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  • il y a 21 heures
À LA UNE / Industrie française : comment éviter le naufrage ?

Un « défi énorme » pèse sur l'industrie française, reconnaissait le ministre de l'Économie et de l'Industrie Roland Lescure. Après le sommet « Choose France », le président Emmanuel Macron s'est félicité pour les 30 milliards investis dans plus de 150 projets d'entreprises françaises sur 12 mois. « Nous avons redonné aux entrepreneurs le goût d'investir en France et ces six dernières années, nous avons été, par ces efforts conjugués, le pays le plus attractif d'Europe », a-t-il clamé dans une vidéo de 7 minutes sur ses réseaux sociaux. Quand le président ajoute que « la France productive est bien là, elle continue de se déployer », la CGT dénonce une « opération de communication visant avant tout à rassurer le Medef ». Le syndicat a recensé près de 450 plans de suppressions d'emplois entre octobre 2023 et octobre 2025, citant notamment le cas de Novasco, aciériste qui a été poussé à licencier plus de 500 personnes sur ses 650 employés par une décision du tribunal de Strasbourg du 17 novembre 2025. Au total, la France aurait perdu 108 sites en 2025, contre 80 ouvertures, selon le décompte de « L'Usine Nouvelle ». Le média note une progression de 50 % du nombre de sites condamnés ou menacés depuis 2024. Comment éviter le naufrage de l'industrie française ?

Invités :
- Aurélie Trouvé, députée « la France Insoumise » de Seine-Saint-Denis,
- Vincent Charlet, délégué général de « La fabrique de l'industrie »,
- Olivier Redoules, économiste, directeur des études de Rexecode,
- En visioconférence : Guillaume Gibault, Fondateur et Président du « Slip français ».

Chroniques :
« Le chiffre du jour » : l'industrie tricolore dans le rouge par Fanny Guinochet
« Quelle histoire ! » : Epstein, l'affaire qui empoisonne Donald Trump par Laurent Guimier


LA QUESTION QUI FÂCHE / Retraités aisés : faut-il les faire payer ?

Après l'Assemblée nationale, le Sénat s'est saisi de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Jeudi 13 novembre 2025, à la quasi-unanimité, les députés avaient rejeté la suppression de l'abattement fiscal de 10 % profitant aux retraités. Afin de faire des économies, le gouvernement souhaite mettre à contribution les seniors plus aisés. L'exécutif compte alors sur le Sénat pour fixer le seuil de contribution à 1 700, 1 800 ou 2 000 euros. La mesure initiale, avec un abattement forfaitaire de 2 000 euros, aurait rapporté 1,2 milliard d'euros en prélevant en moyenne 212 euros par an à plus de 1,4 million de ménages. Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, a appelé à « une forme de solidarité au sein de la population des retraités ». Les sénateurs vont-ils accepter de ponctionner les retraités ?

Invités :
- Nicole Dubré-Chirat députée « Ensemble Pour la République » du Maine-et-Loire,
- Yannick Monnet, député « Gauche Démocrate et Républicaine » de l'Allier,
- Éric Michoux, député « Union des Droites pour la République » de Saône-e

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00:00:24Bonsoir à tous et bienvenue dans Chaque Voix Compte sur LCP Canal 8.
00:00:27Nous sommes ensemble pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée Nationale avec, pour m'accompagner ce soir, la journaliste économique de France Info, Fanny Guinochet.
00:00:36Bonsoir Fanny.
00:00:37Bonsoir.
00:00:38Et Laurent Guimier. Bonsoir Laurent.
00:00:39Bonsoir Adeline.
00:00:40Merci à vous deux d'être là. C'est parti pour le sommaire de Chaque Voix Compte avec à la une ce soir, la France est-elle en train de rater sa réindustrialisation alors que débute la semaine de l'industrie et que le sommet de Chouze France s'est tenu hier dans une version plus petite et réservée aux patrons français ?
00:00:56Question ce soir sur l'état de l'usine France. Nous en parlons avec Olivier Redouless. Vous êtes économiste et directeur du pôle études chez Rex et Codes.
00:01:06Bonsoir.
00:01:06Bonsoir et merci d'être là aux côtés d'Aurélie Trouvé. Députée LFI, vous demanderez demain la nationalisation d'ArcelorMittal et vous allez nous dire pourquoi.
00:01:13Et puis Vincent Charlet, bonsoir.
00:01:15Bonsoir.
00:01:15Vous êtes délégué général du Think Tank, la fabrique de l'industrie. Merci d'être là. Nous serons aussi tout à l'heure en direct avec Guillaume Gibault.
00:01:22Vous savez, c'est le patron du slip français. Et puis Fanny Guinochet, que vous inspire ce thème de la réindustrialisation de la France ce soir ?
00:01:29Eh bien, on va voir les vrais chiffres des fermetures et des ouvertures d'usines.
00:01:33À suivre, à 20h05, quelle histoire avec Laurent Guimier ?
00:01:37Et l'affaire Epstein, cette affaire qui secoue l'Amérique depuis des années. Je vous explique pourquoi Donald Trump ne peut pas se dépêtrer de ce scandale.
00:01:45Dans la deuxième partie de Chaque Voix Compte, à 20h10, place à la question qui fâche. Faut-il mettre à contribution les retraités les plus aisés ?
00:01:53Ok, Boomer ? On en parle tout à l'heure avec Nicole Dubré-Chira, députée ensemble pour la République du Maine-et-Loire,
00:01:58Yannick Monnet, députée communiste de l'Allier, et Éric Michoud, député UDR de Saône-et-Loire.
00:02:04À 20h30, Bourbon Express, le journal de l'Assemblée nationale présenté ce soir par Valérie Brochard.
00:02:09Nous attendons bien sûr vos réactions ou vos questions en flashant le QR code qui s'affiche ici.
00:02:14Voilà pour le menu de ce soir. Installez-vous confortablement. Chaque voix compte. C'est parti.
00:02:19C'est une vidéo d'à peu près 7 minutes et pour tout vous dire, en la visionnant hier soir, on a failli se dire,
00:02:33allez, on annule notre émission sur la désindustrialisation de la France parce qu'en fait, tout va bien.
00:02:38Depuis 8 ans, nous avons engagé un combat que beaucoup pensaient perdu, celui de la réindustrialisation du pays et de l'attractivité.
00:02:45On disait que l'industrie était derrière nous, que remettre les usines en marche était impossible.
00:02:50Pourtant, nous l'avons fait. Nous avons en effet stoppé 12 années d'hémorragie.
00:02:5312 années durant lesquelles, chaque année, on a fermé plus d'usines qu'il n'en ouvrait.
00:02:57Depuis lors, nous avons rouvert 300 usines, avec donc plus d'usines ouvertes que d'usines fermées.
00:03:04Alors, Emmanuel Macron s'est exprimé avant un dîner des patrons de Choose France à l'Elysée.
00:03:08Il se trouve, Fanny Guignochet, que vous étiez sur place.
00:03:10Et pas de doute, à ce dîner, le verre d'Emmanuel Macron était bien à moitié plein.
00:03:16Effectivement, le président était volontariste, positif, face à ce parterre de patrons.
00:03:21Alors, il y avait à la fois des grands patrons, des plus petits, EDF, STMicro, et puis des entreprises, des ETI.
00:03:30Vous savez, c'est des entreprises familiales, souvent, qui sont dans les territoires et qui font vivre aussi un tissu de sous-traitants.
00:03:37Et, effectivement, le chef de l'État s'est adressé à eux de façon très positive.
00:03:41D'ailleurs, il avait invité, en début de dîner, des exemples de réalisations françaises qui ont bien fonctionné,
00:03:48que ce soit la reconstruction de Notre-Dame ou les JO qui ont été faits en temps et en heure, sans dérapage.
00:03:54Au Lécoeur.
00:03:54C'était Cocorico, au Lécoeur, on sait faire, malgré toutes les difficultés de normes, les difficultés juridiques, budgétaires.
00:04:03Et tout le discours du chef de l'État, c'était à l'image de ce que l'on a un petit peu entendu.
00:04:07C'est possible, il faut y croire encore.
00:04:11Il n'y a pas de raison, il n'y a pas de fatalité.
00:04:14On est bon, il faut que l'équipe France se remobilise, fasse des compromis aussi.
00:04:19C'était un petit appel au patron, mais on voyait un peu derrière ce qu'il se dessinait.
00:04:28Voilà, c'était vraiment, on va y arriver et il n'y a pas à rougir du bilan.
00:04:33Effectivement, le bilan, il est bon et il n'y a pas de raison.
00:04:36Alors, il a donné aussi un autre exemple, par exemple, le nucléaire, la filière du nucléaire,
00:04:41en disant, il y a quelques années, la filière du nucléaire en France était par terre,
00:04:46ou en tout cas, on avait perdu des talents.
00:04:47On a relancé cette filière.
00:04:49Aujourd'hui, on attend les nouveaux réacteurs, dernière génération.
00:04:55Le spatial, la France se positionne.
00:04:57La défense.
00:04:57Voilà, la défense.
00:04:59Alors, évidemment, il n'a pas parlé des secteurs qui vont moins bien.
00:05:01Voilà, alors justement, tout à l'heure, Fanny, vous allez nous parler des vrais chiffres,
00:05:04des ouvertures et des fermetures d'usines.
00:05:05Mais Olivier Rondouless, vous partagez l'enthousiasme présidentiel ?
00:05:10Je pense qu'il faut avoir, il faut garder effectivement les chiffres.
00:05:13Alors, j'espère ne pas trop anticiper, mais il y a un petit baromètre qui est sorti aujourd'hui.
00:05:19Que Rex & Code a publié avec, mais c'est surtout la Société d'encouragement de l'industrie nationale.
00:05:24Et en fait, qui donne, c'est un vrai tableau de bord sur ce qui s'est passé au cours de ces dernières années.
00:05:29Et ça nous permet, grosso modo, de mesurer où on en est.
00:05:31Ce que l'on voit, c'est qu'on a stoppé sans doute la réindustrialisation.
00:05:36C'est un constat que faisait la direction générale des entreprises.
00:05:39On a stoppé la désindustrialisation.
00:05:42Excusez-moi pour le lapsus, mais ça va malheureusement l'année de France.
00:05:45Le même lapsus qu'a fait, il me semble, Roland Lescure hier.
00:05:48On ne s'est pas concerté.
00:05:49Mais ce qui est sûr, c'est que ce qu'on voit, une série d'indicateurs sur l'emploi industriel,
00:05:55la part de la valeur ajoutée industrielle française, de la valeur ajoutée industrielle européenne,
00:05:59si on regarde aussi la part des exportations industrielles françaises et les exportations françaises européennes,
00:06:04on voit qu'on a arrêté de baisser.
00:06:05On n'a pas forcément encore eu de francs redémarrages.
00:06:09Mais Colmatt et Libreche permettent de stabiliser la situation, c'est déjà un progrès en soi.
00:06:13Alors certes, on peut déplorer que le résultat ne soit pas plus encourageant,
00:06:16mais de fait, il y a quelque chose.
00:06:18Ensuite, là, ce qui est sûr, c'est qu'en termes de perspective,
00:06:20l'industrie fait face à des vins contraires.
00:06:22Alors d'abord, des vins internationaux, et ça ne touche pas que l'industrie française,
00:06:25ça touche l'industrie européenne, qu'on pense au prix de l'énergie,
00:06:29qu'on pense aux surcapacités chinoises,
00:06:31qu'on pense même à la hausse des coûts de financement mondiaux.
00:06:34Ça, c'est quelque chose qui nous touche de tous.
00:06:35Et puis, on a aussi des sujets français.
00:06:38On a un débat budgétaire dont on a du mal à voir comment on va en sortir
00:06:42sans trop abîmer l'économie.
00:06:43Alors Aurélie Trouvé, il est dans le déni, Emmanuel Macron,
00:06:47quand il parle de cette façon aux patrons français qu'il réunit ?
00:06:50Je pense que c'est de la désinformation totale.
00:06:52Et je vais vous dire, quand je parle avec des patrons français de l'industrie,
00:06:55eux-mêmes tirent la sonnette d'alarme.
00:06:57Donc c'est grave d'avoir un président de la République
00:06:59qui ne reconnaît pas, tout simplement, la désindustrialisation,
00:07:03effectivement, du territoire.
00:07:04Et j'ai eu quelques bribes de votre rapport.
00:07:08Ce qui est montré quand même, c'est qu'aujourd'hui,
00:07:09il y a de moins en moins d'usines en France.
00:07:11On a maintenant moins de 10% du produit intérieur brut qui est industriel,
00:07:17alors qu'on est encore à 15% en Italie, 18% en Allemagne.
00:07:21C'est 444 plans sociaux en un an et demi, 100 000 emplois menacés.
00:07:25Et ce qui est plus grave, et que vous montrez bien,
00:07:27c'est qu'il y a une chute des investissements productifs,
00:07:29notamment, vous dites, sur les robots.
00:07:31Il y a une chute, par exemple, de l'investissement en robots.
00:07:34Et en l'occurrence, je pense que surtout, le président Macron
00:07:37a voué l'industrie quelque part à la finance.
00:07:39On le voit avec Novasco, justement.
00:07:42Alors, on va y venir.
00:07:43Novasco, comme Erastil hier, c'est dans un cas, 550 emplois supprimés,
00:07:47dans l'autre, 150 emplois supprimés.
00:07:49Dans les deux cas, c'est deux fonds spéculatifs.
00:07:52Deux fonds spéculatifs.
00:07:53On savait, pour Gréboul Capital et Novasco, que ça allait être un désastre.
00:07:57L'État, non seulement, n'a rien fait, n'a pas contrôlé.
00:08:00Pourquoi est-il autorisé cette prédation ?
00:08:02Vraiment, il y a un peu...
00:08:03On va venir au cas précis de Novasco.
00:08:06Je voulais interroger Vincent Charlet.
00:08:07Comment les patrons réagissent quand ils entendent Emmanuel Macron
00:08:10repeindre la carte industrielle française en rose, comme ça ?
00:08:14Je pense qu'ils connaissent bien la situation de terrain.
00:08:17Mon point de vue est un peu plus mesuré.
00:08:19L'industrie, dans tous les pays occidentaux, Etats-Unis compris,
00:08:26avait perdu de nombreux emplois jusqu'en 2010-2012.
00:08:29L'hémorragie, elle s'est arrêtée à ce moment-là.
00:08:31Et le début d'une reconstruction progressive des emplois industriels,
00:08:35c'est 2012 à 2015, suivant les pays dont on parle.
00:08:38J'ai lu énormément de choses.
00:08:39Je n'ai pas vu quiconque capable d'expliquer pourquoi.
00:08:43Qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là ?
00:08:44Pourquoi est-ce que l'hémorragie s'est arrêtée ?
00:08:46Pourquoi est-ce qu'aux Pays-Bas, en Belgique, en France...
00:08:48Et vous, vous le savez ?
00:08:49Il y a un mouvement de repli des chaînes de valeurs
00:08:53en partie vers l'Europe.
00:08:54Il y a quelque chose comme ça.
00:08:55Mais est-ce que ça explique l'ensemble
00:08:57de ces créations d'emplois industriels ?
00:09:00Et sur ce point, je donne raison au Président,
00:09:02de 2015 à 2024, l'industrie a créé des emplois.
00:09:06Pas assez pour réindustrialiser le pays, en termes relatifs,
00:09:09mais elle a créé des emplois.
00:09:10Ça s'arrête.
00:09:10On va vers une période plus sombre là-dessus.
00:09:12Je suis parfaitement d'accord.
00:09:14Il ne s'agit pas d'un déni d'affirmer
00:09:17que l'hémorragie a été stoppée pendant cette période-là.
00:09:20La question est de savoir d'où ça vient
00:09:22et est-ce qu'on peut renouveler l'exploit ?
00:09:24Alors Aurélie Trouvé en parlait il y a quelques instants,
00:09:26quelques heures avant le discours d'Emmanuel Macron.
00:09:28Il se trouve que les salariés de Novasco,
00:09:29ex Ascométal, apprenaient que 3 des 4 sites
00:09:33de l'acieriste étaient promis à la liquidation,
00:09:36avec 549 emplois supprimés.
00:09:38La plus grande usine Novasco de France,
00:09:41elle se trouve en Moselle, à Agondange.
00:09:42Elle va fermer.
00:09:44Reportage au pied des fourneaux,
00:09:45aujourd'hui signé Dario Borgogno et Mathilde Boucher.
00:09:51Un bûcher funéraire érigé par les employés de Novasco.
00:09:55Un enterrement presque familial pour plusieurs ouvriers.
00:09:58Depuis 98, je suis ici.
00:10:00J'ai mes grands-parents qui ont travaillé ici.
00:10:02Mon père a fait toute sa carrière ici.
00:10:04En étant jeune, je partais avec les colonies de vacances
00:10:06du CE d'ici déjà, donc on se connaît tous.
00:10:09On est jetés comme des malpropres avec rien.
00:10:12Un fiasco pourtant annoncé.
00:10:14Kader travaille ici depuis 31 ans.
00:10:16Il a vu son aciérie s'effondrer petit à petit.
00:10:18À l'époque, on avait 2000 personnes qui travaillaient sur le site.
00:10:22J'ai connu ça.
00:10:23Et tous les ans, ça diminuait.
00:10:25Là, on n'était que 450.
00:10:26Et tout ce qui gravitait à côté, tout ça est parti.
00:10:30Dans une paire d'années, il n'y aura plus rien.
00:10:32Tout notre savoir-faire, notre patrimoine,
00:10:35sans pas renfumer.
00:10:37La liquidation judiciaire est désormais prononcée.
00:10:39Il n'y a plus aucun espoir.
00:10:41L'État aurait pu faire mieux.
00:10:43Il aurait pu nationaliser.
00:10:46C'était une des pistes.
00:10:49Ils ont choisi de ne pas le faire
00:10:50et de nous laisser sur le carreau.
00:10:51Donc l'avenir, il n'est plus ici.
00:10:53Il sera de l'autre côté de la frontière.
00:10:55Ce sera au Luxembourg, ce sera en Allemagne.
00:10:57Mais pour moi, l'industrie, ce ne sera sans doute plus ici.
00:10:59Et peu importe maintenant les discours au sommet de l'État,
00:11:02ces employés comme Nicolas, opérateur depuis 20 ans ici,
00:11:05ne les écouteront pas.
00:11:06Ça aurait dû se finir autrement.
00:11:08On nous parle sans arrêt de réindustrialisation,
00:11:10de décarbonation, d'écologie.
00:11:13Tout ça, tous ces sujets-là, notre usine y répond.
00:11:17C'est une vaste hypocrisie.
00:11:19Ces gens-là ne croient aucunement
00:11:22aux mots qu'ils professent à droite et à gauche.
00:11:25Ce sont les faux soyeurs de l'industrie.
00:11:27L'acier est mort ici, l'acier est mort en France.
00:11:30Ces salariés attendent encore leur lettre de licenciement.
00:11:33Elle devrait arriver courant décembre, juste avant les fêtes.
00:11:36Vincent Charlet, comment on en est arrivé là ?
00:11:39Le secteur de l'acier est en grande difficulté
00:11:43et de plus en plus grande difficulté en France et en Europe.
00:11:47Il y a plusieurs explications à cela,
00:11:49mais les premières qui me viennent en tête
00:11:50ou qui sont, à mon avis, les plus importantes,
00:11:52ce sont les surcapacités chinoises.
00:11:54Le régime chinois entretient un secteur de l'acier
00:12:00dans des proportions qui sont injustifiables.
00:12:03Non seulement son mode de soutien est, on va dire,
00:12:06non coopératif à l'échelle mondiale,
00:12:07mais il entretient des surcapacités
00:12:10pour casser les prix et inonder les marchés.
00:12:13Donc, c'est ce qui se passe.
00:12:15En clair, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:12:16C'est que la tonne d'acier qui se négocie en ce moment à Shanghai,
00:12:19elle est tellement moins chère que celle qui sort des hauts fourneaux,
00:12:24par exemple, en Europe,
00:12:26qu'ils pourront bien payer 200 euros d'ajustement carbone à la frontière,
00:12:29ça les rendra toujours moins chers.
00:12:31Donc, c'est quand même le premier problème.
00:12:33Deuxièmement, en Europe, les secteurs industriels font face
00:12:37à une énergie plus élevée qu'ailleurs, plus élevée qu'avant,
00:12:41et ce problème est durable.
00:12:43Ça pénalise tous les secteurs qui sont en amont,
00:12:46à commencer par la Syrie,
00:12:47et puis peut-être qu'on y reviendra,
00:12:48mais il y a un schéma d'ensemble,
00:12:51une trajectoire de décarbonation
00:12:53qui est imparfaite, pour dire le moins,
00:12:56c'est-à-dire que tous les effets de bord n'ont pas été anticipés
00:12:58et aujourd'hui, l'équation ne tient pas.
00:13:01Mais quatrième redressement en 11 ans pour Novasco,
00:13:05200 millions d'euros d'argent public injectés dans cette entreprise.
00:13:09Il y a un sujet pour vous, Aurélie,
00:13:10trouvé autour des fonds d'investissement ?
00:13:12Vous parliez tout à l'heure de ce fonds d'investissement britannique
00:13:15qui s'appelle Griboul, qui avait repris le site Novasco
00:13:18et qui n'a pas tenu ses engagements.
00:13:20Je crois que le gouvernement le traite de repreneurs voyous, d'ailleurs.
00:13:23Je vous annonce, on l'a déposé aujourd'hui,
00:13:25que je serai rapporteur de la commission d'enquête
00:13:28de la France insoumise,
00:13:31c'est son droit de tirage,
00:13:32sur justement les fonds spéculatifs
00:13:34et leur prédation des capacités productives françaises.
00:13:37Parce que, voyez-vous, aujourd'hui,
00:13:39c'est une grande partie des capacités productives
00:13:43qui sont accaparées, captées par ces LBO,
00:13:46ces fonds de retournement,
00:13:47qui demandent jusqu'à 25% de taux de rentabilité
00:13:50et qui, pour un grand nombre,
00:13:51rincent les boîtes qu'ils récupèrent,
00:13:54se gavent dessus pour verser aux actionnaires,
00:13:56puis se partent.
00:13:58C'est le cas de Griboul.
00:13:59Mais Griboul, ils ont repris Novasco l'année dernière,
00:14:01donc le dossier, il est récent.
00:14:02Comment se fait-il que l'État...
00:14:04Je pourrais vous parler de Mutarez,
00:14:05je pourrais vous parler d'Alpha Blue Océan,
00:14:08avec Europlasma,
00:14:09je pourrais vous parler de beaucoup de fonds spéculatifs.
00:14:13Et la France, sachez-le,
00:14:14est la première cible mondiale
00:14:16comparée à son économie.
00:14:18C'est la première cible mondiale
00:14:19pour les fonds spéculatifs.
00:14:21Donc on a un vrai gros sujet,
00:14:22un problème de contrôle de la part de l'État.
00:14:25Et d'ailleurs, je vais aussi enquêter
00:14:27sur les responsabilités des acteurs publics et privés.
00:14:31Et maintenant, je veux répondre
00:14:32sur la question de l'acier,
00:14:33parce qu'aujourd'hui,
00:14:35se pose une question, effectivement,
00:14:36puisque tout l'acier français, je veux dire,
00:14:38et européen d'ailleurs, est en crise.
00:14:40Moi, je pose la question,
00:14:41est-ce qu'on peut se passer de production d'acier ?
00:14:43Je rappelle que l'Europe politique,
00:14:45elle s'est d'abord construite
00:14:46sur le charbon et l'acier.
00:14:48Pourquoi on considérait que, en fait,
00:14:49on ne pouvait pas se passer de production d'acier ?
00:14:51Parce que regardez,
00:14:52tout autour de nous, c'est de l'acier.
00:14:53L'industrie automobile, navale,
00:14:55de défense, aéronautique, etc.,
00:14:58c'est de l'acier.
00:14:58Qu'est-ce qui se passe si demain,
00:14:59eh bien, l'industrie doit s'approvisionner
00:15:02sur des marchés internationaux
00:15:03avec des risques de rupture d'approvisionnement ?
00:15:06Je considère que la souveraineté
00:15:08en matière de production sidérurgique,
00:15:11elle est essentielle.
00:15:12Et j'arrive au problème de Novasco,
00:15:15comme aujourd'hui, d'ArcelorMittal,
00:15:17parce que ArcelorMittal, voyez-vous,
00:15:19c'est deux tiers de la production d'acier français,
00:15:21d'accord ?
00:15:22Eh bien, ArcelorMittal, aujourd'hui,
00:15:25est en passe de délocaliser la production.
00:15:28Alors, il se trouve que demain,
00:15:30c'est la niche de la France insoumise en commission
00:15:33et vous allez défendre la nationalisation d'ArcelorMittal.
00:15:36Parce que pour vous, c'est la seule solution envisageable ?
00:15:39Ça fait maintenant des mois que je travaille,
00:15:43que nous travaillons sur ArcelorMittal.
00:15:45Nous sommes alertés par les salariés d'ArcelorMittal,
00:15:47notamment, parce que tout simplement,
00:15:49ça se joue dans les mois à venir.
00:15:51C'est-à-dire, on a parlé de décarbonation.
00:15:53S'il n'y a pas de décarbonation qui est faite
00:15:55dans les mois à venir,
00:15:56je pèse mes mots,
00:15:58la production d'acier d'ArcelorMittal est condamnée.
00:16:01Tout simplement parce que le PDG l'a dit lui-même,
00:16:04sous serment aux commissions d'enquête,
00:16:05en 2030, 1er janvier 2030,
00:16:07tout acier brun ne sera plus rentable.
00:16:11Donc, ça sera fini.
00:16:12Or, si on n'investit pas maintenant dans la décarbonation,
00:16:16ça ne sera pas prêt dans 4 ans.
00:16:18Donc, ce que je veux dire,
00:16:19ArcelorMittal refuse obstinément d'investir,
00:16:22mais des conditions, toujours des nouvelles conditions,
00:16:24alors même que l'Europe vient de décider
00:16:26d'une très forte augmentation des droits de douane,
00:16:29donc il a une partie de ses conditions remplies,
00:16:31eh bien, il refuse obstinément d'investir.
00:16:34Donc, à un moment donné, il faut que l'État...
00:16:35Olivier Redouless, la nationalisation,
00:16:37ça peut sauver ArcelorMittal ?
00:16:39Je ne sais pas.
00:16:40Ce qu'on observe, d'une certaine façon,
00:16:42alors après, chaque entreprise a un cas particulier,
00:16:45mais on voit bien qu'on ne trouve pas masse
00:16:49de repreneurs pour l'entreprise.
00:16:50Donc, on a un problème structurel de rentabilité
00:16:52et on se heurte, en quelque sorte, au mur de la réalité.
00:16:55C'est-à-dire, on a beau dire que, voilà,
00:16:58il y a trop de capital,
00:17:00voilà, on a des entreprises au croule
00:17:02sous les demandes de capital ou autre,
00:17:03on voit bien que là, on a un problème de fonds propres.
00:17:07Les entrepreneurs privés n'y trouvent pas,
00:17:09les investisseurs privés ne trouvent pas forcément
00:17:11la rentabilité dans cette entreprise.
00:17:13Et on est allé chercher, sans doute,
00:17:15à un moment donné, des fonds,
00:17:16en fait, ceux qui voulaient bien investir,
00:17:18à des conditions qui ne sont pas forcément
00:17:20les plus avantageuses.
00:17:21En fait, c'est, à un moment donné,
00:17:22l'investissement, c'est un marché.
00:17:25Donc, ensuite, s'il faut revenir sur les causes derrière,
00:17:28effectivement, on a un sujet structurel français,
00:17:31européen, de compétitivité.
00:17:33La façon dont on a envisagé la décarbonation en Europe,
00:17:36qui est une façon de faire,
00:17:37qui est assez réglementaire, assez ambitieuse,
00:17:39c'est vrai, et ça, c'est sans doute au crédit
00:17:41de la Commission européenne.
00:17:42Mais, de fait, on a fait un petit peu,
00:17:44l'intendance se suivra,
00:17:45sauf que l'industrie, ce n'est pas forcément l'intendance.
00:17:47Et donc, ce qui s'est passé,
00:17:49c'est qu'on a perdu des vaguards en route.
00:17:50Et ça, c'est quelque chose qu'on a vu,
00:17:52que ça ne touche pas que l'acier.
00:17:53En fait, notre niveau de...
00:17:55On parle des prix de l'énergie,
00:17:56on peut aussi penser au prix du carbone,
00:17:58mais un vrai sujet de rentabilité structurelle.
00:18:00Alors, est-ce que la nationalisation...
00:18:02La nationalisation, le vrai sujet,
00:18:03c'est que ça ne rendra pas la rentabilité économique.
00:18:07C'est-à-dire, ce n'est pas parce qu'on nationalisait,
00:18:09en fait, c'est l'investisseur.
00:18:10Mais ça ne veut pas faire que le site
00:18:13va lui-même être rentable ou autre.
00:18:14Donc, comment on fait ça ?
00:18:15En fait, ça veut dire,
00:18:16si une nationalisation, ça veut dire
00:18:17qu'il va falloir prévoir une sorte de crédit public
00:18:20à l'intérieur, donc c'est un coût
00:18:21en termes d'argent public.
00:18:23Est-ce que le besoin de...
00:18:23Est-ce que la France a des moyens
00:18:24de financer la nationalisation d'ArcelorMittal ?
00:18:28C'est une question de priorisation.
00:18:29Non, mais si on peut appeler
00:18:30les téléspectateurs,
00:18:31est-ce qu'on a vraiment les moyens,
00:18:33vu la situation budgétaire,
00:18:34de se payer ArcelorMittal ?
00:18:36Vous savez qu'en France,
00:18:37on a...
00:18:37Vous l'avez chiffré à combien ?
00:18:38On a des moyens en termes de montant
00:18:43de dépenses publiques dont l'État,
00:18:44en fait, l'ensemble des administrations publiques,
00:18:46contre les génères.
00:18:47La question, c'est est-ce qu'on veut
00:18:48mettre les moyens là plutôt qu'ailleurs ?
00:18:50Est-ce que ce besoin de souveraineté
00:18:52le justifie ou pas ?
00:18:54Il se trouve que l'acier,
00:18:55c'est aussi un marché qui est mondialisé,
00:18:57en fait, c'est une commodity,
00:18:59donc on n'a pas forcément de mal
00:19:01à trouver de l'acier,
00:19:01ça se stocke aussi.
00:19:03Est-ce que ça se justifie ?
00:19:04Ça doit rentrer dans un programme
00:19:06de stratégie industrielle.
00:19:07Vraiment très vite, Aurélie,
00:19:08vous l'avez chiffré à combien,
00:19:09la nationalisation d'ArcelorMittal ?
00:19:113 milliards.
00:19:11Je pense que, voilà,
00:19:12il y a des actifs français,
00:19:14et je ne crois pas avoir eu
00:19:16de la contradiction là-dessus.
00:19:17Je dois juste dire que, réfléchissez,
00:19:20derrière, il y a des...
00:19:21Si jamais on ne fait pas
00:19:22cette nationalisation,
00:19:24c'est 15 000 emplois supprimés à terme,
00:19:27et vous le savez mieux que moi,
00:19:28un emploi supprimé dans l'industrie,
00:19:30c'est 3 à 4 emplois supprimés in fine,
00:19:32donc ça fait le coût social
00:19:34de 80 000 emplois supprimés,
00:19:36plus, je le dis,
00:19:37le coût simplement
00:19:38de ne plus avoir de production d'acier
00:19:40en France, c'est pas rien.
00:19:41Enfin, Olivier Rodoulez,
00:19:44vous voulez ajouter une précision ?
00:19:45Non, sur les emplois supprimés,
00:19:45effectivement,
00:19:45l'argument de l'emploi,
00:19:46c'est important,
00:19:47parce que derrière les emplois,
00:19:48il y a aussi un territoire,
00:19:49il y a aussi des vies humaines,
00:19:50il y a des familles,
00:19:51et on voit toutes les...
00:19:52Il y a toutes les émotions derrière,
00:19:54mais on se trouve que,
00:19:55par ailleurs,
00:19:56on a d'autres industries
00:19:57qui nous disent
00:19:57qu'ils peinent à recruter,
00:19:59qu'ils peinent.
00:19:59On voit, par exemple,
00:20:00le Kerbus a du mal
00:20:01à recruter...
00:20:01Alors, justement,
00:20:02justement,
00:20:03n'allez pas trop vite,
00:20:04Olivier Rodoulez,
00:20:05parce qu'elle a du mal
00:20:11de perdre des usines,
00:20:12si on en croit vos chiffres.
00:20:14Oui, oui,
00:20:14alors, ces chiffres,
00:20:15ils viennent de la Direction Générale
00:20:16des Entreprises
00:20:17et du baromètre
00:20:18publié le 31 octobre dernier.
00:20:21Donc, vous voyez,
00:20:21ce n'est pas vieux.
00:20:22Et c'est deux, en fait,
00:20:23parce que c'est comme double,
00:20:25c'est-à-dire que vous avez...
00:20:26La France a connu
00:20:27deux fois plus de fermetures
00:20:29au premier semestre
00:20:30de sites
00:20:31que d'ouvertures.
00:20:33Alors, vous voyez,
00:20:33c'est un chiffre...
00:20:34Habituellement,
00:20:35j'arrive avec des grands chiffres,
00:20:36mais là, ce chiffre,
00:20:36vraiment,
00:20:37ça a doublé
00:20:38le nombre de fermetures.
00:20:39Ça fait quand même très mal
00:20:40puisque la Direction Générale
00:20:42des Entreprises
00:20:43enregistre 82 fermetures
00:20:44de sites
00:20:44contre 44 ouvertures
00:20:46ce premier trimestre.
00:20:47Et il y a un an,
00:20:48à la même période,
00:20:49on était à 61 ouvertures
00:20:51contre 60 fermetures,
00:20:52c'est-à-dire que le solde
00:20:53était encore positif.
00:20:55Une autre étude,
00:20:56très rapidement,
00:20:57vient confirmer ces données.
00:20:58C'est l'étude
00:20:58que réalisent nos confrères
00:21:00de l'usine Nouvelle.
00:21:01Et eux,
00:21:02ils voient pareil
00:21:03que le rythme
00:21:03de la désindustrialisation
00:21:05s'accélère cette année.
00:21:07entre janvier et mi-novembre,
00:21:09ils ont recensé
00:21:1080 ouvertures
00:21:11de sites industriels,
00:21:1257 démarrages
00:21:14d'extensions d'usines,
00:21:15mais 108 sites fermés
00:21:18ou menacés.
00:21:19Eux,
00:21:19ils prennent en compte
00:21:20les sites menacés.
00:21:21Donc vous voyez,
00:21:22la tendance,
00:21:22elle n'est pas bonne.
00:21:23Les indicateurs
00:21:24sont en train
00:21:24de tous virer au rouge.
00:21:25On fait machine arrière
00:21:27sur l'industrie.
00:21:28Notre tissu industriel
00:21:29est très fragile.
00:21:30À quoi ça tient, Fanny ?
00:21:31Alors ça tient à plusieurs choses.
00:21:32On a commencé à l'évoquer.
00:21:33Effectivement,
00:21:34une concurrence internationale
00:21:35qui est extrêmement féroce
00:21:37avec des Etats-Unis
00:21:38qui ne nous font pas de cadeaux,
00:21:40qui ont des droits de douane
00:21:40qu'ils nous appliquent,
00:21:42mais aussi l'entrée
00:21:43très agressive de la Chine
00:21:45avec des produits
00:21:46très soutenus,
00:21:47donc du dumping social.
00:21:49La Chine qui envahit
00:21:50l'Europe de ses produits,
00:21:51que ce soit avec de l'acier
00:21:52mais ses voitures électriques,
00:21:54s'y ajoute une conjoncture
00:21:55économique en Europe
00:21:56qui est à la peine,
00:21:58qui est peu porteuse,
00:21:59des prix de l'énergie
00:21:59qui sont élevés,
00:22:01ce qui pénalise
00:22:02un certain nombre de secteurs,
00:22:03la chimie,
00:22:03et puis un contexte
00:22:05où les entreprises
00:22:07elles sont heurtées
00:22:07à la fin du
00:22:08quoi qu'il en coûte
00:22:09avec la fin
00:22:10pour certaines
00:22:10des prêts garantis
00:22:12par l'Etat
00:22:12et d'un certain nombre
00:22:13d'aides,
00:22:14sans oublier,
00:22:15on a l'occasion souvent
00:22:16d'y revenir dans cette émission,
00:22:18mais une politique intérieure
00:22:19qui est pour le moins
00:22:20manque de visibilité
00:22:22et ne rassure pas
00:22:23les patrons.
00:22:24Et ce qu'il faut dire aussi,
00:22:25Fanny,
00:22:25c'est qu'en fait
00:22:26tous les secteurs
00:22:27de l'industrie sont touchés.
00:22:28Et c'est là
00:22:28où c'est compliqué
00:22:29parce qu'effectivement,
00:22:30contrairement aux années précédentes,
00:22:31le secteur automobile
00:22:32n'est pas le seul
00:22:33qui est à la peine.
00:22:36Désormais,
00:22:36aucun secteur
00:22:37n'est épargné.
00:22:38L'agroalimentaire
00:22:39souffre très fortement
00:22:40avec des entreprises
00:22:41qui ferment
00:22:42et des entreprises
00:22:42que tout le monde connaît.
00:22:43Bledina,
00:22:44les sirops Tessières,
00:22:45ça nous rappelle notre enfance.
00:22:46Eh bien, paf,
00:22:47rideau fermé.
00:22:48Pareil pour le textile habillement,
00:22:50les chaussures,
00:22:50clergéry,
00:22:51pareil.
00:22:53Ceux qui s'en sortent le mieux,
00:22:54quand même,
00:22:54une note d'espoir,
00:22:55la santé,
00:22:56la pharmacie,
00:22:57la défense,
00:22:58les rafales,
00:22:59Dassault,
00:22:59l'aéronautique,
00:23:01vous le disiez,
00:23:01le carnet de commande
00:23:03d'Airbus
00:23:04est plein
00:23:05et a une visibilité.
00:23:06C'est une entreprise
00:23:07qui, pour le coup,
00:23:07a une visibilité très importante.
00:23:09Et il faut le dire,
00:23:10ces entreprises,
00:23:11elles font vivre
00:23:12un certain nombre
00:23:13de sous-traitants,
00:23:14de toutes petites entreprises
00:23:15des PME
00:23:16et elles nourrissent nos territoires.
00:23:23Bonsoir,
00:23:24Guillaume Gibault.
00:23:25Merci d'être en direct avec nous
00:23:26ce soir dans Chaque Voix Compte.
00:23:27Vous êtes le patron du slip français
00:23:30qui est devenu un acteur clé
00:23:32de la réindustrialisation
00:23:33et de la relocalisation
00:23:36d'une filière qui va mal,
00:23:37la filière textile.
00:23:39Mais vous-même,
00:23:40vous n'avez pas été épargné
00:23:41par les difficultés.
00:23:42Dis donc,
00:23:44quand on écoute votre plateau,
00:23:45on se dit qu'il y a du boulot.
00:23:47Heureusement qu'il y a
00:23:47quelques derniers dépenseurs
00:23:49du Médicat France
00:23:49qui croient qu'ils croient
00:23:50et qui...
00:23:51Exactement.
00:23:53Qu'est-ce que je peux vous dire ?
00:23:55Essayer d'apporter un peu
00:23:56de solutions pragmatiques
00:23:57peut-être pour les gens
00:23:58qui nous regardent.
00:23:59Parce que si on écoute le bilan,
00:24:01on se dit que tout est foutu.
00:24:02Et nous,
00:24:03ça fait 15 ans qu'on se bat
00:24:04pour montrer que c'est possible
00:24:04de fabriquer en France
00:24:05un produit de qualité
00:24:06pour tous les Français.
00:24:08Et je crois qu'à l'approche
00:24:11des fêtes de Noël,
00:24:12se dire
00:24:12que chacun de nous
00:24:13peut faire des achats responsables,
00:24:14que nos achats sur nos emplois,
00:24:15ça n'a jamais été plus vrai.
00:24:17Et évidemment,
00:24:18il y a beaucoup de raisons
00:24:19autour de nous
00:24:20d'un marché complexe,
00:24:21de la concurrence,
00:24:21de qui on veut.
00:24:22Mais à la fin,
00:24:23si chacun de nous,
00:24:24Français,
00:24:24dépense ses euros
00:24:25dans les bonnes enseignes,
00:24:26en fait,
00:24:26on fait tourner la boutique,
00:24:27on fait tourner les boîtes.
00:24:28Et on parle souvent
00:24:29des entreprises qui ferment,
00:24:30mais il y a beaucoup de boîtes
00:24:31qui se battent tous les jours
00:24:32avec des produits de qualité.
00:24:33Il y a quelques semaines,
00:24:34au salon du Unifrance,
00:24:35il y avait 100 000 visiteurs,
00:24:361 000 exposants.
00:24:37Bien sûr que le contexte
00:24:38est compliqué,
00:24:38bien sûr qu'il y a des boîtes
00:24:39qui ferment,
00:24:39mais il y a aussi
00:24:40beaucoup de boîtes
00:24:40qui vont bien,
00:24:41beaucoup de boîtes
00:24:41qui font des produits
00:24:42de qualité,
00:24:43qui créent de l'emploi.
00:24:44Et donc nous,
00:24:45aujourd'hui,
00:24:45on a annoncé
00:24:46dans notre usine
00:24:46à Aubertvilliers,
00:24:47on est devenu en deux ans
00:24:48la première usine
00:24:49de fabrication
00:24:50de sous-vêtements en France.
00:24:50On en fabrique 3 000
00:24:51par jour,
00:24:52ce qui est costaud.
00:24:53Et on a annoncé
00:24:54le lancement d'un T-shirt
00:24:55qui va être mis
00:24:56à disposition
00:24:57de tous les achats
00:24:58pour les événements,
00:25:00pour les associations,
00:25:01pour les entreprises.
00:25:01Vous voyez ce fameux T-shirt
00:25:02qu'on vous a offert
00:25:03quand vous courez
00:25:04une course sportive
00:25:05ou quand vous allez
00:25:06à Paris 2024.
00:25:07Eh bien,
00:25:08quand on retourne l'étiquette,
00:25:09malheureusement,
00:25:09il est bien souvent
00:25:09fabriqué au Bangladesh.
00:25:11Quand je vous parle
00:25:11de responsabilité
00:25:12de boîtes
00:25:12qui mettent des solutions,
00:25:13nous, on met sur le marché
00:25:14ce T-shirt-là,
00:25:15fabriqué en France,
00:25:16tricoté, teintes
00:25:17et confectionné en France
00:25:18à 7,90 euros.
00:25:19Mais comment vous avez fait
00:25:20pour arriver à ce prix ?
00:25:23Écoutez, on innove,
00:25:25on a investi
00:25:26dans des machines automates,
00:25:26on a du personnel
00:25:27de qualité formé
00:25:28et qu'on a mis à disposition
00:25:30d'une chaîne de fabrication
00:25:32locale intégrée
00:25:33avec des achats
00:25:34qui sont massifiés,
00:25:35un produit qui est pensé
00:25:37pour industrialiser.
00:25:39Et effectivement,
00:25:39l'enjeu aujourd'hui,
00:25:40ce qui va tous nous rassembler,
00:25:41tous nous mettre d'accord
00:25:42sur ce plateau,
00:25:43c'est de se dire
00:25:44qu'on arrive à fabriquer
00:25:44en France un produit de qualité
00:25:45à prix compétitif
00:25:46pour tous les Français.
00:25:47Si on arrive à faire ça,
00:25:48les Français,
00:25:49ils vont acheter Made in France
00:25:49parce qu'ils n'ont qu'une envie,
00:25:51c'est de le soutenir,
00:25:51mais ça ne peut pas valoir
00:25:52trois fois le prix,
00:25:53ce n'est pas possible.
00:25:54C'est ce qu'on a fait
00:25:54avec nos sous-vêtements,
00:25:55effectivement.
00:25:562022-2023,
00:25:57on a eu deux années
00:25:57de décroissance.
00:25:58On est passé d'un produit
00:25:59à 40 euros
00:25:59qui n'est pas pour tout le monde,
00:26:00un produit à entre 15 euros
00:26:02le sous-vêtement
00:26:02qu'on essaye d'adresser
00:26:04à le plus de Français possible
00:26:05et on a vu qu'il y a
00:26:06vraiment un engouement
00:26:07puisque grâce à cette baisse
00:26:08de prix,
00:26:09on a trouvé la solution
00:26:10dans l'usine
00:26:10par l'innovation,
00:26:11par la formation,
00:26:12par le recrutement.
00:26:13On a réussi à mettre
00:26:14ce produit moins cher
00:26:14et donc à trouver
00:26:15des clients et de la croissance
00:26:16et je pense que c'est vraiment ça
00:26:17que nous, industriels,
00:26:19on doit apporter aux Français.
00:26:20C'est un produit de qualité
00:26:20à un prix compétitif
00:26:21si nous, effectivement,
00:26:22on continuera d'aller dans le mur.
00:26:24J'ai vu que vous aviez
00:26:25interpellé le ministre des PME,
00:26:26Serge Papin,
00:26:27sur les réseaux sociaux
00:26:27cet après-midi.
00:26:28Vous lui dites
00:26:28« Venez nous voir à l'usine ! »
00:26:30Pourquoi ?
00:26:30Exactement,
00:26:32mais d'ailleurs,
00:26:32ce serait bien qu'il me réponde
00:26:33parce qu'il a mis
00:26:34effectivement en disant
00:26:36que le Made in France
00:26:36doit être accessible
00:26:37et on porte vraiment
00:26:38cet exemple.
00:26:39Aujourd'hui,
00:26:39on fabrique un sous-vêtement
00:26:42qui va être en grande distribution
00:26:43vendu à 29,90 les trois.
00:26:46C'est le même prix
00:26:46que les autres marques
00:26:47qui fabriquent ailleurs.
00:26:48Donc, il y a encore
00:26:50et il y aura toujours moins cher
00:26:51sur Chine ou chez Temu
00:26:52mais vraiment,
00:26:52je crois qu'on n'a pas envie
00:26:53d'acheter ces produits-là
00:26:54pour toute pleine raison
00:26:55qu'on n'a pas expliqué là.
00:26:56Mais on est capable
00:26:56de fabriquer en France
00:26:57un prix compétitif
00:26:58et tant mieux
00:26:59s'il y a un ministre
00:26:59qui a cette idée-là
00:27:02et qui peut nous donner
00:27:02de la visibilité
00:27:03et nous aider à faire
00:27:04passer le message.
00:27:05Après, vraiment,
00:27:06je crois,
00:27:08je me mets dans la peau
00:27:08des gens qui regardent
00:27:09cette émission
00:27:09et qui ont entendu
00:27:10tous ces chiffres
00:27:11et qui veulent faire peur.
00:27:12Je crois que la meilleure réponse,
00:27:14c'est nos achats
00:27:14de fin d'année
00:27:15et de se dire
00:27:15qu'on est chacun,
00:27:16nous, citoyens, responsables.
00:27:17On va choisir des enseignes
00:27:18qui fabriquent des produits
00:27:19de qualité
00:27:19dont vous pouvez être fiers
00:27:21parce que finalement,
00:27:23des meilleurs prix,
00:27:23vous en trouvez toujours partout
00:27:24mais des produits
00:27:25qui créent de l'emploi
00:27:25qui en plus,
00:27:26on n'en a pas parlé
00:27:27mais la fabrication française,
00:27:28c'est 50% de CO2 au moins.
00:27:29Donc, on a un mix décarboné
00:27:30en français, tant mieux.
00:27:31Donc, voilà,
00:27:32je pense que
00:27:32vous l'avez dit tout à l'heure,
00:27:35les usines en France,
00:27:36c'est de la fierté,
00:27:37c'est des emplois locaux,
00:27:39c'est des familles,
00:27:40c'est des vies,
00:27:40c'est des villages,
00:27:41c'est notre modèle social,
00:27:43c'est la confiance qu'on a
00:27:44dans ce qu'on est capable
00:27:45de faire en France
00:27:45et bien sûr
00:27:47que ça coûte peut-être
00:27:47un peu plus cher
00:27:48mais je crois que ça donne
00:27:49un paquet de raisons
00:27:49d'acheter des produits de qualité
00:27:50fabriqués en France
00:27:51pour les fêtes de fin d'année.
00:27:53C'est aussi pour toutes ces raisons
00:27:54que vous avez décidé
00:27:55de vous retirer du BHV ?
00:27:58Exactement,
00:27:59alors ça le BHV,
00:28:00pareil,
00:28:00on pourrait en parler des heures
00:28:01mais oui,
00:28:02avant même le sujet à Chine,
00:28:04le BHV,
00:28:05c'est une enseigne commerciale
00:28:08qui ne tient pas ses engagements,
00:28:09ils ont des impayés énormes
00:28:11avec beaucoup de marques
00:28:11et notamment nous,
00:28:12plus d'un an de chiffre d'affaires
00:28:14qui était dû par les équipes
00:28:15de la SGM
00:28:15à notre entreprise
00:28:17et voilà,
00:28:18on ne peut pas continuer
00:28:19avec des gens
00:28:19qui ne respectent pas
00:28:20leurs engagements commerciaux
00:28:22et avec des impayés
00:28:22qui traînent
00:28:23donc derrière le sujet
00:28:25Chine est arrivé
00:28:25mais vous avez tous suivi
00:28:26ce sujet BHV,
00:28:27typiquement,
00:28:28je pense que c'est un sujet
00:28:29qui a pris malheureusement
00:28:29beaucoup trop de place
00:28:30médiatique,
00:28:32à la fin,
00:28:32ce n'est pas le sujet le BHV,
00:28:33ce n'est pas le sujet
00:28:34et le sujet,
00:28:34c'est les boîtes
00:28:35qui font les choses bien
00:28:35encore plus dans ce contexte,
00:28:39de la fierté qu'il y a à travailler
00:28:40dans une usine en France
00:28:41et de passer le bon message
00:28:43et nous,
00:28:45j'essaie de trouver l'équilibre
00:28:46entre le terrain de la morale
00:28:47de dire qu'il faut acheter français
00:28:48et en même temps
00:28:49de donner envie aux gens,
00:28:49moi je me mets vraiment
00:28:50dans la place de vos téléspectateurs,
00:28:52je pense qu'ils regardent ces chiffres
00:28:53ils disent
00:28:53putain mais merde,
00:28:54pardon désolé je suis vulgaire
00:28:55mais c'est quoi la solution ?
00:28:57à la fin,
00:28:58commençons à acheter
00:28:58un slip fabriqué en France
00:28:59et c'est un bon début
00:29:00et remettons du volume
00:29:01et de la confiance.
00:29:02Je vois le sourire d'Aurélie
00:29:03trouvé depuis tout à l'heure,
00:29:04je vois le sourire des invités
00:29:05je pense qu'ils vont tous
00:29:06acheter des slips français
00:29:07pour Noël,
00:29:07je ne voudrais pas trop m'avancer
00:29:09mais merci en tout cas
00:29:12d'avoir été
00:29:12mais ce que je peux vous dire
00:29:14c'est que dans les usines
00:29:15en France,
00:29:16il y a une vraie fierté
00:29:17à travailler,
00:29:18il y a du courage
00:29:18et la solution
00:29:19elle est chez nous,
00:29:21elle est chez personne,
00:29:22dans nos usines,
00:29:22dans notre travail,
00:29:23dans les produits de qualité
00:29:24et dans les achats
00:29:25que chacun de nous fait
00:29:25et c'est quelque part
00:29:27trop facile
00:29:27d'attendre une solution
00:29:28miracle du gouvernement,
00:29:29je pense qu'il n'y en aura pas
00:29:31à nous de retrousser les manches,
00:29:32de faire des achats de qualité
00:29:33et des emplois de qualité
00:29:34et on a tout ce qu'il faut
00:29:35pour le faire.
00:29:36Merci en tout cas Guillaume Gibeault
00:29:37d'avoir été en direct avec nous,
00:29:38ça fait du bien aussi Fanny
00:29:39d'entendre un patron
00:29:40qui fait du Made in France
00:29:42qui a tout donné
00:29:44à cette entreprise.
00:29:45Mais vous noterez quand même
00:29:45que si les deux dernières années
00:29:47elles ont été difficiles
00:29:48c'est parce que les prix
00:29:49étaient trop élevés
00:29:50et le juge de paix
00:29:51ça reste le prix
00:29:52et on l'a vu sur...
00:29:54Effectivement,
00:29:55on est toujours pris
00:29:57dans ce paradoxe
00:29:58entre les consommateurs
00:29:59et le citoyen.
00:30:01Quand vous faites
00:30:01toutes les enquêtes
00:30:02le montre,
00:30:03le citoyen
00:30:04il a envie d'être écolo,
00:30:05il a envie d'effectivement
00:30:06faire en sorte
00:30:08qu'il achète français,
00:30:10qu'il fasse vivre
00:30:11des familles,
00:30:12des emplois
00:30:13et puis quand on lui parle
00:30:14du prix
00:30:14et bien regardez
00:30:15la queue qu'il y a eu
00:30:16devant le BHV
00:30:17quand Chine est arrivée.
00:30:19On était tous là
00:30:20à faire des émissions
00:30:21à dire mon Dieu
00:30:21c'est les grands méchants
00:30:22ils ont 80% de produits
00:30:25qui ne sont pas conformes
00:30:26et regardez aussi
00:30:27la queue qu'il y avait.
00:30:28Donc on est constamment pris
00:30:30dans ce paradoxe
00:30:31mais effectivement
00:30:31le juge de paix
00:30:32c'est le prix
00:30:32et je vous souhaite
00:30:33évidemment de vendre plus
00:30:35maintenant que vous avez fait
00:30:37une très belle publicité.
00:30:39Oui, merci en tout cas
00:30:40d'avoir été avec nous.
00:30:41Vincent Charlet,
00:30:42on a parlé
00:30:43de l'instabilité politique
00:30:44également.
00:30:45C'est vrai qu'on a du mal
00:30:46à mesurer à quel point
00:30:47cette instabilité politique
00:30:49elle paralyse aussi
00:30:50aujourd'hui
00:30:50les patrons français,
00:30:52elle les empêche
00:30:52d'investir.
00:30:53est-ce que ça peut durer
00:30:55en sachant que là
00:30:56on est encore
00:30:56dans les discussions budgétaires ?
00:30:58Vous le percevez
00:30:59cet attentisme ?
00:31:01Un peu
00:31:02mais je ne vais pas vous dire
00:31:03que la situation est idéale
00:31:04je ne vais pas vous dire
00:31:05que ça ne jette pas
00:31:06une ombre
00:31:06aux perspectives d'investissement
00:31:08qu'ils soient nationaux
00:31:09ou internationaux
00:31:11mais très franchement
00:31:12par rapport
00:31:13à tous les sujets
00:31:14dont on vient de parler
00:31:15je pense que ça n'est
00:31:16qu'un des paramètres.
00:31:17On sera tous
00:31:18plus détendus
00:31:19quand la situation politique
00:31:20se sera clarifiée,
00:31:22assainie
00:31:23et si possible
00:31:25on y verra plus clair
00:31:26en termes de priorité
00:31:27budgétaire et politique.
00:31:29Simplement
00:31:30
00:31:30toutes les histoires
00:31:31qu'on vient de raconter
00:31:32les difficultés du textile
00:31:33les difficultés de l'acidière
00:31:34etc.
00:31:35ça n'a rien à voir
00:31:36ou quasiment
00:31:37avec ce dont on est
00:31:38en train de parler.
00:31:40Tout à l'heure
00:31:41on vient de dire
00:31:42que pour toutes les industries
00:31:43qui s'adressent directement
00:31:44aux consommateurs
00:31:44agroalimentaires,
00:31:46textiles
00:31:46on essaye
00:31:47de faire appel
00:31:49à la fibre
00:31:50civique
00:31:51ou écologiste
00:31:52des consommateurs
00:31:53en voyant
00:31:53que ça ne marche
00:31:54qu'à 20%
00:31:55à peu près
00:31:55et dans le cas
00:31:57de l'acier
00:31:58qui produit
00:31:59des brames
00:31:59pour qu'elles soient
00:32:00ensuite mises en tôle
00:32:01pour l'automobile
00:32:01ça ne marche pas
00:32:02et le facteur
00:32:04c'est le prix
00:32:04et la compétitivité
00:32:05donc on en revient
00:32:06quand même
00:32:07aux facteurs lourds
00:32:08qu'on évoquait
00:32:09tout à l'heure
00:32:10le prix de l'énergie
00:32:11le mécanisme
00:32:12de décarbonation
00:32:13ou des politiques
00:32:14de décarbonation
00:32:14qui aujourd'hui
00:32:15ont un angle mort
00:32:16qui sont précisément
00:32:17toutes ces industries
00:32:18à mont
00:32:18donc il y a un moment
00:32:19quand même
00:32:19où il faudra y revenir.
00:32:20Mais ce qu'on entendait
00:32:22aussi chez le patron
00:32:23du slip français
00:32:24c'est l'envie
00:32:25de croire
00:32:26en quelque chose
00:32:27quand même
00:32:27en disant
00:32:27comme il disait
00:32:29vulgairement
00:32:29tout n'est pas si noir
00:32:31donnez-nous
00:32:32Olivier Redouless
00:32:33une bonne nouvelle.
00:32:35Écoutez
00:32:36ça tombe bien
00:32:37on ne s'est pas concerté
00:32:38mais j'aime une
00:32:38c'est que quand on regarde
00:32:39des indicateurs
00:32:41d'investissement
00:32:42ils sont plutôt bien orientés
00:32:43ces derniers temps
00:32:43et c'est très étonnant
00:32:45en fait
00:32:45et même quand on demande
00:32:46aux entreprises
00:32:47comment elles perçoivent
00:32:48la situation
00:32:49alors globalement
00:32:50elles nous disent
00:32:51il y a une majorité
00:32:52qui repousse
00:32:53des projets
00:32:54d'investissement
00:32:56d'embauche
00:32:56mais il y en a aussi
00:32:58certaines qui nous disent
00:32:59qu'en fait
00:33:00ça se passe mieux
00:33:01qu'on pourrait le penser
00:33:02que si c'était pire
00:33:03un tiers à peu près
00:33:04on a fait cette enquête
00:33:05on a publié une semaine
00:33:06avec BPI France
00:33:07le Lab
00:33:07et on interroge
00:33:09en fait des TPE
00:33:10des PME
00:33:10un milieu d'entreprise
00:33:11et en fait
00:33:11elle nous dit ça
00:33:12et globalement
00:33:13en fait
00:33:13si on regarde
00:33:14même les enquêtes
00:33:15qui nous permettent
00:33:15habituellement
00:33:16de prévoir l'investissement
00:33:17c'est plutôt bien orienté
00:33:18sauf qu'il y a cette énorme
00:33:19épée de Damoclès
00:33:20et avec le risque
00:33:21en fait
00:33:21de tout stopper
00:33:22donc on aurait envie
00:33:23d'être positif
00:33:24mais en même temps
00:33:26les entreprises
00:33:26elles nous disent
00:33:27le contexte budgétaire
00:33:28l'équilibre des comptes publics
00:33:30ça les préoccupe
00:33:30et ça c'est un vrai sujet
00:33:31et ça les préoccupe
00:33:32beaucoup plus
00:33:33par exemple
00:33:33que Trump
00:33:34ou la guerre
00:33:34avec la Chine
00:33:35et les Etats-Unis
00:33:36et bien merci
00:33:37à tous les trois
00:33:38d'être venus en parler
00:33:39ce soir sur le plateau
00:33:40de Chaque fois Compte
00:33:41Aurélie Trouvé
00:33:41je rappelle que donc
00:33:42demain vous défendez
00:33:43la nationalisation
00:33:46d'ArcelorMittal
00:33:47en commission
00:33:48à l'Assemblée nationale
00:33:49merci à tous les trois
00:33:50dans un instant
00:33:51c'est la deuxième partie
00:33:52de Chaque fois Compte
00:33:53c'est la question qui fâche
00:33:54mais avant cela
00:33:54c'est quelle histoire
00:33:55et c'est Laurent Guimier
00:33:56on parlait des Etats-Unis
00:34:06à l'instant
00:34:06et bien Laurent
00:34:07nous y emmène ce soir
00:34:08parce que Laurent
00:34:09vous voulez nous expliquer
00:34:10pourquoi l'affaire Epstein
00:34:11est à vos yeux
00:34:11la plus grave crise
00:34:13qui a traversé
00:34:14Donald Trump
00:34:15depuis son retour
00:34:16à la Maison Blanche
00:34:16oui alors Epstein
00:34:17je rappelle
00:34:18du nom de Jeffrey Epstein
00:34:20cet homme d'affaires américain
00:34:21condamné pour avoir organisé
00:34:23un vaste trafic sexuel
00:34:25de mineurs
00:34:26une affaire dans laquelle
00:34:28on croise
00:34:28beaucoup de gens
00:34:30très connus
00:34:30y compris donc
00:34:31Donald Trump
00:34:32dont on dit
00:34:32qu'il est cité
00:34:33dans les documents
00:34:34de l'affaire
00:34:35documents qui sont
00:34:35encore confidentiels
00:34:37oui et à l'heure
00:34:37où je vous parle
00:34:38c'est pour ça
00:34:38que je regarde mon téléphone
00:34:39depuis tout à l'heure
00:34:40le Congrès est en train
00:34:41de voter sur la levée
00:34:42du secret sur ces documents
00:34:44donc on va bientôt
00:34:44en savoir plus
00:34:45mais quel que soit
00:34:46le résultat du vote
00:34:47je vous annonce ce soir
00:34:49que Donald Trump
00:34:50a perdu ce qui est
00:34:51le plus précieux
00:34:52chez lui
00:34:52la maîtrise du récit
00:34:54Trump c'est un metteur en scène
00:34:56vous savez
00:34:56il choisit tout
00:34:57c'est comme un metteur
00:34:58en scène de théâtre
00:34:59le décor
00:35:00les dialogues
00:35:01il fixe les rôles
00:35:03mais sur cette affaire Epstein
00:35:04Trump ne maîtrise
00:35:06absolument plus rien
00:35:07alors pourquoi
00:35:08a-t-il perdu le fil
00:35:09de ce récit
00:35:09parce que cette affaire
00:35:10c'est l'addition
00:35:11de trois crises
00:35:12qui sont au fond
00:35:13impossibles à gérer
00:35:14en même temps
00:35:14la crise numéro un
00:35:16c'est que
00:35:16le Trump d'avant
00:35:18ressort
00:35:18on le voit sur
00:35:19cette vidéo
00:35:21les photos
00:35:22les vidéos des années 90
00:35:23les témoignages de l'époque
00:35:25c'est le Trump mondain
00:35:26le fêtard
00:35:27entouré de milliardaires
00:35:29de jeunes femmes
00:35:29et ces archives
00:35:31en fait
00:35:31c'est un peu comme
00:35:31la kryptonite
00:35:32vous savez
00:35:33dans Superman
00:35:34on peut nier
00:35:35un rapport officiel
00:35:36on peut contester
00:35:36un chiffre
00:35:37en revanche
00:35:37techniquement
00:35:38on ne peut plus
00:35:39faire disparaître
00:35:40une vidéo
00:35:41où vous êtes en train
00:35:42de vous marrer
00:35:43avec Jeff Epstein
00:35:44à Mar-a-Lago
00:35:45c'est aussi parce que
00:35:46l'affaire Epstein
00:35:46est un scandale sexuel
00:35:48que c'est une affaire
00:35:49criminelle très grave
00:35:50et là on arrive sur le fond
00:35:51les crises politiques
00:35:52Trump évidemment
00:35:53légère sans problème
00:35:54là on touche
00:35:55à du sacré
00:35:57évidemment à de l'intime
00:35:58à de l'innommable
00:35:59Epstein
00:36:00cela veut dire
00:36:00trafic sexuel
00:36:01mineur
00:36:02manipulation
00:36:03et pour Trump
00:36:04c'est impossible
00:36:05de s'en sortir
00:36:06par le rire
00:36:06comme il fait
00:36:07assez souvent
00:36:07lorsqu'il est attaqué
00:36:08on ne peut pas rire
00:36:09autour de cette histoire
00:36:10surtout que ça tombe
00:36:12au pire moment pour lui
00:36:13un moment où Trump
00:36:13était
00:36:14et devenu sage
00:36:16j'allais dire
00:36:17conjugalement parlant
00:36:18regardez Epoux Model
00:36:19il y a deux jours
00:36:20séance photo
00:36:21j'ai pris ça sur le site
00:36:22de la Maison Blanche
00:36:23à la Maison Blanche
00:36:24lors d'une cérémonie
00:36:25où Donald et Melania
00:36:26sont totalement
00:36:27in love
00:36:28est-ce que cette affaire
00:36:29a un effet
00:36:30sur l'opinion américaine ?
00:36:31oui
00:36:31alors Trump plonge
00:36:33globalement
00:36:34pour l'ensemble
00:36:35de sa politique
00:36:35mais
00:36:36et ça c'est la crise
00:36:37numéro 3
00:36:38il est en train
00:36:39de perdre sa base
00:36:39le noyau
00:36:41qu'il a toujours soutenu
00:36:41vous savez
00:36:42MAGA
00:36:42Make America Great Again
00:36:44cette base MAGA
00:36:46dont le meilleur exemple
00:36:47c'est cette élue républicaine
00:36:49que vous voyez en photo
00:36:50Marjorie Taylor Greene
00:36:52une populiste
00:36:52qui a toujours soutenu
00:36:54Trump
00:36:54dans les pires moments
00:36:55et bien cet élu
00:36:57vient de dire
00:36:57stop
00:36:58il faut maintenant
00:36:59dévoiler les documents
00:37:00alors ça sent un peu
00:37:01la fin de mandat
00:37:02évidemment pour Trump
00:37:03c'est évidemment pour lui
00:37:04très désagréable
00:37:05mais si l'on met du sexe
00:37:06des archives
00:37:07et des fans
00:37:08qui s'en vont
00:37:09cette fois-ci
00:37:09je crois qu'il y a
00:37:10réellement
00:37:11vraiment le feu
00:37:12Trump a commencé
00:37:14à lâcher les canadaires
00:37:15vous voyez
00:37:15il se résout
00:37:16à la divulgation
00:37:17des fameux documents
00:37:18mais à chaque fois
00:37:20il en rajoute une couche
00:37:21sur les démocrates
00:37:22qui seront d'après lui
00:37:23les premières victimes
00:37:24des révélations
00:37:24il ne peut pas
00:37:25s'empêcher d'en parler
00:37:26mais alors Laurent
00:37:27que peut faire
00:37:28Donald Trump
00:37:29alors si j'étais
00:37:30son conseiller en communication
00:37:31allez je
00:37:32je me risque
00:37:33à cette analyse
00:37:34je lui dirais
00:37:35monsieur le président
00:37:36coupez le micro
00:37:37arrêtez de jouer
00:37:39dans cette histoire
00:37:40arrêtez d'en parler
00:37:41laissez faire les avocats
00:37:42la justice doit passer
00:37:44et donc au fond
00:37:44comme je disais tout à l'heure
00:37:46changer de décor
00:37:47et devenez le metteur en scène
00:37:48d'une autre histoire
00:37:49on ne maîtrise jamais
00:37:51un récit
00:37:51en le commentant
00:37:52on en impose un autre
00:37:54c'est aussi simple que ça
00:37:56d'ailleurs hier
00:37:57dans le bureau Oval
00:37:57alors je n'y suis pour rien
00:37:59je tiens à le préciser
00:38:00quand on lui a parlé
00:38:01de l'affaire Epstein
00:38:01Trump a commencé
00:38:02un tout petit peu
00:38:03à sortir de scène
00:38:04regardez
00:38:05alors vous voyez
00:38:24le président dit en clair
00:38:26maintenant je vais plutôt
00:38:26parler économie
00:38:27salaire
00:38:28crise budgétaire
00:38:29on ne parle plus
00:38:29de cette histoire
00:38:30on va voir combien de temps
00:38:31ça va durer
00:38:32et au fond
00:38:33depuis le début de l'émission
00:38:33parce que là aussi
00:38:34je regarde sur mon téléphone
00:38:35il vient d'accorder
00:38:36une conférence de presse
00:38:37avec le prince héritier
00:38:38d'Arabie Saoudite
00:38:39et il vient de s'emplafonner
00:38:41pardon à un journaliste
00:38:42qui lui posait une question
00:38:43sur l'affaire Epstein
00:38:44en l'accusant de tous les mots
00:38:46donc je pense que
00:38:47ça n'est pas gagné
00:38:48quelle histoire
00:38:49merci Laurent Guimier
00:38:51on passe à la question qui fâche
00:38:53et j'accueille sur le plateau
00:39:01de chaque voix compte
00:39:02Nicole Dubréchira
00:39:03bonsoir
00:39:03vous êtes député
00:39:04ensemble pour la République
00:39:05du Maine-et-Loire
00:39:06Yannick Monnet
00:39:07député communiste
00:39:08de l'Allier
00:39:08bonsoir
00:39:09et merci d'être là
00:39:10avec Eric Michoud
00:39:11député UDR
00:39:12de Saône-et-Loire
00:39:13TPMR
00:39:15touche pas à ma retraite
00:39:16la polémique monte
00:39:17vous avez eu peur
00:39:18la polémique monte
00:39:20depuis que l'Assemblée nationale
00:39:22a retoqué
00:39:22ces derniers jours
00:39:23toutes les tentatives
00:39:24du gouvernement
00:39:25de faire participer
00:39:26les retraités
00:39:27à l'effort budgétaire
00:39:28le Sénat
00:39:29commence à en débattre
00:39:30à partir de demain
00:39:31et c'est Stéphanie Despierres
00:39:33qui pose ce soir
00:39:33la question qui fâche
00:39:34dans la question
00:39:38qui fâche ce soir
00:39:39les pensions de retraite
00:39:41à l'origine
00:39:41le gouvernement
00:39:42voulait les geler
00:39:43en 2026
00:39:44l'Assemblée
00:39:45en a décidé autrement
00:39:46avec l'aval
00:39:47de Sébastien Lecornu
00:39:49il y a 15 jours
00:39:50le Premier ministre
00:39:51a finalement annoncé
00:39:52dans une main tendue
00:39:53au PS
00:39:54qu'il ne s'opposerait pas
00:39:55au dégel des pensions
00:39:56dégel voté donc
00:39:58et coup de colère
00:39:59sur les bancs macronistes
00:40:00c'est scandaleux
00:40:01c'est honteux
00:40:03ce qui est honteux
00:40:03c'est que quand on a
00:40:041670 milliards d'euros
00:40:06de dépenses publiques
00:40:06quand on a
00:40:07170 milliards d'euros
00:40:08de déficit
00:40:09quand sur 1000 euros
00:40:10de prélèvement obligatoire
00:40:11il y en a 560
00:40:12qui partent
00:40:13à la protection sociale
00:40:14on se dit
00:40:15on va revaloriser
00:40:16toutes les prestations
00:40:16et toutes les retraites
00:40:17mais qui va payer
00:40:18vos promesses
00:40:19qui va payer votre vote
00:40:20parce que vous allez
00:40:21ensuite demander
00:40:22mais qui va financer
00:40:23tout ça
00:40:23mais ce sont les actifs
00:40:24ce sont les travailleurs
00:40:26qui vont payer
00:40:26votre folie dépensière
00:40:28l'indexation
00:40:29de toutes les pensions
00:40:30de retraite
00:40:30sur l'inflation
00:40:31coûterait très cher
00:40:322,7 milliards d'euros
00:40:34sur un an
00:40:34alors le gouvernement
00:40:36cherche un entre deux
00:40:37et compte sur les sénateurs
00:40:38pour réduire la facture
00:40:39il me semble difficile
00:40:41d'imaginer qu'on puisse
00:40:42dégeler toutes les retraites
00:40:44à partir d'un certain
00:40:45niveau de pension
00:40:46il pourrait y avoir
00:40:47une contribution plus grande
00:40:48à l'effort national
00:40:49le Sénat propose de geler
00:40:51uniquement les pensions
00:40:52des plus aisées
00:40:53mais où mettre le seuil
00:40:54à 1700 euros
00:40:55à 1800
00:40:56à 2000 euros
00:40:57aujourd'hui
00:40:58la pension moyenne
00:40:59d'un français retraité
00:41:00est de 1626 euros bruts
00:41:02l'an dernier
00:41:03c'est à cause du gel
00:41:04des pensions de retraite
00:41:06que le gouvernement
00:41:06Barnier est tombé
00:41:07jeudi
00:41:08les députés
00:41:09ont aussi retoqué
00:41:10une autre mesure
00:41:11du gouvernement
00:41:11concernant les seniors
00:41:12la transformation
00:41:14de l'abattement
00:41:15de 10%
00:41:15sur l'impôt
00:41:16sur le revenu
00:41:17en abattement forfaitaire
00:41:18les parlementaires
00:41:20le savent bien
00:41:20en France
00:41:21il y a 17 millions
00:41:22de retraités
00:41:23et donc autant
00:41:24de potentiels électeurs
00:41:25alors la question
00:41:27qui fâche ce soir
00:41:27la voici
00:41:28les retraités
00:41:29notamment les plus aisés
00:41:30sont-ils intouchables ?
00:41:33les retraités
00:41:33sont-ils intouchables ?
00:41:35il se trouve que
00:41:36le texte arrive
00:41:37demain en débat
00:41:38au Sénat
00:41:39sujet hautement clivant
00:41:41Nicole Dubré-Chira
00:41:42je vous pose la question
00:41:43à partir de quel niveau
00:41:45de pension
00:41:45est-ce qu'on fixe
00:41:47le niveau
00:41:48d'un retraité
00:41:49aisé
00:41:49qu'on va pouvoir
00:41:50mettre à contribution
00:41:51selon vous ?
00:41:52je pense qu'au-delà
00:41:53de 2500 euros
00:41:55on peut considérer
00:41:56que les gens
00:41:56peuvent participer
00:41:57au gel
00:42:00des pensions
00:42:01c'est quand même
00:42:03pas non plus définitif
00:42:05on avait
00:42:06monsieur Barnier
00:42:08avait proposé
00:42:09un gel
00:42:09de 6 mois
00:42:10en début
00:42:122025
00:42:13et donc
00:42:15c'était une possibilité
00:42:17qui n'enlevait
00:42:20rien à personne
00:42:21donc je pense
00:42:22que là
00:42:23ça n'avait pas été
00:42:24accepté
00:42:24je pense que là
00:42:25il faut protéger
00:42:26les plus petites retraites
00:42:28pour éviter
00:42:28d'emmener les gens
00:42:30dans des difficultés
00:42:31majorées
00:42:31mais on ne peut pas
00:42:33laisser les choses
00:42:35dans l'état
00:42:35si on veut
00:42:36conserver
00:42:37un système
00:42:38de redistribution
00:42:40des retraites
00:42:41suffisamment
00:42:42correctes
00:42:44on est quand même
00:42:45à un stade
00:42:45où effectivement
00:42:47la retraite moyenne
00:42:48c'est une moyenne
00:42:50est de 1700 euros
00:42:51mais qui est quand même
00:42:53si on regarde
00:42:53dans les autres pays
00:42:54d'Europe
00:42:55la plus élevée
00:42:56aujourd'hui
00:42:57donc
00:42:58attendez vous parlez
00:42:58de la retraite moyenne
00:42:59à 2700 euros
00:43:01parce que
00:43:02non
00:43:021700
00:43:02en droit direct
00:43:051541 euros net
00:43:07après prélèvement social
00:43:08oui
00:43:08en brut
00:43:09en brut
00:43:10c'est 1700
00:43:11en arrondissant
00:43:12donc
00:43:13et dans les pays européens
00:43:15on est en tête de liste
00:43:16sur le niveau
00:43:18de retraite
00:43:19donc
00:43:19bon
00:43:20ça ne veut pas dire
00:43:21qu'il ne faut pas améliorer
00:43:22mais si on regarde
00:43:23en plus depuis
00:43:24j'ai regardé
00:43:25depuis
00:43:252017
00:43:27il y a eu
00:43:2810 augmentations
00:43:29des retraites
00:43:30de base
00:43:32donc
00:43:33on ne peut pas dire
00:43:33que les retraites
00:43:34ont stagné
00:43:35Yannick Monnet
00:43:36vous vous dites
00:43:37pas touche aux retraités
00:43:38quel que soit leur niveau
00:43:39de pension
00:43:40mais je dis surtout
00:43:41qu'on se trompe de débat
00:43:42d'abord la branche AIS
00:43:44c'est moins de 2%
00:43:45de déficit
00:43:45aujourd'hui
00:43:46sur 307 milliards
00:43:47c'est 5,8 milliards
00:43:50je crois
00:43:50donc ça fait moins de 2%
00:43:51mais la question
00:43:52c'est pas
00:43:52à qui il faut prendre
00:43:54enfin si
00:43:54c'est à qui il faut prendre
00:43:55mais
00:43:56le problème
00:43:58c'est qu'on nous fait croire
00:43:58qu'il n'y a plus d'argent
00:43:59on a fait tout un tas
00:44:01de propositions
00:44:01de recettes complémentaires
00:44:02et supplémentaires
00:44:03dans ce PLFSS
00:44:04aucune n'a été retenue
00:44:05mis à part les 2,8
00:44:07CSG
00:44:09revenus du capital
00:44:10mais
00:44:11toutes ont été refusées
00:44:12donc la question
00:44:13c'est oui
00:44:14à qui on prend
00:44:14mais moi je pense
00:44:15que c'est pour retraiter
00:44:16qu'il faut prendre
00:44:17d'abord on a un système
00:44:18par répartition
00:44:18qui est plutôt juste
00:44:20s'il doit y avoir
00:44:21un plafonnement des retraites
00:44:22il faut commencer
00:44:22par un plafonnement des salaires
00:44:23mais en tout cas
00:44:24ça voudrait dire
00:44:25que dans notre pays
00:44:26on accepte
00:44:26là on n'en est pas encore
00:44:27à parler du plafonnement
00:44:28on en est à parler
00:44:29si ça veut dire
00:44:29que vous acceptez
00:44:30qu'il y ait des gens
00:44:30qui n'aient pas les mêmes droits
00:44:31que les autres
00:44:32et donc les retraités
00:44:33quand je regarde
00:44:34la retraite moyenne
00:44:341626 euros brut
00:44:35vous savez combien
00:44:37c'est le reste à charge
00:44:37d'un EHPAD
00:44:38dans mon département
00:44:38et je fais exprès
00:44:39de mon département
00:44:40qu'il y a un département
00:44:41euroal
00:44:41ou c'est pas le plus cher
00:44:42c'est 1800 euros
00:44:43c'est l'allié
00:44:44c'est l'allié mon département
00:44:461800 euros
00:44:46mais vous savez comme moi
00:44:47qu'une moyenne
00:44:48ne concerne personne
00:44:49non mais les moyennes
00:44:50de dire on est les meilleurs
00:44:50d'Europe
00:44:51moi c'est pas mon souci
00:44:52mon souci c'est
00:44:53comment nos retraités
00:44:53arrivent à vivre aujourd'hui
00:44:54avec une retraite moyenne
00:44:55de 1700 euros brut
00:44:57et des restes à charge
00:44:58en EHPAD
00:44:59qui sont à plus de 1800 euros
00:45:00enfin écoutez
00:45:01donc la question
00:45:02de l'argent
00:45:03il faut le trouver
00:45:04mais il faut le trouver
00:45:05où il y en a
00:45:05et on a fait des propositions
00:45:07pour récupérer
00:45:08mais est-ce que vous
00:45:09par exemple
00:45:09vous seriez d'accord
00:45:10vous dites
00:45:11il faut aller récupérer
00:45:11l'argent là où il y en a
00:45:12est-ce que vous seriez d'accord
00:45:13pour aller mettre
00:45:14à contribution
00:45:15les 3% de retraités
00:45:17qui perçoivent
00:45:18plus de 3000 euros
00:45:19voire le pourcentage
00:45:201%
00:45:21reçoivent plus de 5000 euros
00:45:22vous récupérez combien
00:45:23et vous acceptez
00:45:24mais non mais vous voyez
00:45:25ce que je veux dire
00:45:25et vous acceptez
00:45:26qu'il y ait des gens
00:45:26qui n'aient pas le même droit
00:45:27c'est ça moi le problème
00:45:28de récupérer
00:45:29sur les hautes retraites
00:45:31on a fait par exemple
00:45:32sur les retraites chapeau
00:45:33on a fait des propositions
00:45:34on a fait des propositions
00:45:35sur les taxations
00:45:37des dividendes
00:45:37qui aient lieu
00:45:37revenu du travail
00:45:38on fait d'autres propositions
00:45:39mais l'argent
00:45:40il faut le prendre
00:45:40où il y en a
00:45:41et il y en a
00:45:42à des endroits
00:45:42où on ne le prend pas
00:45:43Eric Michoud
00:45:44vous vous craignez
00:45:45craignez
00:45:46IEZ
00:45:47un raquette des retraités
00:45:49donc vous êtes
00:45:50sur la même position
00:45:52que les communistes
00:45:53sur ce point
00:45:54de la mise à contribution
00:45:57des retraités
00:45:57y compris les plus aisés
00:45:58c'est un raquette
00:46:00évidemment
00:46:00puisque la plupart
00:46:02des retraités
00:46:02dont on parle aujourd'hui
00:46:03ce sont les boomers
00:46:04ce sont les gens
00:46:05qui ont fait
00:46:06la France
00:46:06la belle France
00:46:08après les années
00:46:0950-60
00:46:10qui ont travaillé
00:46:11des 40 heures
00:46:1250 heures
00:46:1360 heures par semaine
00:46:14jusqu'à 65 ans
00:46:15qui ont beaucoup donné
00:46:16et à qui on a dit
00:46:17non seulement
00:46:18vous avez beaucoup donné
00:46:19mais maintenant
00:46:20on ne va pas vous donner
00:46:21ce qui était prévu
00:46:22donc il y a
00:46:23une injustice totale
00:46:24vis-à-vis de eux
00:46:26ça c'est clair
00:46:26la deuxième chose
00:46:28ça concerne en fait
00:46:30mon collègue communiste
00:46:32et je vois bien
00:46:33la doctrine
00:46:34et la doctrina
00:46:35c'est il faut prendre
00:46:36à d'autres
00:46:37non mais
00:46:37la question c'est
00:46:39il ne faut plus prendre
00:46:39à personne
00:46:40il faut arrêter de taxer
00:46:41il faut arrêter d'imposer
00:46:42il faut baisser
00:46:43les charges de l'état
00:46:45cet état
00:46:45qui est devenu
00:46:46plus ne savoir gérer
00:46:48l'argent
00:46:48aujourd'hui j'intervenais
00:46:50sur
00:46:50on a perdu 10 milliards
00:46:51bon on a perdu 10 milliards
00:46:52la TVA a disparu
00:46:53on a perdu 10 milliards
00:46:54la boulette
00:46:55c'est où le 10 milliards
00:46:56bon c'est les petits colis chinois
00:46:57c'est la nouvelle
00:46:58c'est le nouveau truc à la mode
00:46:59c'est les colis chinois
00:46:59soyons sérieux
00:47:00on a un état qui ne fonctionne plus
00:47:02on a une organisation
00:47:03qui ne fonctionne plus
00:47:04il faut la remettre en marche
00:47:05et donc ça ne sert à rien
00:47:07de continuer à mettre
00:47:07de l'argent
00:47:08de l'argent
00:47:09de l'argent
00:47:09dans quelque chose
00:47:10qui ne marche pas
00:47:11et on va aller chercher
00:47:12cet argent aujourd'hui
00:47:13j'oserais dire
00:47:14aux gens qui ne vont pas se battre
00:47:15alors eux
00:47:15ils ne vont pas se mettre en grève
00:47:16ils ne vont embêter personne
00:47:18alors même s'ils commencent
00:47:19comment ?
00:47:20voilà c'est ce que
00:47:20j'allais y venir
00:47:21ils ont raison de le faire
00:47:22ils ont raison de le faire
00:47:23ce ne sont pas des français
00:47:24plus bas que les autres
00:47:25bien sûr qu'ils ont le droit
00:47:26de voter
00:47:27et ils doivent le faire
00:47:28les retraités représentent
00:47:29un inscrit sur trois
00:47:30sur les listes électorales
00:47:31et un votant sur deux
00:47:32donc que dites-vous
00:47:33à ceux qui vont vous accuser
00:47:34de manquer de courage politique
00:47:35c'est pas le sujet
00:47:36non c'est pas du coup
00:47:37attendez c'est moi
00:47:37qui ai posé la question
00:47:38je vous la poserai aussi
00:47:40Yannick Mounet
00:47:40ne vous inquiétez pas
00:47:41attendez
00:47:41c'est pas question de courage politique
00:47:44non mais c'est pas question
00:47:45de courage politique
00:47:46et des questions de justesse
00:47:47je vais vous expliquer
00:47:48enfin vous dire tout au moins
00:47:49quelque chose
00:47:49on dit que quelqu'un
00:47:51qui a plus de 2000 euros
00:47:53il est riche en tant que retraité
00:47:54bon enfin riche
00:47:55c'est moyen quand même
00:47:55si vous lui tirez même
00:47:56que 100 euros par mois
00:47:58vous tirez 100 euros par mois
00:47:59que vous allez remettre
00:48:00dans une machine infernale
00:48:01qui sait pas quoi faire
00:48:02de l'argent
00:48:03qui va être dilapidée
00:48:04c'est 100 euros
00:48:05vous ne le tirez pas
00:48:06aux retraités
00:48:06mais parce que les retraités
00:48:08participent à la vie
00:48:09de la famille
00:48:10les retraités
00:48:10ils aident leurs petits-enfants
00:48:11ils aident leurs enfants
00:48:13ils sont en fait
00:48:14une manière
00:48:15ils redistribuent
00:48:16et donc
00:48:17ils épargnent surtout
00:48:18ils épargnent très bien
00:48:19au moins
00:48:20parfait
00:48:20c'est très bien
00:48:21mais ils redistribuent
00:48:23et le fait de redistribuer
00:48:24c'est une manière saine
00:48:25de gérer l'argent
00:48:27parce que si on le donne
00:48:27à l'État en ce moment
00:48:28alors là c'est la catastrophe
00:48:29vous donnez 100 euros
00:48:30Fanny Trépigne
00:48:32chacun redistribue
00:48:33non mais effectivement
00:48:35on raisonne comme si
00:48:36les retraités
00:48:37étaient les victimes
00:48:38de la situation
00:48:39déjà
00:48:39si on se met
00:48:40du point de vue
00:48:41des plus jeunes
00:48:42ils peuvent se dire
00:48:42que cet État
00:48:43qui dépense à foison
00:48:45et qui finalement
00:48:46n'est pas si géré
00:48:47c'est aussi un peu
00:48:47l'héritage que nous laissent
00:48:48les retraités aujourd'hui
00:48:50qui n'ont peut-être pas fait
00:48:51les réformes nécessaires
00:48:52au moment où ils étaient
00:48:52en place
00:48:53non ce que je veux dire
00:48:55c'est qu'aujourd'hui
00:48:56la question des jeunes
00:48:57la question qui se pose
00:48:59me semble-t-il
00:48:59et c'est une question
00:49:01que je pose dans le débat
00:49:02c'est la justice
00:49:03entre les générations
00:49:04les retraités aujourd'hui
00:49:06ont-ils moins de droits
00:49:07que n'en ont
00:49:09les générations
00:49:10qui vont arriver
00:49:10et qui ont une dette
00:49:12qui les attend
00:49:12qui ont une dette écologique
00:49:14qui arrivent dans un
00:49:15c'est la question
00:49:16aujourd'hui
00:49:17qui se pose
00:49:18et élément
00:49:19très factuel
00:49:20on a l'impression
00:49:21que le gel
00:49:22des retraites
00:49:22ça serait
00:49:23quelque chose
00:49:25d'un écart considérable
00:49:26je rappelle que
00:49:27l'inflation cette année
00:49:28elle est d'un pour cent
00:49:29ça n'est pas le contexte
00:49:30que nous avons connu
00:49:31où par exemple
00:49:33il y a encore deux ans
00:49:34l'inflation était
00:49:34à 5,2%
00:49:36les retraites
00:49:37toutes les retraites
00:49:38ont été indexées
00:49:39sur l'inflation
00:49:40ça a coûté
00:49:4115 milliards d'euros
00:49:42à l'état
00:49:42ça ce sont des éléments
00:49:44factuels
00:49:45comme vous le disiez
00:49:46sur les milliards
00:49:47qui peuvent disparaître
00:49:49en tout cas
00:49:50à un moment
00:49:50où on cherche
00:49:50des milliards d'euros
00:49:52c'est vrai que
00:49:52en plus
00:49:53toutes les études
00:49:54le montrent aujourd'hui
00:49:55si on regarde
00:49:56le niveau de vie
00:49:57le niveau de vie
00:49:58attention
00:49:58c'est pas le salaire
00:50:00ou la pension
00:50:01le niveau de vie
00:50:01des retraités
00:50:02aujourd'hui
00:50:03alors je sais
00:50:03qu'on s'expose
00:50:04à avoir des courriers
00:50:05nous disant
00:50:06c'est honteux
00:50:07mais aujourd'hui
00:50:07factuellement
00:50:08le niveau de vie
00:50:08des retraités
00:50:09aujourd'hui
00:50:10est plus élevé
00:50:10que celui
00:50:11de la plupart
00:50:12des enfants
00:50:12un enfant sur cinq
00:50:13aujourd'hui
00:50:14dans ce pays
00:50:14vit
00:50:14notamment
00:50:15notamment
00:50:15parce que les retraités
00:50:16sont pour beaucoup
00:50:17propriétaires
00:50:18de leur logement
00:50:18alors ils n'ont pas volé
00:50:20c'est là où le débat
00:50:21est très compliqué
00:50:21c'est qu'ils ne l'ont pas volé
00:50:23parce qu'effectivement
00:50:24ils ont cotisé
00:50:25toute leur vie
00:50:26et effectivement
00:50:27ils ont participé
00:50:28à l'achat
00:50:28de leur logement
00:50:29mais la question
00:50:31qui est aujourd'hui
00:50:32derrière ce débat
00:50:34sur les retraites
00:50:34c'est la question
00:50:35des générations
00:50:36et de la solidarité
00:50:37intergénérationnelle
00:50:38mais non
00:50:42mais vous posez
00:50:42des choses
00:50:42d'une manière
00:50:44qui indique
00:50:45un sens
00:50:46non c'est factuel
00:50:46non il n'y a rien de factuel
00:50:47dans ce que vous dites
00:50:48il n'y a pas rien de factuel
00:50:50mais quand vous dites
00:50:51que l'État dépense à foison
00:50:52ça ça n'a rien de factuel
00:50:53quand on dit
00:50:55que l'État dépense à foison
00:50:55ça n'a rien de factuel
00:50:56une dette
00:50:57je reprenais
00:50:57non je reprenais juste
00:50:59une dette
00:51:00ça a deux origines
00:51:01soit on dépense trop
00:51:02soit on ne reçoit pas assez
00:51:03non mais attends
00:51:05on peut raconter ce qu'on veut
00:51:07je dis simplement
00:51:08la vraie question centrale
00:51:10c'est la répartition des richesses
00:51:12il ne faut pas vous dire
00:51:13que les retraités
00:51:14vivent mieux que les plus jeunes
00:51:15c'est vrai
00:51:15mais le problème
00:51:16c'est que les plus jeunes
00:51:17vivent dans cette situation là
00:51:18donc ce n'est pas à faire reposer
00:51:20sur les retraités
00:51:20aujourd'hui
00:51:21sur la dette
00:51:22aujourd'hui
00:51:223400 milliards d'euros
00:51:25de dette
00:51:25116% du PIB
00:51:27on est les plus mauvais
00:51:28de l'Europe
00:51:28mais pourquoi
00:51:28est-ce qu'on dépense trop
00:51:30ou est-ce qu'on ne récupère pas assez
00:51:32on verse 211 milliards
00:51:34d'euros
00:51:35d'aide aux entreprises
00:51:36sans condition par an
00:51:36c'est faux ce que vous dites
00:51:37non c'est pas faux
00:51:38c'est le rapport sénatorial
00:51:39qui l'a prouvé
00:51:39vous avez plus raison que le Sénat
00:51:42a priori
00:51:42vous êtes plus intelligents que le Sénat
00:51:43c'est même plus
00:51:45vous posez la question
00:51:46je voudrais juste finir pour dire
00:51:48attention à l'image
00:51:49qu'on fait de la société
00:51:50c'est à dire qu'il y a des retraités
00:51:52vous dites
00:51:52pourquoi pas reprendre
00:51:53aux gros retraités
00:51:54je rappelle quand même
00:51:55qu'il y a 10 à 12 millions
00:51:56de pauvres dans notre pays
00:51:56donc la question centrale
00:51:58c'est la question
00:51:58de la réparation des richesses
00:51:59et parmi ces retraités
00:52:01il y a beaucoup de pauvres
00:52:02vous avez 10% de retraités
00:52:05mais vous avez beaucoup plus
00:52:06de pourcents d'actifs
00:52:08ah mais il y a des actifs aussi
00:52:09qui sont pauvres
00:52:10et la question des retraites
00:52:11c'est la question
00:52:11comment on les finance
00:52:12notamment par un système
00:52:13Nicole Dubré-Chirin
00:52:14n'a pas parlé depuis un moment
00:52:15moi je voulais juste dire
00:52:16qu'il faut répartir la charge
00:52:19des économies quand même
00:52:21sur l'ensemble de la population
00:52:23donc aujourd'hui
00:52:25il faut savoir que les retraités
00:52:27j'en fais partie
00:52:28donc je peux en parler
00:52:29de sa maman
00:52:29en fait ont cotisé toute leur vie
00:52:31mais le paiement de leur retraite
00:52:34est assuré par les actifs
00:52:35donc en fait
00:52:36ils n'ont pas un petit pécule
00:52:37sur leur compte en banque
00:52:39qui va leur servir
00:52:39il faut toujours rappeler
00:52:40que le montant des pensions
00:52:41ne dépend pas des cotisations versées
00:52:43pendant sa carrière
00:52:44je pense que
00:52:45personne n'a rien volé à personne
00:52:47et si on veut effectivement
00:52:49travailler sur l'intergénérationnel
00:52:51et bien je pense
00:52:53qu'on a quand même intérêt
00:52:54à faire que chacun
00:52:55là où il est
00:52:56participe
00:52:57à la prise en charge
00:52:59des économies
00:53:00et je pense que
00:53:01les retraités
00:53:02pour un certain nombre
00:53:03ils peuvent participer
00:53:05à ça
00:53:06parce qu'effectivement
00:53:08il y a aussi
00:53:08une durée de retraite
00:53:10qui est quand même conséquente
00:53:11aujourd'hui on a des gens
00:53:12qui sont à la retraite
00:53:13autant de temps
00:53:13qu'ils ont été en activité
00:53:15ce qui n'était pas le cas
00:53:16il y a quelques années
00:53:17et qu'on vit globalement
00:53:19on va s'en réjouir
00:53:20en meilleure santé
00:53:21en meilleure santé
00:53:22la vie
00:53:23c'est l'adresse
00:53:23qui le dit
00:53:24donc
00:53:25en bonne santé
00:53:27mais donc
00:53:28je pense que
00:53:29on peut
00:53:29le gel
00:53:30n'est pas
00:53:31on ne vole rien à personne
00:53:33on bloque les retraites
00:53:34pendant une année
00:53:35et je pense que
00:53:37c'est quand même
00:53:37ne pas augmenter
00:53:38d'un pour cent
00:53:39les retraites
00:53:41de ceux qui ont
00:53:42plus de 3000 euros
00:53:42de pension
00:53:43c'est leur prélever
00:53:44un peu de pouvoir d'achat
00:53:45sans qu'il y ait
00:53:46un gros impact
00:53:47sur leur niveau de vie
00:53:48on est d'accord
00:53:48ça vient au problème
00:53:49le problème
00:53:50le problème
00:53:51il est d'une bêtise absolue
00:53:53qui a été menée
00:53:54par la gauche
00:53:55par Mitterrand
00:53:56ce sont les 35 heures
00:53:58et la retraite
00:53:59à 60
00:53:59il veut toujours ouvrir
00:54:00d'autres débats
00:54:01oui mais
00:54:02oui
00:54:03à 60
00:54:03on est passé 65
00:54:04à 60
00:54:05ça ça a été
00:54:06une erreur fondamentale
00:54:07puisqu'aujourd'hui
00:54:08on cherche
00:54:09à travailler plus
00:54:10et c'est nécessaire
00:54:11les gens cherchent
00:54:11à travailler plus
00:54:12et en même temps
00:54:14il faut rallonger
00:54:15ou tout au moins
00:54:16changer le mode
00:54:17de financement
00:54:18des retraites
00:54:19notamment par la capitalisation
00:54:20il y a eu un problème
00:54:21à un moment
00:54:22qui a été celui-là
00:54:23le pays était riche
00:54:24on a distribué
00:54:25on a distribué
00:54:25et puis on a mis en route
00:54:27la planche à billets
00:54:27et puis les emprunts
00:54:29et vas-y
00:54:29donc à un moment
00:54:30il faut qu'on paye
00:54:31mais souvent
00:54:32on entend le débat
00:54:33il faut taxer les entreprises
00:54:34vous n'avez pu les taxer
00:54:35puisque de toute façon
00:54:36les entreprises
00:54:37sont en difficulté
00:54:38alors on prend toujours
00:54:393-4 exemples
00:54:40de grands patrons
00:54:41mais on est sur les retraités
00:54:43oui mais monsieur dit
00:54:44il faut aller prendre l'argent
00:54:45là où il est
00:54:46pour résoudre le problème
00:54:47je dis
00:54:47c'est pas le sujet
00:54:48on ne gagnera rien
00:54:49c'est il faut réduire
00:54:51le train de vie de l'état
00:54:52et le réorganiser
00:54:53et donc il y aura
00:54:54plus d'argent
00:54:55et donc on pourra
00:54:56donner ce qu'on doit donner
00:54:57à ceux
00:54:58qui ont la légitimité
00:54:59de le recevoir
00:55:00sauf qu'il y a une démographie
00:55:01qui est présente
00:55:02et qu'on aura plus de gens
00:55:04à plus de 65 ans
00:55:05on en aura un plus grand nombre
00:55:07on ne va pas demander
00:55:07aux retraités
00:55:08de faire des enfants
00:55:08non mais il va falloir
00:55:10se préparer aussi
00:55:10si on veut garder
00:55:13notre système
00:55:14même si on y met
00:55:15de la capitalisation
00:55:16si on veut garder
00:55:17notre système
00:55:18il faut aussi
00:55:19prévoir
00:55:20de l'amender
00:55:21parce que sinon
00:55:22on n'y arrivera pas
00:55:22capitalisation
00:55:23et travailler plus
00:55:24voilà
00:55:24on a vu aux Etats-Unis
00:55:25que ça donnait la capitalisation
00:55:27quand il y a un craque boursier
00:55:27les gens retournent
00:55:28travailler à 70 ans
00:55:29comment ?
00:55:29c'est intéressant la capitalisation
00:55:30vous exagérez
00:55:31la capitalisation
00:55:32elle est mise en route
00:55:33dans la fonction publique
00:55:33les fonctionnaires
00:55:35ont la capitalisation
00:55:36et ils en sont très contents
00:55:37on ne réglera pas ça
00:55:38par des slogans
00:55:38en fait c'est le Sénat
00:55:40qui va régler ça
00:55:40je dis juste une chose
00:55:41la retraite par répartition
00:55:42c'est un système fiable
00:55:44et qui ne peut pas faire faillite
00:55:45pourquoi il ne peut pas faire faillite ?
00:55:47parce qu'il y a toujours
00:55:47quelqu'un qui alimente
00:55:48il peut être en déficit
00:55:49c'est le cas aujourd'hui
00:55:50à partir du moment
00:55:52où il y aura plus de bénéficiaires
00:55:54que de cotisants
00:55:55on est à 1 cotisant
00:55:571,3
00:55:581 retraité
00:55:59c'est un système fiable
00:56:01qui garantit à tout le monde
00:56:02une retraite
00:56:02on peut jouer les aventuriers
00:56:04dans d'autres systèmes
00:56:05mais il faudra voir
00:56:06les conséquences humaines
00:56:07mais non
00:56:08mais vous faites de l'incantation
00:56:09depuis tout à l'heure
00:56:10il faut le démontrer
00:56:11moi je vous démontre
00:56:12qu'un système par répartition
00:56:13ça ne fait pas faillite
00:56:14par principe
00:56:14et par essence
00:56:15non mais il faut regarder
00:56:16les choses en fâche
00:56:17pas de système des retraites
00:56:18c'est pas vrai
00:56:18mais vous mélangez tout
00:56:19la dette de l'Etat
00:56:20et les retraites
00:56:21c'était écrit dessus
00:56:22ça s'appelle
00:56:22la question qui fâche
00:56:23mais quand on mélange tout
00:56:24forcément
00:56:25si tout est dans tout
00:56:26on y comprend plus
00:56:27tout est dans rien
00:56:28écoutez
00:56:28vous restez bien là
00:56:29tous les trois
00:56:29c'est Bourbon Express
00:56:31c'est le journal
00:56:32de l'Assemblée Nationale
00:56:33présenté par Valérie Brochard
00:56:35attention Valérie
00:56:41ils sont chauds
00:56:41très bien
00:56:42moi aussi
00:56:42ça va le faire
00:56:43première actualité
00:56:44ce soir
00:56:45Valérie
00:56:46la lutte contre le narcotrafic
00:56:47qui a suscité
00:56:48beaucoup de questions
00:56:49cet après-midi
00:56:50lors de la séance
00:56:51de questions au gouvernement
00:56:52à l'Assemblée
00:56:52absolument Adeline
00:56:53de Marseille à Grenoble
00:56:54l'escalade de violences extrêmes
00:56:55interroge en effet
00:56:56l'ensemble de la représentation
00:56:58nationale
00:56:58les députés de tous bords
00:57:00sont revenus cet après-midi
00:57:01sur l'assassinat de Mehdi
00:57:03Kessassi
00:57:03tué à Marseille
00:57:04parce qu'il était
00:57:05le petit frère d'Amin
00:57:06militant écologiste
00:57:08anti-drogue
00:57:08un crime d'intimidation
00:57:10pour Laurent Nunez
00:57:11alors plus largement
00:57:12les élus ont interpellé
00:57:14le gouvernement
00:57:15sur l'ampleur
00:57:16de ce fléau en France
00:57:17combien de morts
00:57:19vous faudra-t-il
00:57:20à Marseille
00:57:21pour véritablement réagir
00:57:23pour ouvrir les yeux
00:57:24face au cartel
00:57:25de la drogue
00:57:26alors que depuis trop longtemps
00:57:28les narcotrafiquants
00:57:29exploitent et tuent
00:57:30les plus fragiles
00:57:31comme cet enfant
00:57:32de 12 ans
00:57:33mineur isolé
00:57:34grièvement baissé
00:57:34par balle
00:57:35ce week-end à Grenoble
00:57:36Sébastien Lecornu
00:57:38l'aura répondu
00:57:38il a présenté
00:57:39ses pistes
00:57:40pour lutter
00:57:40contre le narcotrafic
00:57:41le décloisonnement
00:57:43entre le national
00:57:44et le local
00:57:45le décloisonnement
00:57:46entre tout ce qui relève
00:57:47de la police administrative
00:57:49et la police judiciaire
00:57:50le décloisonnement
00:57:51en matière de frontières
00:57:54avec les nécessaires
00:57:56coopérations internationales
00:57:57qui sont davantage
00:57:58encore urgentes
00:57:59avec un certain nombre
00:57:59de pays
00:58:00sur lesquels
00:58:00on voit bien
00:58:01qu'un certain nombre
00:58:01de commanditaires
00:58:02évidemment se tiennent
00:58:04à distance
00:58:05du territoire national
00:58:06mais continuent
00:58:07de donner des ordres
00:58:08de se réfugier
00:58:09ou d'y blanchir de l'argent
00:58:10Alors le ministre de l'Intérieur
00:58:11se rendra dès la semaine prochaine
00:58:13à Marseille
00:58:14tout comme Emmanuel Macron
00:58:15qui annonce sa venue
00:58:16dans la cité phocéenne
00:58:17à la mi-décembre
00:58:18Emmanuel Macron
00:58:19qui vient de s'exprimer
00:58:19depuis Berlin
00:58:20il faut la même approche
00:58:22dans la lutte
00:58:23contre le narcotrafic
00:58:24qui a réussi
00:58:25dans la lutte
00:58:26contre le terrorisme
00:58:27est-ce que vous partagez
00:58:28cette stratégie
00:58:30que semble vouloir
00:58:31mettre en place
00:58:31Emmanuel Macron
00:58:32contre le narcotrafic ?
00:58:35Yannick Monnet
00:58:36Je partage en tout cas
00:58:39l'idée qu'il faut y mettre
00:58:41beaucoup de moyens
00:58:41et il faut y mettre
00:58:42beaucoup de force
00:58:43je pense que c'est un sujet
00:58:46qui est suffisamment grave
00:58:47j'écoute avec attention
00:58:48le Premier ministre
00:58:49je partage son positionnement
00:58:52il y a aussi une dimension
00:58:55européenne et internationale
00:58:56dans le narcotrafic
00:58:58mais en tout cas
00:58:59la conséquence
00:58:59c'est qu'on a des populations
00:59:01qui souffrent
00:59:01et qui souffrent rendement
00:59:02donc il faut clairement
00:59:03y mettre
00:59:04alors est-ce que c'est
00:59:05beaucoup plus de moyens
00:59:05est-ce que c'est plus
00:59:06de coordination
00:59:07il y a des spécialistes
00:59:08et moi je ne fais pas partie
00:59:09de ces élus
00:59:09qui ont la science
00:59:11sur tous les sujets
00:59:11mais en tout cas
00:59:12c'est un sujet très grave
00:59:13dont il faut se préoccuper
00:59:14très sérieusement
00:59:15Nicole Dubréchira
00:59:15Alors je pense
00:59:16qu'on a déjà mis
00:59:17beaucoup de moyens
00:59:18à Marseille
00:59:18grâce à la pression
00:59:19du Président de la République
00:59:20notamment
00:59:21qui a eu un focus
00:59:23sur cette ville
00:59:25on a mis des moyens financiers
00:59:27on a mis des moyens humains
00:59:28et on voit que le résultat
00:59:30n'est pas forcément
00:59:30à la hauteur
00:59:31de ce qu'on pourrait espérer
00:59:32Il y avait un député
00:59:33à l'Assemblée
00:59:33on l'a vu là
00:59:34qui a dit
00:59:34Marseille va tomber
00:59:35Oui parce que c'est vrai
00:59:36alors Marseille
00:59:37c'est deux villes dans une
00:59:39parce que c'est quand même
00:59:40des quartiers
00:59:41qui sont extrêmement différents
00:59:43mais aujourd'hui
00:59:44effectivement
00:59:44on a une population
00:59:46qui est repérée
00:59:47très jeune
00:59:48avec des mineurs
00:59:49qui sont placés
00:59:49qui gagnent de l'argent
00:59:50effectivement
00:59:51qui ont de multiples identités
00:59:52et on a des donneurs d'ordre
00:59:54qui sont à l'extérieur
00:59:56évidemment
00:59:57dans d'autres pays
00:59:58avec lesquels
00:59:58il faut passer des conventions
01:00:00effectivement
01:00:01pour pouvoir avancer
01:00:02sinon
01:00:02je ne sais pas
01:00:03comment on peut s'en sortir
01:00:04il faut terroriser
01:00:06les trafiquants
01:00:07les terroriser
01:00:08et il faut s'attaquer
01:00:10mais de manière volontaire
01:00:12à toute cette économie
01:00:13souterraine
01:00:14il faut les attaquer
01:00:15au porte-monnaie
01:00:16c'est ça
01:00:17qui est le
01:00:17oui mais il faut continuer
01:00:19il y a des économies
01:00:20souterraines
01:00:20des villes de non-droit
01:00:21où même des systèmes
01:00:23de sécurité sociale
01:00:24se mettent en route
01:00:25et même des systèmes
01:00:25de retraite
01:00:26qui sont payés
01:00:27par les trafics
01:00:27il y a un moment
01:00:28il va bien falloir
01:00:29aller dans ces zones
01:00:31de non-droit
01:00:31il faut y aller
01:00:32et terroriser
01:00:34les trafiquants
01:00:34vous faites allusion
01:00:35à Charles Pasqua
01:00:36exactement
01:00:36terroriser les terroristes
01:00:38voilà
01:00:38puisque vous parliez
01:00:39tout à l'heure
01:00:39des terroristes
01:00:40je faisais ce raccourci
01:00:42monsieur le journaliste
01:00:43Valérie
01:00:44on en vient
01:00:44à notre petit point budget
01:00:46oui et le compte à rebours
01:00:47Adeline continue
01:00:48après une petite pause
01:00:49le week-end dernier
01:00:50décrit à gauche
01:00:50et bien les députés
01:00:52ont repris leurs travaux
01:00:53hier
01:00:53mais l'Assemblée nationale
01:00:54a jusqu'à dimanche
01:00:55prochain minuit
01:00:56pour débattre
01:00:57avant que le texte
01:00:58ne soit envoyé
01:00:59directement au Sénat
01:01:00mais pas de panique
01:01:01pas de panique
01:01:02Adeline
01:01:02le gouvernement assure
01:01:03que le budget
01:01:03ira bel et bien
01:01:05jusqu'au vote
01:01:05sauf qu'on apprend
01:01:06ce matin
01:01:07que plus personne
01:01:08ne veut vraiment
01:01:08voter pour ce budget
01:01:10regardez les groupes
01:01:11de renaissance
01:01:12ALR se serait accordé
01:01:13sur le fait
01:01:14de ne pas voter
01:01:15pour la première partie
01:01:17du budget
01:01:17en raison de l'insincérité
01:01:19de certaines mesures
01:01:20adoptées
01:01:20une confidence
01:01:21de l'entourage
01:01:22du Premier ministre
01:01:23rapportée par l'AFP
01:01:24et qui n'est pas tombée
01:01:25dans les oreilles de sourds
01:01:27il semble qu'hier
01:01:28les présidents de groupes
01:01:30du socle commun
01:01:30se sont entendus
01:01:31à Matignon
01:01:32pour un
01:01:33accélérer les débats
01:01:34et deux
01:01:35rejeter le texte
01:01:35donc on peut se demander
01:01:36s'il aura une seule voix pour
01:01:37c'est ça la réalité
01:01:38aujourd'hui sur le terrain
01:01:39puisqu'il ne correspond à rien
01:01:41nous apprenons ce matin
01:01:42que le bloc central
01:01:44ne souhaite pas voter
01:01:45cette première partie
01:01:46du budget
01:01:47et nous souhaitons
01:01:49souligner
01:01:50l'irresponsabilité
01:01:51et l'immaturité
01:01:52de ces groupes parlementaires
01:01:54Cette partie 1
01:01:55à date
01:01:56est difficilement votable
01:01:57parce qu'on a
01:01:58beaucoup de choses
01:01:59qui sont
01:02:00d'une incertitude
01:02:01soit conventionnelle
01:02:03soit constitutionnelle
01:02:05assez forte
01:02:06et c'est assez délicat
01:02:08d'acter
01:02:09cette
01:02:10je vais le dire
01:02:12cette insincérité
01:02:13de cette partie
01:02:14du budget
01:02:15pour l'instant
01:02:15Alors si les délais
01:02:17sont tenus
01:02:17on pourra donc vérifier
01:02:18cette information
01:02:19Adeline
01:02:19dès dimanche prochain
01:02:20peut-être même avant
01:02:21Des délais très serrés
01:02:23avec des débats
01:02:24qui parfois
01:02:24s'enlisent
01:02:25s'embourbent
01:02:27patinent
01:02:27en fait
01:02:28Valérie
01:02:28on ne sait plus
01:02:29quel mot utiliser
01:02:29pour parler de la situation
01:02:30C'est vrai
01:02:31Adeline
01:02:31mais le député écologiste
01:02:33Sébastien Pétavi
01:02:34en situation de handicap
01:02:36et qui se déplace
01:02:36d'ailleurs à l'Assemblée
01:02:38comme partout ailleurs
01:02:38en fauteuil roulant
01:02:40et bien il s'est quand même
01:02:40permis de rappeler hier
01:02:42que la langue française
01:02:43était assez riche
01:02:44pour éviter d'utiliser
01:02:45le vocabulaire du handicap
01:02:46quand il s'agit
01:02:47de faire des métaphores
01:02:48sur le budget
01:02:50il répondait
01:02:50au député
01:02:51Laurent Lardi
01:02:52on les écoute
01:02:53On parle de souveraineté
01:02:54on parle de souveraineté numérique
01:02:56mais attention
01:02:56la souveraineté numérique
01:02:58elle ne peut pas être
01:02:58hémiplégique
01:02:59Rappel au règlement
01:03:00Monsieur le député
01:03:01Merci Madame la Présidente
01:03:03pour la bonne tenue
01:03:05des débats
01:03:06article 100
01:03:06ce serait bien
01:03:06que l'on évite
01:03:08d'utiliser des mots
01:03:09faisant référence
01:03:09au handicap
01:03:10hémiplégie
01:03:11autisme
01:03:12ou je ne sais quoi
01:03:13quand on parle
01:03:13des situations
01:03:14s'il vous plaît
01:03:14merci
01:03:17monsieur le député
01:03:19les mots
01:03:20ont un sens
01:03:21attention
01:03:22pour clore
01:03:24on termine
01:03:25avec les travaux
01:03:25de la commission
01:03:26d'enquête
01:03:26sur la prise en charge
01:03:27de la santé mentale
01:03:28parce que les députés
01:03:29ont auditionné
01:03:30quelqu'un qui est
01:03:30particulièrement concerné
01:03:31Michel Barnier
01:03:33rappelez-vous
01:03:33quand il était
01:03:34à la tête du gouvernement
01:03:35il avait dès septembre
01:03:362024 déclaré
01:03:38la santé mentale
01:03:39comme grande cause
01:03:39nationale
01:03:40les députés
01:03:41de la commission
01:03:42lui ont tout simplement
01:03:42demandé s'il fallait
01:03:43être directement touché
01:03:45pour se préoccuper
01:03:46de cet enjeu majeur
01:03:47et en effet
01:03:47l'ancien premier ministre
01:03:49a été très inspiré
01:03:51par sa propre histoire
01:03:52personnelle
01:03:53moi ma propre famille
01:03:54était confrontée
01:03:55à une question
01:03:55de santé mentale
01:03:56grave
01:03:57ma propre mère
01:03:58portait ce sujet
01:03:59familial
01:04:00dans un moment
01:04:02de silence
01:04:03la solitude totale
01:04:05des familles
01:04:06touchées par cette question
01:04:07je l'ai vu
01:04:09externaliser
01:04:10ces problèmes
01:04:10personnels
01:04:11et familial
01:04:11en faire une cause publique
01:04:14probablement
01:04:15l'engagement
01:04:16personnel
01:04:16la sensibilité
01:04:17personnelle
01:04:17compte
01:04:18donc elle a compté
01:04:21pour moi
01:04:22Michel Barnier
01:04:24était l'une des
01:04:2560 personnes
01:04:25auditionnées
01:04:26par la commission
01:04:27qui rendra
01:04:28ses travaux
01:04:28et ses propositions
01:04:29à la mi-décembre
01:04:30c'est ça madame la présidente
01:04:3215 décembre
01:04:3215 décembre
01:04:34merci Valérie
01:04:35merci à vous trois
01:04:37d'avoir été ce soir
01:04:38sur le plateau
01:04:38de chaque voix compte
01:04:39cette émission
01:04:40est rediffusée
01:04:40tout à l'heure
01:04:41à 23h30
01:04:42et en replay
01:04:43sur le site
01:04:43lcp.fr
01:04:44merci Fanny
01:04:45et merci Laurent
01:04:46chaque voix compte
01:04:46revient demain
01:04:47en direct
01:04:47à 19h30
01:04:48dans un instant
01:04:49vous avez rendez-vous
01:04:50avec Jean-Pierre
01:04:50Gracien
01:04:50et des badocs
01:04:51belle soirée
01:04:52sur la 8
01:04:53à demain
01:04:53et des badocs
01:04:56Musique
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