- il y a 2 jours
Avec Pascal Ceaux et Jean-Marie Pontaux (journalistes, auteurs de "Daech, la contre-attaque : enquête sur le nouveau visage de l’étape islamique" aux éditions de l’Observatoire)
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face, Jean-François Aquili.
00:05Deux invités dans ce studio ce matin, bonjour messieurs, bienvenue, deux journalistes d'enquête que vous êtes.
00:13Avec nous, Pascal Saut, bonjour, et Jean-Marie Ponto, vous êtes les co-auteurs de ce livre,
00:20« Daesh, la contre-attaque enquête sur le nouveau visage de l'État islamique paru aux éditions de l'Observatoire ».
00:31Faut-il le rappeler, c'est demain que nous commémorons le dixième anniversaire des attentats de Saint-Denis et de Paris.
00:39Et votre livre, je commence par vous, Pascal Saut, au hasard, je prends l'alphabet, ça vous convient ?
00:44Pascal Saut, franchement, quand nous lisons votre contre-enquête avec Jean-Marie Ponto, il y a vraiment de quoi s'inquiéter.
00:53Daesh est de retour ?
00:54Daesh, en tout cas, n'est pas disparu, contrairement à ce qu'on pouvait espérer après la chute de l'État islamique dans la zone irako-syrienne,
01:03sous la puissance de la coalition dirigée par les Américains.
01:07On pouvait penser qu'on avait fini avec ce mouvement terroriste, et en fait, pas du tout.
01:11Ce qu'on raconte dans le livre, et ce dont on a trouvé les éléments, c'est qu'en réalité, ce mouvement s'est reconstitué d'une manière un peu différente
01:22de la manière dont il fonctionnait à l'époque de la zone irako-syrienne et de l'État islamique, proprement dit.
01:30Et en fait, aujourd'hui, il reste extrêmement puissant, en tout cas dans certaines parties du monde, notamment en Afrique, c'est le point principal,
01:40et au Pakistan et au nord de l'Afghanistan, dans cette zone un peu sauvage et très très distancée de tout,
01:51où il dirige des attentats parfois extrêmement meurtriers, puisque c'est eux, par exemple, qui ont été à l'origine de cet attentat à Moscou
01:58qui ressemblait de très près à celui du Bataclan, qui a fait à peu près le même nombre de victimes,
02:04et qui était une salle de concert attaquée par un groupe terroriste appartenant à l'État islamique.
02:11Alors, s'il déroule cet essai, cette enquête Jean-Marie Ponto, il y a en France, je vous cite, 70 lieux de culte musulmans
02:22jugés séparatistes à Marseille, à Corbeil-Essonne, qui s'opposent notamment au contrôle de conformité.
02:31J'ai tout à noter avec Joseph Ruiz qui a préparé cette émission, nous avons tout à noter.
02:36Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'en fait, on n'a pas les moyens de contraindre, de contrôler ?
02:42Sur les mosquées, c'est extrêmement suivi. Il y a effectivement un rapport du renseignement territorial
02:47qui suit le parcours des mosquées. La plupart, quand même, il faut être honnête,
02:54les auteurs d'attentats ou de préparation, d'après le rapport, ne proviennent pas directement des mosquées.
03:00C'est-à-dire qu'il y a un travail sur les mosquées, et dès que la mosquée devient un peu extrémiste,
03:07il y a des contrôles. Alors, on raconte effectivement, elles se déplacent, elles se reforment.
03:11Mais on a le sentiment que, comme justement il y a ce contrôle sur les mosquées,
03:16l'événement ne vient pas de là, la préparation n'est pas dans les mosquées.
03:21C'est plutôt où il y a des cadres individuels, de gens, on en revient dessus,
03:25qui sont des jeunes qui tombent dans les filets,
03:28où c'est des communautés, ce qui est le problème des Tchétchènes,
03:32où il y a eu des communautés visées, évidemment pas toute la communauté,
03:35mais des membres extrémistes, et qu'on est plus sur un travail parallèle, individuel,
03:41sur des personnes, que sur les lieux de pute.
03:47Pascal Soge, je pose la question des mosquées, parce que par où passe le prosélytisme aujourd'hui ?
03:51C'est ça, c'est ce que j'allais dire pour rebondir sur ce que vient de dire Jean-Marie,
03:54c'est qu'en fait, le prosélytisme aujourd'hui se passe essentiellement par Internet.
03:58À ce qu'on appelle le dark web, principalement, c'est-à-dire cette zone un peu plus que grise d'Internet
04:05qui n'est pas sous contrôle, qui est cryptée, avec des messages, etc.
04:09Et c'est ce vecteur d'auto-radicalisation et de radicalisation qui est privilégié par l'État islamique.
04:17En fait, ce qu'ils font, c'est assez simple.
04:19Ils essaient de repérer sur le net des profils un peu, qu'on pourrait qualifier nous de fragiles,
04:25de gens qui sont attentifs au discours radical et dont on sent qu'ils pourraient éventuellement passer à l'acte terroriste.
04:33Et c'est ces gens-là qui sont ciblés, qui sont l'objet de propagandes ciblées, extrêmement précises,
04:40et qui, parfois, sont incités à passer à l'acte et qui passent à l'acte, ça arrive.
04:45Vous diriez, Pascal Saut, je poursuis avec vous là-dessus, que Oléron, on ne sait pas vraiment, mais c'est le bout de la chaîne ?
04:52Par exemple, oui, c'est un bon exemple, effectivement.
04:56Ce qui est important de constater, c'est, tout à l'heure, j'expliquais qu'il y avait une modification dans le fonctionnement de l'État islamique.
05:03La modification principale, c'est qu'en réalité, à l'époque de l'État islamique territorial,
05:08ça fonctionnait presque comme une sorte d'État.
05:11Il y avait des services secrets affectés au régime.
05:15C'est eux qui organisent l'attentat de Paris, les attentats de Paris.
05:18Et les attentats de Paris, ils sont extrêmement précis.
05:21Ils sont organisés de manière précise.
05:22Il y a une logistique qui permet l'infiltration des terroristes en Europe,
05:28via notamment les bateaux de migrants qui venaient de Turquie vers la Grèce.
05:34Ça, c'est le premier point.
05:35Il y a une logistique très importante qui est mise en place pour les acheminer jusqu'en Belgique, dans un premier temps.
05:43Il y a une logistique qui est mise en place pour avoir des armes, pour se fournir des armes,
05:47notamment auprès du milieu belge, franco-belge.
05:51Et donc, là, il y a une organisation extrêmement précise.
05:53Aujourd'hui, ce n'est pas ça.
05:54Aujourd'hui, vous voyez, c'est quelqu'un qui sort dans la rue, qui va poignarder.
05:59Alors, ce qu'on peut dire, attention à quelque chose quand même,
06:01c'est que parfois, c'est extrêmement efficace aussi et très, très, très, très dangereux.
06:05L'exemple le plus frappant en la matière est l'attentat de Nice.
06:09L'attentat de Nice, c'est quelqu'un tout seul, mais au volant d'un camion, il fait un massacre.
06:12Oui, un massacre massif. Là-dessus, Jean-Marie Ponto, vous insistez dans le livre Enquête sur la jeunesse, également, pour poursuivre.
06:23Il y a une forme de fascination des jeunes.
06:26Aujourd'hui, ils sont assez poreux à ces idées d'islam radical.
06:32Il y a une inquiétude du parquet national anti-terroriste sur cette montée en puissance de l'islam chez les jeunes.
06:38Les chiffres sont très inquiétants, puisque l'an dernier, 70% des gens qui étaient repérés et qui étaient suivis étaient entre 18 et 21 ans.
06:49Il y a eu quand même, l'an dernier, 19 mineurs mis en prison, dont un qui avait 15 ans.
06:57Et ils ont des jeunes maintenant de plus en plus jeunes.
06:59Donc, il est sûr que les plus jeunes sont encore plus sensibles et sont visés.
07:03Et ils sont visés, ce que dit Pascal aussi, à travers, effectivement, les jeux.
07:07Par exemple, des espèces d'adaptations de jeux vidéo ou de médias dans lesquelles on les accroche là-dessus.
07:13Et ensuite, on leur déverse des vidéos épouvantables de décapitations qui viennent souvent d'Afrique.
07:19Et donc là, évidemment, on voit bien que la cible, et le vrai drame, c'est que ça fonctionne.
07:25Et qu'il y en a de plus en plus chaque année.
07:27Et pas seulement en France, aussi en Angleterre, par exemple.
07:32On a une enquête qui a été faite en Angleterre qui montrait le même phénomène.
07:36C'est-à-dire un rajeunissement considérable de la population radicale et de gens prêts à passer à l'acte.
07:43Oui, là-dessus, sur les jeunes et sur peut-être la provenance des pays étrangers,
07:47vous insistez tous les deux sur les...
07:49Évidemment, et c'est bien normal, sur les deux assassinats emblématiques,
07:54ceux des professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard.
07:56D'ailleurs, le récit inversé, vous commencez par Dominique Bernard,
07:59puis vous remontez le temps avec Samuel Paty.
08:02Là encore, les auteurs de ces deux attaques terroristes viennent de l'étranger et sont aussi des jeunes.
08:11Alors, c'est des jeunes, ça c'est le premier point, effectivement.
08:14Et alors, c'est des jeunes qui ne ressemblent pas forcément à tous les autres.
08:19Par exemple, dans le cas de Mogouchkov, ce qui est très intéressant et qui est assez surprenant d'une certaine manière...
08:24Lui, c'est Dominique Bernard.
08:25Oui, c'est l'assassin du professeur Dominique Bernard à Arras.
08:30Donc lui, en fait, c'est son ancien professeur, d'ailleurs, entre parenthèses.
08:33Et lui, c'est quelqu'un qui n'a pas un profil habituel, on va dire, d'une certaine manière.
08:39Alors, il appartient à la communauté tchétchène, mais il est plutôt bien intégré.
08:45Il est plutôt bon à l'école.
08:46D'ailleurs, il était inscrit à l'université.
08:48Il faisait des études supérieures.
08:50Donc, il ne correspond pas du tout au profil antérieur qu'on avait.
08:54Par exemple, si on prend l'exemple des frères Kouachi, ou dans l'attentat de Charlie Hebdo, ou d'autres exemples.
09:01Cette première génération, c'était des gens, en général, qui s'étaient radicalisés en prison et qui venaient plutôt du droit commun.
09:06Donc, cet individu n'est pas repérable.
09:09Il n'est pas dans les radars.
09:11Il n'est pas tellement repérable.
09:12Mais, alors, ce qui est terrible, c'est que la veille de l'attentat, il avait fait l'objet d'une vérification de la part de la DGSI
09:20qui n'avait malheureusement pas abouti à quelque chose.
09:24Oui, ce qui va être vraiment intéressant, c'est que c'est l'un des rares meurtriers qui est vivant,
09:28qui est incarcéré et qui va passer en procès l'an prochain.
09:33Et là, on va découvrir un discours très, très radical, très structuré,
09:38parce que, justement, c'est un état actuel.
09:41On a vu, le procureur disait, il dit, ce qu'on m'a appris, c'est la langue du diable.
09:47C'est-à-dire, ce que les professeurs m'ont appris, c'est la démocratie, la laïcité, etc.
09:53Ce n'est pas tolérable.
09:53Et là, on va avoir une démonstration vivante.
09:56La langue du diable.
09:57La langue du diable.
09:59Tout ce que l'islam radical veut combattre.
10:01Exactement.
10:02Dans nos démocraties.
10:02Et là, ça va être vraiment intéressant de suivre le procès,
10:05parce qu'on aura vraiment quelqu'un qui s'exprime radicalement.
10:08Ils sont trois frères qui sont tous incarcérés.
10:11Le premier avait préparé un premier attentat contre l'Elysée.
10:15Et le deuxième a aidé son frère en lui montrant comment on tuait avec deux couteaux.
10:18Pascal Sceau et Jean-Marie Ponto, vous restez avec nous.
10:21Nous évoquons ce Daesh, la contre-attaque,
10:24ce livre-enquête aux éditions de l'Observatoire,
10:27qui sort fort à propos dans nos librairies,
10:30puisque demain, nous commémorons le dixième anniversaire des attentats de Saint-Denis de Paris.
10:34Dans un instant, nous évoquerons d'ailleurs, on fera une petite parenthèse si vous le permettez,
10:39le cas de Salah Abdeslam, cette histoire de clé USB en prison,
10:43et puis cet appel qui est fait par son avocat de justice restaurative.
10:49Vous nous expliquez, vous en diriez deux mots.
10:50Nous reviendrons sur votre essai, bien évidemment,
10:53notamment avec ce regard sur la menace islamiste dans le monde.
10:56Vous l'avez brièvement évoqué, Pascal Soin, à l'instant,
10:58mais il y a beaucoup à dire là-dessus,
11:00puisque cette menace est en train de muter, si je puis dire,
11:05et de conquérir de nouvelles contrées.
11:06Allez, la vérité en face, avec nos invités,
11:10il est 9h44min0826300300.
11:126300300, vous restez avec nous sur l'antenne de Sud Radio.
11:15Le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face,
11:19Jean-François Aquili.
11:20Jean-Marie Ponto et Pascal So, co-auteurs,
11:23journalistes d'enquête, co-auteurs de ce Daesh,
11:26la contre-attaque, enquête sur le nouveau visage de l'État islamique,
11:30à l'Observatoire.
11:31Pascal So, un mot tout de même sur Salah Abdeslam,
11:35en prison, nous l'évoquions,
11:38figurez-vous, lundi matin, ici même dans ce studio,
11:42avec Samia Maktouf, vous savez, l'avocate des partis civils,
11:46qui d'ailleurs ne croit pas une seconde
11:48en la déradicalisation de Salah Abdeslam.
11:53Que dites-vous ce matin ?
11:54Alors déjà, sur ce point précis,
11:56il y a une réponse à faire qui est assez claire,
11:58c'est qu'en réalité, il est très ambivalent,
12:00très ambigu, il n'a jamais renié.
12:03Il s'est présenté comme un soldat de l'État islamique,
12:05à plusieurs reprises.
12:07Après, c'est un cas particulier,
12:09puisque lui, finalement, il n'est pas allé jusqu'au bout,
12:12il n'a pas participé directement aux attentats
12:15de manière active.
12:17Il n'a pas activé sa ceinture de bande.
12:19Il n'a pas activé sa ceinture, il l'a mise dans une poubelle,
12:21il s'est enfui, il a finalement été rattrapé
12:23quelques mois plus tard en Belgique.
12:26Mais, en réalité, c'est quelqu'un qui est condamné
12:30à la perpétuité incompressible,
12:32donc qui n'a quasiment aucune perspective de sortir de prison.
12:37Après, là, c'est difficile de répondre à cette question de justice restaurative.
12:44Oui, parce qu'en fait, ça concerne...
12:45Vous savez, j'ignorais de quoi il s'agissait, pour tout vous dire.
12:52Oui, alors, c'est vrai que c'est quelque chose, c'est un concept qui s'est développé
12:55au fil du temps, parce que c'est vrai que depuis des années,
12:59une des tendances générales de la justice,
13:01c'est la place prise par les victimes.
13:02Et il y a un certain nombre de cas dans lesquels les victimes souhaitent
13:06pouvoir rencontrer l'auteur des faits pour s'expliquer.
13:10Il y a une mention, pardonnez-moi, sur le site du ministère de la justice
13:14qui dit « Pratiques complémentaires au traitement pénal de l'infraction »,
13:17on a bien compris.
13:19Effectivement, vous avez raison, Pascal Saut,
13:20se faire se rencontrer les auteurs d'infractions et les victimes
13:24pour un dialogue.
13:26Et le site du ministère dit « Les mesures prises selon des modalités diverses
13:29visent toutes à rétablir le lien social et à prévenir au mieux la récidive ».
13:34Non, mais là, en l'occurrence, ça ne joue pas du tout,
13:38puisque, de toute façon, comme je l'ai rappelé,
13:39lui, il est condamné à perpétuité incompressible.
13:42Mais, ce qui est intéressant, si vous voulez, dans cette chose,
13:46c'est qu'on a constaté, au moment des audiences,
13:50qui ont été quand même très longues,
13:51on va se rappeler, c'est un procès qui a duré plusieurs semaines,
13:54et il y a quand même un certain nombre de victimes
13:56qui ont eu une espèce d'insatisfaction.
13:59Et moi, ça, je le comprends très bien de leur point de vue,
14:01c'est-à-dire qu'on a toujours envie d'en savoir plus.
14:03Qu'est-ce qui a fait que ces gens se sont mis à massacrer des innocents
14:09qui ne leur avaient rien fait ?
14:10Et, quelque part, on peut comprendre que c'est certain.
14:14Il y a un désir de savoir pourquoi vous avez fait ça.
14:18Alors, le problème, c'est qu'à mon avis, ça risque d'être assez illusoire,
14:22parce qu'en réalité, ils n'auront pas de réponse.
14:24Mais on comprend la tentation.
14:27Et Jean-Marie Ponto ?
14:28Oui, moi, je suis un peu sceptique,
14:29parce que je pense que le terrorisme,
14:32ce n'est pas du banditisme,
14:33ce n'est pas de la criminalité.
14:35C'est quand même d'une nature différente
14:37et d'une nature politique beaucoup plus importante
14:40que en matière de criminalité,
14:42où il puisse y avoir des victimes.
14:44Là, c'est ce que disait Pascal.
14:46Le fait qu'ils soient réintégrés est une idée absurde.
14:50Donc, on est dans un processus politique de formation idéologique.
14:57Et ça, c'est ça qu'il faut comprendre.
14:59Donc, je ne vois pas très bien comment, tout d'un coup,
15:01il va changer d'idéologie.
15:04Surtout que la question, en fait, c'est pourquoi il fait ça.
15:07Pourquoi il fait ça, lui ?
15:08Contre-feu à l'affaire de la clé USB, éventuellement.
15:12Peut-être.
15:12Jean-Marie Ponto, je voudrais que nous revenions à votre essai.
15:16L'État islamique, Daesh, ce groupe terroriste,
15:23se déploie désormais en Afrique.
15:26Oui, parce qu'on est beaucoup, et c'est assez normal,
15:28évidemment, dans l'émotion et dans ce qui se passe,
15:31dans les victimes, dans les témoignages,
15:33ce qui est parfaitement légitime.
15:35Mais il me semble qu'on ne voit pas exactement,
15:38quand même, l'évolution mondiale de l'État islamique.
15:43Il y a un général américain qui s'occupait de l'Afrique,
15:45qui a dit que l'Afrique, et particulièrement le Sahel,
15:48c'est le centre de gravité du terrorisme mondial.
15:52Et c'est un peu ce qu'il dit.
15:53Le Sahel, particulièrement.
15:55Et on voit, par exemple, et on en parle relativement peu,
15:58quand même, de ce qui est en train de se passer au Mali,
16:00le Mali qui est en train de devenir, de fait, un État islamique.
16:05Enfin, ils sont en train de prendre le pouvoir.
16:06Ils sont aux portes de Bamako.
16:08Ils sont aux portes de Bamako.
16:09C'est une question, on dit, de mois ou de jours.
16:11Alors, est-ce qu'ils prendront directement le pouvoir ?
16:14Est-ce qu'il y aura un État ?
16:16Mais il est clair que ce qu'ils veulent, c'est un État islamique
16:18avec l'application de la charia.
16:20Et évidemment, le danger, c'est qu'une fois que cet État sera installé,
16:24ils peuvent avoir les mêmes motivations que ceux de 2015.
16:27C'est-à-dire envoyer des groupes pour développer l'alide logique.
16:31Pascal Saut, on se souvient, François Hollande,
16:34avait fait en sorte de leur barrer la route à l'époque.
16:36Avec l'opération Barkhane.
16:38Aujourd'hui, tout bascule, tout chavire.
16:40De toute façon, la France a été chassée de la plupart de ces pays,
16:43par les jeunes militaires, pas seulement au Mali,
16:46aussi au Burkina, et puis même d'autres pays.
16:49Et ce qui est intéressant sur le côté africain,
16:52et qui est un symbole et un symptôme frappant,
16:55c'est qu'aujourd'hui, le personnage principal de l'État islamique,
16:59c'est un Somalien, c'est Al-Moumin.
17:02Alors que les services, il y a un petit débat entre les Français et les Américains
17:06pour savoir si, est-ce que c'est lui le nouveau calife ?
17:09C'est pas tout à fait certain, mais en tout cas, ce qui est certain,
17:11c'est que c'est un des personnages principaux de l'État islamique aujourd'hui.
17:15Et lui, il est dans ce pays qui est dans l'Est de l'Afrique,
17:19et il est important parce qu'il contrôle un port qui est au nord du pays,
17:22et qui est une source d'approvisionnement en argent,
17:25qu'il arrose en réalité la totalité de l'État islamique,
17:27y compris, par exemple, au Khorassan, qui est quand même à des milliers de kilomètres,
17:30puisque c'est au nord du Pakistan.
17:32C'est une position stratégique.
17:33C'est une position stratégique, et c'est un homme extrêmement influent,
17:36reconnaissable à sa barbe orange, qui est assez...
17:39Oui, oui, parce qu'il y a une barbe orange, qui est teinte au aîné.
17:43Et alors, on s'est interrogé pourquoi il faisait ça,
17:45mais en fait, il paraît que c'est parce que le prophète Mahomet faisait ça,
17:50se teignait la barbe au aîné,
17:51donc c'est un signe, encore une fois, de volonté de pureté idéologique et théologique,
17:58en quelque sorte.
17:59Et donc, en tout cas, ce Tal Moumin,
18:02il montre un peu l'importance de l'Afrique dans la stratégie de l'État islamique,
18:07qui a changé quand même,
18:08parce que c'est beaucoup plus décentralisé que c'était à l'époque de l'État islamique.
18:12À l'époque où il y avait l'État islamique dans la zone irako-syrienne,
18:17il y avait un chef, à Bagdadi, le calife de l'époque,
18:22et c'est lui qui était le dirigeant de l'ensemble du groupe.
18:26Aujourd'hui, on est plus dans un système éclaté,
18:28avec des initiatives qui sont prises ici ou là,
18:31et qui font que, quelque part,
18:34la lutte contre l'État islamique est plus difficile, peut-être.
18:37Plus difficile, aujourd'hui.
18:38C'est votre conclusion aussi, là-dessus, Jean-Marie Ponto.
18:40Ça devient extrêmement compliqué.
18:42Nos services sont à pied d'oeuvre.
18:44Alors, les services travaillent très très bien, quand même.
18:46Il faut le reconnaître, nous, on a des...
18:47Moi, j'ai vraiment découvert ça, on en a vu beaucoup,
18:49on a vu des gens du renseignement.
18:52La justice, ça travaille très bien,
18:54puisque tout est judiciarisé,
18:55tout passe par le parquet national financier.
18:58Il y a un travail revocable.
18:59Parquet national anti-terroriste.
19:00Parquet anti-terroriste, pardon, anti-terroriste.
19:03Le PNAT, oui, oui, oui.
19:04Parquet anti-terroriste.
19:06Et, si vous voulez, par exemple,
19:08la grande réussite qui a été les Jeux olympiques,
19:11on a quand même déjoué trois grandes tentatives d'attentats,
19:13c'est grâce à la réunion des services
19:16et à enlever la guerre des services
19:18et la contrôle du bien.
19:20Le travail qui est très fort.
19:21Mais c'est vrai que, moi, je pense qu'il y a un danger
19:23qui est éminent, évidemment.
19:25Danger éminent.
19:26Pascal Saut, également, conclusion.
19:28Beaucoup de choses dans ce livre-enquête.
19:30Il faut le rappeler.
19:31Nous sommes à la fois sur le territoire national
19:33et ce regard à l'étranger,
19:35notamment, on n'a plus le temps,
19:36on l'a met avec ces Français
19:38qui sont toujours dans des geôles
19:40au nord de la Syrie,
19:42à la frontière turque.
19:43Il y en a quelques dizaines encore.
19:45Oui, et puis, comment s'appelle-t-il ?
19:46Omar Homsen, c'est ça ?
19:46Omar Homsen, alors oui,
19:48lui, il n'est pas en plus.
19:50Lui, il est dans la zone,
19:52il est en Syrie,
19:53un peu en guerre, d'ailleurs,
19:54contre le régime d'Ahmed al-Shara,
19:55le nouveau dirigeant,
19:57qui est lui-même un ancien État islamique.
19:58Il y a eu quelques heures de combat,
19:59mais pas plus une négociation.
20:01Oui, c'est bon.
20:02En tous les cas, je rappelle,
20:04Daesh, la contre-attaque,
20:05passionnant livre-enquête,
20:07messieurs, Pascal Sceau,
20:09Jean-Marie Ponto,
20:10enquête sur le nouveau visage
20:11de l'État islamique,
20:12en livrairie,
20:13paru aux éditions de l'Observatoire.
20:16Merci à tous les deux.
20:17Merci à vous.
20:18Et bienvenue, Valérie Expert.
20:19Bonjour, Jean-François Aquili.
20:20De quoi débattons-nous ce matin ?
20:22Mais écoutez,
20:22je ne vais pas vous étonner
20:23si je vous dis qu'on va parler
20:24de la réforme des retraites.
20:26On vous attend, évidemment,
20:27au 0826 300 300,
20:29une suspension qui va coûter cher
20:32politiquement et financièrement.
20:34100 millions d'euros
20:35pour la Palestine,
20:36parce que c'est une priorité
20:37pour la France
20:38dont les caisses sont vides.
20:41Gérald Darmanin
20:41qui se dit sidéré,
20:43je mets des guillemets,
20:43c'est sous ses paroles
20:44par le fait que Salah Abdeslam
20:45est un ordinateur en prison.
20:47Et puis on parlera également
20:48du Mercosur
20:49puisque vous savez
20:49qu'Emmanuel Macron
20:51sera à Toulouse aujourd'hui.
20:53Tous ces sujets avec vous.
20:54Bonne émission.
20:55arrêtez
20:56au
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