Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 jours
Avec Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##L_INVITE_POLITIQUE-2025-11-14##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Maxime Liedot.
00:08Il est 8h13 sur Sud Radio et mon invité politique ce matin est Stéphanie Riste, ministre de la Santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées.
00:15Bonjour Madame la Ministre.
00:16Bonjour.
00:17Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
00:19Énormément de sujets à voir avec vous naturellement après le vote et les différents votes, la volonté de lutter contre la faute sociale,
00:26les différentes idées qui se mettent en place dans le budget.
00:28Le ministre du Travail qui alerte sur un déficit de la sécurité sociale qui serait élevé.
00:34On va y venir, donc je vous demanderai avec le nombre de sujets qu'on a évoqués, d'être le plus concret et le plus pédagogue possible.
00:40Première question pour commencer, hier le Sénat votait notamment des dispositions pour lutter contre la fameuse fraude sociale.
00:47Marronnier qui revient très régulièrement, Gabriel Attal en avait déjà fait un cheval, on va dire, de bataille.
00:53Ma première question est toute simple.
00:54Alors qu'on a en réalité un Haut Conseil pour le financement de la protection sociale, qui estime que ce manque à gagner équivaut à près de 13 milliards d'euros.
01:01Mais que la Sécurité sociale estime qu'elle n'a que 3 milliards d'euros, on va dire, sur lesquels elle peut aller piocher.
01:08Comment on peut faire une lutte crédible alors qu'on n'a pas la totalité des fonds de fraude identifiés ?
01:13Alors deux choses. La première, c'est que depuis le plan de Gabriel Attal, on a doublé les sous qu'on récupère de la lutte contre les fraudes.
01:20Ça c'est important, parce que c'est un engagement des gouvernements ces dernières années pour aller récupérer les sous.
01:26Pourquoi ? Parce que c'est ce qui maintient notre pacte social.
01:29On ne peut pas demander aux gens de payer des impôts, de payer des cotisations, si par ailleurs on ne va pas chercher ce qui fraude.
01:36C'est une petite partie de la population, mais sur laquelle il faut lutter très fort.
01:41Mais qui coûte visiblement quand même 13 milliards d'euros.
01:43Tout à fait. C'est tout l'enjeu du texte qui a été voté hier au Sénat, qui va arriver à l'Assemblée nationale en décembre,
01:50et qui permet de mieux lutter contre la fraude avec plus de partage d'informations, de données entre les administrations,
01:59qui permet de mieux sanctionner, de plus sanctionner.
02:01On a renforcé les sanctions pour les gens qui ont des revenus illicites, pour les gens qui fraudent,
02:10pour ceux qui en ont fait en sorte que les versements d'allocations chômage, par exemple,
02:15soient que sur des comptes en France ou dans les pays de l'Union Européenne.
02:19Un ensemble de mesures qui sont parfois très techniques, mais qui vont donner à nos administrations plus d'outils,
02:25plus de forces pour aller chercher ces milliards qui relèvent de la fraude.
02:30Mais est-ce une lutte crédible ? Parce que j'aimerais que vous essayiez de répondre concrètement à cette question.
02:34On a en effet une fraude évaluée à 13 milliards.
02:37Globalement, il n'y en a que 2 ou 3 milliards parfaitement et clairement identifiés par les organismes de la Sécurité sociale.
02:44Ça veut dire qu'il reste quand même 10 milliards totalement dans la nature.
02:47Est-ce qu'on peut dire que c'est, on va dire, un combat sérieux quand on laisse 10 milliards potentiels de fraude évaporer, aller ailleurs dans la nature ?
02:54C'est pour ça qu'on met en place ces outils.
02:57Vous espérez aller plus loin dans les recettes, on va dire, avec ces nouveaux outils, c'est ça ?
03:00On va essayer de prendre beaucoup plus en amont.
03:03Quand vous avez, je vous donne un exemple concret, vous avez des entreprises qui sont appelées des entreprises éphémères
03:09qui, à peine ouvertes, se ferment et disparaissent.
03:12Donc dans ces cas-là, une fois qu'elles ont disparu, vous ne pouvez plus aller les taxer.
03:16Donc ce qu'on met dans ce texte, c'est des outils qui permettent de se dire, cette entreprise-là, elle est faite par bande organisée d'escrocs et elle va faire de la fraude.
03:28Donc on va la taxer avant qu'elle ferme.
03:30C'est ça ce texte de loi.
03:31Est-ce que vous avez peut-être un chiffre à nous donner quand, on va dire, à l'argent que vous estimez pouvoir récupérer avec ces nouveaux dispositifs ?
03:38Alors c'est toujours, moi je ne m'aventurerais pas sur un chiffre.
03:41Ce que je peux dire, c'est que depuis le plan de Gabriel Attal, on a doublé les chiffres de recouvrement et qu'il faut qu'on poursuive cet effort.
03:48Mais vous savez, en parlant en milliards, je pense que ça ne répond pas à la question des gens qui nous écoutent.
03:56Je n'ai pas le chiffre exact en tête.
03:59Ce que je sais, c'est que ça a doublé, que je pense qu'il faut qu'on lutte beaucoup plus sur la fraude et c'est tout l'enjeu de ce texte de loi.
04:06Parmi les nouvelles dispositions votées hier au Sénat, vous l'avez évoqué, la volonté notamment de partager les données entre les différentes agences
04:13et une disposition qui fait énormément parler, notamment l'autorisation pour France Travail et les organismes de sécurité sociale par exemple
04:19d'avoir accès à des données sensibles, des données de compagnie aérienne, des opérateurs téléphoniques.
04:24N'est-ce pas une traque légèrement injustifiée ? Est-ce qu'on ne donne pas trop de pouvoir à ces agences-là ?
04:30Alors c'est un débat qui est très intéressant, qu'on a eu hier au Sénat.
04:33Vous avez ceux qui disent que ça empiète sur les libertés individuelles et d'autres qui disent qu'il faut donner tous les moyens pour cette lutte contre la fraude.
04:41Moi je fais confiance vraiment au débat du Parlement qui a acté au Sénat hier cette mesure.
04:48Nous verrons à l'Assemblée la poursuite de ce débat et je crois que la construction de ce texte au Parlement se fera avec un équilibre à la sortie du texte.
04:57Question justement, parce qu'on parle aussi des fraudeurs, pourquoi ne pas s'intéresser à nos amis américains ?
05:02C'est un sujet qu'on évoque beaucoup ces dernières semaines.
05:04On voit que des retraités américains viennent en France grâce à un dispositif initié depuis une loi de 2016.
05:09En réalité, se faire soigner par le système français.
05:12Est-ce qu'il n'y a pas là, tout de suite, des mesures très concrètes, rapidement à prendre pour lutter contre ce système-là qui est de l'abus ?
05:18Parce que les contribuables français payent pour le confort d'amis américains.
05:22Oui, alors ça a été un débat du budget de la Sécurité sociale ce week-end,
05:26qui va évoluer avec le passage au Sénat,
05:30pour lequel j'avais donné un avis effectivement de sagesse,
05:34qui permet d'adopter l'amendement qui était prévu.
05:36Il faut savoir que c'est des conventions diplomatiques entre les États.
05:40Donc c'est une discussion qui doit se faire aussi de façon diplomatique.
05:43On avance et c'est vraiment dans le cadre du budget de la Sécurité sociale.
05:46Et vous, en tant que ministre de la Santé, qu'est-ce qu'il faudrait prendre ?
05:49Il faut mettre fin à ce système-là, par exemple ?
05:51Vous, en tant que ministre de la Santé ?
05:52Je crois qu'il n'y a pas de tabou et qu'il faut ouvrir ce débat.
05:56C'est des gens qui ont vécu en France, qui ont cotisé.
05:59Il faut voir à quel point ils ont le droit aux prestations sociales ou pas
06:03et remettre ces conventions sur la table.
06:05L'actualité qui arrive désormais, c'est donc le projet en effet de finances
06:09de la Sécurité sociale qui va arriver de plein fouet au Sénat
06:12avec, on va dire, un déficit aggravé, plus 6,8 milliards de déficits supplémentaires.
06:17Quand on voit ce qui a été voté ces dernières heures à l'Assemblée nationale,
06:20aujourd'hui, il y a le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, dans Le Parisien,
06:23qui nous dit qu'il nous manque beaucoup d'économies.
06:26Et le texte initial devait ramener le déficit à 17,5 milliards.
06:29Aujourd'hui, le chiffre officiel, c'est lequel, avec tout ce qui a été voté,
06:33voté aujourd'hui, le déficit de la Sécurité sociale s'établit au montant faramineux de...
06:38Alors aujourd'hui, on est plutôt aux alentours de 25, 26 milliards de déficits
06:43après le texte à l'Assemblée.
06:46Mais on est dans des discussions, on est tout au début du cheminement de ce texte
06:51du budget de la Sécurité sociale.
06:53Notre objectif avec le gouvernement, la copie initiale du texte était d'arriver,
06:58de passer de 23 milliards en 2025 à 17 milliards en 2026.
07:03Il faut qu'on arrive à baisser ce trou de la Sécu.
07:05Pourquoi ? Pas simplement pour faire joli, mais parce que quand on baisse le trou de la Sécu,
07:10ça permet aux Français d'être sûrs d'avoir une protection sociale qui soit pérenne.
07:16Donc on a un effort partagé à faire, c'est tout l'objet de ce texte de budget de la Sécurité sociale
07:22qui demande un effort à tous pour permettre de baisser ce trou de la Sécu.
07:27Le texte va arriver au Sénat, reviendra à l'Assemblée nationale, on va voir à la fin,
07:32mais notre volonté au gouvernement, c'est de garder une copie qui baisse ce trou de la Sécu
07:36en dessous des 20 milliards.
07:37Et ici, puisque le mot à la mode est celui de compromis, si on ne devait pas arriver précisément
07:41à cet objectif voulu de 17,5 milliards pour le trou du financement de la Sécurité sociale,
07:46à combien vous estimeriez qu'il serait acceptable d'arriver avec tout ce qui est en train de se magouiller ?
07:51Est-ce que par exemple un déficit à 20 milliards, vous pourriez dire, c'est acceptable,
07:55on peut se diriger vers là pour laisser quand même un peu de place à différentes propositions des oppositions ?
08:00Oui, on est dans une discussion de compromis, donc on est ouvert à faire évoluer,
08:06on n'est pas à 17 milliards pile, ça n'aurait pas de sens, mais en dessous des 20 milliards, on est bien,
08:12enfin on est mieux.
08:12En tout cas, c'est votre souhait peut-être d'arriver vers cette base-là.
08:14C'est vraiment la trajectoire aussi qu'on envisage pour les années suivantes,
08:18il faut regarder ça avec une projection.
08:20Puisque justement il y a un déficit, il faut donc avoir des économies, c'est la volonté,
08:25c'est notamment le message que Martel Jean-Pierre Farandou dans le Piarisien ce matin,
08:28la volonté d'économie, où est-ce que vous allez faire des économies désormais ?
08:32Quelles sont vos cibles identifiées ?
08:34Alors dans le budget de la Sécurité sociale, on a des efforts, donc des économies qui sont demandées à tous.
08:39On a des mesures sur les franchises, vous savez ces forfaits de responsabilité
08:44qui font qu'on va doubler le prix de la boîte de médicaments ou de la consultation chez le médecin.
08:52Je rappelle d'ailleurs que les Français les plus fragiles ne les payent pas ces franchises
08:57et c'est important puisqu'en tant que ministre de la Santé, je dois protéger les plus fragiles.
09:03Donc on doit avoir un débat sur qui paye ou qui ne paye pas ces franchises,
09:06mais ça c'est un effort demandé aux Français, ceux qui le peuvent le plus.
09:12Il y a des efforts demandés sur les professionnels de santé,
09:15il y a des efforts demandés sur l'industrie pharmaceutique
09:18avec une baisse des tarifs des médicaments pour 1,6 milliard de baisse,
09:23donc des efforts importants sur l'industrie pharmaceutique.
09:26Il y a des efforts dans ce budget de la Sécurité sociale partagés pour les organismes complémentaires
09:31avec une taxe qui rapporterait 1 milliard d'euros.
09:33Donc vous voyez que tous les secteurs ont des économies demandées.
09:37Après le débat parlementaire fait évoluer le sujet.
09:41A l'Assemblée, certaines de ces économies ont été retirées.
09:45Nous allons voir comment le débat se fait au Sénat, puis de retour à l'Assemblée.
09:49Alors entrons justement dans le détail de certaines taxes qui sont voulues,
09:52notamment une taxe qui fait énormément parler, la taxe sur le vapotage.
09:55Vous avez vu qu'une pétition est actuellement en ligne.
09:58Elle réunit déjà près de 200 000 signatures
10:00avec un message qui vous est d'une certaine manière adressé
10:02qui dit en réalité la taxe sur le vapotage aurait des conséquences, je cite,
10:05désastreuses pour la santé publique et pour l'emploi en France.
10:09Qu'est-ce que vous leur répondez ?
10:10Vous maintenez ? Non, cette proposition doit être sur la table.
10:13Elle doit aller dans un certain sens.
10:15Alors cette taxe, elle est discutée dans le budget
10:18et pas le budget de la Sécurité sociale,
10:19parce que c'est une taxe sur un produit.
10:22Bon, à la limite, ça ne change pas grand-chose.
10:26En tant que médecin, en tant que ministre de la Santé
10:29et médecin par ailleurs, on sait que le vapotage peut être utile
10:35au sevrage tabagique.
10:36Et moi, je défends cette position de dire
10:40que tous les outils nécessaires à l'arrêt du tabac doivent être protégés.
10:46Les débats en lieu, vous avez vu que...
10:49Mais en tant que ministre de la Santé, votre position, c'est de dire
10:51attention à cette taxe, justement, pour continuer les gens
10:55à sortir du tabagisme.
10:56Je pense que le débat est intéressant, oui.
10:57Mais on ne peut pas dire que le gouvernement met une copie
11:01à discuter au Parlement et puis moi de dire
11:03voilà ce que je veux à la fin.
11:05En tant que ministre de la Santé, je dis que les produits utiles
11:10à l'arrêt du tabac sont utiles.
11:12Autre sujet, autre taxe aussi, on est en France après tout.
11:15La taxe fast-food, vous avez vu que c'est un député écologiste
11:18qui propose une taxe de 50 000 euros à l'ouverture
11:20des restaurants franchisés, de restauration rapide,
11:22puis 10 000 euros par année d'exploitation,
11:24des montants doublés en cas de proximité avec des écoles.
11:27Puisqu'on parle de santé publique, on connaît les conséquences
11:29de, on va dire, la malbouffe sur la santé,
11:32notamment des plus jeunes.
11:33Est-ce que cette idée de taxe est quelque chose
11:35qui a vos faveurs, madame la ministre ?
11:36Alors, ayant dans ma famille que des restaurateurs,
11:39j'ai un point de vue peut-être un peu biaisé.
11:41Mais ce que je veux dire, c'est sur tous ces sujets
11:43de taxes comportementales, c'est-à-dire de taxes
11:48qui orienteraient une politique publique de santé publique.
11:51Elles peuvent avoir un intérêt quand elles sont accompagnées.
11:56Et elles sont parfois aussi assez compliquées
11:58parce qu'elles entraînent tout un écosystème,
12:01parce qu'elles entraînent de l'emploi, pas mal de choses.
12:04Donc on ne peut pas...
12:05Enfin, ce n'est pas blanc ou noir.
12:07C'est vraiment des sujets...
12:08Donc peut-être envisager une taxe fast-food,
12:09mais pas de cette manière ?
12:10Taxe par taxe, et je crois que surtout,
12:12ça se construit avec les acteurs.
12:14Une taxe comportementale qui est efficace
12:16se construit avec les acteurs,
12:17c'est-à-dire avec les industriels,
12:19avec les restaurateurs, etc.
12:21Mais une taxe fast-food sur le principe,
12:23même s'il faut la travailler,
12:24est-ce qu'elle a votre faveur ?
12:25En tout cas, il faut rechercher la justice.
12:27Les taxes, c'est de la justice.
12:30Et je crois que dans tout sujet de taxes...
12:32Alors, est-ce qu'il faut faire de la justice sur les fast-foods ?
12:34Écoutez, moi, à titre personnel,
12:36je comprendrais pourquoi il y a une justice
12:39par rapport aux restaurateurs.
12:41Autre projet, puisqu'on parle aussi de santé publique,
12:44vous avez vu ce qui se passe avec aujourd'hui,
12:46les capsules d'azote,
12:48c'est extrêmement prisé sur les jeunes.
12:50On avait évoqué maintes et maintes fois,
12:51ça a encore été malheureusement au cœur de l'actualité cette semaine,
12:54on a évoqué maintes et maintes fois
12:55la possibilité de l'interdire définitivement,
12:58d'en arrêter la vente.
12:59Est-ce que ça aussi, pour une question de santé publique,
13:02c'est quelque chose qu'il va falloir mettre sur la table rapidement,
13:04Madame la Ministre ?
13:04Alors, merci de parler de ce sujet,
13:06parce que tous les auditeurs qui nous écoutent
13:07doivent expliquer, notamment à leurs jeunes ados,
13:10la dangerosité de ce produit,
13:12qui sont les cartouches pour faire de la chantilly.
13:15Les jeunes prennent ça parce qu'ils pensent
13:17que ça va les faire rigoler
13:18et que ce n'est pas grave,
13:19c'est dangereux.
13:20Et c'est même très dangereux.
13:22Ça donne des troubles neurologiques
13:24qui entraînent parfois des conséquences irréversibles avec des jeunes
13:28qui ont des difficultés après à marcher toute leur vie.
13:31Donc, il faut vraiment qu'il y ait un effort pédagogique sur le fait de dire
13:35même une cartouche d'azote, c'est dangereux pour la santé.
13:39Ça, c'est le premier truc.
13:40La deuxième chose, il y a eu des lois de députés ces dernières années
13:44qui encadrent la vente de ces cartouches.
13:48Je rappelle que c'est interdit pour les mineurs.
13:50Je sais aussi que les élus locaux, les maires,
13:53sont très engagés sur cette lutte,
13:56pour faire et de la pédagogie,
13:58et aussi essayer de diminuer cette consommation.
14:01Donc, en tant que ministre de la Santé,
14:03précisément, comme c'est un outil dangereux,
14:05quelque chose qui est en vente,
14:06est-ce qu'il faut déjà en interdire la vente ?
14:08Est-ce que vous allez proposer, vous, en tant que ministre de la Santé, quelque chose ?
14:11Alors, déjà informer, c'est interdit aux mineurs, je le redis.
14:15L'encadrement de la vente,
14:16elle a été votée dans des propositions de loi,
14:20qui sont maintenant devenues des lois.
14:22Donc, on continue notre engagement, effectivement,
14:24sur la lutte contre les addictions.
14:26Mais je le redis, informer aussi, autour de vous,
14:29de la dangerosité de ce produit.
14:31Et de la sensibilisation, comme on dit.
14:34Question aussi, puisque c'est vous qui allez porter ce dossier,
14:36Madame la Ministre,
14:37toujours dans les enjeux de santé,
14:38ce sont les fameuses Maisons France Santé,
14:41avec des objectifs ambitieux.
14:42On part de 130 millions d'euros,
14:442000 Maisons France Santé.
14:46Est-ce que c'est crédible,
14:47quand on voit aujourd'hui à quel point le pays est enquisté,
14:50de mettre autant d'argent ?
14:51Et surtout, pour quoi faire ?
14:53Alors, c'est 150 millions d'euros
14:55qui ont été proposés à l'Assemblée ce week-end,
14:58pour les Maisons France Santé.
15:00Les Maisons France Santé, c'est quoi ?
15:01Ça sera de rendre visibles pour nos concitoyens
15:05des organisations de professionnels,
15:07qui fait qu'ils auront la réponse à leur demande en soins.
15:10C'est-à-dire, dans les 48 heures,
15:12si ce n'est pas une urgence, évidemment,
15:13dans les 48 heures, un rendez-vous chez le médecin.
15:16C'est vraiment, d'une part,
15:18de valoriser ce qui est fait sur les terrains,
15:20et surtout, que les gens savent où aller.
15:22Quand votre maman sort de l'hôpital,
15:25parce qu'elle a fait un accident vasculaire cérébral,
15:28et que vous ne savez pas comment faire
15:29pour qu'elle soit prise en charge derrière,
15:31ou trouver un kiné, ou trouver le médecin,
15:34vous pousserez la porte d'une maison France Santé,
15:36vous reconnaîtrez, parce qu'il y a le logo France Santé,
15:40et vous pourrez avoir accès à ces informations,
15:43et surtout, la prise en soins.
15:45Donc, c'est une mesure très importante,
15:47annoncée par le Premier ministre,
15:48que nous mettons en œuvre rapidement.
15:50Donc, vous avez bon espoir que tous les objectifs
15:52soient remplis avant Noël, comme annoncé.
15:54Alors, 15 maisons France Santé par département,
15:57d'ici Noël, on a commencé, et on y arrivera.
16:00Et l'engagement sera tenu,
16:01c'est de la conviction qu'on entend ce matin
16:02au micro de Sud Radio.
16:04Dernier sujet aussi, parmi lesquels,
16:07on va dire, dont vous avez la charge,
16:08c'est notamment la santé mentale.
16:10Vous avez vu que, selon un dernier baromètre
16:12de Santé Publique France,
16:1315% des 18-79 ans sont passés par une phase dépressive.
16:17Une campagne de communication, notamment, a été lancée.
16:19On se rappelle de Michel Barnier,
16:21qui avait dit que la santé mentale
16:22était une grande, grande cause nationale.
16:25Est-ce que, dans les prochains mois,
16:26dans les prochaines semaines,
16:27quand on voit de tels chiffres,
16:28le gouvernement, vous, allez peut-être vous engager
16:30à, on va dire, prendre des décisions
16:32sur le sujet, madame la ministre ?
16:33Alors, c'est vraiment important.
16:35Plusieurs choses.
16:36La première chose,
16:37je voudrais que tous les auditeurs entendent,
16:39le 31-14.
16:40Le 31-14, c'est le numéro de prévention du suicide.
16:44Ça, c'est vraiment important
16:45de connaître ce numéro de téléphone.
16:48Il sauve des vies.
16:49Le 31-14.
16:50La politique qu'on met en place,
16:53et qui ne date pas d'il y a deux jours,
16:55mais des ministres qui m'ont précédé,
16:57c'est de dire,
16:58il faut faire une détection précoce,
17:01notamment chez les jeunes.
17:02J'ai rendez-vous aujourd'hui même
17:03avec le ministre de l'Éducation.
17:05Nous devons avancer sur la détection
17:07des troubles de santé mentale.
17:09Parce que quand on détecte,
17:10les troubles sont moins graves
17:12et on sauve des vies.
17:12D'autre part,
17:14et ça, c'est depuis ces dernières années,
17:16on augmente énormément le financement
17:19pour la psychiatrie,
17:21pour la pédopsychiatrie.
17:22Dans ce budget de la Sécurité sociale,
17:24c'est 65 millions
17:25qui sont mis en plus pour le budget,
17:29qui est en forte croissance
17:30ces dernières années.
17:31Nous augmentons le nombre
17:32de professionnels formés,
17:34le nombre de psychologues
17:36dans les centres médicaux psychologiques.
17:38Nous avons encore beaucoup d'efforts à faire.
17:40Donc, de l'organisation sur le terrain.
17:43Nous avons créé Mon Soutien Psy
17:45qui permet à tous les Français
17:47d'avoir accès à un psychologue
17:48remboursé par la Sécurité sociale
17:51en accès direct.
17:52Et ça, c'est des mesures
17:53qui permettent d'aller se faire soigner.
17:56Deux questions encore,
17:57Madame la Ministre.
17:57D'actualité, cette fois-ci,
17:58quelque chose qui fait beaucoup réagir.
18:00Et d'ailleurs, on attend aussi
18:01vos commentaires,
18:01vos analyses au standard.
18:03Le ministre du Travail
18:03a posé sur la table l'idée
18:05pour faire des économies,
18:06justement, de mettre en deux parenthèses
18:07cette fameuse prime de Noël
18:09qui était notamment versée
18:11à des familles avec enfants.
18:12Là, on voudrait la supprimer
18:13pour des familles sans enfants.
18:15Ça a été notamment distribué
18:16à certains allocataires,
18:18notamment du RSA
18:19ou de certains minima sociaux.
18:20Est-ce que vous aussi,
18:21vous êtes favorable
18:22à ce qu'on supprime
18:23cette prime de Noël
18:24pour, on va dire,
18:25les parents seuls
18:26ou juste ceux qui n'ont pas d'enfants ?
18:29Là aussi, je crois qu'il faut revenir
18:30à la philosophie du texte du budget.
18:33Le gouvernement a mis
18:34sur la table des parlementaires
18:36un budget qui fait des économies
18:38et qui recherche
18:40dans toutes les,
18:41ce qu'on appelle des niches,
18:43les endroits
18:44où on pourrait se dire
18:45est-ce qu'il faut que des gens
18:46qui n'ont pas d'enfants,
18:47en l'occurrence,
18:48aient quand même
18:48une prime de Noël ?
18:50Je crois que le débat
18:51est important.
18:52Le débat doit avoir lieu.
18:53Nous devons trouver
18:54des économies.
18:55Le ministre du Travail
18:56l'a redit
18:57ce week-end
18:58aussi.
18:59les pistes
19:01sont sur la table
19:02et les discussions
19:03doivent se faire
19:04pour qu'à la fin
19:05on arrive à une copie
19:06avec des économies.
19:07Mais on n'est pas fermé.
19:09Mais vous, en tant que ministre
19:09de la Santé,
19:10est-ce que c'est quelque chose
19:10en effet qui a vos faveurs ?
19:11Bien sûr, il faut tailler
19:12au bout d'un moment
19:13dans la prime de Noël.
19:14Écoutez, la prime de Noël
19:15par rapport à la ministre
19:16de la Santé
19:17intervient...
19:18Vous avez une idée,
19:18vous êtes ministre
19:19d'un gouvernement.
19:20Vous avez une idée, forcément.
19:21Oui, bien sûr,
19:21mais je suis en conviction
19:24avec la copie du gouvernement
19:25mais en conviction surtout
19:26avec la méthode.
19:27C'est-à-dire, aucune fermeture
19:29au débat.
19:30Aucune fermeture au débat.
19:31Dernière question,
19:33Madame la ministre.
19:34Votre siège de député
19:35en réalité est en jeu.
19:36Vous pourriez perdre
19:37votre siège en janvier
19:37dans le Loiret.
19:38Vous êtes ministre,
19:39vous allez être candidate,
19:40j'imagine.
19:41Donc, ça sera une législative
19:42partielle.
19:42Si jamais vous n'arrivez pas
19:44à reconquérir ce siège
19:45d'une certaine manière,
19:46vous tirez les conséquences,
19:47vous démissionnerez du gouvernement ?
19:48Je crois qu'il faut être cohérent,
19:49oui, bien sûr.
19:51Mais vous savez,
19:53ce qui m'importe là,
19:54je connais bien le budget
19:55de la sécurité sociale.
19:56C'est une des raisons
19:57pour lesquelles j'ai été ministre
19:58puisqu'il fallait rapidement
19:59faire un budget
20:01de la sécurité sociale.
20:02Je suis utile,
20:03il me semble.
20:05Si je suis utile,
20:06je suis au bon endroit
20:07et ensuite, nous verrons.
20:09D'abord,
20:10qu'on arrive à avoir
20:11un budget de la sécurité sociale
20:12parce que c'est ce qui est important
20:13pour les Français.
20:14Merci beaucoup,
20:15Madame la ministre Stéphanie Ries,
20:16d'avoir été avec nous,
20:17ministre de la Santé,
20:18des familles,
20:18de l'autonomie
20:19et des personnes handicapées
20:20d'avoir été avec nous ce matin.
20:22On vient d'en parler,
20:22la fameuse prime de Noël.
20:23Est-ce un bon moyen
20:24de faire des économies ?
20:25On en parle notamment
20:26avec vos standards
20:260826 300 300
20:28et vous êtes également
20:29nombreux à nous appeler
20:30au 0826 300 300
20:32pour réagir par rapport
20:33à ce qui se passe
20:33du côté de Marseille
20:35avec visiblement
20:35des règlements de compte
20:36qui commencent malheureusement
20:37à devenir la norme.
20:39On en parle dans un instant
20:40sur Sud Radio.
20:40Restez avec nous.
20:41A tout de suite.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations