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  • il y a 4 minutes
La rupture conventionnelle est la deuxième raison pour laquelle un demandeur d'emploi touche une allocation chômage en France. Et le gouvernement réfléchit à réformer ce dispositif qui coute très cher : près de 10 milliards par an.
Pourquoi détricoter ce qui fonctionne ?
Regardez L'éco and You du 11 novembre 2025.

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Transcription
00:00Ça porte un. Nos députés, justement, Martialiou qui planche en ce moment à l'Assemblée, vous nous le disiez la semaine dernière, la rupture conventionnelle.
00:08Et la deuxième raison pour laquelle un demandeur d'emploi touche une allocation au chômage en France,
00:12eh bien le gouvernement réfléchit à réformer ce dispositif qui coûte très cher.
00:18Et oui, pourquoi détricoter ce qui fonctionne ? C'est un peu la question qu'on se pose en ce moment et souvent.
00:23Alors je rappelle les raisons qui ont conduit à créer la rupture conventionnelle en 2008.
00:27On avait la crise des subprimes qui pointait le bout de son nez.
00:31Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a fini avec 10% de taux de chômage.
00:35Et les patrons réclamaient cette rupture conventionnelle parce qu'ils hésitaient avant à embaucher par peur de ne pas pouvoir licencier ensuite.
00:43C'est ce qu'ils disaient.
00:44Car la rupture conventionnelle, c'est une transaction entre le salarié et son employeur.
00:48Et ça évite au patron de partir dans une procédure longue et coûteuse au prud'homme.
00:52Et ça permet aux salariés de toucher une indemnité de licenciement, de ne pas faire son préavis et d'avoir droit ensuite aux allocations chômage.
01:00À la différence donc d'une démission où il n'a droit à aucune prise en charge.
01:03Oui mais les détracteurs de la rupture conventionnelle dont fait partie d'ailleurs le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou,
01:08pensent que c'est aussi un moyen de faire payer par la collectivité des démissions.
01:12Oui c'est sûrement le cas parce que quand on regarde les chiffres, le nombre de démissions a chuté de 19% en 5 ans et le nombre de ruptures conventionnelles a augmenté de 17%.
01:21Donc ça ressemble à des vases communicants.
01:23Mais si on y regarde de près, ceux qui profitent du système ont entre 25 et 44 ans.
01:29Et ils reviennent rapidement dans le circuit ou bien ils créent leur entreprise en ayant donc un filet de sécurité financier avec la prime de licenciement et les allocations.
01:37Et c'est aussi un élément de dynamique pour le marché du travail, ça correspond en plus à l'état d'esprit des nouvelles générations qu'on appelle les slasheurs
01:45et qui aiment multiplier les expériences professionnelles et les expériences de vie.
01:49Mais est-ce que c'est à la collectivité de payer ça ?
01:51Encore une fois, quel est le risque si on durcit l'accès à la rupture conventionnelle ?
01:56Garder des personnes démotivées, tendre les relations au travail parce que le salarié qui veut partir n'est plus motivé ou cherche à se faire licencier
02:04et puis occasionner des coûts très lourds aux prud'hommes.
02:07Il y a eu 515 000 ruptures conventionnelles l'an dernier, selon l'UNEDIC.
02:11Ça a coûté 9,4 milliards d'euros d'indemnisation.
02:14Merci beaucoup, merci à vous aussi.
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