «On n'a pas rien fait, mais on ne fait pas assez sur le narcotrafic. Les faits sur le terrain impliquent un renversement de la table judiciaire, politique et sécuritaire. On en est au stade du Mexique dans les années 2000.»

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Transcription
00:00Là, on est toujours dans la phase de la mesurette qui fait avancer un petit peu l'affaire.
00:04Il ne faut pas non plus dire que rien n'est fait.
00:06La loi narcotrafic, ça fait avancer un petit peu l'affaire.
00:09Record de mort l'année dernière.
00:10Oui, mais ça fait avancer un petit peu.
00:12Pour le coup, il y a plein de sujets où on n'a rien fait.
00:14Pour le coup, là, on ne fait pas assez.
00:15Mais Gérald Darmanin, quand il était ministre de l'Intérieur,
00:19il avait tenté de donner plus de moyens.
00:21Bruno Rotaillot, encore un homme de droite, a fait cette loi narcotrafic
00:24qui est quand même la seule loi un peu d'envergure
00:26qui a émergé de ce marasme politique des deux dernières années.
00:28Donc, on n'a pas rien fait.
00:30Mais le problème, c'est que...
00:30Là, tout le monde parle de point de bascule
00:32parce que maintenant, on assassine la famille d'un militant contre les narcos.
00:36C'est qu'en fait, on en est encore à faire de la petite mesurette
00:38alors que les faits sur le terrain impliquent un renversement de la table.
00:43Un renversement de la table judiciaire, politique et sécuritaire.
00:48Aujourd'hui, on n'est pas prêt à le faire.
00:50Parce que je rappelle quand même que le narcotrafic,
00:52c'est 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
00:54C'est 250 000 personnes qui vivent du narcotrafic.
00:57C'est 3 000 points de deal.
00:59C'est des dizaines de morts chaque année.
01:01C'est un des premiers secteurs d'activité économique de ce pays.
01:05C'est la fameuse économie souterraine.
01:06On appelait ça quand j'étais enfant.
01:08Donc, on n'est pas prêt aujourd'hui à régler ce problème.
01:11Quand vous étiez enfant, c'était il y a deux semaines.
01:14En fait, aujourd'hui, c'est drôle.
01:15On en est au stade du Mexique dans les années 2000.
01:18Juste avant qu'il bascule dans le narco-État
01:20ou le fait que le Mexique aujourd'hui accepte
01:23que certaines régions mexicaines soient dans les mains du cartel.
01:27Et le Mexique avait tenté de faire des petites mesurettes.
01:29Le problème, c'est qu'on a deux exemples qui vous montrent
01:31qu'il y a un seul chemin qui marche.
01:33C'est le changement de juridiction.
01:36C'est le Salvador et c'est les Philippines.
01:37Alors, en effet, c'est des mesures d'exception extrêmement fermes.
01:41Et c'est le seul moyen de s'en sortir.
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