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Premier art martial martiniquais, le danmyé ou ladja est né du choc de la rencontre de deux mondes. Les esclaves venus du Sénégal, transitant par l'île de Gorée, ont crée un art de combat inspiré de la cérémonie initiatique le "n'golo", qui symbolisait le passage du monde de l'adolescence au monde adulte sous la forme d'une lutte. La principale source d'inspiration est sans conteste le làmb (lutte sénégalaise). Les combats avaient lieu au cours des fêtes patronales ou au cours de combats "arrêtés".
Cependant, après la départementalisation en 1947, des décrets municipaux interdirent la pratique du danmyé. Les combats étaient bien réels, les coups portés et ces rencontres servaient de prétextes à des règlements de comptes. La montée en puissance des groupes folkloriques durant les années 60, avec notamment le ballet martiniquais, a remis au goût du jour ce sport de combat au cours de joutes chorégraphiées. Avec les années 70 et l'émergence des mouvements indépendantistes, le phénomène a pris de l'ampleur, au point de devenir de plus en plus concret.
De nos jours, des associations culturelles travaillent pour réactualiser les connaissances autour de cette activité. Le danmyé ou danse martiale ne s'est développé qu'à la Martinique. Il se pratique au rythme du tambour et des ti-bwa à l'intérieur d'un cercle formé par les spectateurs. Un chanteur excite les combattants par des paroles en faveur de la lutte. Il existe divers lieux de pratique en Martinique pour des soirées "bèlè". Traditionnellement, la soirée commence par des combats de danmyé, puis le bèlè prend la relève et une véritable communion se poursuit toute la nuit. Enfin, la soirée se termine au lever du jour par le "ting-bang.
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00:57Transcription by CastingWords
01:27Transcription by CastingWords
01:57Son surnom, l'île aux fleurs, reflète la diversité de ses paysages.
02:01Située à 7000 km de la métropole et 2900 km de l'Amérique du Nord,
02:06la Martinique est bordée par la mer des Caraïbes à l'ouest et l'océan Atlantique à l'est.
02:10La Martinique ressemble à une carte postale avec ses plages de sable fin et ses richesses intérieures.
02:26D'une superficie de 1080 km², cette île mesure 80 km dans sa plus grande longueur
02:34et 39 km dans sa plus grande largeur.
02:37Sa population s'élève à environ 415 000 habitants.
02:50Les îles voisines de la Martinique sont la Dominique à 25 km au nord,
02:54la Guadeloupe à 120 km au nord et Sainte-Lucie à 37 km au sud.
02:59Elle devrait son nom à Christophe Colomb, premier Européen à la découvrir le 15 juin 1502.
03:13L'île est alors appelée Madanina, Madiana ou Mantinino par ses habitants les Kalinazes,
03:20qui auraient désigné une île mythique chez les Taïnos d'Hispagnola.
03:23Le nom a évolué selon les prononciations en Madinina, l'île aux fleurs, Madiana, Matinite
03:30et enfin par influence de l'île voisine de la Dominique, le nom est devenu Martinique.
03:34En Martinique, il y a le ciel, le soleil et la mer, mais aussi des champs de canne à sucre,
03:57des chemins forestiers, des villages du bout du monde, des jardins fantastiques et bien d'autres richesses encore.
04:04La Martinique, il courage, résiste aussi bien aux cyclones qu'aux tremblements de terre.
04:21Même si l'ouragan d'Ine est encore dans toutes les mémoires, l'île est redevenue verte et vivante.
04:26Créé en 1658, quand les colons chassèrent les dernières Caraïbes de la côte nord-est de la Martinique,
04:54Sainte-Marie a grandi à partir du fond Saint-Jacques, une habitation monastique.
05:02Sainte-Marie constitue un pôle charnière entre le nord et le sud-est de l'île et s'étend sur 4456 hectares.
05:12Reconnue pour être le berceau des traditions martiniquaises,
05:15Sainte-Marie porte fièrement son héritage, élaboré par les métissages de son peuple.
05:20Sainte-Marie, c'est la nature, la mer, la cuisine créole, le conte, la tradition et le bélé.
05:28Le bélé, appelé aussi bélaire, suivant la francisation du mot créole,
05:33est un genre musical dans lequel un chanteur mène la musique avec une voix qui porte,
05:38alors que se développe le dialogue entre les danseurs et le tambouillé, le joueur de tambour.
05:42Nous nous retrouvons à la maison du bélé qui a vu le jour à Sainte-Marie en février 2003.
06:03Aujourd'hui, on y retrouve une forte présence d'anciens ayant grandi dans le bélé.
06:07C'est pour les sortir de l'ombre et leur donner la place qu'ils méritent que la maison du bélé a été créée.
06:21La maison du bélé accueille ce soir les associations bélés de la Martinique pour un moment bélé.
06:27Ce moment bélé est réservé aux débutants.
06:30Ce sont des personnes qui pratiquent à une ou deux années, pas plus.
06:36Ce soir, c'est uniquement pour eux, en tambour, en danse ou encore en tibois.
06:41Le bélé est une danse en Martinique qui nous vient de notre période esclavagiste.
06:46C'est un héritage qui vient de l'Afrique avec des apports différents de l'Europe.
06:52Et donc, on retrouve des chanteurs, le tambour, le tibois, des danseurs et la voix d'aïe, qui est ce qu'on appelle les chœurs.
07:00Ce sont des chansons qui sont très, très anciennes, puisque les maîtres du bélé ont entre 80 et 90 ans.
07:21Donc, ce sont les dépositaires de cette tradition.
07:23Ce sont les plus anciens en Martinique et ils sont tous originaires de Sainte-Marie.
07:27Donc, dans le bélé, le chant, c'est du créole, uniquement du créole.
07:32Donc, vous avez plusieurs rythmes dans le bélé.
07:35Vous avez sept rimes.
07:37Vous avez le belia, vous avez le grand bélé, le bélé pitié, le béguin bélé, le bélé chaud.
07:46Vous avez les danses de la ligne claire.
07:48Ce sont des danses qui se dansent après, si l'on soit en ligne.
07:51Donc, le nabello, le canigüe, le vénézuel, le ting-bang, le marine bélé.
08:00Et vous avez aussi ce qu'on appelle le dormier chez nous, qui est une danse de combat.
08:05Généralement, le dormier se danse en première partie de soirée.
08:10Après, vous avez les danses bélé et après, les danses de la ligne claire.
08:14Donc, selon où vous habitez, où vous résidez sur le moment, vous choisissez une association.
08:20On a les mêmes pratiques.
08:21Pour les femmes, vous mettez un t-shirt, une jupe, un jupon, le foulard.
08:26On danse bien nu.
08:27Pour les hommes, des vêtements amples pour les mouvements.
08:30Et surtout, on danse fléchi.
08:32On ne danse pas debout, on danse fléchi pour se protéger du genou.
08:37Et en fait, ça nous vient aussi des danses de chant.
08:41Donc, en fait, c'est surtout pour cette position.
08:44Les chants, outre leur fonction de rythmer le travail,
08:59permettaient de raconter l'histoire de l'île, de la communauté, du voisinage,
09:04de relater avec ironie les différents entre colons,
09:07les déboires d'un camarade ou d'un contremaître et bien d'autres choses.
09:14La question de l'origine du belé répond à une vraie problématique
09:18liée au passé tumultueux de la Martinique.
09:21...
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09:33...
09:36La maison du Belé se fixe pour objectif d'honorer les anciens dépositaires d'une tradition ancestrale,
10:05de mettre en relation ces anciens et le reste de la population martiniquaise et étrangère,
10:10et d'immortaliser cette tradition pour que les générations à venir la partagent.
10:35Sous-titrage ST' 501
11:05La Martinique produit essentiellement du rhum agricole.
11:27Cette production bénéficie depuis 1996 d'une AOC, Appellation d'origine contrôlée martinique.
11:34Ce label atteste de la grande qualité et de la spécialité du mode d'élaboration et de vieillissement du rhum agricole martinique.
11:42La production de rhum agricole AOC représente 21% de la valeur ajoutée agricole du département de la Martinique.
11:53Il est principalement exporté vers la métropole.
11:57Il est depuis toujours apprécié pour sa grande richesse aromatique, sa rondeur et son onctuosité en bouche.
12:03Nous voici à la plantation de Paz, un domaine qui existe depuis 1645, acquis par le premier gouverneur de la Martinique, Jacques Diel du Parquet.
12:24L'exploitation, appelée à l'époque la montagne, s'étend du bord de mer jusqu'au pied de la montagne pelée.
12:34Un quart de siècle plus tard, la propriété compte deux sucreries, un moulin à eau, un à bœuf et 125 hectares de cannes.
12:42Durant le siècle des Lumières, la montagne change plusieurs fois de propriétaire, avant d'être acquis par les pères des colons établis à basse pointe d'origine bordelaise.
12:54L'une des filles épouse Joseph Pécoule, avocat alors modeste originaire d'Aix-en-Provence.
13:00Les Pécoule resteront maîtres des lieux plus de 100 ans, de 1810 à 1917, donnant leur nom à la propriété que l'on nomme alors Pécoule, la montagne.
13:13En 1922, Victor Depas se met à construire l'immense château sur le modèle et sur les ruines de celui dans lequel il avait passé son enfance, le château Périnel.
13:24Cette propriété immense accueillera ses 11 enfants, dont les trois fils aînés, Raoul, Henri, puis André, qui prendront tour à tour les reines de l'industrie paternelle jusqu'en 1989.
13:35A cette date, la distillerie et 5 hectares de terre sont achetés par le groupe métropolitain Bardinet, devenu aujourd'hui la Martiniquaise.
13:45Médaillé d'or du concours général de Paris en 2008, puis médaillé d'argent en 2009, le rhum vieux de Paz Plantation a vieilli 3 ans dans des petits fûts de chênes, lui conférant une belle richesse aromatique.
14:10Le nez de ce rhum est pourvu d'une richesse aromatique complexe, mélange de fines notes de vanille, noix de coco, chocolat, pruneau, fruits confits, cacao, cannelle, muscade, café, le tout relevé par la finesse et la profondeur du boisé.
14:26Le rhum vieux de Paz Plantation est un rhum de caractère dont on dit qu'il donne l'envie d'y revenir.
14:35Sous-titrage ST' 501
15:05La Martinique est d'origine volcanique, elle appartient à l'archipel des Petites Antilles.
15:10Elle présente un relief montagneux dans le nord et l'ouest, marqué par les deux massifs de la montagne Pelée,
15:16un volcan toujours actif qui culmine à 1397 mètres d'altitude et des pitons du Carbet qui s'élèvent à 1120 mètres.
15:24Sous-titrage ST' 501
15:54Le sud de l'île est en revanche constitué de collines calcaires ou volcaniques atteignant 300 à 500 mètres d'altitude.
16:02En raison de ces différences d'altitude, le nord est beaucoup plus humide que le sud de l'île qui lui est très boisé.
16:08Sous-titrage ST' 501
16:38Sous-titrage ST' 501
17:08La Martinique possède la particularité de marier tout et son contraire.
17:24Le sucre et le rhum, la pluie et le soleil, les alizés et les cyclones, les volcans et les rivières, et bien d'autres choses encore.
17:31A l'instar de cette végétation paradisiaque qui fait penser à une jungle et à quelques kilomètres de là, cette superbe plage au sable fin.
17:41Il suffit presque de tourner la tête d'un côté ou de l'autre pour voir l'un ou l'autre.
17:45Sous-titrage ST' 501
18:15Sous-titrage ST' 501
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19:15Sous-titrage ST' 501
19:45La religion catholique est représentée dans chaque village par la présence d'églises et d'institutions affiliées, ainsi que par les deux cathédrales de l'île.
20:01La diversité religieuse est visible et des cultes comme les témoins de Jéhovah sont aussi populaires que le vaudou, l'animisme et le catholicisme.
20:13La religion fait partie de la vie quotidienne des Martiniquais, fournissant la base spirituelle pour chaque geste, événement ou cérémonie.
20:22A noter que toutes les célébrations religieuses, enterrement, pèlerinage, Noël, sont toujours hautes en couleurs avec une note optimiste et joyeuse.
20:31Le premier art martial martiniquais, le damier ou l'adja, est le premier art martial martiniquais.
21:01Les esclaves, venus du Sénégal et d'ailleurs, transitant par l'île de Gorée, ont créé un art de combat inspiré de la cérémonie initiatique N'Golo,
21:12qui symbolisait le passage du monde de l'adolescence au monde adulte et qui consistait en un affrontement sous forme de lutte.
21:19Sous-titrage Société Radio-Canada
21:24Sous-titrage Société Radio-Canada
21:54La principale source d'inspiration serait le LAM, lutte sénégalaise.
22:24Il faut cependant noter que d'autres danses de lutte prennent leurs racines en Afrique, telles qu'à La Réunion, le croche ou moringue, ou au Brésil, la capoeira.
22:32Sous-titrage Société Radio-Canada
22:42Alors le damier, c'est un art de combat martiniquais qui se fait, comme vous l'avez vu au rythme du tambour avec le tiboua, il y a un chanteur et des répondeurs.
22:52Donc c'est des réponses qui reviennent toujours. Et donc il y a en général du combattant.
23:02Le damier est un art de combat total. C'est-à-dire qu'il y a aussi bien des coups de pied, des coups de poing, de la lutte, mais aussi tout ce qui est esquive, blocage, des clés.
23:16Donc tout ça a existé dans le damier. Mais tout ne se fait pas de nos jours en tant que sport.
23:24Bon, jusqu'au environ des années 40-60, il y avait du damier et c'est déjà... Bon, il pouvait même y avoir des morts dans le damier parce que tous les coups étaient permis.
23:41Donc c'est vrai que le damier avait aussi ses règles, mais ça a été interdit à partir d'un moment.
23:46C'est vrai que ça devient de plus en plus populaire dans le sens où c'est de plus en plus accepté.
23:54Bon, à l'entraînement, il y a de plus en plus de monde, mais c'est vrai que pour l'instant, nous n'avons peut-être pas assez de pratiquants.
24:06Il faut avoir de bonnes capacités pour pratiquer le damier, mais on peut le pratiquer à différents niveaux.
24:14C'est-à-dire que, bon, on fait aussi en fonction des capacités de chacun.
24:22Ce qui est bien dans le damier, c'est que c'est une relation entre la musique et l'art de combat et c'est quelque chose de très fort.
24:33C'est-à-dire que lorsqu'on fait du damier et qu'on a la musique derrière, c'est autre chose.
24:40Et c'est vraiment quelque chose d'important.
24:44D'ailleurs, dans les temps anciens, la danse était l'art du déplacement.
25:12Il y avait des danses de combat.
25:14Et quand vous danciez, vous étiez un maître dans l'art de l'esquive, de l'attaque ou du déplacement.
25:21Donc la danse n'est pas quelque chose, une floriture.
25:25Une floriture, c'est une gestuelle qui est dans le combat et qui sert le combat.
25:32Monsieur, c'est un travail énorme parce que les anciens ici ne vous donnent pas ça comme ça.
25:37Parce qu'ils donnent. Ils donnent avec leur cœur. Dans ce sens, ce sont des gens respectables et honorables parce que les anciens qui nous ont donné cette technique-là ne nous ont jamais demandé un centime.
25:54Par contre, ils nous l'ont donné pour que nous puissions faire le bâton avancer. Parce qu'il y avait des duels de bâtons énormes ici.
26:03Comme ça existait en France. Les duels, ça existait. Les gens passaient, ils vous rencontraient, ils avaient un problème avec vous.
26:11Bon, les bâtons étaient dehors. Le bâton est une histoire dans la lutte des esclaves.
26:17Les esclaves montaient au combat avec des bâtons, des coutelas, des tridents, des fauches, enfin tout ce que vous voulez.
26:23Et ils se battaient avec ce qu'ils avaient. Un maître qui avait appris à son élève à jouer au bâton, l'élève était devenu carrément aussi fort que le maître.
26:36Il lui avait appris les techniques, le jeu, la danse. Et puis, à un moment donné, il voit l'élève devant lui qui vient lui dire
26:46« Maître, je veux un combat avec toi. » Il dit « Mais c'est moi qui t'ai appris ça. Comment tu veux me demander ? »
26:51« Tu sais quoi ça ? C'est pas correct. » Il lui dit « Maître, je ne serai satisfait de moi que si j'arrive à te battre un jour. »
27:02Le maître l'a regardé. Le maître lui a dit « Ok, je t'attends demain matin à 6 heures à tel endroit. Viens seul. »
27:13Le gars dit « Ok, il va venir. » Le maître est arrivé depuis au moins 5 heures du matin, si c'est pas 4 heures et demie, histoire d'arriver avant le gars.
27:22Et quand le type est arrivé, il était debout avec son bâton en main. Il l'attendait. Le type s'est présenté. Il lui a dit « Maître, je suis là. »
27:34Le maître lui a dit « Oui, mais il y a un problème. » Il dit « Quel problème, maître ? Je ne vois pas. » Il dit « Je t'avais dit de venir seul. »
27:42Il le maître fait comme s'il regarde derrière lui. Donc le gars se retourne puisqu'il sait qu'il est venu seul. Et à ce moment-là, il prend les coups de bâton qu'il faut. Il est désarmé.
27:54Et le maître lui dit « Je t'avais appris beaucoup de choses, mais je ne t'avais pas encore appris celle-là. »
27:59C'est la malice dans le jeu. Voilà. Je crois que nous tous, nous aimons la vie. A un niveau ou un autre, même si elle devient très difficile sur cette planète.
28:09Mais nous tous, nous aimons la vie. Les anciens avaient quand même ce respect de la vie.
28:16Pratiquer le bâton, c'est déjà pratiquer quelque chose qui rend un homme ou une femme un petit peu plus sûr de lui.
28:25Un bâton peut désarmer un couteau. Il peut désarmer un couteau. Il peut désarmer un couteau. Il peut désarmer un sable quand c'est bien fait.
28:31C'est un art parce que ça nous apprend tellement de choses sur la vie, sur la danse, sur le déplacement, sur la haute du combat, sur tout. C'est un art.
28:42Il est à noter que le damier ne s'est développé qu'à la Martinique parce qu'il a été un des derniers actes de marronnage permettant à l'homme antillais d'affirmer son identité en luttant contre la domination culturelle européenne.
29:05Après chaque entraînement, les applaudissements et étirements sont très importants pour permettre aux muscles et aux pratiquants de cet art de se remettre de leurs émotions sportives.
29:19Une fois terminé, tout le monde s'applaudit pour se féliciter d'avoir réussi l'entraînement.
29:23Si la Martinique s'appelle l'île aux fleurs ou Maginina, c'est parce que vous y découvrirez une impressionnante variété florale.
29:53Plusieurs centaines exactement.
29:55L'île aux fleurs jouit en effet d'un climat tropical propice au développement de la flore antillaise.
30:01Pour n'en citer que quelques-unes, anthurium, rose de porcelaine, balisier, oiseau de paradis, reine de Malaisie et il en existe encore bien d'autres.
30:10Plus belles les unes que les autres, chaque nom de fleur de Martinique est un poème.
30:23La banane est une production jeune aux Antilles.
30:37Née vers 1928, elle est une des nourritures de base de la population depuis toujours.
30:43A l'image positive qu'elle véhicule à l'opposé de celle de la canne à sucre associée à l'esclavage,
30:48favorise donc le développement de petites plantations.
30:51Rapidement, la banane prend le relais de la canne à sucre sur les meilleures terres agricoles.
30:57Les films bleus sur les régimes de banane sont destinés à protéger les fruits du sulfate lâché par les avions.
31:03Ils devraient être prochainement remplacés par des films blancs favorisant le mûrissement des fruits.
31:09La culture de la banane couvre 8300 hectares à la Martinique, soit 84% des terres agricoles utiles,
31:22réparties sur 1275 exploitations.
31:27Si le bananier a fait de tout temps partie du paysage martiniquais,
31:31ce n'est qu'à partir du XXe siècle qu'il y a pris une importance économique.
31:34La canne à sucre représente pour la société martiniquaise les malheurs de l'esclavage dans le passé,
31:52une contribution importante à la valeur produite dans l'île et désormais une incarnation de l'âme martiniquaise.
31:58La canne à sucre a été introduite en Martinique, comme dans le reste des Antilles,
32:01des 1640, afin de constituer une culture rentable,
32:06permettant de fournir à l'Europe un approvisionnement en sucre.
32:18La canne à sucre représente la deuxième culture de la Martinique, derrière la banane,
32:22avec 4150 hectares, soit 13,7% de la surface agricole utile.
32:26En 2009, la canne a produit en Martinique plus de 220 000 tonnes,
32:37dont 40% ont été destinées à la production de sucre dans l'usine du Galion.
32:42Le reste étant consacré à la production de rhum agricole.
32:45Les marchés font partie intégrante de la vie martiniquaise.
32:59Lieu de vie et d'échange pour tous,
33:01il est le lieu idéal pour observer et côtoyer la population locale,
33:05se familiariser avec les fruits et légumes du pays,
33:08s'enivrer d'odeurs, de saveurs et de couleurs exotiques.
33:12Sous-titrage Société Radio-Canada
33:16The pit is a circular area where there are fights of combat,
33:46but also a structure surrounded by gradins and the social activity that gravitates around this strange world and singular.
33:54Introduced by the Spanish, they became a real passion martiniquais.
34:03Fragiliser economically, they still make many people live in Martinique.
34:08The season begins in April and ends around December, when the cocks renew their plumage
34:14and that the heat doesn't allow the champions to face.
34:18The cocks are wild, domesticated and croisated with the cocks originals of India.
34:33Before the combat season, they will be prepared, trained like athletes of high level
34:38and nourished with secret recipes.
34:44After the battle season, the two first galinacés are taken to the reine to be prepared.
34:58The plumes have been cut.
35:01Over 10 or 12 months, the cocks are cut, the ears and the barbillons are cut.
35:06The cocks are cut.
35:13The cocks are kept on their legs but during the fights, they add longs ergos,
35:20with the oxygen heat, which will be sold to the those of the cocks and give them a quite impressive length.
35:26This way, they can be positioned, used to adjust the position, and rectify the position.
35:31To put them, there is a whole procedure.
35:35We need to know how to do it.
36:01To put them in, there are a few seconds left.
36:29To put them in, there are a few seconds to several minutes.
36:33Each match has two opponents, most often with the same weight.
36:45On the table, in front of the numbers corresponding to the box,
36:50we can sometimes read a B.
36:52This means that the animals are born,
36:55which have lost an eye on a combat or training.
37:00The day of the combat, the paris are crying in the midst of the tumultuousness of the pariers.
37:06Big amounts of money are sometimes mises.
37:09The base price of a coque, which is not a very big renom,
37:13could be around 150-200 euros.
37:16We need to know that the participation in the combat costs between 2,000 and 6,000 euros.
37:23We need to know the players.
37:50the
37:55I
37:58yeah
38:03yeah
38:07yeah
38:10yeah
38:15yeah
39:19Le match est fini lorsque l'un des deux adversaires se retrouve à terre et qu'il ne parvient pas à se relever au bout d'une quarantaine de secondes.
39:26Le match peut aussi se terminer si un des coques refuse de combattre ou si l'un des propriétaires, estimant que sa bête est trop mal en point, décide d'arrêter la partie.
39:54Les petits éleveurs ont en moyenne une cinquantaine de coques, dont cinq ou six auront les qualités combatives qui les permettront de se battre.
40:16Les petits éleveurs ont en moyenne une cinquantaine de coques.
40:20Les petits éleveurs ont en moyenne une cinquantaine de coques.
40:24Les petits éleveurs ont en moyenne une cinquantaine de coques.
40:28Les petits éleveurs ont en moyenne une cinquantaine de coques.
40:30Il y a une cinquantaine de coques.
40:40The practice of the Lajja is a real art of living
41:07that children can learn from their young age.
41:11In the beginning, they were too violent,
41:14they were reserved for adults.
41:16At the time, they became more and more pedagogical.
41:23The children are really excited with their martial arts.
41:37araaAaAaAaAaAaAaAaAaAaAaAaAaAaAaAaaAaoooo-
41:51Aaauauauauauau.
41:58Oh, but the children are always interested in the world.
42:19They simply don't always allow themselves to approach themselves.
42:23But in fact, when we talk about art of life, we have to see that in our society,
42:29in the way that things are organized, naturally, a youth arrived at Oladja.
42:35Because we have different types of games that exist and that are made at camp or in school,
42:41like Zouel.
42:42The game Zouel can be a little bit apparent to the gendarme, voleur or other,
42:48where the goal is not to get caught.
42:51So, we use all the possible means.
42:54We work the esquives, we work the acrobaties, we work the observation.
42:58And these games are already the point of the start,
43:01the formation of a young who will find out on Oladja.
43:05Because he will observe how they do the gendarme,
43:08but he has already had a base of construction
43:10which was not organized like today in schools,
43:13where we are going to put exercises well specific,
43:16we are going to adapt to the pedagogies for children.
43:18Before, it was much more savage, but it was still done.
43:21After that, at another level of practice,
43:25yes, there were some training that were done.
43:28When you were the initiator, you had a major who,
43:32sometimes, two or three teachers who trained,
43:35and then, they gave different forms of training.
43:40So, it was always related to work with the work,
43:43with the Coupe de la Cannes,
43:44to go to the river, to go to the coach.
43:46Finally, they knew exactly what they needed to do
43:50to work with the softness,
43:51to work with the physical strength.
43:53So, we are far away from the sports room
43:56with the coach and the alters,
43:58but they knew exactly what they were doing.
44:02So, all the initiation process begins
44:05from the childhood,
44:07but the children couldn't control it
44:10because it was something of an adult
44:14and that it was very difficult.
44:16That's how many times,
44:18was it?
44:19I don't know.
44:20That's how many times,
44:21not?
44:22These are the styles of combat
44:24that we are in the last year.
44:26So!
44:27Oh
44:57Do you want another one?
44:58No.
45:57Good job.
46:27I don't want to talk about Lajja as a sport.
46:37There is an aspect indeniable sport, but it's already an art of life.
46:43It's true to all the martial practices around the world,
46:48whether it's Samuráis, Kung Fu, Kalari Paya, etc.
46:55There is always an art of life around the martial practice.
47:00It's never isolated.
47:01It goes with the environment and the way to stand in life every day.
47:07The Lajja is an art of combat because it includes the fight,
47:14it also includes the legs, the legs.
47:18You have the legs, the legs, the legs.
47:21You can murder.
47:22You can hold the parties.
47:25There is also a spiritual dimension.
47:31You have to know about plants,
47:33water, water, rivers, rivers.
47:37It's really something that is very complete,
47:40but it's just like the most traditional fights african.
47:45The music aspect is very important.
47:48We have an impression that we are dancing.
47:51Because if we simply do it, it's dancing.
47:54Yes, it's dancing.
47:56But it's a dance that is in the service of combat.
48:00We can say dance of combat, but we can also say a dance that is dancing.
48:04So, after, it's a position, it's a vision of things.
48:08However, the ancients who practice you say that there is no useful gesture.
48:12Because every movement, even when it looks like that,
48:16it looks like a dance movement,
48:17it's always a posture that allows you to be in the combat
48:21and respond to a situation.
48:23The base of the Laja, it's our African culture.
48:28It's true that we have suffered from all the time
48:33what we call today the mistisage,
48:37but that, fundamentally, it's the African culture that inspires us
48:45and that we are going to continue to fight
48:49so that it is recognized,
48:51even if a lot of people want to forget what we are.
49:19And I've earned it out and me,
49:22I'm sorry.
49:23If I was a Hahai,
49:24I'm sorry.
49:25I must go on and eat.
49:26It's옥, I'm sorry.
49:27I'm tiny.
49:28I'm not, I'm hungry.
49:29I'm not really cautious or I'm not trying to do
49:31but I'm not talking about this practice
49:42I can have a fight to lose nessas things like that.
49:45But I've already crossed thisromagneticלי
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