00:04Alors, Amir, ce qui est intéressant si j'ose dire Amir, c'est où sont les artistes ?
00:09Pour dénoncer l'antisémitisme, à Brest, la France Insoumise avait demandé la déprogrammation du concert du chanteur Amir qui s'est tenu hier soir.
00:16La candidate LFI au municipal à Brest avait publié un communiqué, le texte évoque la venue, je cite, du chanteur franco-israélien Amir Haddad.
00:24« Honte et déshonneur », le texte dit que l'artiste a participé à la colonisation illégale en Palestine au sein de l'armée israélienne et s'en vante régulièrement.
00:32Il montre sa proximité avec l'extrême droite coloniale israélienne.
00:36Le patron du label d'Amir, Antoine Goufès-Yann, a pris la parole dans le journal Le Parisien.
00:42« De la colère, du dégoût », dit-il.
00:44« J'ai eu un vrai malaise en le lisant derrière tout ça, car il y a un antisionisme exacerbé, hystérisé, qui frôle de plus en plus.
00:52Un antisémitisme assumé. »
00:54Écoutez, Manon Aubry, députée européenne de la France Soumise, elle était ce matin sur Europe 1 et sur CNews avec Romain Desarbres.
01:00« Mais Amir, si vous voulez prendre lui, c'est pas n'importe quel artiste, c'est un ancien soldat israélien.
01:06Il a tenu des concerts dans des colonies illégales.
01:09Enrico Macias.
01:09Mais on peut... Enrico Macias a défendu Benjamin Netanyahou.
01:13Et oui, tous ceux qui font l'apologie des crimes de guerre, l'apologie des crimes contre l'humanité,
01:18« Oui, nous éleverons la voix, et je pense que tous ceux qui sont du côté du droit international devraient faire de même. »
01:24Le point commun qui la dérange, enrico Macias et Amir, c'est qu'ils sont juifs.
01:28Le service militaire est obligatoire en Israël.
01:32Amir est franco-israélien.
01:34Ils n'en ont pas marre de mettre des cibles dans le dos.
01:36S'il se passe quoi que ce soit dans les futurs concerts d'Amir,
01:39s'il se passe quoi que ce soit pour l'intégrité physique d'Amir,
01:42ils seront tenus responsables comme ils ont alimenté le climat d'antisémitisme dans le pays.
01:48Et à chaque fois qu'il y a une agression antisémite dans ce pays,
01:51ils ont leur part de responsabilité.
01:53Que ce soit le rabbin Eli Cohen qu'on a reçu ici,
01:56qui s'est fait agresser deux fois la même semaine,
01:58c'est insupportable.
02:00Ils mettent des cibles dans le dos.
02:01Et c'est pourquoi la justice a relaxé cette semaine Raphaël Enthoven
02:04quand il dit qu'encore une fois elle est fille d'un parti antisémite.
02:06Georges Fenech.
02:08Je voudrais vous rappeler, Pascal, que le Bataclan,
02:11qui est une salle de concert,
02:13qui donnait des concerts pour les œuvres israéliennes,
02:18militaires israéliens.
02:20Le Bataclan n'a pas été choisi par hasard comme salle de concert.
02:23C'est parce qu'il y avait un lien avec Israël, voyez-vous.
02:26C'est pour ça que le Bataclan a été visé.
02:28Et on l'a su d'ailleurs par la suite,
02:30ça a été confirmé par des auditions.
02:31Donc, vous confirmez Fabien aussi.
02:34Donc vous voyez que les cibles dont parle effectivement Gauthier,
02:38il a raison.
02:40Il y a des cibles et ça peut effectivement dégénérer.
02:43Mais pour Amir, c'est un prétexte,
02:44parce que je reprends l'article du Parisien que vous évoquez,
02:46et ça rejoint ce que disait justement Gauthier.
02:48Amir dit,
02:49« En 2014, le conflit n'est pas celui que l'on connaît aujourd'hui.
02:52Je vis alors dans un pays où tout le monde fait son service militaire. »
02:55Donc c'est simplement un prétexte,
02:57mais comme Manon Aubry ne peut pas dire,
02:59« Comme il est juif, on ne veut pas qu'il chante,
03:00il cherche des prétextes. »
03:02Mais si ce n'était pas le service militaire de 2014,
03:04ce serait autre chose, ne le soyons pas dupes.
03:06Mais oui, regarde, avec Enrico Macias,
03:08il trouve autre chose.
03:08Voilà, il trouve.
03:08« Sois disant, c'est un soutien, c'est bénéfique de Netanyahou. »
03:10Exactement, ils prennent la peine de mettre Amir Haddad dans le communiqué.
03:13C'est 16h42, le déni de l'islamo-gauchisme dans nos universités,
03:20le déni de l'antisémitisme, on en parle après la pause.
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