Le Mercosur fait-il trembler l'agriculture française ? Benjamin Haddad se veut rassurant !
La France campe sur ses positions : l'accord Mercosur, tel que négocié, est inacceptable. Trois exigences clés sont posées pour protéger les intérêts agricoles français : une clause de sauvegarde efficace, des mesures miroirs sur les pesticides et l'alimentation animale, et des contrôles sanitaires renforcés.
Le gouvernement se dit prêt à une fermeté absolue, que ce soit sur le Mercosur ou sur la politique agricole commune, pour défendre les agriculteurs. L'avenir de l'agriculture française est en jeu !
00:00Merci Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, Monsieur le Sénateur Menonville.
00:03Tout d'abord je vous prie d'excuser l'absence de ma collègue Annie Gennevard qui est retenue en audience avec des syndicats à Toulouse.
00:09Sur le sujet du Mercosur, la position de la France du Président de la République du gouvernement a toujours été extrêmement claire
00:15et notre seule boussole c'est la défense de nos intérêts agricoles.
00:20L'accord tel qu'il a été négocié par la Commission européenne n'est pas acceptable pour la France.
00:25Et le Premier ministre a eu l'occasion de le rappeler au commissaire à l'agriculture la semaine dernière.
00:30Nous avons formulé, vous l'avez dit, trois exigences à la Commission européenne et aujourd'hui le compte n'y est pas.
00:37Première exigence, une clause de sauvegarde robuste, effective, activable pour protéger contre les déstabilisations dans nos marchés agricoles.
00:46Cela veut dire à la fois un mécanisme de surveillance pour pouvoir voir les importations et un mécanisme de réaction rapide pour bloquer les importations
00:56si on voit effectivement que nos filières sont déstabilisées.
01:00La Commission européenne nous a entendu, a fait une proposition en ce sens qui nous convient maintenant d'examiner.
01:05Ce n'était pas dans l'accord initial.
01:07Deuxièmement, un ajedin ambitieux de mesures miroirs sur la dimension des pesticides et de l'alimentation animale.
01:16Là, c'est une mesure de bon sens.
01:17On ne peut pas demander à nos agriculteurs de respecter des normes et des standards dans la production
01:22et après aller importer des produits qui ne respectent pas ces mêmes normes et ces mêmes standards.
01:28Donc c'est une logique de concurrence loyale et équitable.
01:32Et troisième dimension, des contrôles effectifs sur le plan sanitaire et phytosanitaire,
01:38à la fois sur les produits importés mais aussi dans les pays exportateurs
01:42pour s'assurer du contrôle, du respect effectif de nos normes européennes.
01:48Voilà, c'est à l'aune de ces trois exigences, de ces trois demandes que la France se déterminera sur cette question du Mercosur.
01:56Mais moi, je veux vous le répéter, que ce soit sur le Mercosur, que ce soit sur les négociations de la politique agricole commune,
02:03nous serons d'une fermeté absolue pour défendre les intérêts de nos agriculteurs.
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