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Mercredi 5 novembre 2025, retrouvez Hani Sherry (Fondateur, TiHive), Marine Rozenblat (Chargée de mission Développement Durable, Maison Ackerman), David Cararon (directeur réseau, Ostreya Big Bag), Rami Jabbour (Directeur stratégie, VALOBAT) et Xavier Guichard (Président, Manutan) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue à Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:13Et voici le sommaire, c'est Xavier Guichard, le président de Manutan, leader européen du commerce B2B,
00:17qui sera l'invité du grand entretien tout à l'heure.
00:21On verra comment il peut encore améliorer le bilan carbone de son groupe.
00:25Auparavant, je reçois Marine Rosenblatt, qui est chargée de mission développement durable au sein de la maison de vin Ackermann.
00:31On parlera notamment de réemploi des bouteilles.
00:35Dans notre débat, on verra comment l'art peut se mettre au service de la transition écologique.
00:39Plus de 8 Français sur 10 estiment que la culture occupe une place essentielle ou importante dans leur vie.
00:46Et puis dans notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables,
00:49vous découvrirez T-Yves et ses caméras qui permettent de détecter des malfaçons sur les chaînes de production.
00:56Voilà pour les titres, c'est l'heure de Smart Impact.
01:04L'invité de ce Smart Impact, c'est Marine Rosenblatt. Bonjour.
01:08Bonjour.
01:08Bienvenue. Vous êtes chargée de mission développement durable au sein de la maison Ackermann.
01:12On poursuit notre tour d'horizon des actions menées par Interloir,
01:16dont Bsmart for Change est partenaire notamment avec une série de podcasts animée par Sybille Aoudjan.
01:22On va parler de réemploi des bouteilles.
01:24Ce sera l'un des thèmes de notre interview.
01:26Mais d'abord, cette maison Ackermann, maison de vin, vous pouvez nous la présenter ?
01:30Oui, tout à fait.
01:31C'est une belle maison qui existe depuis 1811 maintenant, dans le Maine-et-Loire.
01:34On est dans le Val-de-Loire.
01:36Nous sommes négociants, mais pas que.
01:38Nous avons six domaines et châteaux entre Nantes et Sancerre.
01:41Et on a vraiment une vision du raisin jusqu'à la bouteille.
01:44Donc, on a aussi des sites dits de vinification, de conditionnement,
01:48avant un envoi à l'export en France, mais aussi à l'étranger.
01:51On va parler de sensibilisation des vignerons aux pratiques éco-responsables.
01:57Qu'est-ce que vous faites en la matière ?
01:59Comment vous menez des actions de sensibilisation ?
02:02Tout d'abord, il faut savoir qu'avec nos apporteurs, on les connaît depuis très longtemps.
02:05Parfois, on travaille avec des personnes.
02:06C'est la troisième ou quatrième génération.
02:09Donc, dans les pratiques, il y a des pratiques durables qui sont déjà bien ancrées.
02:12La majorité d'entre eux ont une certification haute valeur environnementale, soit de niveau 3, soit on passe au niveau 4.
02:18Donc, il y a un renfort dans les critères, notamment en biodiversité.
02:21Ou alors, ils ont d'autres certifications comme Terravitis.
02:24Les critères pour obtenir cette certification HVE, c'est quoi ?
02:29Alors, c'est sur la fertilisation, c'est sur la réduction des produits phytosanitaires.
02:35Et puis, c'est vraiment un renfort sur la biodiversité avec, par exemple, l'implantation de haies, d'arbres ou de couverts végétaux qui permettent que la vigne se porte bien.
02:44Il y a des contraintes, il y a aussi des bénéfices ?
02:47Oui, tout à fait.
02:48Alors, il y a une mise en place, il faut faire attention sur la pratique, bien agir à tel instant, à tel instant, mais il faut composer avec la météo.
02:57Et ça, c'est dans la pratique, c'est du quotidien pour le vigneron.
03:01Et on s'adapte au cas par cas.
03:03Il y a une question de sol aussi.
03:04Oui, un vigneron qui est situé à Nantes et un vigneron qui est situé à Sancer, ce n'est pas le même sol, pas la même météo, pas le même climat parfois.
03:12Et donc, il faut composer avec tous ces éléments.
03:14Est-ce que vous, c'est un critère ? Parce que quand vous dites les apporteurs, ce sont les vignerons qui vous apportent leurs raisins, c'est bien ça ?
03:20Oui, c'est ça.
03:20Oui, c'est ça, on est bien d'accord.
03:21Quand vous travaillez avec, est-ce que c'est un critère pour vous, le label ou le niveau de haute valeur environnementale pour travailler avec ces vigneres ?
03:30Oui, ça peut être un critère, oui.
03:32Là, c'est plus au niveau des achats qu'il y a une réelle discussion avec les vigneron pour voir comment avancer ensemble.
03:38C'est vraiment un dialogue.
03:40Les vins de Loire s'engagent pour le réemploi.
03:42On y avait consacré une partie d'interview dans cette émission il y a quelques semaines avec les éco-organistes ITO et Adelph.
03:54Est-ce que vous pouvez déjà nous rappeler de quoi on parle, de quel partenariat il s'agit et puis quelle place, vous, la Maison Ackermann, vous y trouvez ?
04:02Oui, alors pour le réemploi, on est plusieurs metteurs en marché à s'être réunis et à s'inscrire dans cette démarche-là.
04:07Pour Ackermann en particulier, on a engagé la démarche sur une de nos cuvées où on réfléchit à une transition au réemploi.
04:14Ce n'est pas si simple en vérité parce que ça nécessite le bon choix de bouteille, le bon papier, ce n'est pas n'importe quel papier, et la bonne colle hydrosoluble.
04:22Il faut que ça se décolle très facilement.
04:24Une fois qu'on a tous ces éléments techniques réunis, il faut le communiquer au consommateur.
04:28Et là, pour notre part, on va indiquer un logo vrac et réemploi sur ce qu'on appelle la contre-étiquette, donc au verso de la bouteille.
04:34Ce qu'il va indiquer au consommateur, vous pouvez la ramener dans la borne au magasin.
04:39Alors justement, on va rentrer un peu dans le détail de la mise en place de cette filière de réemploi.
04:43Quelques chiffres, c'est l'Institut français de la vigne et du vin qui nous rappelle que l'usage des bouteilles, ça pèse en moyenne entre 17 et 27% des émissions de la filière.
04:53On voit bien l'intérêt de travailler sur le réemploi des bouteilles.
04:58Sauf que c'est compliqué, on l'a bien compris, on l'avait dit avec Marie-Annie ici même, on le comprend déjà avec vous.
05:03Ça veut dire que pour l'instant, dans l'activité de la maison Ackermann, c'est une cuvée, c'est ça ? C'est une toute petite part de votre activité ?
05:10Alors, on réfléchit à plusieurs pour une extension, mais effectivement, on est au début.
05:15On a la chance d'être dans une des quatre régions où il y a un retour de la consigne, donc on est en veille pour voir un peu comment cela va se mettre en place.
05:23Et ça va être un réel échange avec les différents circuits commerciaux qui existent pour que ça revienne facilement au magasin.
05:30Est-ce que c'était important de ne pas y aller seul ? Ça ne sert pas à grand-chose de se lancer seul dans un projet comme celui-là ?
05:36Se lancer seul, c'est mieux dans le collectif pour avoir un réel partage d'expérience et sur le côté technique.
05:42Et puis sur la filière de réutilisation aussi.
05:45Oui, là, le fait d'être plusieurs dans la démarche, on se réunit, on échange, on a des retours techniques, des expériences en station.
05:53Comment tu fais ? Ça, c'est très important. Ça permet d'aller beaucoup plus loin et d'aller beaucoup plus vite, surtout.
05:56Oui. Est-ce que la région des vins de Loire, c'est l'une des premières à s'engager dans une démarche comme celle-là ?
06:03Je ne crois pas. Je crois que le retour de la consigne se fait dans plusieurs régions.
06:07Par contre, il existe un réel dispositif d'expérimentation.
06:11Il y a quatre régions dans ce secteur-là où il y a un retour de la consigne.
06:14C'est Pays de la Loire, Bretagne, Normandie et Haute-France où il y a un dispositif particulier.
06:19Mais pas que. Il y a d'autres circuits qui existent et on est en veille sur les différentes possibilités pour que le réemploi revienne en magasin.
06:26La difficulté, c'est la forme de la bouteille aussi parce que c'est un identifiant très fort des régions, des différents vins.
06:33On pourrait, dans un monde idéal, se dire que toutes les bouteilles partout en France ou même en Europe ou sur la planète sont réutilisées, redéposées par les clients plutôt que d'être cassées et puis remises dans le circuit.
06:49Sauf que ça suppose que nous, consommateurs, on accepte de boire dans la même bouteille toutes sortes de vins ?
06:54Potentiellement. C'est un retour de la standardisation. On va vers ça. Est-ce qu'il y aura une finée ? Vraiment une seule bouteille pour le vin, c'est à voir.
07:04Les verriers proposent déjà différentes bouteilles mais l'idée effectivement c'est d'aller vers une standardisation.
07:08Il faut qu'elle soit spécifique cette bouteille ? Vous disiez ça tout à l'heure, ça ne peut pas être n'importe quelle bouteille. Pourquoi ?
07:13Donc elle soit plus robuste peut-être ?
07:14Eh bien oui, il y a un poids de bouteille à respecter, même s'il faut composer avec de l'allègement aussi parce que derrière, en fait, il y a une empreinte carbone à réduire qui est très importante pour nous aussi au sein de la maison.
07:26Oui. Donc là, il y a deux injonctions un peu contradictoires. C'est-à-dire que d'une manière générale, on essaie de réduire le poids des bouteilles de vin, sauf que là, pour le réemploi, il faut qu'elles soient un peu plus lourdes. C'est ça ce que je comprends ?
07:37Un peu plus, mais pas de beaucoup. Il y a eu beaucoup d'efforts de fait de la part des verriers et en fait, ce n'est pas aussi lourd que ce qu'on pourrait croire aujourd'hui.
07:46Est-ce que ça, donc vous le signalez au consommateur, est-ce que ça influence vraiment l'image du vin et est-ce que ça joue sur l'acte d'achat ? Je trouve la démarche passionnante.
07:58Je ne suis pas sûr que ce soit le premier critère pour acheter un vin, vous voyez ce que je veux dire ?
08:01Bien sûr, nous, dans notre culture, c'est quel type de vin ? Je crois que le consommateur sait qu'est-ce qu'il souhaite.
08:07Quel cépage, quel millésime, tout ce qui fait la culture du vin et bien sûr le prix.
08:12Après, là, c'est gagnant pour le consommateur. S'il ramène sa bouteille, c'est un bon d'achat derrière qu'il a.
08:18Donc, il a tout intérêt à la ramener et lorsqu'il y a une borne, notamment, de l'identifier pour qu'il y ait de plus en plus de collectes.
08:25Nous, ça va être un circuit virtueux aussi d'un point de vue carbone.
08:29Plus le consommateur ramènera la bouteille, plus l'ensemble des acteurs baisseront leur empreinte de carbone et on sera tous gagnants.
08:34Alors, ce circuit de consignes, en fait, il fonctionne comment ? Qui y participe ?
08:39Qui participe ? L'ensemble des acteurs.
08:41C'est-à-dire que ce n'est pas seulement nous tout seuls qui, voilà, on a adapté la bouteille très bien,
08:46mais après, c'est vraiment en fonction du circuit, que ce soit en café, hôtel, restaurant ou en grande distribution.
08:50C'est vraiment un vrai échange pour savoir comment on plaît en place.
08:55Est-ce que vous avez les bornes ? Est-ce que vous avez communiqué auprès du consommateur ?
08:59Nous, vous voyez, on a mis le logo. Ça, c'est bon. Comment ça se passe derrière ?
09:02Et tout ça, c'est ce qui est en train de se mettre en place en ce moment.
09:05D'accord. Donc, c'est le principal frein au développement du réemploi, aujourd'hui ?
09:09Vous diriez ça ? Le maillage, l'efficacité, la généralisation du système de consignes ?
09:16Mais il n'y a pas, je crois, aujourd'hui, de système national.
09:19Ça, ce serait chouette d'aller de temps vers un système national où c'est le même pour tout le monde.
09:25On n'y est pas encore, mais je crois qu'on va y arriver.
09:28Ça rapporte combien au consommateur ? C'est un bon d'achat ? C'est un petit pourcentage du prix d'origine ?
09:35Eh bien, ça dépend. Je crois qu'on est autour de 20 centimes, le retour du bon d'achat dans un certain dispositif.
09:42Pour d'autres, c'est un autre montant.
09:43Là encore, il y a une homogénéisation à avoir et ça dépend du canal de distribution.
09:49Vous pensez que ça pourrait se généraliser ?
09:52Je crois que oui, puisqu'il y a des pays où c'est déjà le cas.
09:54Vous allez dans les pays nordiques ou même en Allemagne, la consigne n'a pas disparu.
09:58Il y a des banques pour tous.
09:58Oui, en fait, on réinvente une habitude qui était la nôtre.
10:02C'est ancré dans la culture et je crois que même en Alsace, pour la France, ça existe encore.
10:09Et ils ne comprennent pas pourquoi ce n'est pas plus généralisé que ça.
10:12On revient, si vous voulez, un peu des années en arrière où c'était global en France et c'était dans la culture.
10:17Là, on est dans un vrai changement culturel, un retour.
10:20Ça va prendre du temps, mais c'est là et je crois qu'il n'y a pas de raison pour qu'on ne le fasse pas.
10:26On disait l'importance de le faire ensemble parce qu'effectivement, il faut que ce système de consigne soit le plus efficace possible.
10:31Mais j'imagine que c'est quand même un surcoût pour les vignerons ou pour une maison comme la vôtre de mettre en place un système de réemploi comme celui-là.
10:40Ça dépend.
10:41C'est à analyser, c'est à comparer.
10:43Mais in fine, je le rappelle, on a une empreinte carbone à réduire.
10:48Et ça, c'est très important pour l'avenir.
10:50Plus il y aura un circuit de collecte, plus on sera aussi gagnant d'un point de vue économique et d'un point de vue ressources naturelles par rapport au réchauffement climatique.
10:57Une dernière question sur le rayonnement de la région grâce à nos touristes.
11:03Il paraît que vos caves méritent particulièrement le détour.
11:07J'ai lu ça en préparant l'émission.
11:09Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elles ont de particulier ?
11:10On a une cave un peu exceptionnelle qui est une cave cathédrale.
11:13C'est une cave qui est très, très, très grande.
11:17Et avec des œuvres d'art, on a une résidence artistique particulière.
11:21C'est une cave naturelle ? C'est une cave trop glodite en quelque sorte ?
11:24C'est quoi ?
11:24Alors oui, c'est des caves qui ont été comme ça en l'état et que l'on peut aujourd'hui parcourir sans problème.
11:31Et c'est assez impressionnant.
11:32Ça fait une autre bonne raison de venir dans la région.
11:34Merci beaucoup Marine Rosenblatt.
11:36Je rappelle évidemment, puisqu'on parle de vin, que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.
11:40Je vous dis à bientôt sur Be Smart for Change.
11:43On passe tout de suite à notre débat.
11:44Comment l'art se met au service de la transition environnementale ?
11:49C'est le débat de ce Smart Impact.
11:57On parle d'art, de culture.
12:00Comment l'art peut se mettre au service de la transition environnementale et sociétale ?
12:04Avec Caroline Wills.
12:05Bonjour.
12:06Bonjour Thomas.
12:06Bienvenue, vous êtes la directrice commerciale de By Art Project et Vincent Lajarich.
12:12Bonjour.
12:13Bienvenue à vous aussi.
12:13Heureux de vous accueillir.
12:14Vous êtes le président d'Arborescence.
12:17On va commencer par présenter vos organisations respectives.
12:21By Art Project, c'est quoi ?
12:22Alors nous, notre métier, c'est de faire entrer l'art dans les entreprises.
12:25Donc de créer des événements artistiques pour les entreprises.
12:29Donc que ce soit des expositions temporaires, des expositions qui vont tourner tout au long
12:36de l'année, des fresques, des habillages de chantier avec de l'art.
12:42Notre métier, c'est de faire entrer l'art dans les entreprises.
12:45Oui, et on va voir comment art et environnement peuvent être liés.
12:49Arborescence, Vincent Lajarich, c'est quoi ? C'est une association ?
12:52C'est une association, loi 1901. On a été reconnus d'intérêt général cet été.
12:57C'est une création récente, il y a un an qu'on a créé l'association, avec une
13:02faute d'autographe volontaire, c'est ART au départ, et au pluriel.
13:07Et c'est un petit peu une histoire progressive.
13:12Il y a eu plusieurs associations préalables.
13:15La première, c'était il y a à peu près une quinzaine d'années avec Francis Allais,
13:19qui est un grand botaniste.
13:20Il était le père de ce qui s'est appelé à l'époque le radeau des cimes,
13:25pour explorer les canopées des forêts tropicales.
13:27Ils ont fait des découvertes exceptionnelles.
13:28Ça fait rêver.
13:29Et donc l'idée, c'est de mettre l'art, la science au service du vivant, c'est ça ?
13:35C'est surtout de ne pas être dans la verticalité, mais dans l'horizontalité entre tout ce qui fait société, c'est-à-dire la création artistique,
13:43la découverte scientifique, la réflexion philosophique, et puis avec une vocation pédagogique à l'adresse du public et des jeunes générations, qui nous paraît essentiel.
13:53On va voir comment on peut connecter l'art et la science, notamment.
13:56Je trouve ça intéressant.
13:58Vous parlez, Caroline Witts, de la responsabilité culturelle des entreprises.
14:02Qu'est-ce que ça signifie ? Je comprends bien derrière les mots, mais qu'est-ce que ça signifie pour vous ?
14:06Ça signifie que l'entreprise a un rôle culturel et peut apporter aussi de l'art, faire découvrir les artistes, faire découvrir le monde culturel auprès de ses salariés.
14:19Tout le monde ne va pas dans les galeries, tout le monde ne va pas dans les musées.
14:22Et l'entreprise a un rôle aussi moteur par rapport à cette...
14:26Ça s'intègre à la RSE d'une certaine façon, à la responsabilité sociétale et environnementale d'une entreprise, oui.
14:31Parfaitement, notamment sur le bien-être au travail, puisqu'il y a plus de 900 études de l'OMS.
14:36Alors là aussi, c'est scientifique, qui prouve les bienfaits de l'art sur la santé, notamment sur le stress.
14:40Et donc, le fait d'apporter de la culture, de l'art, des expositions dans les entreprises, ça va ouvrir la créativité, ça va libérer les émotions.
14:50Aujourd'hui, on est quand même dans un monde qui est très connecté, avec des écrans très anxiogènes.
14:55Tout est compliqué quand même dans l'environnement.
14:58Les artistes vont libérer les émotions, vont nous faire nous évader et ça va nous aider dans le quotidien.
15:04Alors comment vous, parce que vous m'avez passé votre petite fiche là,
15:10art et science et transmission en résistance pour la terre, l'eau, le vivant et les forêts.
15:14Art, science et transmission.
15:16Art et science, sur le papier, on se dit, mais ça ne discute pas forcément.
15:19Comment vous faites connecter ces deux univers ?
15:22Ce qui est très intéressant, c'est qu'on croit profondément, depuis plusieurs années, qu'on est en train de changer l'époque et qu'il y a un mouvement de fond.
15:31C'est-à-dire que l'ère capitaliste avec la richesse que ça a pu développer, mais il y a un non-sens.
15:37Il y a une caricature qui est arrivée aux États-Unis.
15:40Je pense qu'il y a des signes de décadence par rapport à une organisation collective d'une société qui s'est enrichie, qui est très riche, mais qui, donc on en parle beaucoup en ce moment,
15:52qui a évité de faire la promotion de l'intérêt général.
16:02Et alors, vous ne répondez pas à ma question.
16:03Comment vous faites discuter l'art et la science dans votre association ?
16:06Il y a un travail conjoint entre artistes et scientifiques.
16:12Donc, il y a par exemple Charlotte Rodon, qui est une artiste, qui se préoccupe de ce qui se passe sous terre,
16:18c'est-à-dire les champignons, les nématodes, enfin tout ce que disent les scientifiques, c'est que dans une poignée de bonnes terres,
16:24il y a à peu près 100 millions d'espèces vivantes, sauf qu'on ne les connaît pas.
16:27Et donc, il y a l'arrivée peut-être d'un nouveau mythe, c'est-à-dire vers la découverte de l'étendue de notre ignorance.
16:37Et l'art est un bon moyen de le faire connaître ?
16:39Alors, l'émotion artistique, moi je pense qu'elle est considérable.
16:43C'est un vecteur de transformation d'une société.
16:46C'est exactement l'inverse de ce qui se passe avec les écrans.
16:52Il n'y a plus d'émotion.
16:54Ou alors de la violence, mais enfin...
16:55Ça dépend, un bon film, ça peut créer beaucoup d'émotion.
16:59Non, non, mais dans le phénomène Agdi...
17:02Ah oui, dans l'usage de scroller à l'infini, oui.
17:08Il y a une exposition qui a été présentée à Nancy, avec Charlotte Rodon, et puis Francis Martin.
17:13Francis Martin, il est responsable du pôle scientifique dans l'association.
17:17Il est directeur de recherche à l'INRAE de Nancy.
17:20Ça fait 40 ou 50 ans qu'il travaille sur les champignons.
17:24Et ils font des découvertes absolument fascinantes.
17:26Et donc, le travail de l'artiste peut permettre de comprendre celui du scientifique.
17:31Je vais vous redonner la parole dans un instant.
17:32Je voudrais entendre Caroline Wills sur le message à impact, finalement, et notamment à impact environnemental.
17:40Est-ce que vous avez des exemples d'œuvres artistiques qui font passer ces messages,
17:44notamment dans les entreprises où ils sont exposés ?
17:47Et pourquoi l'émotion peut être un moyen d'évangéliser, en quelque sorte ?
17:52Exactement, parce que souvent, la politique environnementale, c'est des chiffres, c'est des bilans carbone.
17:56C'est un peu aride, oui.
17:57Voilà, c'est très...
17:58C'est voire anxiogène, culpabilisateur.
18:00Et en fait, les artistes sont les éclaireurs aussi de la société.
18:05Et eux vont, avec leur émotion, parce que justement, c'est des éponges à émotion, les artistes.
18:10Et donc, avec leur créativité, ils vont pouvoir mettre des couleurs,
18:13ils vont pouvoir libérer et créer aussi de nouvelles choses à partir de ces piliers de la RSE.
18:20Alors, vous avez un exemple, par exemple, je crois que c'est près d'Orléans, à Olivet.
18:25C'est un groupe qui a fait le choix d'une location d'art renouvelée.
18:28C'est quoi, ça ?
18:28Je vais vous expliquer ce que c'est.
18:29À chaque saison, on change l'exposition.
18:32Donc, ils vont découvrir de nouveaux artistes et à chaque fois, une thématique différente.
18:36Donc, ça peut être la récupération, par exemple,
18:39parce que les artistes, aujourd'hui, vont s'emparer aussi des enjeux climatiques
18:43et vont travailler sur leur empreinte carbone
18:46et vont travailler, par exemple, sur la récupération des matériaux pour les recycler
18:50et en faire des œuvres.
18:52Ah, de l'upcycling.
18:53Exactement.
18:53On parle d'upcycling en très bon français.
18:55Donc, on utilise des matériaux et on en fait la base d'un nouveau processus créatif, c'est ça ?
19:00Exactement.
19:01Donc, ça peut être ça, ça peut être des photos, ça peut être des installations avec des nouveaux matériaux.
19:07On travaille avec des artistes aussi qui font de la recherche scientifique
19:10pour créer des nouveaux matériaux et des nouveaux supports plus propres,
19:14avec, par exemple, le carton-pierre qui est des vieilles méthodes
19:20qui sont revus et retravaillés au goût du jour, aujourd'hui.
19:24Comment ? Je reprends le fil de la conversation qu'on avait à l'instant.
19:31Parce qu'on se questionne, nous, beaucoup ici,
19:34sur la difficulté de faire passer les messages pour emmener toute la société
19:42sur ces enjeux de transformation environnementale.
19:44Et je pense que l'art peut être un moyen de convaincre.
19:47Mais on s'est un peu loupé, quand même, collectivement, depuis quelques années.
19:51Si on a élu un Donald Trump aux États-Unis
19:54ou des listes qui ne portent pas beaucoup d'ambition environnementale
19:59aux dernières élections européennes,
20:00c'est peut-être qu'on s'est un peu loupé collectivement.
20:02J'en prends ma part comme journaliste.
20:04L'évolution de la société démontre, pour moi, c'est très clair,
20:10qu'on est dans une impasse et qu'il y a quelque chose d'autre qui est en train d'arriver.
20:15Ça prendra des décennies, peut-être quelques siècles, on verra.
20:18Ça prendra du temps, en tout cas, ce qui est sûr.
20:23Et donc l'art, c'est un moyen de faire passer ces messages ?
20:25Je vous assure qu'il y a des propositions.
20:27On travaille sur un festival qu'on a eu à Bourre-en-Bresse,
20:30au domaine de la Garde.
20:31C'est un domaine magnifique où on s'est rencontrés.
20:34Donc il y a le domaine de la Garde.
20:36C'est un couple de gens merveilleux.
20:38Ils ont travaillé pendant trois ans pour l'ONU.
20:40Ils ont voulu acquérir un domaine pour amener l'art au service de la planète.
20:45Donc on s'est connectés immédiatement.
20:47On travaille avec le CAUE de Bourre-en-Bresse,
20:50qui sont des gens hyper dynamiques.
20:52CAUE, c'est le comité architecte, urbanisme, environnement.
20:56Et puis la Ligue de l'enseignement laïque.
20:58Donc on est quatre partenaires.
21:00Et on propose dans ce festival un certain nombre de manifestations artistiques,
21:06une exposition, mais pas que.
21:07Et il y a notamment un spectacle qui rappelle le texte merveilleux de Jean Gionneau,
21:15L'homme qui plantait des arbres.
21:18Et qui raconte une histoire qui redevient totalement contemporaine.
21:22Et ce spectacle, moi je l'ai vu il y a un peu plus d'un an,
21:27dans le festival Aquamour à Venise, j'ai pu les faire venir.
21:30Clotilde de Durieux, Benjamin Flau.
21:33Et donc ça a été dit en italien.
21:35On l'a présenté en sud de la France à un domaine viticole.
21:39Donc il y a une population qui n'a pas forcément l'habitude d'avoir des pensées écologiques.
21:45Et puis, ce qui est constant, le constat vraiment qu'on a fait avec ce spectacle,
21:55c'est que les gens sont bouleversés.
21:57Les larmes sont tirées.
21:58Et alors ce qui m'intéresse...
21:59Il y a cette émotion qui arrive.
22:01Oui, oui.
22:02Le message peut passer, c'est d'accord.
22:03C'est très intéressant, c'est qu'il y a un scientifique qui est là.
22:05Et voilà pourquoi.
22:07D'accord.
22:07Ce qui est intéressant de souligner,
22:09ce que nous, humains, avons complètement oublié.
22:13Donc il y a à la fois l'émotion de la sensation artistique
22:16et le message scientifique qui peut passer.
22:18Mais, pardon, je vais vous poser une question.
22:20Parce que dans ce que vous dites,
22:22il n'y a pas que des gens convaincus qui viennent assister à ces spectacles.
22:26Parce que c'est la difficulté qu'on a.
22:28C'est intéressant.
22:28Il faut convaincre ceux qui sont climato-sceptiques
22:31ou climato-compétistes aujourd'hui.
22:32Non, non.
22:33Alors, c'est ce que vous disiez tout à l'heure.
22:35Tout le monde ne va pas pousser,
22:37ouvrir la porte d'un musée, d'une galerie ou d'autre chose.
22:40Et puis, ce que l'on a constaté avec France-Isallée, etc.,
22:43quand il faisait des conférences il y a 15 ans,
22:45il y avait 30 personnes.
22:46Maintenant, il fait ça le comble.
22:48Et il y a de plus en plus de jeunes.
22:49Donc là, vraiment, il y a un signe qui est majeur, à mon avis.
22:53C'est qu'il y a une prise de conscience.
22:54Les questions qui sont posées après sa conférence
22:57ou après la projection du film « Il était une forêt »
23:00qui a été le résultat de la première association qu'on a créée,
23:04c'est qu'il y a une inquiétude.
23:05Ça, c'est très clair.
23:06Les gens sont inquiets et les gens ont envie de savoir.
23:09Donc il y a un besoin.
23:10Et ça me rappelle cette pensée de Mme Kiméner,
23:16qui est botaniste, qui est américaine.
23:18Elle est d'origine indienne, américaine.
23:21Elle dit « Mais bon, l'humanité est adolescente. »
23:26Donc, avec l'adolescence, il y a la prétention,
23:29des certitudes.
23:31On ne pose pas de questions.
23:32Et on a tout compris.
23:33Je reviens au rôle des entreprises.
23:35Il nous reste une minute trente.
23:36On va terminer là-dessus.
23:37Ça peut passer par du mécénat de compétences, par exemple,
23:39autour des artistes, autour de projets artistiques locaux ?
23:45Ça peut.
23:46Ce n'est pas forcément le schéma que nous, on privilégie.
23:50Ce que j'ai oublié de dire, par contre,
23:51c'est qu'à chaque exposition ou à chaque événement,
23:53c'est l'artiste qui vient présenter son travail
23:55auprès des équipes.
23:56Et ça, c'est hyper riche, en fait.
23:58Dans les entreprises.
23:59Les collaborateurs rencontrent, en fait, les créateurs.
24:03Il y a des questions sur les procédés.
24:06Ça ouvre des champs, des possibles.
24:08On fait beaucoup de choses aussi participatives
24:10avec les artistes.
24:11Donc, les collaborateurs mettent la main à la pâte.
24:14Et ça ouvre aussi beaucoup de choses,
24:16beaucoup de questions.
24:17Et cette médiation-là, elle est très importante
24:19parce que c'est ça qui va susciter
24:21les petites étincelles, en fait, d'émotions,
24:24mais aussi d'envie, de passage à l'acte.
24:26Parce que c'est ça aussi les enjeux.
24:28Et de questionnement.
24:29Et d'amener une connaissance,
24:31parce que si on travaille peut-être ensemble,
24:34c'est l'art, mais aussi la science.
24:36C'est-à-dire qu'il y a un scientifique
24:37qui vient de souligner,
24:38voilà ce qu'on découvre,
24:40mais voilà aussi ce qu'on ignore.
24:42Et dans le juste, il y a...
24:44On a...
24:4420 secondes, hein.
24:45Paul Arden, qui est commissaire d'exposition,
24:48historien d'art, etc.,
24:49qui a travaillé avec France Culture
24:51pendant de longues années.
24:52Il est responsable du pôle art
24:54dans l'association.
24:56Et bien voilà, vous l'avez cité.
24:57Merci beaucoup.
24:57Je suis obligé de vous interrompre.
24:58Le débat est terminé.
25:00Merci à tous les deux.
25:01À bientôt sur notre antenne.
25:02On passe tout de suite au grand entretien de notre émission
25:05avec le président de Manutin,
25:06Xavier Guichard.
25:07Prêt pour l'impact ?
25:12C'est la question que je pose chaque jour
25:14à une personnalité qui compte dans notre économie.
25:18Et je reçois aujourd'hui Xavier Guichard,
25:20le président de Manutin.
25:20Bonjour.
25:21Bonjour.
25:21Heureux de vous accueillir.
25:22Bienvenue.
25:23Vous dévoilez les 12 finalistes de Move with Manutin,
25:26votre programme d'accélération qui est destiné
25:28aux jeunes pousses B2B.
25:30C'est en partie pour ça qu'on vous a invité.
25:32On y reviendra évidemment dans l'interview.
25:34Mais je voudrais qu'on pose un peu le décor.
25:35L'histoire de Manutin, c'est une entreprise familiale.
25:38Elle a été créée quand, comment ?
25:40En effet, Manutin est une entreprise familiale.
25:43J'en suis l'heureux représentant de la troisième génération.
25:48Manutin a été créée, on va fêter les 60 ans l'année prochaine.
25:52Elle a été créée par mon grand-père et mon père conjointement
25:56sur une idée simple à la base,
25:58en tout cas qui nous paraît très simple, voire basique aujourd'hui,
26:01qui est de mettre des produits à destination des entreprises
26:05dans un catalogue.
26:06Donc c'était la vente par correspondance.
26:08En l'occurrence, des produits de petite manutention,
26:11de stockage comme les transpalettes, des diables, des rayonnages.
26:16Voilà, et d'envoyer ce catalogue aux entreprises
26:18et puis de prendre les commandes
26:19et de les livrer directement aux entreprises sans intermédiaire.
26:23Ce qui était assez disruptif à l'époque,
26:26notamment du fait qu'on affichait les prix, les prix nets,
26:29ce qui se faisait très peu dans le commerce en B2B à l'époque.
26:33Ça reste aussi simple, entre guillemets ?
26:35Ça reste aussi simple.
26:37On reste très fidèle finalement au modèle d'origine.
26:41Mais évidemment, il a énormément évolué.
26:42En 60 ans, j'imagine qu'il a pas mal évolué.
26:45Le catalogue papier a été remplacé principalement
26:48par du e-commerce aujourd'hui.
26:51Donc c'est plus de 60% de notre chiffre d'affaires aujourd'hui
26:53qui est en e-commerce.
26:55Accompagné par des forces de vente
26:57qui amènent du conseil, du service.
27:00Et puis le petit catalogue de 24 pages.
27:03Aujourd'hui, c'est des sites web dans 25 pays.
27:06C'est plus de 850 000 références.
27:08On adresse à la fois les entreprises de la PME
27:12au très grand groupe partout en Europe.
27:14Et puis les collectivités locales.
27:17Notamment, on adresse, on travaille avec toutes les écoles
27:21quasiment en France, en Grande-Bretagne
27:23pour les équiper également.
27:25Avec quelques chiffres, 2500 collaborateurs en Europe.
27:2825 filiales implantées dans 17 pays d'Europe.
27:3112 filiales certifiées Great Place to Work.
27:33Et puis le milliard d'euros de chiffre d'affaires
27:36dépassé sur l'exercice 2023-2024.
27:40Et avec un marché des collectivités
27:42qui représente aujourd'hui 30% du chiffre d'affaires.
27:45Un milliard.
27:46Le milliard dépassé quand ?
27:47Vous expliquez ce succès.
27:49Est-ce que c'était un objectif ?
27:50Est-ce qu'on se dit, on n'est pas loin,
27:52il faudrait quand même qu'on dépasse ?
27:53Oui, alors c'est un objectif depuis 2-3 ans.
27:57En effet, on se disait, c'est quand même un cap symbolique
27:59qui est quand même plutôt sympa.
28:02Après, ce n'était pas du tout un objectif
28:03quand la société a été créée.
28:05Loin d'eux d'imaginer ce genre de succès.
28:09C'est vrai que c'est la 13e, je crois que je ne me trompe pas,
28:12la 13e ou 14e année de croissance consécutive.
28:15En gros, depuis l'après-coup de la crise de 2008,
28:19on a été en croissance sans discontinuer.
28:24Ça passe par une extension européenne, à minima ?
28:28Oui, alors notre présence géographique,
28:30elle n'a pas bougé depuis assez longtemps maintenant.
28:33Ça passe principalement par une extension
28:35de nos gammes de produits.
28:37Donc on est capable, comme je le disais,
28:39avec des gammes qui sont aujourd'hui très très larges,
28:42de couvrir de plus en plus de besoins
28:44des entreprises, des collectivités,
28:46de plus en plus de services
28:48qui rend notre offre et nos services,
28:51nos clients du coup sont de plus en plus fidèles.
28:56Et puis c'est aussi des acquisitions
28:58qui viennent nous aider à compléter l'offre,
29:00notre présence sur certains marchés
29:02comme les collectivités en Grande-Bretagne
29:04qu'on n'adressait pas jusqu'à il y a un an et demi.
29:07Voilà, donc c'est une croissance
29:09à la fois organique, à la fois externe
29:12et puis en couvrant toujours plus de besoins de nos clients.
29:16Et puis il y a cette agilité
29:18pour vous adapter aux différents marchés.
29:20Ce que vous disiez, je vais vous citer,
29:22on résiste en se différenciant.
29:24La RSE, les offres à impact positif,
29:26sont des axes majeurs,
29:27mais surtout on a une culture d'entreprise très forte.
29:29Nos collaborateurs s'engagent,
29:30on donne du sens à cet engagement.
29:33On va parler de tous vos engagements,
29:36effectivement, en matière de RSE,
29:38les offres à impact positif.
29:40Votre mantra, c'est entreprendre pour un monde meilleur.
29:44C'est un très bel objectif.
29:47Est-ce que c'est aussi une demande de vos clients ?
29:49Ça peut marcher dans les deux sens.
29:52Il y a l'engagement de l'entreprise
29:53et puis il y a la pression des clients
29:55qui disent « ok, mais on veut des produits
29:57avec un impact carbone qui a été réduit,
30:00avec des conditions de production
30:01qui sont maîtrisées, etc. »
30:03Oui, je pense que ce qui,
30:06encore une fois, fait notre force
30:07et ce qu'il y a derrière cette phrase,
30:09cette grande phrase et ce grand objectif,
30:11c'est qu'en fait, nous, on estime
30:15qu'on est un petit peu au cœur d'un écosystème
30:17puisqu'en tant que distributeurs,
30:19on est entre nos fournisseurs, nos clients
30:21et puis évidemment nos collaborateurs.
30:24Et ce qu'on cherche, c'est à faire progresser tout le monde.
30:26Pas que Manutans, pas que nos clients,
30:29pas que nos fournisseurs,
30:32mais on pense que tout le monde peut réussir,
30:34qu'on peut réussir tous ensemble.
30:36Et donc, c'est ça qu'on cherche.
30:38Et en effet, nos clients, typiquement,
30:40sont très en demande de solutions
30:43parce que, comme nous, ils cherchent à décarboner,
30:46à rendre leur modèle économique plus vertueux.
30:51Et en tant qu'intermédiaire,
30:52on pense qu'on peut tirer tout le monde vers le haut.
30:54Et donc, on offre à nos clients
30:56un certain nombre de services
30:58qui leur permettent de décarboner
31:00et d'être plus efficaces dans leurs achats,
31:03à la fois économiquement et d'un point de vue RSE.
31:05Et vis-à-vis de vos fournisseurs,
31:07il y a une logique d'accompagnement aussi
31:09parce qu'il y a une période
31:11où ça tombait comme à Gravelotte.
31:15Il y avait des injonctions
31:16qui tombaient sur les fournisseurs
31:18et parfois, c'est des PME
31:19qui n'arrivaient pas à suivre
31:21ce que les grands comptes demandaient.
31:23En fait, je pense que ça,
31:24ça fait partie depuis le début de l'ADN de Manutans
31:27de considérer vraiment le fournisseur
31:29comme un partenaire.
31:31Et Manutans n'aurait pas existé,
31:33ils n'auraient pas démarré sans ces fournisseurs.
31:35Et je pense qu'on a toujours été redevables
31:37de nos fournisseurs de ce point de vue-là.
31:39Et donc, on cherche à les embarquer avec nous.
31:43Voilà, j'en veux pour preuve.
31:44Dernièrement, on a validé nos objectifs
31:48de décarbonation avec ce qui s'appelle le SBTI.
31:51Donc, basé sur la science.
31:52Voilà, basé sur la science.
31:54Et pour ça, on va embarquer nos fournisseurs.
31:56Donc, on va commencer cette année
31:58par une vingtaine de fournisseurs
31:59qu'on va embarquer avec nous
32:01pour qu'eux-mêmes décarbonent leurs opérations
32:04pour qu'on ait des produits plus vertueux
32:06et qu'on propose ensuite ces produits à nos clients.
32:09C'est quoi cet objectif SBTI ?
32:10Cet objectif SBTI, c'est de...
32:16En gros, c'est être en lien avec les accords de Paris.
32:20Et donc, on souhaite être neutre en carbone
32:24d'ici à 2050 sur les scopes 1, scopes 2 et scopes 3.
32:28Et neutre en carbone sur les scopes 1 et 2.
32:31En tout cas, d'avoir réduit de 60% sur scopes 1 et 2
32:33d'ici à 2030.
32:35C'est tout de suite, 2030.
32:37C'est là, c'est demain.
32:38Et alors, parmi les leviers à activer
32:41pour atteindre cet objectif,
32:43il y a ce programme qui s'appelle FRED21.
32:45Vous venez de renouveler pour trois ans
32:46l'adhésion au programme.
32:48C'est quoi FRED21 ?
32:49Alors, FRED21, c'est un engagement qu'on prend
32:54de travailler avec nos transporteurs
32:56qui représentent le transport
32:58représentant environ 10% de nos émissions de carbone.
33:02Donc, ce n'est pas le plus gros,
33:03mais c'est important quand même.
33:05Et donc, c'est un programme qui nous pousse
33:08à travailler avec nos transporteurs
33:09pour réduire cet impact-là.
33:11Et donc, on a tout un tas d'actions
33:13avec nos transporteurs
33:16pour réduire cet impact carbone.
33:19Depuis, alors je crois que c'est à peu près
33:214 ou 5 ans qu'on est dans ce programme,
33:23on a réduit chaque année entre 5 et 10%
33:26notre impact carbone lié au transport.
33:28C'est un label que vous avez ou que vous espérez obtenir ?
33:32C'est un label qu'on a déjà depuis 3-4 ans
33:34et qui pousse vraiment à mettre en place
33:38tout un tas de plans d'actions
33:39conjointement avec nos transporteurs.
33:42Et voilà, encore une fois,
33:43malgré une augmentation de nos volumes,
33:46l'impact carbone diminue d'année en année.
33:48Oui, parce que s'il a la croissance dans l'entreprise,
33:51on pourrait imaginer que l'impact carbone augmente.
33:53Vous réussissez à le faire diminuer.
33:55Vous aviez lancé, c'était il y a 2 ans,
33:58fin 2023,
34:00le Product Environmental Impact Score,
34:03donc Score d'Impact Environnemental.
34:06Ça fait quoi ?
34:072 ans, premier bilan ?
34:08Comment vous l'utilisez ?
34:10Est-ce que c'est un outil qui vous permet ?
34:12Parce qu'en fait, pour être efficace,
34:14il faut savoir d'où on part.
34:14Il faut déjà une sorte d'audit environnemental.
34:17Alors, on a fait plusieurs choses.
34:20Avant ça, enfin en parallèle de ça,
34:22ce qu'on a fait,
34:23c'est qu'on a mesuré l'impact carbone
34:25de tous nos produits,
34:27ce qui nous permet de façon très très fine
34:30de dire d'où vient l'impact carbone,
34:32à la fois,
34:34parce que 80% de notre impact carbone,
34:36c'est la production des produits en amont.
34:40Et donc, pour réduire notre impact carbone,
34:41il faut réduire la façon dont les produits
34:44eux-mêmes impactent et génèrent du carbone.
34:47Donc, on a mesuré de façon la plus fine possible
34:50l'impact carbone aux produits,
34:52ce qui nous permet de dire à nos clients
34:54« Voilà, dans votre consommation,
34:57d'où vient l'impact carbone ? »
34:58Et on va travailler ensemble
35:00pour essayer de réduire cet impact
35:01et de trouver des produits
35:03qui vont être plus vertueux, disons.
35:06Donc, ça prend quand même du temps.
35:07Donc, ça prend du temps,
35:09mais c'est là où c'est fascinant
35:11parce qu'on arrive en travaillant
35:13avec nos clients et nos fournisseurs
35:15à orienter progressivement
35:17la consommation de nos clients,
35:20le choix de nos produits
35:21vers des produits plus vertueux.
35:24Alors, c'est pour ça que les objectifs
35:25sont à 2050 et demain.
35:26Tout ça, ça va être très long.
35:28Mais encore une fois,
35:29nous, on a 3 000 fournisseurs
35:30et près d'un million de clients.
35:33Si on arrive progressivement
35:34à embarquer tout cet écosystème,
35:36on pense qu'on peut vraiment avoir un impact.
35:38Oui, il y a là un levier de transformation
35:40qui est vraiment important
35:41avec une logique d'économie circulaire
35:44aussi, notamment avec un hub circulaire
35:47que vous avez inauguré,
35:48je crois, il y a un an à peu près,
35:50qui est en région parisienne,
35:51qui est au Bourget.
35:52Oui, c'est ça.
35:53Alors, il faut nous le décrire.
35:55C'est quoi un hub circulaire
35:55pour une entreprise comme Manitent ?
35:57Un hub circulaire, c'est un mélange
36:00entre un entrepôt et un atelier.
36:03Un entrepôt parce qu'on y stocke des produits,
36:05des produits de seconde main.
36:06Mais avant de les stocker,
36:08c'est des produits qu'on récupère
36:10typiquement auprès de nos clients
36:12ou de partenaires.
36:14Il faut les remettre en état,
36:16donc les nettoyer, les réparer,
36:18changer quelques pièces, etc.
36:20Donc, c'est aussi un atelier.
36:23Donc, en effet, l'objectif là,
36:26c'est la meilleure façon
36:29de ne pas émettre du carbone.
36:30C'est de ne pas produire
36:34un nouveau produit.
36:34Exactement.
36:35Donc, on est parti de ce constat
36:37très simple de bon sens
36:38en se disant,
36:39on va essayer de proposer
36:40à nos clients des produits
36:41qui sont déjà sur le marché.
36:43Donc, on a ouvert ce hub,
36:45en effet, il y a un an.
36:47On y stocke environ 3000 références,
36:51enfin 3000 produits.
36:52Voilà, et progressivement,
36:55du coup, on propose à nos clients
36:56d'acheter des produits d'occasion.
36:57Alors, ça rejoint à ce thème
36:59la question que Arnaud Gossement,
37:01avocat en droit de l'environnement
37:02qui était à votre place
37:03la semaine dernière,
37:04a choisi de vous poser.
37:06Bonjour, Xavier Guichard.
37:07Je suis allé sur votre site Internet
37:08et j'ai vu avec satisfaction
37:10que votre offre responsable
37:12occupait une bonne partie de l'écran.
37:14J'aurais aimé en savoir plus
37:15sur cette offre responsable.
37:16D'abord, pourquoi est-ce que
37:17vous communiquez sur cette offre responsable
37:19et puis à l'intérieur,
37:20vous communiquez beaucoup
37:20sur vos produits
37:22reconditionnés,
37:23notamment au mobilier.
37:23Et ce que j'aurais aimé savoir,
37:25c'est est-ce que ça marche ?
37:26Est-ce que ça se vend ?
37:27Et sinon, pourquoi ?
37:30Alors, est-ce que ça marche ?
37:30Ça marche, le mobilier reconditionné ?
37:32Est-ce que ça se vend ?
37:33Écoutez, oui, ça marche bien.
37:34Encore une fois, c'est assez neuf.
37:37C'est assez nouvel, oui.
37:38C'est à peine plus d'un an d'existence.
37:41Mais on est très satisfaits
37:43du démarrage.
37:45Pour vous donner quelques chiffres,
37:47c'est un peu plus de 2,5 millions d'euros
37:48de chiffre d'affaires
37:49en à peine un an,
37:50ce qui est très encourageant.
37:53Si on y ajoute,
37:55parce que ça nous permet aussi
37:56de gagner des appels d'offres
37:58des marchés
37:59qu'on n'aurait certainement pas
38:00et qu'on n'aurait pas gagné
38:01sans ces offres-là,
38:02donc si on y ajoute
38:03ces marchés connexes
38:06et presque 5 millions d'euros
38:07de chiffre d'affaires additionnel,
38:08donc c'est très encourageant.
38:10Alors, on n'est pas encore
38:11à l'équilibre.
38:14À l'équilibre,
38:15mais c'est un investissement,
38:16on le savait évidemment.
38:18Mais ça veut dire,
38:19pardon d'interrompre,
38:20ça veut dire que,
38:20puisque vous dites,
38:21ça nous a fait gagner des marchés,
38:23notamment peut-être des collectivités
38:24ou peut-être des groupes,
38:26mais qui disent,
38:27OK, mais nous,
38:28on veut qu'il y ait une offre
38:29d'économie circulaire
38:30dans le package, c'est ça ?
38:31Oui, oui, il y a clairement
38:32une volonté des entreprises,
38:34on le sent,
38:35d'intégrer dans leurs achats
38:38de l'économie circulaire
38:39des produits d'occasion,
38:41parce qu'eux-mêmes
38:41ont cette contrainte
38:42de décarboner leurs achats,
38:44à la fois pour leur reporting,
38:47parce qu'ils sont convaincus,
38:48et puis aussi parce que souvent,
38:50c'est une demande
38:50de leurs collaborateurs.
38:52Donc là, les produits,
38:53typiquement,
38:53qu'on a au web circulaire,
38:54c'est du mobilier de bureau.
38:56Et donc, il y a aussi
38:57un vrai impact
38:58sur les collaborateurs
38:59et sur la fierté
39:00de se dire,
39:00tiens, on a des produits
39:01qui sont d'occasion,
39:02et donc, il y a une vraie traction,
39:04une vraie envie des clients
39:06de s'engager.
39:08Et alors, l'autre partie
39:08de la question d'Arnaud Gossman,
39:09c'était sur la communication.
39:10Pourquoi vous communiquez
39:11sur cette offre ?
39:12Évidemment, c'est l'avocat
39:13en droit de l'environnement
39:14qui est derrière,
39:15qui travaille beaucoup
39:16sur tout ce qu'on appelle
39:18des allégations,
39:19parfois des fausses allégations,
39:20etc.
39:20Est-ce qu'il y a des choses
39:22que vous faites bien
39:23et sur lesquelles vous vous dites
39:24« Ah, on ne va peut-être
39:25pas encore communiquer dessus
39:26parce que c'est trop tôt,
39:28parce que… »
39:29Vous voyez ce que je veux dire ?
39:30Oui, alors, je dois dire
39:32que par un petit peu
39:35notre historique,
39:36on était assez peu communiquant.
39:38On avait tendance
39:39à très peu communiquer
39:40chez Manutan.
39:42On essaye de changer ça
39:43parce que finalement,
39:44on se dit que c'est aussi
39:45un levier d'accélération
39:48et que notre impact positif,
39:51il passe aussi par la communication
39:52et d'embarquer
39:53tout notre écosystème.
39:55Donc, c'est vrai
39:56qu'on aurait lancé ça
39:58il y a quelques années,
39:59ce web circulaire.
40:00On aurait attendu
40:00plusieurs années
40:02qu'il soit vraiment prouvé
40:03avant de communiquer.
40:05Aujourd'hui,
40:06on décide de communiquer plus
40:07pour, encore une fois,
40:08pour embarquer.
40:10Voilà, donc,
40:10non, je pense qu'il y a…
40:12Mais on ne le fait pas
40:13pour un souci de communication.
40:15Voilà, nous,
40:16je pense qu'on est vraiment engagés
40:17dans l'idée
40:17de se décarboner,
40:19d'embarquer notre écosystème
40:20avec nous.
40:21et puis,
40:23et encore une fois,
40:24je pense que
40:25pour que ça fonctionne,
40:27bien sûr,
40:28la décarbonation,
40:29il faut être convaincu,
40:30mais aussi,
40:32il faut mettre ça au cœur
40:33du modèle économique.
40:34Si vous faites ça
40:35à côté,
40:36à part,
40:37finalement,
40:38au bout d'un moment,
40:38vous allez voir ça
40:39comme un poste de coût
40:40et pas comme un…
40:41quelque chose
40:42qui est à part entière
40:42dans votre modèle économique
40:44et qui est un levier de business.
40:46Donc,
40:46notre idée,
40:47c'est vraiment
40:47de tout réconcilier.
40:49Vous affichez
40:504 000 fournisseurs,
40:51220 000 mètres carrés
40:52de surface de stockage
40:53en Europe,
40:54c'est quand même impressionnant,
40:55850 000 références
40:56dont 110 000 stockés.
40:59220 000 mètres carrés
41:00de surface de stockage
41:01en Europe,
41:02ça veut dire
41:02qu'il y a un gros travail
41:03que vous êtes déjà
41:04en train de faire,
41:04j'imagine,
41:05sur l'efficacité énergétique
41:08de ces entrepôts.
41:10Oui, oui,
41:10on a aujourd'hui
41:1160 %
41:12de notre électricité
41:14décarbonée.
41:16L'objectif est
41:17en allée à 100 %
41:18d'ici à 2030.
41:20Donc, oui,
41:21c'est des gros efforts.
41:23Ça veut dire quoi ?
41:23Par exemple,
41:24du photovoltaïque
41:24sur les toits ?
41:25Alors, c'est soit
41:26du photovoltaïque,
41:27donc on a quelques sites
41:28qui sont équipés
41:29en photovoltaïque.
41:30On ne peut pas toujours
41:31le faire
41:31pour des contraintes
41:32parfois techniques.
41:34Soit c'est de l'achat
41:35d'énergie décarbonée
41:37qui représente
41:38un surcoût,
41:39mais parfois un surcoût,
41:41mais voilà,
41:41on le fait
41:42parce qu'encore une fois,
41:43on en est convaincu.
41:43Alors, vous avez aussi,
41:45je l'ai annoncé
41:46en tout début d'entretien,
41:47donc je ne l'oublie pas,
41:48cet engagement
41:49vis-à-vis des start-up,
41:50le programme
41:51Move with Manuton,
41:53programme d'accélération
41:53dédié aux jeunes
41:55pousses B2B.
41:56Ça existe depuis longtemps
41:58parce que là,
41:59nous, on va recevoir
42:00les trois start-up
42:01lauréates
42:02pendant le mois de novembre.
42:04Donc, il y a déjà
42:05un peu de recul
42:05sur d'autres jeunes entreprises
42:07qui ont été...
42:09Alors, c'est la cinquième édition.
42:10Cinquième édition, oui.
42:12Voilà,
42:12on s'est lancé là-dedans
42:14un petit peu
42:15presque par hasard.
42:16On avait un partenariat
42:17avec le MoveJ,
42:18qui est une association
42:19qui aide les entrepreneurs.
42:20Et voilà,
42:21on souhaitait nous-mêmes
42:23aider
42:24et puis rendre un petit peu
42:25à la société
42:26avec nos moyens
42:29essayer d'aider
42:30les jeunes entrepreneurs.
42:31Donc, oui,
42:32c'est un très bon succès.
42:34À la fois,
42:35je pense qu'on a eu
42:36un vrai impact
42:37vis-à-vis
42:38de certaines
42:39de ces start-up.
42:40C'est quel type
42:41d'accompagnement ?
42:42C'est principalement,
42:43on va dire,
42:44on ne le présentait pas
42:45comme ça jusque-là,
42:46mais au final,
42:47c'est principalement
42:48du mécénat de compétences.
42:49D'accord.
42:49Donc, il n'y a pas
42:50de financiers,
42:53d'argent, etc.
42:54Donc,
42:55chaque start-up
42:55est accompagnée
42:56par deux sponsors
42:57de chez Manutan
42:58qui vont les challenger
43:00sur leur stratégie,
43:02leur approche,
43:02leur go-to-market,
43:03etc.
43:05Et ensuite,
43:06selon les enjeux
43:07de chacune des start-up,
43:09on fait appel
43:10à des compétences
43:11en interne
43:12selon ceux
43:14dont ils ont besoin,
43:14ce qui peut être
43:15du commercial,
43:15du juridique,
43:16du web,
43:17du digital ou autre.
43:19Voilà,
43:19donc on est principalement
43:20là-dessus.
43:21On leur propose aussi,
43:23s'ils ont besoin,
43:24d'utiliser nos locaux.
43:26Ce n'est pas ce qui rencontre
43:27le plus grand succès
43:28étant basé à Gonesse.
43:30Mais voilà,
43:31on est principalement
43:32sur le mécénat de compétence.
43:33Et alors,
43:33dans la promotion
43:35de cette année,
43:36il y a quelques belles pépites ?
43:37Alors,
43:37on a,
43:39à vrai dire,
43:39on a quatre pépites.
43:42Parce qu'on a appareil,
43:43normalement,
43:43on en choisit trois
43:44et puis on a eu
43:45un coup de cœur
43:45sur une quatrième.
43:47Ouais,
43:48on a des pépites
43:49vraiment incroyables.
43:50Alors,
43:50ce qui est assez étonnant,
43:51c'est que les quatre pépites
43:53qu'on a choisis
43:54sont toutes liées,
43:56très liées à la RSE,
43:57à l'économie circulaire.
43:58C'est un hasard,
43:59mais le hasard
44:01fait parfois bien les choses.
44:03On a,
44:04par exemple,
44:05T-Sup,
44:06qui est une société
44:07qui fait du réemploi
44:08d'objets publicitaires,
44:10qui récupère notamment
44:11sur les salons,
44:12alors c'est des centaines
44:13de tonnes
44:13après chaque salon
44:14d'objets publicitaires
44:15qui sont détruits.
44:16Une moquette.
44:17Exactement.
44:19Qui récupère ça,
44:20qui envoie ça
44:21dans des centres
44:21de l'économie sociale
44:23et solidaire
44:24pour transformer
44:26ces déchets
44:27en nouveaux objets
44:29publicitaires
44:30que les entreprises,
44:32du coup,
44:32après,
44:33donnent à leurs clients,
44:34etc.,
44:35par exemple.
44:35Est-ce que,
44:36vous l'avez dit,
44:37vous travaillez,
44:38vous êtes en partenariat
44:38avec le MOUGIE,
44:39le Mouvement pour les Jeunes
44:40et les Étudiants Entrepreneurs,
44:42est-ce que,
44:43parce que c'est aussi
44:44un échange
44:44du mécénat de compétences,
44:46est-ce qu'il y a un regard
44:47particulier
44:48de cette génération
44:49sur, justement,
44:51la transformation
44:52de notre économie
44:53ou le rapport au travail ?
44:54Est-ce que vous sentez
44:55cet échange
44:56ou pas forcément,
44:57d'ailleurs ?
44:58Sur la transformation
44:59de l'économie
45:00et sur l'économie impact,
45:01je sens vraiment
45:02quelque chose
45:02de très fort.
45:04On sent que c'est
45:05très ancré
45:06chez ces jeunes-là
45:08et pour nous,
45:10c'est vraiment
45:11une source d'inspiration
45:12parce qu'on a ça aussi
45:14au sein du groupe
45:15Manuton
45:16dans notre ADN
45:17et cet échange-là,
45:18il est très, très riche
45:19pour nous aussi,
45:20du coup.
45:21Je voudrais qu'on parle
45:22de la charte handicap
45:23sur laquelle vous travaillez
45:25depuis, je crois que c'est
45:27depuis le mois de juin dernier,
45:29élaboration d'une charte handicap
45:30qui est portée
45:31par des salariés formés
45:32et là, on est en plein,
45:33on est à la fin du mois d'octobre
45:35dans le déploiement
45:36de cette charte,
45:37c'est ça ?
45:38Oui, alors,
45:39on essaye,
45:41c'est vrai que c'est quelque chose,
45:42c'est un sujet
45:42qui n'est pas facile
45:43en entreprise.
45:46On a typiquement
45:47le mois prochain
45:48une journée du handicap
45:49au sein du groupe
45:51et avec tout un tas
45:52d'événements
45:52et donc,
45:54on essaie de sensibiliser
45:55les collaborateurs
45:56sur le handicap visible
45:57et le handicap invisible.
46:00Je pense que les deux
46:01sont importants.
46:04Voilà,
46:04ce n'est pas toujours facile
46:05même de trouver
46:06des personnes
46:08en situation de handicap
46:09en termes de recrutement,
46:11donc c'est de trouver
46:13ces réseaux-là
46:14pour en effet...
46:16Est-ce qu'il y a encore
46:17évidemment
46:18beaucoup de tabous
46:20ou de réticences
46:21à en parler ?
46:23Nous, on fait régulièrement
46:24ou soit régulièrement
46:25sur les entreprises,
46:26sur les associations
46:26autour de cette thématique
46:29avec la difficulté
46:31pour une entreprise
46:32d'inciter des salariés
46:35à parler
46:35d'un handicap invisible
46:37exactement
46:37sans qu'on soit
46:39trop intrusif
46:41vis-à-vis de leur intimité.
46:43Comment vous...
46:44Parce que c'est ça,
46:45je pense,
46:45que ce que vous essayez
46:46de mettre en place
46:46avec cette charte,
46:47c'est un équilibre
46:48qui n'est pas facile
46:48à trouver.
46:49Oui, c'est vraiment
46:50ça l'enjeu,
46:52c'est qu'en effet,
46:53on le sait,
46:53il y a des gens
46:54qui sont en situation
46:55de handicap invisible
46:56et qui ne se déclarent pas
46:58pour plein de bonnes raisons.
47:01Et en effet,
47:02c'est d'essayer
47:04un petit peu
47:05de casser ces tabous.
47:06Donc, il faut communiquer,
47:07il faut sensibiliser,
47:08mettre en confiance.
47:10Je pense que la confiance
47:11c'est quelque chose
47:12qu'on travaille beaucoup
47:12dans le groupe.
47:14Mais c'est un travail
47:15de longue haleine
47:16et qui est très sensible.
47:19C'est un atout
47:20pour une entreprise
47:21d'oser regarder
47:24le handicap en face ?
47:26En fait,
47:26je pense que l'atout
47:27pour nous,
47:28c'est la diversité.
47:31On croit beaucoup
47:32dans le groupe
47:33Manutan
47:33à la diversité
47:35et la richesse
47:35de la diversité
47:36et voilà,
47:39moi j'incite toujours
47:40à venir,
47:41des gens à venir
47:42voir notre site
47:43à Gonesse
47:43et la diversité
47:44elle est énorme,
47:46y compris européenne,
47:47y compris...
47:48Et je pense
47:49que cette diversité-là,
47:51elle apporte
47:51toujours de la richesse
47:53en fait
47:53et le handicap
47:54pour moi
47:54fait partie
47:55de la diversité
47:56et de la richesse.
47:57Est-ce que ça veut dire aussi
47:58que vous avez repensé
48:01au fil du temps
48:02les critères
48:02de recrutement
48:03pour mettre
48:05le plus de diversité
48:07possible dans l'entreprise ?
48:08Oui,
48:09clairement.
48:11Alors,
48:12en tout cas,
48:13on cherche vraiment
48:14encore une fois
48:15sur l'équilibre
48:17homme-femme,
48:18c'est aussi
48:18un combat,
48:20c'est pas facile.
48:22Notre comité
48:22de direction
48:23aujourd'hui,
48:23on n'est pas
48:24à 50-50 typiquement.
48:26On est mieux
48:27qu'il y a quelques années
48:27mais je crois
48:28qu'on doit être
48:28à près de 40%
48:30de femmes
48:31mais voilà,
48:32sur des choses
48:33comme ça,
48:35ça reste compliqué,
48:36ça reste difficile.
48:37Il faut être proactif.
48:38Il faut être proactif,
48:39tout en respectant
48:41les règles
48:41mais oui,
48:42il faut être proactif.
48:45Donc,
48:45c'est un vrai combat.
48:47Je pense à ça
48:48parce qu'on parle
48:49de recrutement
48:49mais ça nous ramène
48:51à l'économie circulaire
48:52dont on parlait
48:53tout à l'heure
48:53parce que vous avez,
48:55vous êtes allié,
48:55je crois,
48:56avec Ares et Valdélia
48:57pour lancer
48:57un système,
48:58une activité
48:59d'insertion professionnelle
49:00dirigée,
49:02fléchée
49:02vers l'économie circulaire,
49:04c'est ça ?
49:04En fait,
49:04le hub circulaire
49:06ça rejoint
49:07le hub circulaire
49:07au Bourget.
49:09On a signé là
49:10le mois dernier
49:11un accord
49:12notamment avec Ares
49:14qui est un acteur majeur
49:15qu'on a déjà reçu ici.
49:17L'entreprise sociale
49:18et solidaire
49:19qui est maintenant
49:20du coup
49:21notre hub
49:22et du coup
49:23un atelier
49:23de réinsertion
49:24géré conjointement
49:25avec Ares
49:26qui permet
49:27en effet
49:28que ce soit aussi
49:30d'un point de vue
49:32social,
49:32sociétal
49:33à impact positif.
49:34Il nous reste
49:35une minute,
49:35je voudrais quand même
49:36qu'on dise un mot
49:37de votre passion
49:37pour l'art
49:39parce que ça fait partie
49:40de l'identité
49:42de Xavier Guichard.
49:45Est-ce que
49:45c'est un thème
49:47qu'on a traité,
49:48qu'on va traiter
49:49dans l'émission
49:50sur le rôle
49:51de l'art
49:52dans l'éducation
49:55ou la diffusion
49:56des enjeux climatiques
49:58et de l'urgence climatique ?
50:00Vous en êtes convaincu
50:01de ça ?
50:01Alors le lien
50:03entre les deux
50:04il n'est pas facile.
50:05En tout cas
50:06je trouve que l'art
50:09est intéressant
50:11parce qu'il appelle
50:13à l'émotion,
50:14à la sensibilité
50:15des gens
50:15et donc
50:17en effet
50:18j'essaye petit à petit
50:19de diffuser un peu
50:20d'art
50:20dans l'entreprise.
50:22Il y a un peu plus
50:23d'une dizaine d'années
50:24on avait reçu
50:24un artiste
50:26en résidence
50:27dans nos locaux.
50:29C'était passionnant
50:29de voir
50:30les réactions
50:31des collaborateurs
50:32qui ne sont pas forcément
50:34habitués
50:34à ce genre
50:35d'échange.
50:37Ça challenge vraiment
50:38mais encore une fois
50:40cette diversité
50:41et d'appeler
50:44à différents types
50:45d'intelligence
50:47et d'émotion
50:47c'est incroyable
50:49ce qui leur sort
50:50et comme ça peut
50:51faire progresser
50:51finalement
50:52entreprise
50:52comme un tout.
50:54Et comme l'art
50:55est vecteur d'émotion
50:56l'émotion
50:56c'est un bon moyen
50:57de sensibiliser
50:58notamment aux questions
50:59d'environnement
51:01et de réchauffement climatique.
51:02Merci beaucoup
51:03David Guichard
51:04c'était passionnant
51:04merci
51:05à bientôt
51:05sur Be Smart for Change
51:07on passe à notre rubrique
51:08startup tout de suite.
51:15Smart Ideas
51:16c'est notre rubrique
51:17consacrée
51:18au startup
51:18et à l'innovation
51:19j'accueille
51:20Carlos Prada
51:21bonjour
51:21bonjour Thomas
51:22merci pour l'invitation
51:23vous êtes le cofondateur
51:24de T-Hive
51:25créé en 2017
51:30avec Annie
51:30Chéri
51:31alors on parle de caméras
51:33à 11 Terahertz
51:34vous allez nous expliquer
51:36ce que c'est
51:36déjà le point de départ
51:372017
51:38ça fait 7-8 ans
51:40comment est née l'idée ?
51:41l'idée est née
51:43de notre capacité
51:45à avoir mis au point
51:48une technologie
51:48sur la maîtrise
51:50de son Terahertz
51:50sur des substrats
51:53qu'on appelle
51:54des substrats silicium
51:55donc c'est une technologie
51:56Deep Tech
51:57et cette technologie
51:58permet de faire
51:59un ensemble de choses
52:00y compris
52:01de voir à travers
52:03les matériaux
52:04donc là on va parler
52:05de Terahertz
52:06donc on voit à travers
52:07les matériaux
52:08et donc l'idée
52:09c'est de détecter
52:12des malfaçons
52:13c'est ça
52:14sur des lignes
52:14de fabrication
52:15c'est comme ça
52:15qu'on utilise vos caméras
52:17aujourd'hui ?
52:17effectivement aujourd'hui
52:18on a plusieurs
52:19cas figures
52:20qui sont envisageables
52:21mais on se focalisait
52:22depuis 2017
52:23à comprendre
52:25le marché
52:25et trouver
52:27un marché
52:27où la problématique
52:29elle était
52:29assez claire
52:31et on pouvait aussi
52:33amener de la valeur
52:34donc on travaille
52:35aujourd'hui
52:35avec l'industrie
52:36des produits hygiéniques
52:37par exemple
52:38d'accord
52:39et donc vous détectez
52:40ce sont des caméras
52:41qui détectent
52:42alors qu'est-ce que ça
52:43permet de faire
52:44ça permet de sortir
52:45un seul produit
52:47d'une ligne de fabrication
52:48quel est l'avantage
52:49d'un marché
52:51comme celui-là ?
52:53Oui à différence
52:54de cette technologie
52:56d'autres manières
52:57de fonctionner
52:58pour l'industrie
52:59où on voulait
53:00faire des contrôles
53:01de qualité
53:01par l'échantillonnage
53:02notre caméra Terahertz
53:06et notre système
53:07d'inspection Terahertz
53:07plutôt parce que
53:08ce n'est pas
53:08que les caméras
53:09on a aussi
53:09le traitement
53:10de la donnée
53:10et le traitement
53:12avec des liens
53:12on va aller scanner
53:16la totalité
53:16de la ligne de production
53:17d'accord
53:18jusqu'à maintenant
53:19l'échantillonnage
53:20permet de prendre
53:21quelques objets
53:23pour définir
53:24si toute la production
53:26est bonne
53:26ou pas bonne
53:27et donc ça permet
53:29alors nous on est
53:29dans une émission
53:30on s'intéresse évidemment
53:31à l'impact
53:33l'impact environnemental
53:34qu'est-ce que ça permet
53:35en termes de réduction
53:37de gaspillage industriel
53:39et donc d'émissions
53:40de CO2
53:40est-ce que vous l'avez
53:41en quelque sorte
53:42modélisé ça ?
53:43Tout à fait
53:43pour vous donner
53:44une autre idée
53:45on scanne environ
53:47un million de produits
53:47par ligne de production
53:49par semaine
53:49ok
53:50et sur ces produits là
53:51on les scanne tous
53:53quand on les scanne tous
53:54en fait on a
53:55des informations
53:56très précises
53:57par rapport à la quantité
53:58de matières premières
53:58qui sont utilisées
53:59pour fabriquer
54:00les produits en question
54:00ça permet aux industriels
54:03déjà de savoir
54:04comment est-ce qu'ils produisent
54:05et il permet aussi
54:06d'agir sur les processus
54:07de fabrication
54:08donc pour vous donner
54:09un exemple
54:09nous on mesure
54:10et on va garantir
54:11que le processus
54:12est stable
54:12ça c'est une première
54:13raison pour les pertes
54:14et la deuxième raison
54:17une fois qu'on voit
54:18que le processus
54:18est stable
54:19l'industrie
54:20elle est capable
54:20de reconfigurer
54:21sa machine
54:22pour qu'elle produise
54:23avec moins
54:23de matières premières
54:24tout en restant
54:25avec les standards
54:26de qualité
54:27et ça fait
54:28des tonnes et des tonnes
54:29de sauvegarder
54:30par semaine
54:31vous avez annoncé
54:33une levée de fonds
54:34de 8 millions d'euros
54:35cette année
54:36qui sont vos partenaires
54:38et puis surtout
54:39quelle est la stratégie
54:40liée à cette levée de fonds
54:41alors nous avons
54:41un partenaire historique
54:42qui est l'IAC Fund
54:44c'est un membre
54:45d'investissement
54:46de la commission européenne
54:47donc qui nous suit
54:48depuis 2020
54:49et on a aussi
54:51le support
54:52de deux fonds privés
54:53Carista
54:54qui s'intéresse
54:54aux technologies
54:55deep tech
54:56dans l'espacial
54:56et aussi Wind
54:58qui est plutôt
54:58pour des applications
55:01de services
55:03et récurrence
55:05d'accord
55:05et alors la stratégie
55:06avec cette levée de fonds
55:07alors c'est la stratégie
55:08se développer
55:08à l'international
55:09c'est
55:09tout à fait
55:11aujourd'hui
55:11on se développe
55:12à l'international
55:13pour la partie commerciale
55:14et les stratégies
55:16pourquoi on a fait
55:18cette levée de fonds
55:18on arrive avec
55:19une technologie
55:20qui commence à mature
55:21et on a aussi
55:22de la clientèle
55:25qui commence à solliciter
55:26de plus en plus
55:26de nos produits
55:27il faut savoir
55:28que notre marché
55:29c'est le marché
55:30d'hygiène
55:30c'est un marché
55:31de 600 milliards
55:32de dollars
55:33qui est représenté
55:34par quelques milliers
55:35de lignes de fabrication
55:35notre objectif
55:37c'est de pouvoir
55:37déployer
55:38sur toutes les lignes
55:38de fabrication
55:39avec notre technologie
55:40Terrahertz
55:41là-dessus
55:42et bien évidemment
55:44nous permettre
55:45de développer
55:45de vertical
55:46merci beaucoup
55:47merci Carlos Prada
55:48et à bientôt
55:49sur Bsmart for Change
55:50on passe tout de suite
55:51à la fin de cette émission
55:53merci à toutes et à tous
55:54de votre fidélité
55:55à Bsmart for Change
55:57à très vite
55:57sur notre antenne
55:58salut
56:05merci à tous
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