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  • il y a 6 semaines
De l'info et de la bonne humeur, sept jours sur sept : résolument dans l'air du temps, la première matinale de France, forte de sa richesse éditoriale et de sa dynamique d'équipe, aborde de nombreuses thématiques et traite l'actualité avec sérieux et sans dramatisation.

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00:00Bonjour à tous. Bonjour Benjamin Haddad. Le week-end, on va le dire, sera plus vieux, mais on ne pourra pas se réfugier à l'Assemblée nationale, s'abriter, puisqu'on l'a appris hier soir, l'Assemblée va suspendre ses travaux.
00:11C'est une décision du gouvernement qui ne plaît pas à la gauche, alors que la partie recette du budget devait être votée lundi. Comment on va faire alors que ce texte est déjà très, très en retard dans la lecture, notamment de tous ces amendements ?
00:24Non, mais vous voyez le débat avancer, et c'est que les parlementaires font un travail qui est très exigeant, mais qui est important, et je pense qu'il y a de très bonnes tenues ces dernières semaines.
00:33Vous savez, le gouvernement a tenu ses engagements. Il avait pris des engagements déjà pour que les débats puissent commencer, notamment de proposer aux parlementaires la suspension de la réforme des retraites,
00:41et de ne plus utiliser le 49-3, ce qui était une petite révolution.
00:45Et c'est définitif, certains disent qu'il faudra l'utiliser vu les retards pris.
00:49Mais le gouvernement a tenu tous ses engagements en disant qu'il y a une copie initiale et qui doit maintenant être débattue, amendée, votée par les parlementaires,
00:57une première partie qui a été votée par les députés, et le débat continue.
01:01Moi, vous savez, je voyage beaucoup en Europe, évidemment, et je vois qu'autour de nous, il y a des pays qui n'ont pas de majorité absolue,
01:07et qui ont aussi cet esprit de compromis, de coalition pour trouver des consensus.
01:11C'est ce que nous faisons aujourd'hui en France, et je pense que ça fait du bien aussi à notre démocratie,
01:15et puis notre pays a besoin d'avancer, d'avoir un budget.
01:17Monsieur Haddad, vous êtes le ministre en charge des Affaires européennes,
01:20et voilà un domaine, l'Europe, où, contrairement à la tendance générale, les dépenses vont augmenter en 2026,
01:25pour atteindre 28,8 milliards d'euros, soit une hausse de presque 6 milliards.
01:29Pourquoi la France, la contribution de la France au budget européen, augmente-t-elle tant ?
01:35Il faut expliquer, tous les 7 ans, les États membres de l'Union européenne et les parlements nationaux
01:39votent un budget de 7 ans pour l'Union européenne.
01:42Et donc, tous les ans, on a une contribution qui est envoyée à l'Union européenne,
01:46qui parfois diminue, qui parfois augmente, selon les rattrapages de paiements sur certaines dépenses.
01:52Mais, ce que je voudrais quand même expliquer, c'est que la France est le premier bénéficiaire des fonds européens en Europe.
01:58Le premier bénéficiaire ?
01:59Le premier bénéficiaire, que ce soit, par exemple...
02:00Mais le premier contributeur aussi, avec l'Allemagne.
02:02Alors, c'est l'Allemagne le premier contributeur.
02:04Mais, par exemple, que ce soit le budget pour nos agriculteurs, c'est 9,5 milliards d'euros par an,
02:09que ce soit les fonds pour nos territoires, que ce soit pour nos universités, nos centres de recherche.
02:14On est le premier bénéficiaire du plan de relance aussi, qui avait été créé lors de la crise Covid,
02:17ou des investissements de la Banque européenne d'investissement.
02:20Et puis, cette contribution, c'est aussi un levier d'influence.
02:23Si la voix de la France porte en Europe, sur les sujets comme l'Europe de la défense,
02:26sur les sujets comme l'innovation, encore le soutien à l'Ukraine, c'est aussi grâce à cette contribution.
02:31Je le dis parce que, ce que nous avons vu hier à l'Assemblée nationale, la majorité...
02:35Justement, permettez-moi juste de vous interrompre un instant.
02:37On entend la France insoumise et surtout le Rassemblement national dire
02:39pourquoi la France ne bénéficie-t-elle pas de rabais comme d'autres pays,
02:43alors qu'elle est donc une très forte contributrice,
02:46et qu'aujourd'hui, elle doit faire des économies.
02:48Et le Rassemblement national dit notamment, pour compenser toutes les...
02:52Et notamment la suspension de la réforme des retraites,
02:54il suffirait que la France baisse sa contribution à l'Europe.
02:58Mais ce qu'on a vu de façon très claire hier à l'Assemblée nationale,
03:01vous avez une majorité des députés qui ont fait le choix de dire
03:04« Nous, on veut faire partie de l'Union européenne, nous, on veut continuer à contribuer,
03:07on veut continuer à bénéficier de notre appartenance à l'Union européenne,
03:10au marché intérieur, que ce soit le PS, les Verts, le Bloc central, les Républicains. »
03:13Et puis vous avez eu une coalition du Frexit entre la France insoumise et le Rassemblement national
03:18qui, au fond, veulent remettre en question ce qu'ils font, les règles communes de notre appartenance.
03:22Il n'y a rien entre les deux.
03:22C'est Frexit, on sort de l'Europe ou on paye beaucoup ?
03:25Il n'y a pas moyen de payer un petit peu moins.
03:26Mais se mettre en contravention avec les règles communes de l'Union européenne,
03:31tous les pays de l'Union européenne respectent leurs engagements,
03:35paient cette contribution.
03:36Nous, nous portons une voie exigeante.
03:37Quand on est pro-européen, on est aussi lucide, on veut transformer l'Europe,
03:41on est exigeant, que ce soit sur la défense, que ce soit sur le soutien à l'innovation,
03:44sur la simplification des règles.
03:46On a des mesures récemment pour que l'Europe se protège aussi
03:49contre la concurrence déloyale de la Chine, par exemple, sur l'acier ou sur les véhicules électriques.
03:53Ça, c'est la voie de la France qui le porte.
03:55Ce n'est pas en s'isolant, en se mettant en contravention avec les règles,
03:58en se mettant sur un strapontin, qu'on va défendre nos intérêts.
04:01Nous, on défend les intérêts de la France et des Français,
04:03des entreprises, des agriculteurs au sein de l'Union européenne.
04:06On ne fait pas le Frexit.
04:07On reste dans ce domaine européen avec cette médiation de l'Allemagne.
04:10C'est la coopération franco-allemande qui a permis la libération de Boilem sans salle.
04:14Est-ce qu'à cette occasion, on en parlait dans le journal de 8 heures,
04:17on assiste, selon vous, à un réchauffement des relations entre Paris et Alger ?
04:21Ça, c'est la première question.
04:23Et puis, comment avoir accepté finalement que la France n'accueille pas directement l'écrivain
04:28alors qu'il aurait pu revenir directement sur le sol français ?
04:31Alors, si vous permettez, déjà, je voudrais remercier l'Allemagne,
04:34le président allemand, Stenmayer, qui a joué le rôle d'un tiers de confiance.
04:38On a été en lien permanent avec l'Allemagne pour obtenir cette libération qui est un immense...
04:42Parce que la France seule n'aurait pas pu le faire, c'est ça que vous dites ?
04:44Vous l'avez vu, il y avait eu des relations qui s'étaient dégradées entre la France et l'Algérie.
04:48Et au fond, on parlait à l'instant du rôle de la France dans l'Union européenne,
04:52mais c'est utile d'avoir des amis, des alliés, des partenaires de confiance,
04:55là, dans ce cas comme l'Allemagne, sur un sujet qui a été une immense inquiétude
04:59et une exigence du président de la République, il l'a répété à de très nombreuses reprises,
05:04pour avoir un dialogue franc, respectueux, d'égal à égal,
05:08qui défend les intérêts des deux populations entre la France et l'Algérie.
05:11On avait besoin d'avoir cette libération.
05:12Nous avons des intérêts communs à faire valoir.
05:14Je pense à la coopération sur le plan sécuritaire,
05:17à la coopération sur le plan migratoire, évidemment, avec l'Algérie.
05:19Mais vous confirmez qu'il y a aujourd'hui un mieux,
05:21un vrai réchauffement qui va avoir lieu à l'occasion de cette libération ?
05:24C'était une exigence du président de la France, et c'est une étape importante,
05:32effectivement, dans ce dialogue que nous appelons de nos voeux.
05:35Tout autre sujet, Benjamin Haddad, parce que vous êtes aussi un élu parisien,
05:38élu du 16e arrondissement de Paris.
05:40Pourquoi j'ai envie de vous poser une question ce matin ?
05:42Parce que, contrairement à votre parti, Renaissance, le parti macroniste,
05:45vous avez décidé, vous, de soutenir Rachida Dati à l'élection municipale
05:50des 15 et 22 mars prochains.
05:51Ça crée quand même quelques remous, puisque Gabriel Attal,
05:55le patron de Renaissance, lui, a dit qu'il soutiendrait un autre candidat,
05:58M. Bournazel. Vous assumez votre différence ?
06:01Oui, vous savez, j'ai fêté mes 40 ans il y a quelques semaines,
06:04et de toute ma vie d'adulte, d'électeur, j'ai vu le même parti,
06:08la gauche, au pouvoir à Paris.
06:10Et j'ai vu 100 000 Parisiens qui ont quitté la ville ces dernières années,
06:13notamment les familles qui n'arrivent plus à se loger.
06:15J'ai vu les entreprises qui fuient.
06:16Je vois une ville qui sombre aussi dans l'insécurité.
06:19Et Rachida Dati peut gagner à Paris.
06:21Elle peut nous faire gagner, elle peut nous rassembler,
06:23créer la dynamique dès le premier tour,
06:25pour remettre de la sécurité, pour remettre de l'attractivité économique,
06:28pour remettre de l'énergie dans cette ville.
06:30C'est pour ça que je soutiens, avec mon collègue Sylvain Maillard,
06:32avec beaucoup d'autres, et avec énormément de militants.
06:34Mais vous n'avez pas convaincu Gabriel Attal
06:36et tous les autres élus Renaissance de Paris ?
06:38Écoutez, moi je suis...
06:39Ça fait quand même un petit peu désordre la division au sein de votre parti.
06:42Je suis Renaissance, je suis loyal à ma famille politique,
06:45je suis loyal au chef de l'État.
06:47Là, je pense sincèrement qu'on a une opportunité
06:49pour créer une dynamique et gagner la ville.
06:51Moi, je souhaite l'union la plus large possible autour de Rachida Dati.
06:54C'est une femme libre, c'est une femme forte,
06:56c'est une Parisienne engagée et expérimentée.
06:59Et encore une fois, ça fait 25 ans
07:01que nous avons le même parti au pouvoir à Paris.
07:03On en voit les résultats.
07:04Il y a énormément de Parisiens qui veulent l'alternance.
07:06On peut la voir.
07:07Mais c'est aussi une femme qui, avec toutes les qualités que vous venez de décrire,
07:11aura à répondre devant la justice au mois de septembre 2026
07:15pour corruption et trafic d'influence.
07:17Est-ce que ce n'est pas un handicap majeur dans la campagne
07:19qui va s'ouvrir dans les prochaines semaines ?
07:20Moi, sur ces sujets-là, je suis ministre,
07:22j'ai toujours eu la même ligne qui est la présomption d'innocence.
07:25Rachida Dati s'est déjà expliqué sur ces sujets.
07:28Maintenant, on va parler des Parisiens, des Parisiennes et de notre projet.
07:30Merci beaucoup, Benjamin Haddad, ministre en charge de l'Europe,
07:35élu de Paris, et c'est la suite de Télématin.
07:37Merci beaucoup.
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