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  • il y a 11 minutes
Regardez Le journal RTL avec Amandine Bégot du 10 novembre 2025.

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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans RTL Midi, les auditeurs ont la parole, nous sommes ensemble jusqu'à 14h, 1h30, d'infos, de décryptage et de témoignages, car cette émission, vous le savez, c'est d'abord la vôtre, c'est vous qui la faites, comme chaque jour vous avez la parole, vous réagissez, je vous attends dès à présent au 3210, mais aussi par SMS au 64900, vous commencez votre message avec le mot midi, et puis bien sûr l'application RTL, vous cliquez sur l'onglet réagir.
00:28A la une aujourd'hui, Nicolas Sarkozy peut-être bientôt libre, on saura ça dans une heure, la cour d'appel de Paris examine en ce moment même sa demande de mise en liberté, alors que peut-il, que va-t-il se passer ?
00:41On vous explique tout dans un instant avec Sophie Nemeilleur qui a vu ce matin l'ancien président. Dans ce journal également, un policier blessé par balle dans le chair, les radiologues en grève aujourd'hui,
00:51et puis ces écarts de salaire entre hommes et femmes qui persistent, 14,2% en moyenne à temps de travail équivalent, ça vous fait déjà beaucoup réagir.
01:00Florence par exemple, elle vient de nous laisser un message au 3210.
01:03J'étais enseignante, malgré ce qu'on croit dans la fonction tubique, les salaires sont inégaux.
01:10Les enseignants hommes, on leur propose plus souvent des responsabilités, donc en fait, à échelon égal et à diplôme égal, les enseignants gagnent davantage que les femmes.
01:23La météo avec vous, Louis Baudin. Bonjour Louis.
01:26Bonjour Amandine.
01:27C'est gris, frais et humide sur une grosse moitié nord.
01:29C'est vrai, à cause d'une perturbation qui progresse dans le nord-ouest, qui apporte déjà des pluies sur la Normandie, et qui va gagner les régions du nord en cours d'après-midi.
01:36Et vous nous le confirmez, les températures risquent de battre des records d'ici la fin de la semaine.
01:41Ah oui, alors ça c'est en deuxième partie de semaine, effectivement, où là on aura des températures au-dessus des moyennes.
01:45Et on détaille tout ça dans quelques minutes. Merci Louis.
01:51RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
01:54Nicolas Sarkozy saura donc dans moins d'une heure maintenant s'il sort ou non de prison.
01:59Sa demande de mise en liberté a été examinée ce matin par la Cour d'appel de Paris.
02:04Bonjour Sophie Neumayer.
02:05Bonjour.
02:05Vous êtes sur place pour RTL.
02:07L'ancien président n'était pas présent à l'audience, mais vous avez pu le voir puisqu'il a comparu en visioconférence depuis la présence de la Santé.
02:15Oui, l'image est inédite.
02:16L'ancien président est apparu sur les écrans de la salle d'audience depuis une salle dédiée à ses visioconférences à la maison d'arrêt.
02:23Vêtu d'une veste bleu foncée, d'un pantalon gris, Nicolas Sarkozy est assis à une table.
02:28Deux de ses avocats placés à sa gauche, les traits tirés et le teint pâle.
02:31L'ancien chef d'État semble marqué par ses 20 jours de détention.
02:35Son avocat détaille d'abord les menaces le premier jour de son incarcération, puis les cris la nuit.
02:40Et même les bruits d'un co-détenu qui s'automutile.
02:43C'est dur, c'est très dur, éreintant.
02:45Dit Nicolas Sarkozy, tout en soulignant que ça l'est certainement pour tous les détenus.
02:50Il évoque aussi la souffrance de sa famille avant de rendre hommage au personnel pénitentiaire qui a été, selon ses mots, d'une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar supportable.
03:00Sophie, Nicolas Sarkozy a également une nouvelle fois clamé son innocence et motivé, point par point, sa demande de mise en liberté.
03:07Oui, à commencer par ses garanties de représentation à son procès en appel.
03:12L'ancien chef d'État rappelle que sa femme, ses quatre enfants, son beau-fils et ses quatre petits-enfants vivent tous à Paris avant de clamer « Je suis français, j'aime mon pays ».
03:22Et puis, en effet, il a répété face à la Cour « Je n'ai jamais eu l'intention folle de demander à M. Kadhafi, quoi que ce soit, me dérober à la justice, ce serait avoué.
03:31Et jamais je n'avouerai quelque chose que je n'ai pas fait ».
03:34Nicolas Sarkozy a promis de respecter toutes les obligations qui lui seront imposées en cas de remise en liberté.
03:40Le ministère public a d'ailleurs requis son placement sous contrôle judiciaire strict.
03:44Sophie Neumeyer, en direct de la Cour d'appel de Paris pour RTL.
03:48Et Sophie, on vous retrouvera bien sûr tout au long de cette émission, puisque je vous le rappelle, c'est à 13h30 qu'on saura si Nicolas Sarkozy peut ou non sortir de prison.
03:58Décision que vous vivrez en direct sur RTL.
04:01Toutes les explications, les premières réactions aussi.
04:04En attendant, on va faire un peu de pédagogie avec vous, Aurélien Martini.
04:07Bonjour.
04:08Bonjour.
04:09Et merci beaucoup d'être en direct avec nous dans RTL Midi.
04:11Vous êtes secrétaire général adjoint de l'Union syndicale des magistrats, procureur adjoint de la République à Meaux.
04:18Le parquet, et Sophie Neumeyer le disait à l'instant, a requis la remise en liberté de Nicolas Sarkozy.
04:24Est-ce que ça peut laisser penser que l'ancien président va pouvoir être libéré ?
04:30Alors non, parce que les juges de la Cour d'appel de Paris ne sont pas tenus par les réquisitions du procureur.
04:36Alors, c'est une indication, c'est son avis sur le dossier.
04:39Et c'est très important parce que vous voyez qu'on n'est plus sur le fond du dossier, sur la décision de culpabilité,
04:44mais qu'on est sur les critères de la détention provisoire, sur les critères de l'article 144 désormais bien connu du Code de procédure pénale.
04:51Et c'est là-dessus que le procureur s'est fondé pour donner son avis dans ses réquisitions.
04:55Alors justement, concrètement, sur quoi les magistrats se basent pour se prononcer, très concrètement ?
05:03Alors là, on ne parle plus du tout du fond de l'affaire.
05:05On s'interroge simplement sur le point de savoir s'il y a des risques de fuite, des risques de réitération
05:10ou des risques de pression sur les co-auteurs ou les complices ou sur les témoins.
05:15C'est cela que va analyser la Cour d'appel, les trois magistrats.
05:19Et elle va le faire en passant au crible les éléments du dossier,
05:23mais également la condamnation définitive antérieure, la condamnation qui est devant la Cour de cassation
05:29et éventuellement également la mise en examen pour recel de subordination de témoins.
05:34Si cette libération est prononcée, Aurélien Martini, Nicolas Sarkozy pourra sortir avant ce soir de prison ?
05:42Oui, les formalités de levée d'écrou, c'est comme ça qu'on appelle le fait de sortir de détention,
05:47sont assez rapides, de l'ordre d'une heure, une heure et demie,
05:50dès lors que la décision est arrivée et qu'il y a certaines mesures de sécurité
05:54qui sont opérées visant à être sûr que c'est bien la décision qui émane de la bonne juridiction.
05:58Donc ça peut arriver très rapidement, et donc si c'est une décision de mise en liberté,
06:04oui, il sera libéré avant ce soir.
06:07Avant ce soir, mais quand vous dites très rapidement, ça peut intervenir dans les minutes qui suivent
06:11ou malgré tout ça prend quand même un peu de temps ?
06:13Alors les minutes, ça serait extraordinaire parce qu'il y a certaines formalités administratives,
06:17c'est les formalités de levée d'écrou qu'il faut faire, qui nécessitent un tout petit peu de temps.
06:21Et puis quand la décision est rendue à 13h30, alors elle sera sans doute annoncée par tous les médias,
06:25mais néanmoins, on a un processus de sécurité visant à s'assurer que c'est bien la bonne juridiction
06:32qui a rendu la décision.
06:33Donc voilà, je ne rentre pas dans le détail, mais il y a quelques mesures qui sont prises pour éviter,
06:37on l'a connu par le passé, qu'une maison d'arrêt se fasse abuser par une décision qui n'aurait pas été rendue.
06:43Donc tout ça prend un tout petit peu de temps, mais ça ira vite.
06:45Le parquet a requis, on le disait, sa remise en liberté, mais sous contrôle judiciaire strict.
06:51Là encore, très concrètement, c'est quoi ? Est-ce qu'on peut imaginer un bracelet électronique ou pas du tout ?
07:00Alors oui, c'est possible, ça s'appelle une ARCE, une assignation à résidence sous surveillance électronique.
07:05C'est en fait un bracelet électronique, mais dans le cadre d'une détention avant jugement.
07:10On peut aussi envisager un contrôle judiciaire, plus ou moins strict.
07:15Le contrôle judiciaire, c'est des obligations et des interdictions.
07:18Par exemple, l'obligation de se présenter à un service d'enquête, tous les 15 jours ou toutes les semaines.
07:25L'interdiction, ça peut être par exemple l'interdiction de sortir de son domicile, de sortir du territoire national, pardonnez-moi.
07:32Et donc la remise par exemple de son passeport ou des choses comme ça ?
07:36Oui, ça peut être une des modalités effectivement de l'interdiction de sortie du territoire national.
07:42Ça peut être la remise du passeport, oui absolument.
07:44Merci beaucoup Aurélien Martini pour toutes ces précisions.
07:47Et on vous retrouvera bien sûr tout à l'heure, un peu avant 13h30, puisqu'on évoquera bien sûr cette décision.
07:54Vous vivrez cette décision en direct sur RTL.
07:58Nicolas Sarkozy sera-t-il ou non remis en liberté ?
08:02On saura ça à 13h30.
08:04En attendant, dites-nous ce que vous en pensez.
08:06Doit-il ou non sortir de prison ?
08:08J'attends vos réactions au 30 de 10 ou via l'application RTL.
08:13C'est très simple, vous cliquez sur l'onglet Réagir.
08:16Vous écoutez RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
08:21Il est 12h38 sur RTL.
08:23On part à présent pour le Cher près de Bourges, où un policier a été grièvement blessé la nuit dernière.
08:28Bonjour Christian Panvert.
08:29Bonjour à tous.
08:30Il s'agit d'un policier de la BAC qui intervenait sur un cambriolage dans une agence bancaire.
08:35Oui, alors tout a démarré lorsque l'alarme du Crédit Récol sonne pour une tentative d'intrusion.
08:40Il est 2h20, un équipage police secours intervient pour mettre en fuite plusieurs individus.
08:45Ces derniers ouvrent le feu une première fois, mais sans blesser personne.
08:48Les cambrioleurs prennent la fuite.
08:50Un autre équipage aperçoit un homme dans un jardin, près d'un pavillon,
08:53qui ouvre le feu sur un agent et le touche.
08:56Je viens de rencontrer un de ses camarades, Samuel Sarrazin, de l'UNSA Police.
08:59Mon collègue est actuellement en cours d'opération au centre hospitalier de Tours dans un état sérieux.
09:05Il a pris la décharge au niveau du bras gauche.
09:07Marie-Christine Baudouin, la maire de la commune, est sur place.
09:10Elle dénonce la suppression de la gendarmerie.
09:12Plus de 20 ans plus tard, quand vous parlez à la population,
09:15tout le monde vous dit que quand il y avait la gendarmerie, c'était autre chose.
09:17Ils étaient gendarmes, ils faisaient leur travail, mais en plus ils faisaient partie du paysage.
09:20Il y avait un lien particulier.
09:22Les habitants parlent d'un quartier un peu laissé à l'abandon par la police.
09:26Michel habite ici depuis 87.
09:28Si on s'en prend dans des petites villes comme Saint-Germain,
09:30parce qu'avant on voyait ça dans des grandes grandes villes comme Paris,
09:35mais à Saint-Germain-du-Puis, ça craint quand même.
09:38La procureure de Bourges vient de préciser qu'au moins deux suspects sont toujours recherchés.
09:42Et Christian Ponvert à Saint-Germain-du-Puis dans le Cher pour RTL.
09:46A quelques jours des 10 ans des attentats du 13 novembre,
09:49le ministre de l'Intérieur appelle les préfets et forces de l'ordre à la plus grande vigilance.
09:53Mais ce matin, sur RTL, la patronne de la DGSI, le Renseignement Intérieur,
09:57elle assure qu'il n'y a pour l'instant aucune menace concrète identifiée pour jeudi prochain.
10:04Céline Berton qui annonce par ailleurs que ces services ont déjoué six attentats depuis le début de l'année.
10:08Mais le profil des terroristes a considérablement évolué.
10:12Il y a dix ans, nous avions des menaces projetées avec des commandos d'hommes armés entraînés formés en Syrie
10:17qui étaient projetés avec un projet d'action voulant déterminer qu'ensuite se réalisait sur notre territoire.
10:23Nous avons aujourd'hui affaire à une menace qui correspond à des personnes, hommes ou femmes,
10:27qui vivent en France, qui adhèrent à l'idéologie mortifère de l'État islamique,
10:32mais qui la vivent davantage dans le cadre de connexions numériques.
10:35Une offre réalisée par des organisations terroristes, majoritairement l'État islamique en France,
10:40en bout de chaîne, des consommateurs qui sont présents sur les réseaux sociaux,
10:43tout ça contribue de manière assez logique à une forme de rajeunissement.
10:47En 2025, la totalité des mises en cause que nous avons interpellées avait entre 17 et 22 ans.
10:53Et Céline Berton, la patronne de la DGSI sur RTL ce matin, elle a été l'invité exceptionnel de Thomas Soto.
10:58La DGSI qui surveille de près cette enquête ouverte dans l'entourage de Salah Abdeslam.
11:03Bonjour Thomas Proutot.
11:04Bonjour.
11:04Trois personnes ont été placées en garde à vue tout le week-end.
11:08Sait-on de qui il s'agit et quel était leur projet ?
11:10Alors il s'agit de l'ex-compagne de Salah Abdeslam, une jeune femme radicalisée
11:14qui lui avait longtemps écrit en prison avant de le rencontrer physiquement au parloir.
11:19Aujourd'hui, la relation a pris fin.
11:21D'après les informations de RTL, c'est son nouveau compagnon
11:24qui a également été placé en garde à vue pour l'association de malfaiteurs terroristes.
11:28Dernière suspecte, une autre jeune femme, également décrite comme très radicalisée.
11:32Aucune de ces trois personnes n'est détenue.
11:35Et la directrice de la sécurité intérieure, la directrice générale de la sécurité intérieure,
11:39a souligné ce matin sur RTL, Salah Abdeslam n'est pas impliqué dans leur potentiel projet terroriste.
11:44Même s'il a lui aussi été placé en garde à vue la semaine dernière.
11:47Mais cette mesure a été levée sans suite.
11:49Toujours d'après nos informations, c'est la France qui était potentiellement visée par le trio.
11:53On en saura plus précisément cet après-midi sur le rôle de chacun.
11:56Les trois suspects sont actuellement en cours de défermement devant le parquet national antiterroriste.
12:01Thomas Proutot, chef du service police-justice de RTL.
12:03Et puis en Allemagne, le début aujourd'hui du procès de l'attaque du marché de Noël de Magdebourg.
12:08C'était il y a presque un an.
12:09Un médecin saoudien avait foncé sur la foule au volant de sa voiture,
12:12tuant six personnes et en blessant plus de 300 autres procès.
12:16Donc il s'est ouvert ce matin.
12:18Il est 12h42 sur RTL.
12:20Dans un instant, la grève des radiologues.
12:23On vous explique pourquoi tout de suite.
12:24Votre avis nous intéresse.
12:26Appelez le 3210.
12:2950 centimes la minute.
12:32Amandine Bégaud.
12:33RTL midi.
12:34Les auditeurs ont la parole.
12:35Il est 12h45 sur RTL à l'Assemblée nationale.
12:39Pas de débat aujourd'hui et demain.
12:40Les députés reprendront mercredi l'examen du projet de budget de la sécurité sociale.
12:45Un budget qui inquiète les médecins et notamment les radiologues.
12:49La plupart d'entre eux, vous l'avez peut-être d'ailleurs constaté aujourd'hui si vous deviez passer une radio,
12:53sont en grève.
12:55Ils protestent contre la baisse annoncée de leurs tarifs.
12:58C'est le cas notamment à la clinique Pasteur de Toulouse où vous vous êtes rendu, Valentin Larquier, là-bas.
13:03Les 21 radiologues sont en grève.
13:05450 rendez-vous ont dû être reportés.
13:08Oui, l'assurance maladie veut baisser la prise en charge du forfait technique.
13:11Aujourd'hui, totalement remboursé.
13:13Il permet par exemple de prendre en charge le coût d'acquisition d'un IRM qui peut monter jusqu'à un million d'euros.
13:18Éric Bruguière, radiologue libéral, est donc en grève aujourd'hui comme 20 de ses collègues à la clinique Pasteur.
13:23Nous allons perdre 15% de notre marge.
13:26Il y a un risque qui est important que les médecins investissent moins dans le matériel,
13:30ou en tout cas dans du matériel de moins bonne qualité,
13:33que l'avènement de l'intelligence artificielle qui est importante dans notre secteur d'activité soit retardé.
13:38Mais pour l'assurance maladie, le secteur affiche une grosse rentabilité et peut faire des efforts.
13:43La radiologie a fait 1,5 milliard d'euros d'efforts depuis 10 ans environ.
13:47On ne gagne pas plus qu'un chirurgien.
13:48Et on a des charges par contre de gestion administrative qui sont incompressibles et qui sont de plus en plus lourdes.
13:52De petits cabinets pourraient donc être menacés au détriment des patients,
13:55comme Hélène qui a trouvé porte-close en voulant prendre rendez-vous ce matin.
13:59Si on ne prend pas soin de notre service de santé,
14:02il y aura des répercussions à tous les niveaux.
14:05Et encore une fois, pour les personnes qui ont moins de moyens.
14:07Malgré la grève qui reste très rare dans ce secteur,
14:10les rendez-vous d'urgence sont assurés aujourd'hui.
14:12Valentin Larkier à Toulouse pour RTL.
14:15Et c'est dans ce contexte de recherche d'économie à tous les étages
14:18que l'UNEDIC propose de son côté de revoir les règles en cas de rupture conventionnelle.
14:23Un peu plus de 500 000 Français en ont bénéficié l'an dernier.
14:26Bonjour Mathilde Piquet.
14:27Bonjour.
14:27Rappelez-nous d'abord Mathilde ce qu'est une rupture conventionnelle.
14:30C'est une sorte d'accord à l'amiable entre le patron et l'employé pour mettre fin à un CDI.
14:36Un dispositif qui se veut gagnant-gagnant.
14:38Moins cher qu'un licenciement pour l'employeur.
14:41Plus avantageux qu'une démission pour le salarié car il bénéficie d'indemnités chômage.
14:46Mais le patronat dénonce des abus des salariés qui bénéficient de cette procédure au lieu de démissionner.
14:51Ajoutez à cela un recours de plus en plus fréquent aux ruptures conventionnelles
14:55pour un coût de presque 10 milliards d'euros l'an dernier.
14:57Vous tenez le nœud du problème.
14:59Bon et alors Mathilde, qu'est-ce qui pourrait changer ?
15:01Que propose l'UNEDIC ?
15:02Alors aujourd'hui, en cas de rupture conventionnelle,
15:04il faut attendre jusqu'à 150 jours pour toucher des allocations chômage.
15:09Alors ce cas ne concerne que les plus grosses indemnités.
15:11Mais l'idée serait d'allonger ce délai à 180 jours,
15:16voire d'instaurer un différé pour toutes les ruptures conventionnelles,
15:19quel que soit le niveau de l'indemnité de base.
15:21Inconcevable selon Denis Gravouille de la CGT.
15:24Ce serait effectivement triplement scandaleux.
15:26Parce qu'on perd son emploi, on a juste une indemnité correspondant à celle du licenciement
15:30et on pourrait l'inclure dans le calcul.
15:32On s'y opposera fermement du côté de la CGT.
15:34Il y a des pistes, encore une fois, d'économie sur le dos des allocataires au chômage.
15:39D'autres syndicats comme la CFDT sont quant à eux plus favorables
15:42à une négociation sur les ruptures conventionnelles.
15:44Merci beaucoup Mathilde Piquet pour ces explications.
15:47Et toujours à propos de travail.
15:48Mesdames, sachez-le, depuis un peu plus d'une heure maintenant,
15:52nous travaillons gratuitement depuis 11h31 ce matin précisément.
15:57C'est le calcul de la lettre d'information Les Glorieuses
16:00pour illustrer les inégalités de salaire entre hommes et femmes.
16:04Des inégalités qui persistent à un temps de travail identique.
16:07Les femmes gagnent en moyenne 14,2% de moins que les hommes.
16:12Alors pour éviter ça, certaines entreprises ont mis en place un système 100% transparent.
16:17C'est le cas par exemple d'une start-up installée à Toulouse.
16:20Vincent Danilo.
16:21Laurent Leclerc est fondateur de Smappun,
16:23une start-up qui permet aux entreprises de s'implanter dans des territoires
16:26en fonction de leurs besoins.
16:28Dès son lancement en 2018, la direction de l'entreprise a mis en place
16:31une transparence totale sur les salaires de ses 25 employés.
16:34Concrètement, l'ensemble des rémunérations des salariés sont disponibles
16:37sur l'équivalent de notre intranet, sur notre base interne.
16:40On peut les consulter.
16:40Et quand quelqu'un est augmenté, c'est une information qui est communiquée
16:43à l'ensemble des salariés dès qu'on décide de l'augmentation, une fois par an.
16:46En quelques clics seulement, les salariés peuvent donc savoir
16:48combien gagnent leurs collègues. Pas de quoi susciter de tensions,
16:51selon Laurent Leclerc.
16:52Et non, au contraire en fait. Au contraire, le fait justement
16:55que ce soit transparent, ça fait qu'il ne peut pas y avoir d'écart
16:58qui ne soient pas justifiables, compréhensibles.
16:59Il y a beaucoup moins de discussions et de débats
17:01que quand on découvre que quelqu'un qui est payé plus,
17:03mais on ne comprend pas pourquoi, etc.
17:05Autre spécificité de la start-up, ce sont les salariés eux-mêmes
17:08qui décident des augmentations de leurs collègues.
17:10Ça permet d'assurer une cohérence en fait. Du coup, il n'y a pas d'écart,
17:12il n'y a pas de choses incohérentes qui peuvent être faites.
17:14Parce que quand c'est le cas, quand ce n'est pas de transparence,
17:16il peut y avoir du favoritisme, il peut y avoir du copinage.
17:19Là, ce n'est pas possible en fait, puisqu'on ne sait même pas à l'avance
17:21qui va définir notre rémunération dans l'équipe.
17:23Ça oblige à la jouer collaboratif.
17:25Aujourd'hui en France, seuls 4% des sociétés font preuve de transparence salariale.
17:29Les explications de Vincent Danilo. Merci à vous, Vincent.
17:32Bonjour Benoît Serre.
17:33Bonjour.
17:34Vous êtes l'ancien DRH du groupe L'Oréal notamment,
17:37et vous venez d'entendre ce que fait cette entreprise sous le ZEN.
17:40Est-ce que c'est la solution d'après vous pour réduire les inégalités de salaire entre hommes et femmes ?
17:45Je ne suis pas totalement convaincu par ça.
17:48Pourquoi ?
17:50Mais parce qu'en fait, sur une petite start-up avec 25 personnes,
17:53ça marche, c'est tant mieux et bravo, il n'y a aucun problème sur l'initiative.
17:58Mais en fait, quand vous prenez des entreprises plus anciennes,
18:01il y a des histoires salariales qui sont extrêmement différentes en fonction des gens,
18:04leur niveau de recrutement, leur performance, un certain nombre de choses,
18:09ce qui fait que sur un grand volume, vous avez forcément des écarts plus importants
18:13qui se créent, un peu comme une onde.
18:15Et par conséquent, la logique de la transparence totale,
18:18elle ne me paraît pas forcément très bonne.
18:20L'autre aspect, c'est que vous avez des gens qui n'ont pas envie qu'on donne leur rémunération.
18:25Vous savez qu'en France, on a un problème avec ça quand même par rapport à notre pays.
18:27Oui, ce que j'allais vous dire, par rapport à d'autres pays,
18:29par exemple aux Etats-Unis, ce n'est absolument pas un problème.
18:31Tout le monde sait qui gagne quoi.
18:33Il y a une culture française sur la rémunération qui est un petit peu cachée,
18:38sans doute parce que, d'ailleurs, là pour le coup,
18:41la fameuse directive qui devrait sortir bientôt sur ce sujet,
18:44devrait engager beaucoup plus les entreprises à objectiver les niveaux de rémunération.
18:48Justement, cette directive, il faut juste le rappeler pour nos auditeurs,
18:52Benoît Serres, c'est une directive européenne qui va être transposée dans le droit français.
18:58Les entreprises françaises, ce sera à partir du 7 juin prochain,
19:01devront fournir aux salariés qu'ils demandent les rémunérations de leurs collègues au même poste.
19:06Ça peut faire évoluer les choses, ça ou pas ?
19:09Moi, je pense que ça va faire évoluer les choses dans le bon sens,
19:12notamment pour l'égalité salariale à l'homme-femme,
19:14dont vous parliez juste avant avec Mathilde Piquet.
19:17En revanche, je ne suis pas sûr que ça corresponde tout à fait à l'attente des gens.
19:21Je vais vous expliquer pourquoi.
19:22Nous, on observe beaucoup, dans ma fonction aujourd'hui, comme hier,
19:25que les gens demandent des reconnaissances qui soient plus individuelles.
19:29Et donc, le risque, c'est que les entreprises vont essayer d'aligner un peu toutes les rémunérations
19:33pour ne pas avoir trop de problèmes,
19:35et ce qui fait que ça risque de collectiviser, c'est un mot un peu fort,
19:39les modèles de rémunération en réduisant la capacité de reconnaissance individuelle.
19:43Parce que la directive, elle prévoit qu'on prend tout en considération,
19:46pas que le salaire, mais aussi les avantages,
19:49comme la voiture, des choses comme ça, ou le bonus, etc.
19:52Ça risque de niveler tout vers le bas.
19:54Voilà, ça risque de niveler, et malheureusement,
19:56l'histoire nous enseigne que quand on se met à niveler, c'est rarement vers le haut.
19:59Autre proposition, c'est celle du mouvement Les Glorieuses,
20:03qui milite sur ce sujet depuis des années, et donc qui sort chaque année ce chiffre.
20:06Ce mouvement demande que l'accès des entreprises au marché public
20:10et l'obtention de subventions soient conditionnés au respect de l'égalité salariale.
20:14Est-ce que ça, ce serait un bon moyen ?
20:16Alors, ça dépend de quelle égalité salariale on parle,
20:18parce que j'ai vu la petite note des Glorieuses qui fait ça tous les ans,
20:21donc c'est très bien, parce que ça participe au mouvement.
20:24En fait, elle compare les structures d'emploi.
20:26Et il est vrai qu'en France, il y a beaucoup d'emplois qui sont mal payés,
20:29qui sont plutôt occupés par des femmes,
20:30et vous avez aussi un phénomène de temps partiel, etc.
20:35Lorsque vous regardez la statistique, ça ne redire rien à ce que dit les Glorieuses,
20:38mais la statistique, à compétence égale, l'écart, c'est trop, mais il n'est que de 4%.
20:45Bien moins que les 14,2%.
20:47Voilà, exactement, c'est la structure d'emploi générale, donc c'est comme ça.
20:50Alors, ça veut dire qu'il faudrait revaloriser un certain nombre de postes,
20:53notamment ce qui tire vers le bas la statistique, c'est les postes sanitaires et sociaux,
20:56dont on sait qu'ils sont extrêmement mal payés.
20:58Donc voilà, c'est plutôt pour ça.
21:00En revanche, les entreprises, depuis l'index Pénico,
21:03après, moi, je trouverais ça effectivement intéressant que les marchés publics soient ouverts aux seules entreprises
21:07qui ont des index au-dessus de la limite basse fixée par la loi, qui est à 75 sur 100.
21:13Je pense que ce serait assez juste pour pousser le mouvement
21:16et faire en sorte que des entreprises qui maintiennent des inégalités salariales
21:20non justifiées entre femmes et les hommes,
21:22en aient un petit peu les conséquences négatives par une difficulté à accéder aux marchés publics.
21:26Ce serait légitime.
21:27Merci beaucoup, Benoît Serres, pour toutes ces explications.
21:30Et si vous êtes une femme, que vous êtes ou que vous avez été confrontée à ce problème,
21:34que vous gagnez moins que vos collègues hommes,
21:37n'hésitez pas à nous appeler.
21:38J'attends vos appels au 3210, vos témoignages.
21:41Si vous êtes patron aussi, tiens, donnez-nous votre regard, toujours au 3210.
21:49C'est le début officiel cet après-midi de la COP30 à Belém, au Brésil,
21:55conférence sur le climat, sans aucun représentant américain.
21:59Bonjour Virginie Garin.
22:00Bonjour Amandine.
22:01Ça sert vraiment à quelque chose, une COP sans les Etats-Unis,
22:04qui sont, on le rappelle, le deuxième pays le plus gros pollueur,
22:06le deuxième plus gros pollueur de la planète.
22:08Après les Chinois, oui, c'est justement le but de cette COP, Amandine,
22:11montrer que le monde peut avancer sans les Etats-Unis.
22:13Alors oui, ils émettent 12% du carbone,
22:16mais les pays responsables du reste, 88%, seront là,
22:20et ils ont intérêt à réussir.
22:21La délégation chinoise, par exemple, est arrivée en force à Belém.
22:25Les Chinois, ils ont un énorme intérêt économique,
22:26ils sont devenus les leaders des voitures électriques ou des panneaux solaires
22:29qu'ils veulent vendre au monde entier.
22:31Lula, le président du Brésil, est d'ailleurs arrivé au sommet dans une voiture chinoise électrique.
22:36Les pays émergents, eux, veulent des sous.
22:38Les COP, c'est 100 milliards de dollars par an,
22:40pour l'instant donné par les pays du Nord,
22:42pour aider ceux du Sud à s'adapter.
22:44L'Argentine avait menacé de quitter les discussions comme Trump.
22:47Eh bien, elle est toujours là.
22:49Et puis les Etats-Unis seront quand même là à Belém.
22:51Plus d'une centaine de gouverneurs maires sont annoncés
22:54pour montrer qu'il y a dans leur pays des gens qui agissent pour le climat.
22:57Enfin, ça se passe dans un pays qui veut compter, le Brésil.
23:00Lula a répété avant-hier qu'il fallait sortir des énergies fossiles.
23:03Ce n'est pas gagné, mais il veut réussir sa COP.
23:06Merci beaucoup Virginie, j'en profite pour signaler votre podcast,
23:10la COP, comme si vous y étiez, à découvrir sur rtl.fr et sur l'application RTL.
23:15Et puis en cette veille de 11 novembre, vous faites peut-être partie de ces Français
23:19qui ont choisi de faire le pont.
23:21On en a entendu certains ce matin sur RTL,
23:23qui ont même fait rater l'école à leurs enfants.
23:25Eh bien, ça a fait bon dire Nicolas, qui nous a laissé un message au 3210.
23:28Je vous appelle par rapport à ce soi-disant pont
23:31qui n'existe pas au niveau du calendrier scolaire.
23:34Les parents rigolaient parce qu'ils ne mettaient pas leurs enfants à l'école ce lundi.
23:38Ça me fout en boule.
23:39C'est vous, en tant que parents, qui leur demandez de ne pas aller à l'école.
23:42C'est quoi ce vince-là ? C'est quoi ce problème ?
23:43Elle va où, cette société-là ?
23:45Il y a école, il y a école.
23:46Les enfants vont à l'école, c'est tout.
23:47Ben oui, il y a école, il y a école.
23:49C'est comme Nicolas, tout ça vous met en colère.
23:51Ou si vous avez, tiens, décidé de faire le pont,
23:53appelez-nous au 3210.
23:55Pont pas terrible, terrible d'ailleurs, ce côté météo.
23:59Ça dépend où on est.
24:00Oui, ça dépend où on est, exactement.
24:01C'est vrai que par le nord-ouest, il y a une perturbation.
24:03Là, elle est en train d'arriver sur Caen, sur Le Havre.
24:06Là, il commence à pleuvoir.
24:07Donc voilà, cette perturbation va progresser au fil des heures vers l'est.
24:10Elle arrivera sur la région parisienne en début d'après-midi,
24:13avec là aussi des précipitations.
24:15Et puis, en cours d'après-midi, à l'est du Nid,
24:18à peu près, Arcachon, Clermont-Ferrand, Metz,
24:21vous serez encore à l'écart de cette dégradation
24:23avec un ciel plus dégagé.
24:24Les brouillards ont l'air de se lever.
24:25Puis les températures, elles ne sont pas de saison dans le nord-est.
24:288 à 11 degrés seulement en Lorraine et en Alsace.
24:3111 à 15 degrés dans les autres régions, c'est à peine de saison.
24:34Et 15 à 20 degrés quand même dans la moitié sud.
24:36Merci beaucoup Louis.
24:37On développe tout ça dans un tout petit instant.
24:39Vous avez la parole.
24:40On va parler inégalité de salaire entre les hommes et les femmes.
24:43A tout de suite sur RTL.
24:44Amandine Bégaud.
24:46RTL Midi, les auditeurs.
24:48Matches côtéifs.
24:53Amen.
24:55On aitelien.
24:55Celui-moi.
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