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  • il y a 7 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Roqueya, les images choquantes de l'agression de la présidente mexicaine.
00:04Oui, tout à fait. Elle s'appelle Claudia Sheinbaum.
00:07C'est la première femme élue présidente du Mexique.
00:09Cette semaine, alors qu'elle se promenait dans la foule au milieu de personnes,
00:13elle a été agressée par un homme qu'on voit ici sur l'image.
00:15Il a tenté de l'embrasser.
00:17De la présidente du Mexique.
00:19Il a tenté de l'embrasser et après il a tenté de toucher sa poitrine.
00:24Oui, voilà, c'est ça. Avant d'être écarté.
00:25Et en fait, ce que ça montre, c'est que présidente ou pas, effectivement, c'est une femme dans l'espace public
00:31et qu'un homme se permet, effectivement, vous voyez, il a essayé de la toucher, il a été écarté.
00:35La présidente Claudia Sheinbaum a réagi.
00:39Est-ce que je peux parler ? C'est un truc de...
00:40Allez-y, allez-y.
00:40Vous êtes tous en train de parler pendant toute la soirée.
00:42Je parle d'une agression de femme et vous êtes tous en train de commenter.
00:44Roqueya Diallo, allez-y.
00:45Sans cesse.
00:46Et donc cette femme, finalement, bien que présidente vit l'expérience que vit toutes les femmes dans l'espace public,
00:53à savoir qu'un homme s'est permis de la toucher et de l'agresser sexuellement.
00:57Ce qu'elle a fait, c'est qu'elle a réagi en disant, effectivement, je réagis, je décide de porter plainte,
01:02non pas parce que je suis la présidente du Mexique, mais parce que c'est l'expérience de milliers de femmes mexicaines tous les jours.
01:08Et l'idée, c'était vraiment de montrer que finalement, quel que soit son statut,
01:11les femmes ne sont pas en sécurité dans l'espace public.
01:13Et de porter plainte, c'est une manière aussi de montrer qu'il n'y a pas d'impunité par rapport à ce qui est vraiment une agression sexuelle.
01:18Et il faut rappeler qu'elle, depuis qu'elle est présidente, elle est exposée, bon, voilà, c'est ce qu'elle dit,
01:22elle dit, on a sa citation, peut-être qu'on va la lire.
01:24Peut-être qu'on peut la remettre en citation.
01:27Où elle dit, si je ne porte pas plainte, qu'adviendra-t-il des autres mexicaines ?
01:31Si c'est ce qui arrive à la présidente, qu'adviendra-t-il de toutes les femmes de notre pays ?
01:34Et elle dit, effectivement, je suis présidente, vous imaginez, les jeunes femmes sans la présence de caméra,
01:39parce qu'en fait, elle, sur le coup, ne s'est pas tout à fait rendue compte de ce qui se passait,
01:42c'est en revisionnant les images qu'elle a été choquée, qu'elle s'est dit, il faut que je porte plainte et que je marque le coup.
01:47Et ça, c'est vraiment très, très symptomatique, en fait, du fait que, quel que soit le statut,
01:51des femmes, rien ne les protège, en fait, des agressions d'un homme, finalement, anonyme,
01:55qui, lui, se sent autorisé à accéder à son corps et qui, devant tout le monde, en fait,
01:59s'est permis de tenter de l'embrasser et de la toucher.
02:01Donc ça dit énormément de choses sur la sécurité des femmes
02:04et sur les dispositions qu'il faut mettre en œuvre pour les protéger,
02:07y compris les femmes qui sont élues au plus haut niveau des États.
02:10Et ça dit, en l'occurrence, quelque chose des failles de sécurité qui entourent aussi la présidente.
02:15D'un pays, quand même, où les meurtres de personnalités politiques sont quand même assez légion,
02:20donc c'est pas très, très rassurant, aussi, pour les questions de sécurité.
02:23Je pense qu'il va y avoir une petite remise à l'ordre de l'équipe de sécurité, aussi, après cet incident.
02:28Mais voilà, ça parle de sécurité des femmes et, effectivement, de sécurité des personnalités publiques au Mexique.
02:33Et je pense que cet homme-là va faire l'objet d'un procès exemplaire.
02:36D'autant que là, on le reconnaît bien.
02:37Ah oui, il est tout à fait identifiable.
02:38Elle fait bonne figure.
02:40Alors que François Bayrou, quand on lui a tenté de lui voler son portefeuille, il a envoyé une gifle.
02:46Mais parce qu'en fait, je pense que c'est dans la...
02:47Ça ne réalise pas, sur le coup, ce que vous expliquez.
02:49C'est ça, c'est vraiment dans l'instant.
02:50Et en fait, elle a senti quelqu'un qui lui touchait la main sur l'épaule.
02:53Elle n'a pas vu qui c'était, en fait.
02:54Elle ne l'avait pas dans son champ de vision.
02:56Et c'est en revoyant les images qu'elle s'est rendue compte qu'il l'avait agressée sexuellement.
02:59Ce qui est très dangereux, c'est qu'il aurait pu la tuer, là.
03:01C'est-à-dire...
03:02Ah bah s'il avait une arme...
03:03C'est un couteau, c'est pareil.
03:04S'il avait une arme, c'est fini, c'est l'arme.
03:06La sécurité, elle est quand même dramatique.
03:07Ce que je trouve intéressant, justement, ce n'est pas un problème de sécurité en soi.
03:10Il y a un problème de sécurité.
03:11Si elle a décidé d'être sans garde du corps, elle a des gardes du corps.
03:13Donc si elle en avait voulu...
03:14Donc le problème, c'est qu'une femme, dans la rue, n'a pas besoin normalement d'avoir de garde du corps, présidente ou pas présidente.
03:21Ce qui est odieux, là justement, ce n'est pas un problème de sécurité.
03:23C'est qu'un homme se permet de croire qu'il peut avoir ce type de geste envers une femme.
03:30Et donc, moi, je pense que justement, le vrai sujet, il est là-dessus.
03:32Il n'est pas sur la sécurité en soi, la sécurité présidentielle.
03:36Et ce qui est étonnant, c'est ce que tu disais, c'est qu'il a fallu, elle-même, qu'elle revoie les images pour qu'elle réagisse et qu'elle comprenne à quel point, finalement,
03:45elle avait été victime dans la bousculade, pas d'une bousculade, mais d'une agression sexuelle.
03:50Ce qui arrive régulièrement aux femmes dans le métro, dans les transports en commun, de manière quotidienne.
03:54Là aussi, c'est un vrai sujet.
03:57Et donc, c'est bien pour ça qu'elle a fait cette démarche publique de porter plainte.
04:02Pas en tant que présidente, mais en tant que femme.
04:04Et ça aussi, c'est important.
04:05Et pour le symbole, pour vraiment donner un message aux femmes sur lequel l'impunité n'existe pas.
04:09Mais ce que tu disais très juste, effectivement, c'est vraiment la question de la sécurité des femmes en général.
04:13et vraiment le sentiment de nombreux hommes que le corps des femmes leur appartient
04:18et qu'ils peuvent y accéder, en fait, quelles que soient ces femmes.
04:20Et ça, c'est vraiment très, très choquant.
04:22Il suffit de voir les études dans le métro parisien.
04:24Oui.
04:25Et puis après, il suffit de demander.
04:26J'en pense que toute femme qui a arpenté les transports en commun a déjà été agressée, approchée, frottée.
04:31La présidente mexicaine qui a donc décidé de porter plainte.
04:35Merci d'avoir regardé cette vidéo !
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