Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 5 semaines
C'est une stratégie bien connue, celle qui s'appelle, la culpabilité inversée. Il s'agit en clair de se décharger totalement de toute responsabilité après avoir attisé le feu. C'est exactement celle qui est appliqué par Cécile Beaudouin, candidate LFI à Brest, qui a appelé au boycott cette semaine du concert de Amir dans sa ville.

Et alors que le producteur du chanteur a estimé cette semaine qu'un drame risquait d'arriver si ces appels à la haine et au boycott se poursuivaient, la femme politique a répondu aux questions de BFM TV.

Cécile Beaudouin estime en effet qu'un drame peut se produire, mais dans ce cas c'est Amir lui même qui serait responsable car il maintient ses concerts. De façon très sérieuse elle estime en effet que "En maintenant ses concerts, Amir joue la stratégie de la tension".

Les concerts d’Amir suscitent des réactions dans une partie de la gauche radicale, notamment parmi certains élus et militants proches de LFI et désormais également d'élus LFI. Ce n’est pas la musique de l’artiste qui est visée, mais son lien avec Israël, Amir étant franco-israélien et ayant effectué le service militaire obligatoire dans ce pays, comme tous les habitants de ce pays.

Pour ces militants, programmer l’artiste serait perçu comme un signe de soutien implicite à l’État israélien. De son côté, Amir rappelle qu’il ne se mêle pas de politique et que ses concerts sont destinés au public et au partage musical. Ses proches dénoncent une polémique injuste et ciblée, alors que l’artiste n’a jamais pris position dans le conflit.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Cette décision à Brest, elle n'a attisé aucune haine.
00:03On a appelé par ce communiqué.
00:05Il y avait des militants qui étaient présents devant le concert,
00:08qui ont distribué des tracts, qui ont discuté avec les gens.
00:11Tout s'est très bien passé.
00:11Donc en fait, ça n'a attisé aucune tension.
00:14C'est une expression politique d'un concert qui était politique,
00:18même si on ne veut pas forcément le reconnaître.
00:19Mais je reprends les propos de la personne de la CGT Spectacle
00:23qui s'est exprimée avant moi.
00:25Il avait tout à fait raison en disant que ce concert-là,
00:27ils ont une dimension politique.
00:28Pardonnez-moi, Amir a une expression politique dans ses chansons ?
00:35Citez-moi des paroles de ses chansons.
00:38Il a participé dans les guerres de colonisation en Palestine.
00:41Il a eu des rôles au sein de l'armée israélienne, au sein des renseignements.
00:45Il a participé à des concerts en soutien à l'extrême droite israélienne.
00:48Il doit faire son service militaire, madame.
00:49Il ne savait pas que ces gens étaient d'extrême droite.
00:52On ne prendrait pas au sérieux quelqu'un en France
00:54qui donnerait par hasard un concert de soutien à Jordan Bardella.
00:57Ce n'est pas sérieux.
00:57Pendant que vous parlez, on voit les mots du producteur d'Amir
01:00qui dit « ça va mal finir »
01:01et qui redoute qu'il se passe un drame à l'un de ses concerts.
01:05C'est absolument pas ce qu'on souhaite.
01:10De toute évidence, à Brest, hier soir, ça s'est très bien passé.
01:13Mais je répète que maintenir ces concerts, c'est aussi jouer une stratégie de l'attention.
01:18C'est ce que la CGT Spectacle a essayé de prévenir hier soir avec le concert à la Philharmonie.
01:25La personne l'a très bien rappelé tout à l'heure.
01:27Ils ont demandé à ce que le concert soit contextualisé,
01:29à ce qu'il y ait des rappels du génocide qui est encore en cours.
01:32Parce qu'en fait, on peut bien sûr compatir comme le font les membres de l'Orchestre National d'Israël
01:38en disant « c'est dommage qu'il y ait des victimes ».
01:40Mais ces victimes-là, elles n'arrivent pas par magie.
01:42Elles arrivent parce qu'il y a une guerre génocitaire.
01:44Elles arrivent parce qu'il y a un bloc humanitaire.
01:45Oui, d'accord. Mais Mme Baudouin, juste une chose.
01:47Enfin, si je vous suis, Amir, il ne doit plus chanter en France pendant combien de temps ?
01:54Écoutez, nous, on a fait cet appel au bonheur à Brest parce que ça nous concernait.
01:59Le pays, pour moi, et les salles de concert doivent prendre chacune et chacune leur responsabilité,
02:04en leur âme et conscience.
02:05Lui, il a le droit de tourner.
02:07Ses producteurs ont le droit d'essayer de le faire tourner.
02:09Néanmoins, les salles, les villes ont aussi la liberté de s'engager pour la paix.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations