«Les enfants perdus de la République» : qui sont les apostats de l'islam ?

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Dans un livre a paraître ce mercredi, Sonya Zadig, psychanalyste, a enquêté pendant deux ans sur les apostats de l'islam, des femmes et des hommes qui ont décidé de se défaire de cette religion. Au total, 243 apostats de l'islam ont bien voulu répondre à ces questions, 90 femmes et 153 hommes.

Transcript

00:00Idrissa a 16 ans lorsqu'il est approché par des musulmans rigoristes au domicile familial en banlieue parisienne.

00:06Ils sont venus tout simplement s'en aller à la maison.

00:08Donc eux, ils se sont présentés comme étant des frères de la religion,

00:12prêchés la bonne parole, qui m'ont incité à venir prier avec eux dans des mosquées clandestines.

00:18Et c'est comme ça en fait que je suis rentré dans un islam un peu plus dur, un peu plus pratiquant.

00:24Bon élève, il se tourne vers des études scientifiques et intègre une université parisienne.

00:30Malgré sa pratique radicale, Idrissa s'interroge sur certains versets du Coran.

00:36C'est vraiment un changement d'environnement.

00:38J'ai découvert un univers parisien, moi qui étais banlieusard,

00:42et ça m'a permis vraiment de m'ouvrir à plein de personnalités.

00:46J'ai pris mon courage à deux mains de dire non, je fais confiance à ce qui me paraît réel.

00:51Et je remets en cause les textes jusqu'à à un moment donné me dire,

00:55ça n'a pas de sens, en fait ça n'a plus de sens d'être croyant.

00:58Devenir apostat de l'islam, c'est entrer en clandestinité.

01:02On est obligé d'avoir une double vie.

01:04Donc devant les parents, devant les cousins, les tantes, on fait semblant.

01:10Donc quand il y a l'Aïd, ou quand il y a des événements tels que les enterrements ou des mariages religieux,

01:18on fait semblant, tout simplement.

01:19Dans la charia, c'est-à-dire la loi islamique, l'apostat est condamné à mort.

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