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  • il y a 2 jours
Avec Géraldine Levasseur, productrice

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-10-09##

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News
Transcription
00:0018h midi, Christine Bouillaud, Gilles Ganzemann, Sud Radio Média.
00:05Bonjour Gilles.
00:06Bonjour Valérie.
00:07Valérie.
00:08Voilà.
00:09Je m'en vais.
00:10Je suis conditionnée.
00:10Allez, on recommence.
00:12On recommence.
00:13Bonjour Christine.
00:14Voilà.
00:15Vous avez des petits yeux, vous n'auriez pas fait la fête hier.
00:17Non, je suis allée voir une très jolie comédie musicale grâce à un certain Gilles Ganzemann.
00:21On en parlera, oui.
00:23On va se plonger au cœur des sujets qui est parfois lourd, mais là on comprend toute la mécanique.
00:30On reçoit Géraldine Levasseur, bonjour.
00:32La reine des docs.
00:33La reine des docs.
00:34Alisa Macny qui a réalisé ce documentaire que l'on verra ce soir à 21h05 dans Zone Interdite,
00:41au Caire de Nouvelle Prisons de Haute Sécurité.
00:44C'est spectaculaire.
00:46C'est incroyable parce que tourner ce genre de sujet pour être reporter aussi à certains moments de mon métier,
00:54que c'est compliqué de rentrer dans des établissements pénitentiaires.
00:57On ne fait pas ce qu'on veut.
00:58Et là, on voit absolument tout le fonctionnement.
01:01Bravo.
01:02Écoutez, merci beaucoup.
01:03C'est une question d'autorisation et de confiance de l'administration pénitentiaire.
01:07On avait déjà bossé avec eux, ça s'était bien passé.
01:10Et donc, effectivement, ils ont donné une grande confiance à Alissa et David Périssère.
01:15Et elle a pu tourner.
01:17Oui, mais il y a à la fois tourner et il y a à la fois garder son indépendance de journaliste et d'aller chercher les choses.
01:24Et moi, c'est ce que j'ai aimé dans le doc, c'est qu'on ne se contente pas de dire il y a une porte, là il y a ci, il y a ça.
01:30Il y a l'explication et je vais chercher les choses.
01:32Et moi, j'ai trouvé qu'il y avait un travail mais remarquable de documentaire.
01:36C'est vraiment un super travail que vous avez fait.
01:40Vous m'avez rappelé qu'on vous avait reçu pour Moisan.
01:43Mais là aussi, vous avez fait attention à aller chercher les questions et pas simplement faire la pub des prisons de haute sécurité.
01:54Parce que cette prison de haute sécurité a fait couler beaucoup d'encre sur pas mal de choses.
01:59A la fois sur les conditions de détention, la révolte des détenus.
02:03Et vous étiez là quand, effectivement, ils ont, Alissa, tenté d'expliquer pourquoi ils ne sont pas d'accord d'être dans cette prison de haute sécurité
02:10qui regroupe, on va dire, la centaine de narcotrafiquants les plus dangereux du pays.
02:14Oui, ce qu'on voulait faire, c'était surtout faire une démonstration.
02:18C'est-à-dire permettre au public de comprendre, en fait, toutes ces mesures, comment fonctionne cette nouvelle prison.
02:26Et pour les nouveaux détenus, évidemment, on en a rencontré deux.
02:30Pour échanger avec eux sur leurs conditions de détention, ce qu'ils reprochaient à ce nouveau régime.
02:37Et à la fois montrer l'efficacité aussi de ce nouveau régime.
02:39Puisqu'on est en cellule avec eux.
02:41Ils nous montrent les caillbotis et ils expliquent qu'ils n'ont vraiment plus de contact.
02:46Oui, parce que ce sont effectivement des conditions de détention à l'isolement.
02:51Ce qui est assez rarissime dans les prisons françaises.
02:53Mais on va y revenir dans un instant avec vous, bien sûr.
02:56Mais Gilles, c'est l'heure de faire le zapping.
02:58Parce qu'il s'est passé beaucoup de choses depuis hier à la télévision.
03:00Et vous nous faites un petit résumé.
03:02Sud Radio Média, l'instant zapping.
03:06Apparemment, on ne retournera pas donner notre voix dans les urnes pour re-voter pour le Parlement.
03:15Apparemment.
03:16Ce qui est valable aujourd'hui n'est pas forcément à la fin du week-end.
03:19En tout cas, pour l'instant, on ne va pas redonner notre voix.
03:21Un peu comme Léa Salamé qui a eu du mal à donner de sa voix.
03:26Petit clin d'œil.
03:27Je mets ce petit clin d'œil parce qu'évidemment, tout le monde en a parlé sur les réseaux.
03:31C'est l'extrait qui passe le plus.
03:34Et à noter que c'est 6,8 millions qui ont regardé le journal de Léa Salamé.
03:39C'est un vrai carton.
03:40Et ça a été très, très suivi l'intervention du Premier ministre des missionnaires.
03:46Bonsoir Sébastien Lecornu.
03:47Bonsoir.
03:48Merci d'avoir accepté notre invitation ce soir.
03:50Merci au service public de m'avoir invité.
03:52Sébastien Lecornu, il y en a un que vous connaissez bien,
03:55qui a sa solution pour la sortie de crise.
03:56Il s'appelle Édouard Philippe.
03:58Et lui, il dit, c'est trop le chaos.
04:00Il faut maintenant une présidentielle anticipée.
04:03Il faut qu'Emmanuel Macron annonce qu'il partira plus tôt.
04:06Merci infiniment d'avoir été avec nous ce soir.
04:09On attendait votre parole.
04:10Beaucoup de Français ne comprenaient pas ce qui se passait vraiment.
04:13Merci d'avoir été et d'avoir répondu au service public, comme vous avez dit.
04:16Merci d'avoir été là ce soir dans le 20h.
04:17Merci Sébastien Lecornu.
04:19Merci pour votre invitation.
04:20Une petite laryngite chez Léa Salamé.
04:22Alors quand même, vous dites ça.
04:23Par exemple, j'entendais ce matin sur une chaîne concurrente, mes amis, comme on dit.
04:28Vous écoutez d'autres vidéos ?
04:29Oui, j'écoute tout.
04:31Ils en ont fait même une chronique sur qu'est-ce qu'elle avait, quelle maladie, comment elle se soigne, comment on se soigne.
04:37C'est une laryngite, comme on a, due à un petit virus hivernal,
04:41qui peut être lié soit à un état de fatigue.
04:44Bref.
04:44Mais comme quoi, ce n'est pas passé inaperçu.
04:48Peut-être qu'elle aurait pu prendre un coprésentateur pour poser des questions.
04:50Oui, mais...
04:51Ou présentatrice.
04:52C'est bien aussi de retenir le contenu de l'interview.
04:55Oui.
04:55Parce que de savoir si l'interview était bien menée et des questions bien posées, moi j'ai trouvé que oui.
05:01Après les questions, elles étaient assez attendues.
05:02Bon voilà.
05:03Vous avez trouvé que non.
05:04Après cette intervention de Sébastien Lecornu, l'incertitude demeure.
05:10Donc évidemment, cela devient compliqué pour les entreprises d'investir et de se projeter.
05:16L'incertitude, vous allez voir, coûte très très cher à la France.
05:20Vous pourriez en faire un documentaire.
05:22Le reportage dans le 20h de France 2.
05:24L'inquiétude de ne pas savoir de quoi demain sera fait.
05:28Un sentiment qui ne quitte pas Adeline Laurent, soignante, depuis la démission du gouvernement lundi.
05:34Moi, je suis inférieure dans un hôpital et du coup, on est vachement impacté parce qu'on n'a pas de budget et qu'on a du moins en moins soignants.
05:39Et je pense que la santé, c'est quand même une priorité en France.
05:42Une impasse politique qui pèse sur les esprits et sur toute l'économie française.
05:47Exemple dans cette conserverie qui emploie 18 salariés.
05:51Le patron a dû geler recrutement et investissement.
05:54Pas le choix, selon lui, vu la difficulté à se projeter.
05:57On était sur 1,2, 1,3 emplois par an de création d'emplois depuis la reprise de l'entreprise en 2011.
06:04Cette année, on n'a pas fait de recrutement.
06:05On a eu un départ à la retraite cette année qu'on n'a pas remplacé, tout simplement.
06:10Donc, on va passer à moins d'un.
06:12Au total, depuis juin 2024, cette incertitude aurait représenté 15 milliards d'euros de manque à gagner pour notre pays, selon l'OFCE.
06:20A commencer par un recul de l'emploi.
06:2315 milliards nous coûte cette incertitude.
06:27Pour vous, c'est compliqué aussi quand il n'y a pas d'institution pour vendre vos reportages ?
06:31Bien sûr, bien sûr.
06:32Moi, je me sens très concerné.
06:34Je suis productrice de documentaires, mais je suis également chef d'entreprise.
06:36Et cette espèce d'incertitude, actuellement, pour les prods indépendantes notamment,
06:41qui fait peur à tout le monde, qui empêche les commandes, qui ralentit les process,
06:45qui ont fait beaucoup de développement pour gagner du temps, en quelque sorte.
06:51Mais le développement, c'est de l'argent.
06:53Et donc, la période est extrêmement compliquée.
06:58C'est une vraie série de plateformes.
07:00C'est du Netflix en direct.
07:02Alors, avec ses différents cliffhangers, des personnages qui interviennent par surprise, de quoi je parle, de l'affaire Jubilard.
07:09Nouveau personnage, hier, dans l'épisode 432.
07:13C'était la maman de Cédric Jubilard.
07:15Qui a donné une interview exclusive à TF1 et une interview exclusive à France 2.
07:21Oui, mais il y a eu l'amant aussi.
07:23Tout le monde parle.
07:24Elle était dans le JT du 20h de TF1.
07:27Elle était aussi dans le JT du 20h de France 2.
07:31Et évidemment, ce qu'elle raconte fait beaucoup parler.
07:34Et vous me direz après, puisque vous couverrez pour Sud Radio ce procès,
07:39est-ce que ça peut faire basculer des choses ou pas ce genre de témoignages ?
07:43Elle m'énerve, je vais la tuer, je vais l'enterrer, personne ne va la retrouver.
07:47Cette phrase, quand il me l'a dite, pour moi, elle n'avait aucune incidence.
07:52D'ailleurs, je lui ai répondu, arrête de raconter des conneries et je suis passée à autre chose.
07:59Parce que pour moi, ce n'était pas à ce moment-là, à l'instant T.
08:03C'était une phrase dite sous le coup de la colère.
08:06Avec du recul, j'aurais peut-être dû la prendre un peu plus au sérieux.
08:09C'est ce que je disais ce matin.
08:10J'aurais peut-être essayé de plus me rapprocher de Delphine et essayer de discuter avec elle.
08:20Et de ne pas, tout en restant bien sûr, non intrusive, mais essayer de discuter avec elle pour apaiser les choses.
08:30Et peut-être qu'on n'en serait pas où on en est aujourd'hui.
08:32Si j'avais peut-être agi, elle n'aurait peut-être pas disparu.
08:34Qu'est-ce que vous en pensez ?
08:37Alors, pour nos invités, il faut savoir que Christine est notre correspondante permanente.
08:41Je suis l'affaire.
08:42Et elle suit l'affaire et elle a été au procès.
08:44Alors, pour revenir, il ne faut quand même pas oublier que la maire de Cédric Jubilard,
08:48elle a une place très particulière à ce procès.
08:50D'habitude, les maires des accusés se trouvent sur le banc des partis civils.
08:54Mais côté, en soutien de l'accusé.
08:58Là, elle est partie civile.
08:59Aux côtés de tous ceux qui pensent que Cédric Jubilard est coupable.
09:06Parce qu'elle le fait, dit-elle, au nom de...
09:08Au procès, elle n'est pas aux côtés de son fils ?
09:09Non.
09:10On a découvert au procès qu'elle ne donne que depuis 4 ans et demi,
09:13elle n'a pas vu son fils.
09:14Elle ne lui donne rien.
09:16Il ne vit que par, on va dire, la solidarité de ses propres avocats.
09:21Voilà, donc ça, c'est la condition de la détention aujourd'hui de Cédric Jubilard,
09:24qui est à l'isolement.
09:26Et je rappelle que le seul détenu qui est à l'isolement
09:27aussi longtemps, 4 ans, plus de 4 ans,
09:30c'est Salah Abdeslam, l'auteur des attentats du Bataclan.
09:34Donc c'est vrai que c'est des conditions de détention.
09:36Donc il y a une relation.
09:37Et en même temps, elle est là.
09:38Son témoignage est important, puisque c'est chez elle que Cédric Jubilard
09:41a passé tous les jours à l'après la disparition de Delphine.
09:46Mais elle a été aussi une mère défaillante.
09:49Donc elle est aussi dans la construction de cet homme,
09:52un élément clé qui a été décortiqué au procès.
09:55Mais hier, elle accuse indirectement son fils.
09:58En disant cette phrase-là, évidemment, puisqu'il n'y a pas, je le rappelle,
10:02de corps, de preuves formelles,
10:04cette étincelle, ou en tous les cas, cette allumette et ce fil de mèche
10:07qui permet de dire que c'est effectivement ce qui s'est passé dans la maison.
10:11Mais ça fait partie des faisceaux graves et concordants
10:14qui peuvent laisser entendre que Cédric Jubilard serait coupable.
10:17Je rappelle que les jurés vont devoir, conformément à ce que dit l'article 353 du Code de procédure pénale,
10:26les jurés devront déterminer donc la semaine prochaine
10:29quelles impressions ont faites sur leur propre raison
10:32les preuves rapportées contre l'accusé et les moyens de sa défense.
10:36Donc tout est bon aussi.
10:38Il y a un acharnement de tous ceux qui pensent que Cédric est coupable
10:41et c'est légitime pendant cette salle d'audience et pendant ces audiences.
10:45Il y a peu de gens qui viennent défendre Cédric Jubilard.
10:47Sa maman a dit, voilà ce qu'il a dit, je regrette.
10:50Mais la question lui a été posée, est-ce que vous pensez qu'il l'a fait ?
10:53Elle n'a pas répondu.
10:54Elle a dit, je veux la vérité pour mes petits-enfants.
10:57Alors Géraldine...
10:58C'est quand même... Enfin, je me permets...
11:00Mais il y a un déballage sur cette histoire, comme jamais il y a eu la vie de cette femme.
11:04Parce qu'il faut penser à Delphine Jubilard, au saguel,
11:06puisque maintenant, il faut l'appeler par son nom de jeune fille.
11:09Il y a un déballage médiatique.
11:10Il n'y a jamais eu autant de livres, d'articles, de documentaires,
11:14de témoignages, d'interviews exclusifs.
11:16Je trouve ça quand même très raide au niveau de la maternité,
11:19de la trahison pour ce fils, d'avoir ce témoignage de sa mère qui est accablant.
11:25Et je trouve que ça questionne beaucoup jusqu'où les mères doivent aller,
11:28où est-ce qu'on doit mentir pour son enfant.
11:30C'est un vrai sujet.
11:31En sachant qu'elle est partie civile, mais elle est présente au procès depuis le début.
11:34Donc elle a assisté à tout, elle a tout entendu.
11:37Rapidement, Géraldine, à Alissa.
11:39Oui, revenons à nos moutons.
11:41Et Christine, je vous propose un petit jeu qui chante.
11:43C'est le président argentin qui s'est mis à donner un concert.
12:00Écoutez.
12:02C'est du Johnny.
12:05Moi, j'attends Macron sur scène.
12:07Ah bah s'il fait ça, tout le monde va tomber.
12:10Ah bah là aussi, tout le monde est tombé sur Avian Millet.
12:13Allez voir les images, c'est un sujet de BFM.
12:14Bon, d'accord, d'accord, d'accord.
12:16Bon, on va continuer de parler avec nos invités,
12:18parce que l'heure tourne avec Géraldine Levasseur, productrice,
12:21et Alissa Macny, qui a réalisé, avec David Périssière,
12:25ce documentaire choc que l'on verra dimanche soir sur M6,
12:29dans Zone Interdite, au cœur des nouvelles prisons de haute sécurité.
12:31C'est une plongée au cœur du milieu carcéral le plus dur qui existe en France.
12:37On s'inspire du modèle italien, voire d'autres modèles.
12:40Et on en parle avec vous deux dans un instant.
12:41A tout de suite.
12:46Sur M6, dimanche soir, dans Zone Interdite,
12:53ce documentaire au cœur des nouvelles prisons de haute sécurité
12:56que l'on vous doit, Géraldine Levasseur, Alissa Macny.
13:00Donc, vous nous plongez au cœur, notamment, de cette prison de haute sécurité
13:04qui a ouvert cet été, de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais.
13:07On voit l'arrivée.
13:08Alors, ça, c'est des images absolument incroyables.
13:11On voit comment les détenus ont été emmenés.
13:13Mais d'abord, extraits des autres prisons.
13:15Comment ils ont été choisis.
13:17C'est le garde des Sceaux, dans le secret de son bureau,
13:20qui avait une liste cet été, c'est ce que vous expliquez.
13:22Et il dit, je prends, je prends pas, je fais, je fais pas.
13:25Pas tout à fait.
13:26Des noms ont été proposés par les juges, les magistrats, les juges d'instruction.
13:33Il y a des prévenus et des condamnés définitifs,
13:35donc des gens qui sont en attente d'être jugés.
13:38Et à partir de là, ils se sont réunis, effectivement, dans le secret.
13:41C'est un moment classé secret défense, en plus.
13:43Pour tous ces noms, les détenus sont dans toutes les prisons de France.
13:50Et au mois de mi-juillet, les directeurs des prisons de France ont su
13:54qui allaient être les 100 premiers détenus qui allaient être incarcérés.
13:57Et justement, Christine, Gérald Darmanin a répondu à cette question-là.
14:04Comment le choix avait été fait ?
14:05Il était aux 20 heures de TF1.
14:07Ce monsieur expliquait à l'instant, ils sont dangereux.
14:09Cela signifie quoi, dangereux ?
14:11Quels sont les critères ?
14:12On n'est pas là dans l'administration pénitentiaire
14:14pour rejuger des gens qui ont été jugés
14:16ou qui vont être jugés par des juges indépendants.
14:19On est là pour garantir le fait qu'ils ne parlent pas à l'extérieur,
14:22qu'ils ne continuent pas leur trafic de l'extérieur,
14:24qu'ils ne corrompent pas des agents de l'administration pénitentiaire,
14:27des magistrats, des policiers, des gendarmes,
14:29qu'ils ne commandent pas leur point de deal,
14:31qu'ils ne commandent pas des assassinats
14:32ou qu'ils ne blanchissent pas leur argent.
14:33Malheureusement, c'est ce que nous constatons dans les prisons françaises
14:37parce qu'il y a beaucoup de corruption,
14:39parce qu'il y a aussi beaucoup de technologies nouvelles
14:42que nous n'arrivons pas pour l'instant,
14:43et c'est un drame pour le pays,
14:45à mettre fin au téléphone, à mettre fin au drone.
14:48Nous avons fait le choix, j'ai fait le choix,
14:50de cette prison de haute sécurité
14:50qui s'empêchera totalement de communiquer à l'extérieur.
14:53Oui, parce qu'on voit bien dans le documentaire,
14:55dans ce que vous avez filmé,
14:57les témoignages que vous avez,
14:58Alissa et Géraldine,
15:00c'est que les prisons actuelles,
15:02même dans les centres,
15:04les centres, on va dire,
15:06un peu sévères, sont poreuses.
15:07On communique avec l'extérieur d'une manière extrêmement facile,
15:12d'où ces questions de tout verrouiller
15:14quand on arrive à Vendal-le-Vieil.
15:17Oui, c'est exactement ça.
15:18Depuis le début de l'année,
15:19il y a 26 faits de corruption.
15:21Il y a eu un procès à Versailles
15:22au début du mois de septembre
15:25sur une grosse corruption à la prison de Bois-d'Arcy.
15:28Donc, la corruption existe.
15:32Et ce projet, justement,
15:36va tenter de réduire toute cette corruption
15:39et d'empêcher des contacts avec l'extérieur.
15:41Mais la corruption, elle est humaine.
15:42Ce n'est pas un bâtiment qui va changer les choses.
15:46Parce que, racontez-nous comment c'est
15:47les conditions avant Vendal-le-Vieil.
15:48Les cellules.
15:50En fait, l'idée du garde des Sceaux
15:53a été de rendre étanches ces prisons
15:54et de couper tout lien avec l'extérieur.
15:56Parce que, Camille le dit au TF1,
15:59la surface financière des narcotrafiquants
16:01n'a jamais été aussi importante.
16:03On parle de millions d'euros.
16:04Des milliards.
16:06On est aujourd'hui entre 5 et 6 milliards.
16:07C'est-à-dire que c'est une somme.
16:09C'est plus qu'un industriel.
16:12Donc, ils ont la possibilité
16:14de gangréner l'économie réelle.
16:16Et en fait, les surveillants de prison,
16:17les magistrats, les greffiers,
16:19les commissaires de police sont des humains.
16:22Pour communiquer en prison,
16:23il suffit d'un téléphone.
16:24Donc, les téléphones rentraient en prison.
16:27Avec les téléphones, on peut narguer des victimes,
16:29on peut commanditer des assassinats,
16:31et on peut continuer à gérer ces affaires,
16:33en quelque sorte.
16:35Donc, aujourd'hui, des hijiaphones
16:37ont été installés,
16:38puisque les détenus
16:42pouvaient être abreuvés,
16:44en quelque sorte, de l'extérieur,
16:45par la famille,
16:46par les visites qu'ils avaient, etc.
16:48Donc, aujourd'hui, première étape,
16:50c'est des hijiaphones
16:51qui ont été installés dans les parloirs.
16:52C'est-à-dire qu'il n'y a plus de contact physique.
16:54Il y a une vitre,
16:55comme dans les banques,
16:56comme dans les bijouteries, etc.
16:57Pour les films américains, on voit ça.
17:00Exactement.
17:00On voyait ça quand on filmait aux Etats-Unis,
17:02etc.
17:03Donc, ils ne peuvent plus passer
17:04de documents,
17:05de papiers,
17:06de téléphones, etc.
17:07Premièrement.
17:08Deuxièmement, les UVF,
17:09ce qu'on appelle les unités de vie familiales,
17:12dans lesquelles les détenus
17:12pouvaient se rendre une fois par mois
17:14avec leurs épouses,
17:15ou leurs enfants,
17:16ou etc.
17:17pour maintenir les liens de famille,
17:20n'existeront plus non plus.
17:21C'est-à-dire qu'il n'y a plus
17:23de contact physique.
17:24D'accord.
17:25Donc, ça, c'est la deuxième chose.
17:26La troisième chose,
17:28c'est, Alissa...
17:30Les visioconférences.
17:31Les visioconférences,
17:32c'est-à-dire...
17:32Alors, ça, c'est pas pour rompre
17:34le lien avec l'extérieur.
17:35C'est-à-dire que le garde des soins,
17:37en fait, a fait une colère
17:38après l'évasion de Mohamed Amra
17:39en mai 2024.
17:41Oui, qui s'est soldé par la mort
17:42de deux gardiens de prison, oui.
17:43Voilà.
17:43Et trois...
17:44Trois blessés.
17:44Trois blessés graves.
17:46Donc, le but, c'est d'extraire
17:48au minimum les détenus de prison.
17:51Donc, il y a des visiophones
17:52qui sont installés un peu
17:52sur le modèle italien, d'ailleurs,
17:54dont le garde des soins s'est inspiré.
17:56Les détenus ne sortiront plus
17:58de leur détention.
17:59Ils feront leurs auditions
18:00par visiophones,
18:01avec les juges d'instruction
18:02qui ont besoin d'alimenter
18:04leur affaire en vue du procès à venir.
18:06Alors, on a tous entendu
18:07et vu dans la presse
18:09dans ces prisons-là,
18:10très vite, il y a eu l'histoire
18:11des fuites d'eau et de l'eau.
18:13Est-ce que...
18:14Et des grèves de la faim ?
18:15Et des grèves de la faim.
18:17Est-ce qu'il y a eu un impact ?
18:19Qu'est-ce qui s'est passé réellement ?
18:21De la part des détenus
18:22qui n'étaient pas contents
18:23et donc ils ont mené ce mouvement ?
18:26Alors, 60 détenus sur 90
18:28ont fait grève de la faim
18:29et ont inondé leurs cellules.
18:31Il faut savoir que l'inondation,
18:32c'est un centimètre d'eau.
18:34C'est-à-dire rien du tout.
18:35Ils ont...
18:35Ils ont laissé couler les robinets.
18:38Ils sont arrivés avec des serpillères,
18:39ils ont nettoyé.
18:39Donc, ce n'est pas très agréable
18:41pour le personnel pénitentiaire
18:42puisque c'est les surveillants
18:43qui ont épongé.
18:44Il y a zéro risque.
18:46Il y a eu zéro risque.
18:47Il n'y a pas eu de danger.
18:49On a discuté...
18:50Enfin, Alissa a discuté
18:52avec les surveillants
18:53à ce sujet-là.
18:54La grève de la faim,
18:55il n'y a pas eu d'extraction
18:56pour des raisons médicales.
18:57Il y a eu une tentative
18:58de grève de la soif
18:59dont on a moins parlé également.
19:00mais à aucun moment
19:02l'intégrité physique
19:03des détenus
19:05n'a été touchée.
19:08C'est-à-dire que
19:08ce n'est pas très très important.
19:10Est-ce que les narcotrafiquants
19:12vont avoir peur
19:12d'aller dans cette prison ?
19:13Est-ce que c'est le rôle
19:14de cette prison
19:15que vous avez visitée
19:16et qu'on va voir dimanche ?
19:18Et est-ce qu'il faudrait
19:20en construire plus ?
19:21Ou pas ?
19:21Quel regard journalistique
19:23vous avez là-dessus ?
19:25Alors, avoir peur,
19:26c'est un grand mot.
19:28Je pense qu'après,
19:29aucun détenu
19:30n'a vraiment envie
19:31d'aller à Vendin
19:33et de vivre des conditions
19:34aussi strictes
19:35ou à Condé-sur-Sarthe également.
19:38L'idée, c'est vraiment
19:39de faire comprendre
19:41qu'une fois à l'intérieur,
19:43il n'y aura plus de possibilité,
19:45comme on peut le voir,
19:46d'avoir un contact téléphonique,
19:48d'essayer de sous-doyer
19:49des agents sur place.
19:52Ce sera vraiment
19:52un isolement ferme.
19:55Alors, ce qui est assez ironique,
19:56c'est que dans ce téléfilm,
19:57dans ce documentaire,
19:58on voit et vous interrogez
20:00ces détenus
20:01dans ces quartiers
20:02de très haute sécurité
20:04et vous les voyez
20:05revendiquer le fait
20:07de pouvoir continuer
20:08à avoir un lien.
20:09Donc, c'est vraiment
20:09des questions sociétales
20:12et ils disent
20:12qu'on ne communique plus
20:14avec l'extérieur
20:14mais le trafic existe toujours.
20:16Donc, l'argument est...
20:18C'est assez fallacieux.
20:20Mais c'est fallacieux,
20:21par exemple.
20:21C'est fallacieux,
20:22c'est-à-dire qu'ils remettent
20:23tous en cause.
20:24100% des détenus
20:25remettent en cause
20:26leur place à Vendin
20:27et à Condé à venir.
20:28Condé sur Sars
20:29puisqu'il y aura
20:29une seconde prison
20:32de haute sécurité.
20:34Maintenant,
20:35ils reconnaissent
20:35leur charisme,
20:37leur influence.
20:38Et ce qu'ils remettent
20:39en cause,
20:40principalement,
20:41c'est qu'ils souhaitent
20:42le maintien
20:43des liens familiaux.
20:44Or, le maintien
20:44des liens familiaux,
20:45souvent,
20:46c'est des familles
20:46qui sont complices.
20:47Donc, si le garde des Sceaux
20:48a pris cette décision,
20:49c'est parce que des téléphones,
20:50toutes les informations
20:52passaient par les familles.
20:54Une dernière question,
20:55ça coûte combien
20:55de qu'on reprend un gardien ?
20:57Alors, quand on regarde
20:58ce qui s'est passé
20:59avec les attaques
21:00en avril 2025,
21:03le DDPF,
21:04le droit pour la défense
21:05des prisonniers français,
21:06le mouvement qui a attaqué
21:07les prisons
21:07après les annonces
21:08de Gérald Darmanin,
21:10il proposait 1 000 euros
21:11pour une adresse
21:13de personnel pénitentiaire,
21:155 000 euros
21:15pour l'adresse
21:17d'un directeur de prison.
21:17Des milliers d'euros ?
21:20Des milliers d'euros.
21:21Tout s'achète.
21:22Tout s'achète,
21:23bien sûr que tout s'achète.
21:24En tous les cas,
21:24c'est à voir,
21:25c'est édifiant,
21:26c'est absolument passionnant
21:27au cœur des nouvelles
21:28prisons de haute sécurité.
21:29Mesdames, merci beaucoup
21:30Gérardine Levasseur,
21:31productrice de ce documentaire
21:34réalisé par vous,
21:35Alissa Macny,
21:36merci beaucoup.
21:37Et David Périssère,
21:38c'est la première fois
21:39qu'on rentre dans ces prisons
21:39de très haute sécurité.
21:41On comprend mieux
21:42les rouages
21:43de ce qui est en train
21:44de se passer
21:44dans cette lutte
21:45contre le narcotrafic.
21:46Merci beaucoup Gilles.
21:49On passe la parole
21:50à Perico-Legas,
21:51la France dans tous leurs états.
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