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  • il y a 6 semaines
L'ambassadeur de France en Algérie Stéphane Romatet était l'invité de BFMTV. Il évoque la libération de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal et les rapports avec l'Algérie. 

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Transcription
00:00Boilem sans salle, Boilem sans salle est libre. Il est arrivé hier soir en Allemagne après près d'un an de détention en Algérie.
00:11Et nous accueillons l'ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet. Bonjour.
00:16Bonjour.
00:16Merci d'avoir accepté de nous répondre ce matin. Vous aviez été très discret ces dernières semaines.
00:22On imagine que ça œuvrait aussi en coulisses. On rappelle également que si vous êtes sur le sol français et non pas sur le sol algérien,
00:28c'est parce que vous en aviez été rappelé pour consultation en ces termes diplomatiques comme c'est dit.
00:37Stéphane Romatet, quel a été le rôle d'abord de la France et de l'Allemagne ?
00:42D'abord, il faut immédiatement tourner nos pensées vers Boilem sans salle.
00:47Cette première nuit qu'il a passée dans un hôpital militaire à Berlin, enfin libre.
00:52Et une liberté acquise au terme de mois et de mois de travail diplomatique.
01:01De travail engagé par les autorités françaises.
01:03Le président dans ses contacts, même parfois difficiles, avec le président algérien, le ministre des Affaires étrangères.
01:11Le travail mené avec l'Allemagne.
01:13Car très vite, effectivement, cette solution allemande s'est imposée comme une possibilité pour obtenir notre objectif,
01:21qui était effectivement de faire sortir Boilem sans salle de sa détention.
01:25Et je crois qu'il faut ce soir saluer ce succès de la diplomatie allemande,
01:31saluer aussi cette coopération exemplaire que nous avons conduite avec l'Allemagne,
01:35depuis des mois et des mois, pour parvenir à ce résultat.
01:39Et puis aussi, soyons beaux joueurs, remercier l'Algérie pour ce geste de clémence et d'humanité
01:46qu'elle a effectué hier en accordant la grâce à Boilem sans salle.
01:50C'est toujours un peu étrange d'entendre ce mot.
01:52Je le comprends parfaitement.
01:53Vous êtes aussi dans un processus.
01:55Lorsque j'ai posé la question tout à l'heure au ministre de l'Intérieur,
01:58ses premiers mots ont été de dire, je voudrais remercier le geste d'humanité du président Temoun.
02:04C'est d'autant plus étonnant qu'effectivement, on le sait bien, mais c'est le jeu de la diplomatie.
02:09Le président Temoun est aussi le responsable quand même de cette incarcération au départ,
02:14ou en tout cas d'avoir pas fait en sorte que ces conditions de détention, ou que cette détention, existent.
02:20Comment on fait ?
02:21Il faut, quand vous êtes confronté à une situation de ce type,
02:26et je crois que ce qui s'est passé est aussi une illustration d'une méthode,
02:30faire preuve de ténacité, faire preuve de discrétion,
02:35faire preuve aussi de respect pour le pays avec lequel vous avez cette difficulté.
02:44Sans ces conditions, rien n'est possible.
02:46Et donc je crois que ce qui s'est passé avec l'Allemagne,
02:50avec cette relation particulière de l'Allemagne et de l'Algérie,
02:53cette relation, ce tandem franco-allemand que nous avons mis en place depuis le début,
02:59c'est aussi, d'une certaine manière, le succès d'une méthode.
03:01Et si nous respectons d'autant plus effectivement ces mots que vous utilisez,
03:05c'est parce qu'il y a le sort d'un autre homme qui est en jeu.
03:09Je voudrais qu'on parle tout de suite de Christophe Glez,
03:11journaliste, journaliste à SoFoot et à Society,
03:13qui a été condamné le 29 juin dernier à 7 ans de prison ferme
03:17pour apologie du terrorisme détenu en Algérie
03:20pour avoir simplement rencontré et interviewé des membres de l'équipe de foot Kabyle.
03:26Est-ce que vous avez de ces nouvelles ?
03:28Et est-ce que le processus laisse un peu d'espoir ?
03:32Évidemment, notre objectif, c'était d'obtenir rapidement la libération de Boilem Sansal.
03:38C'est fait.
03:39Mais nous n'oublions pas, en effet, qu'un de vos confrères, Christophe Glez,
03:44est aujourd'hui incarcéré pour les motifs que vous avez évoqués,
03:49qui sont des motifs évidemment fallacieux,
03:52avec cette peine très lourde qui lui a été infligée.
03:56Son procès d'appel aura lieu le 3 décembre.
03:59Et donc, nous sommes dans cette phase de préparation de cette audience d'appel.
04:06Et comme le président de la République l'a fait,
04:09dans ses échanges récents avec le président Tebboune,
04:12la lettre qu'il a adressée au président Tebboune
04:15à l'occasion de l'anniversaire du 1er novembre,
04:18qui est la fête nationale algérienne,
04:20nous espérons une solution de sagesse en faveur de Christophe Glez.
04:24Vous avez, Stéphane Romatet, pu parler avec Boilem Sansal ?
04:30Est-ce que...
04:30Alors, je n'ai pas parlé avec lui depuis...
04:33Vous l'aviez vu juste avant, me semble-t-il, son arrestation.
04:36Vous savez, ce dossier de...
04:39Cette affaire de Boilem Sansal a revêtu pour moi une dimension très particulière.
04:46Et j'en parle toujours avec beaucoup d'émotion,
04:48parce que je n'oublierai jamais d'abord que j'étais en poste à Alger
04:52lorsque je l'ai appelé pour lui annoncer qu'il devenait citoyen français.
04:57Je l'ai tenu dans mes bras.
04:59Il s'est mis à pleurer lorsque je lui ai remis son passeport français.
05:04Je n'oublie pas non plus que nous avons dîné ensemble
05:09pour la dernière fois à Alger avant son incarcération.
05:13Et donc, vous pouvez imaginer ce que revêtait, évidemment,
05:15de mobilisation personnelle, le cas de notre ami, de mon ami Boilem Sansal.
05:21Est-ce que vous savez s'il va revenir en France ?
05:22S'il le souhaite ? A quelle échéance ?
05:24Alors, nous sommes pour le moment dans cette phase
05:27où il est sous observation médicale.
05:29Des examens approfondis vont être réalisés pour lui faire un bilan de santé
05:34dans un hôpital militaire en Allemagne.
05:37Nous n'avons pas encore préparé la suite.
05:40Ce sera à lui aussi de nous dire quelles sont ses intentions.
05:43Sa femme va le rejoindre ce soir.
05:46Elle a été prise en charge hier par l'ambassade de France.
05:49Et nous sommes en train de faire en sorte
05:51qu'elle puisse rejoindre son époux à Berlin dès ce soir.
05:53Et ce sera évidemment au couple de nous dire quelles sont ses intentions.
05:58Vous avez dit le dialogue, le respect.
06:04Laurent Nunez, tout à l'heure, a estimé d'ailleurs
06:06que la libération de Boilem Sansal était la première étape
06:08d'une nouvelle méthode, en quelque sorte.
06:12Est-ce que vous considérez qu'il faut désormais avoir une nouvelle méthode ?
06:16Non pas le bras de fer que souhaitait le ministre de l'Intérieur précédent,
06:20Bruno Retailleau, mais une méthode douce, si je puis me permettre,
06:25c'est-à-dire de dialogue ?
06:27Il n'y a pas de méthode douce.
06:30Il y a simplement une méthode.
06:32Il y a des objectifs.
06:33Nous avons, pour la sécurité des Français,
06:37un objectif essentiel dans notre relation avec l'Algérie.
06:40C'est la reprise de la coopération sécuritaire.
06:44C'est la reprise de la coopération qu'on appelle consulaire et migratoire.
06:49Comment y parvient-on ?
06:50C'est ça, la question.
06:51Mais est-ce que ce n'est pas une manière de céder ?
06:53C'est-à-dire que face à une autorité qui a emprisonné deux de nos compatriotes
06:59sur, pour reprendre votre mot, des raisons fallacieuses,
07:03dire on est dans le respect, le dialogue, la gratitude,
07:07c'est vrai que c'est assez étonnant.
07:08Il ne s'agit pas d'être naïf.
07:10Il ne s'agit pas d'être bisounours.
07:12Il s'agit d'être exigeant.
07:14Il s'agit d'être dans la franchise, dans le rappel de nos exigences.
07:19Les Algériens osent aussi probablement des exigences à l'égard de la France,
07:23mais nous n'obtiendrons rien.
07:25Ça vaut à l'égard de l'Algérie, mais ça vaut à l'égard de n'importe quel autre pays,
07:29en dehors, effectivement, d'un dialogue qui est basé sur le respect,
07:33qui est basé sur la présentation de nos exigences,
07:37et qui est basé sur une relation d'égalité.
07:41Si nous ne parvenons pas à mettre en place cette méthode,
07:44nous ne pouvons pas y arriver.
07:45Est-ce qu'implicitement, ils ne dictent pas leurs conditions, les Algériens,
07:48parce qu'ils avaient stigmatisé la figure du précédent ministre de l'Intérieur
07:52et, comme par hasard, quelques semaines après son départ,
07:56alors que M. Nouniez est aux commandes
07:57et qu'il n'a clairement pas, lui, d'ambition présidentielle,
08:01les Algériens répondent à l'appel des Allemands.
08:04C'est vrai qu'il y a, depuis maintenant quelques semaines,
08:08après des mois et des mois de crise très profonde entre la France et l'Algérie,
08:14de crise où nous avons perdu tous les canaux de communication,
08:17il y a depuis quelques semaines maintenant, deux, trois semaines,
08:20un climat nouveau et des signaux envoyés par la France,
08:25reçus par l'Algérie, envoyés par l'Algérie, reçus par la France,
08:29pour tenter de sortir de cette situation.
08:31Nous devons nous réengager avec l'Algérie.
08:33Je crois que le ministre de l'Intérieur l'a dit tout à l'heure sur votre plateau.
08:37Pour les raisons que je viens d'indiquer,
08:39la priorité à la sécurité est donc qui suppose la reprise de la coopération sécuritaire.
08:46La coopération sur la question du terrorisme,
08:48la coopération aussi sur la question de la gestion de l'immigration.
08:51On sait que les centres de rétention administratives en France sont, comme on dit,
08:57embouteillés, c'est-à-dire occupés majoritairement par des Algériens
09:02qui normalement devraient retourner dans leur pays d'origine,
09:06mais faute de laisser-passer consulaire, comme on dit,
09:09ils sont retenus sur le sol français.
09:12Est-ce que ça aussi c'est une de vos priorités ?
09:14Est-ce que vous pensez pouvoir obtenir de l'Algérie,
09:17des laisser-passer pour que ceux qui doivent repartir,
09:20et notamment les OQTF les plus dangereux, puissent le faire ?
09:22C'est une priorité, au même titre que la reprise de la coopération sécuritaire,
09:27nous sommes aujourd'hui le 13 novembre,
09:29évidemment le dixième anniversaire de ce qui s'est passé,
09:34on voit bien l'absolue priorité que revêt la reprise de la coopération sécuritaire
09:38entre la France et l'Algérie,
09:40et également la reprise de cette coopération migratoire.
09:43Vous avez décrit, Madame de Malherbe, cette situation, effectivement,
09:47avec beaucoup d'individus algériens,
09:50que nous ne pouvons plus aujourd'hui renvoyer en Algérie,
09:54faute de canaux de discussion et de communication avec l'Algérie,
09:58et faute de possibilité de reprendre cette coopération migratoire.
10:02C'est une priorité.
10:03Dans ce cas, pourquoi continuer à accorder des visas de manière assez massive,
10:08à peu près 150 000 visas accordés à des Algériens en 2025,
10:12plus 1 000 par rapport à l'an passé ?
10:15Pourquoi ne pas actionner ce levier des visas ?
10:17C'était d'ailleurs ce que voulait faire Bruno Rotaillot,
10:21qui, de cette façon, en a été empêché.
10:24Comment ?
10:25Il y a deux choses différentes.
10:27Ce n'est pas le même ordre des facteurs.
10:31Il y a d'abord la nécessité de reprendre, effectivement,
10:34un dialogue avec l'Algérie sur la reprise de leurs ressortissants,
10:38et en particulier ceux les plus dangereux,
10:40ce qu'on appelle les troubles à l'ordre public.
10:42Le veulent-ils, ce dialogue ?
10:44Il a été interrompu totalement.
10:45Mais est-ce qu'ils le veulent ?
10:46Est-ce qu'il y a une volonté à Alger ?
10:47C'est notre demande.
10:50C'est aussi le souhait des Algériens de reprendre cette discussion.
10:54Je précise qu'ils ont invité le ministre de l'Intérieur,
10:57et que Laurent Nunez a affirmé sur mon plateau tout à l'heure,
11:00qu'ils se rendraient, en effet, en Algérie,
11:04même si la date n'est pas encore faite ?
11:04Il faut, Apolline de Malherbe, bien avoir en tête les données.
11:09En 2024, nous avions réussi à éloigner vers l'Algérie
11:13à peu près 1 800 à 1 900 profils d'Algériens expulsés de France.
11:20Depuis le début de l'année 2025,
11:23dans ce contexte de cette crise grave avec l'Algérie,
11:26ce chiffre est descendu à quelques centaines, moins de 500.
11:29Et donc il est aujourd'hui, pour des raisons qui tiennent à la sécurité des Français,
11:34urgence de reprendre cette coopération migratoire,
11:37et de reprendre des modalités qui nous permettent d'opérer enfin à nouveau ces éloignements.
11:44Ce dialogue, il peut reprendre peut-être, non pas sur la masse,
11:47pour parler de chiffres, mais peut-être sur quelques individus,
11:51quelques dizaines, une quinzaine, une vingtaine,
11:54qui seraient parmi les plus dangereux.
11:56Ça va être ça, la reprise des discussions ?
11:58On sait que dans les centres de rétention administrative,
12:01sur 2000 personnes, il y a près de 600 personnes de nationalité algérienne,
12:07mais parmi eux, condamnés ou pas condamnés,
12:10en centre de rétention administrative ou pas,
12:12on sait qu'il y en a une quinzaine, une vingtaine qui sont très dangereux.
12:15Ça va être ça, la base du début des négociations avec Alger ?
12:20Il y a en effet un certain nombre d'individus algériens qui se trouvent sur le territoire français,
12:24et qui posent à la France un problème de sécurité nationale,
12:27et pour lesquels le retour en Algérie constitue pour nos autorités une priorité absolue.
12:32Mais les chiffres que je donne, c'est le bon étiage ?
12:35Nous avons aujourd'hui, dans les centres de rétention administratifs,
12:39qui sont effectivement, je crois, très saturés,
12:43je crois que près de la moitié des étrangers dans ce qu'on appelle ces CRA,
12:49sont des Algériens.
12:50Et donc, il faut qu'on trouve avec Alger une méthode, une modalité,
12:56qui permette, lorsqu'ils sortent de ces CRA,
12:58d'avoir la garantie qu'ils peuvent être réadmis en Algérie,
13:01d'où la nécessité de la reprise de la coopération migratoire.
13:03Dans votre ton, votre façon de parler,
13:06on sent que vous avez passé les dernières semaines,
13:08de fait, plutôt au Quai d'Orsay que de l'autre côté de la Méditerranée.
13:11Votre billet retour, si je puis dire, il est prévu pour Caen.
13:14Je sais que de toute façon, avant même d'être rappelé,
13:17vos déplacements, notamment au niveau culturel,
13:20vraiment ce qui fait le lien entre l'Algérie et la France,
13:22tout ça était assez contraint.
13:24Quand est-ce que vous repartez en Algérie ?
13:26Quand est-ce que vous faites revivre, finalement, cette ambassade,
13:30avec, encore une fois, oui, la question des visas, la question consulaire,
13:33mais aussi la question qui fait qu'un travail d'ambassadeur est indispensable,
13:37c'est celle du lien entre l'Algérie et la France.
13:39Il y a cette densité unique qui existe,
13:43une densité humaine qui existe entre la France et l'Algérie.
13:46cette présence très massive d'une communauté algérienne,
13:51d'une communauté française d'origine algérienne,
13:54des millions de personnes.
13:56Et nous en avons en Algérie aussi des millions d'Algériens
13:59qui regardent vers la France parce qu'ils ont de la famille,
14:03un enfant qui étudie, un cousin qui travaille, etc.
14:07Et c'est probablement l'Algérie, le pays avec lequel nous avons
14:12cette densité de relations humaines la plus forte.
14:15Et donc, la question des visas, de ce point de vue,
14:17revêt un caractère absolument crucial.
14:20Et donc, effectivement, la mission d'un ambassadeur de France,
14:25c'est d'être plutôt dans le pays dans lequel il a été nommé.
14:28Vous êtes d'accord ?
14:29Et donc, évidemment, dans le contexte créé par la libération de Boilem sans salle,
14:34la question de mon retour est posée.
14:38– Vos bagages sont prêts.
14:38– Mes bagages sont prêts depuis le premier jour.
14:41J'ai été rappelé pour consultation à la mi-avril, ça fait maintenant sept mois.
14:45C'est une situation relativement singulière, vous en conviendrez.
14:49– Beaucoup de consultations.
14:50– Il appellera la preuve.
14:51– Vous avez beaucoup consulté.
14:52– La preuve, il appartiendra maintenant au Président de la République
14:55de décider du moment auquel il souhaitera me voir revenir à Alger.
14:59– Merci beaucoup. Une dernière question.
15:01– Une dernière question.
15:01Comment vous décrirez l'évolution du régime algérien ?
15:05Encore hier, il y a un jeune poète du Irak, Mohamed Tadjadid,
15:09qui a été condamné à cinq ans de prison pour fait terrorisme.
15:11En réalité, simplement, parce qu'il écrit, il était favorable à plus de démocratie
15:16et de liberté d'expression.
15:17Est-ce que c'est une dérive autoritaire, dictatoriale ?
15:21Vous qui connaissez très bien ce pays, je sais que la question est délicate.
15:24– La question est délicate et vous me permettrez, surtout au lendemain de ce geste de Clémence
15:30qui a été fait par le Président algérien, de sortir en quelque sorte mon joker.
15:35Je ne suis pas là pour qualifier ce régime l'essentiel.
15:40Nous ne choisissons pas les dirigeants avec lesquels nous travaillons.
15:43Mais nous avons un devoir, c'est de maintenir avec ce pays,
15:47pour des raisons humaines que j'ai évoquées, pour des raisons économiques,
15:50pour des raisons culturelles.
15:51Nous avons un devoir de rétablir une relation de confiance.
15:55– Merci beaucoup, merci Stéphane Romata d'avoir accepté de répondre à nos questions ce matin.
16:00Ambassadeur de France en Algérie, vous le disiez, vos bagages sont prêts.
16:05Vous espérez pouvoir effectivement retourner là-bas en Algérie.
16:08Merci.
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