Sébastien Martin, ministre de l'Industrie, était l'invité d'Apolline de 9 à 10 pour évoquer le redressement judiciaire de Novasco. L'aciériste avait été repris par un fonds d'investissement britannique, Greybull, mais qui n'a pas tenu ses engagements. Il n'aurait versé que 1,5 million sur les 90 millions d'euros promis.
00:00Je ne sais pas si on s'est fait avoir. On a eu confiance dans un projet porté par un repreneur qui s'appelait un fonds d'investissement qui s'appelle Greboul
00:08et qui avait promis de mettre sur la table 90 millions d'euros, comme vous l'avez souligné, et qui en réalité n'a investi que 1,5 million d'euros.
00:17L'État, lui, de son côté, devait accompagner ce plan de reprise avec 85 millions d'euros, a tenu ses engagements, mais en face, on a quelqu'un qui s'est porté comme un voyou.
00:26L'État a mis les 85 millions et de l'autre côté, il n'a rien mis ?
00:29Ça veut dire que l'État a tenu ses engagements et qu'aurait-on dit aux salariés si l'État n'avait pas tenu ses engagements ?
00:37Et qu'en face, on a un investisseur privé. J'étais encore au téléphone avec lui ce week-end, enfin en fin de semaine dernière, en lui demandant d'assumer ses responsabilités.
00:46Cette personne ne veut pas bouger, c'est ce qui m'a amené hier à prendre cette décision, de dire maintenant on attaque en justice.
00:51Mais jusqu'à ce que vous lui parliez ce week-end, vous aviez idée de ce qu'ils avaient si peu investi ?
00:58Oui, oui, on savait ce qui se passait. Je veux dire, on n'est pas non plus aveugle sur la situation telle qu'elle se passait.
01:07Mais ce que je veux dire, c'est qu'il devra s'en expliquer. Il n'est pas concevable pour nous, si vous voulez, que cette personne s'en lave les mains
01:14en ayant fait des promesses en 2024 à toute une population, à tout un ensemble de salariés de cette entreprise et qui n'a pas assumé ses responsabilités.
01:24Donc pour moi, cette forme d'impunité, c'est terminé. On ne peut pas accepter cela.
01:28Pardon, monsieur le ministre, ce qui interroge, vous dites aveugle, le vrai, le véritable adjectif, c'est naïf.
01:35Parce que vous auriez pu mettre l'argent, quand je dis vous, ce n'est pas vous personnellement, mais l'État aurait pu mettre l'argent au fur et à mesure,
01:43en même temps que ces fonds d'investissement. Or, on a l'impression que l'État a mis tout l'argent pour découvrir à la fin des fins
01:50que l'autre n'en avait pas fait autant. C'est ça qui étonne dans cette histoire.
01:53Oui, je comprends parfaitement que ça puisse étonner.
01:56Mais pour autant, moi, j'assume mes responsabilités aujourd'hui. Je parle au nom du gouvernement.
02:13Il y a une forme aussi, ce qu'on appelle la continuité de l'État, qui est là.
02:16Sans doute qu'il faudrait mettre en place des mécanismes peut-être un peu plus contraignants dans l'accompagnement de ces plans de reprise.
02:24Sans doute. Mais dans le même temps, je sais aussi ce qui se passera.
02:26Je reviendrai sur le même plateau et vous me direz, vous surréglementez.
02:29Donc, soyons attentifs aux choses.
02:31Non, mais c'est pas la surréglementation d'aujourd'hui, c'est pas acceptable.
Écris le tout premier commentaire