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00:00La grande interview sur CNews et Europa, mon invité est l'un des protagonistes de la discussion budgétaire.
00:07Il occupe le poste clé de rapporteur général du budget. Bonjour et bienvenue Philippe Juvin.
00:12Bonjour.
00:13Merci d'être avec nous ce matin. Vous êtes également, je le précise, le président de la fédération LR des Hauts-de-Seine.
00:18Alors après la partie recette, suspendue jusqu'au 12 novembre, place désormais à l'examen du budget de la sécurité sociale.
00:25Tout d'abord, monsieur Juvin, êtes-vous d'accord avec le prix Nobel d'économie, Philippe Aguillon, qui se dit consterné, consterné par le niveau intellectuel et économique de certains députés, de certains de nos élus ?
00:36Écoutez, moi j'ai beaucoup d'admiration pour Aguillon. D'ailleurs, j'ai beaucoup d'admiration pour les gens qui sont bons dans leur domaine.
00:43Mais je n'accepte pas qu'on puisse dire comme ça du mal des élus. Pourquoi ? Parce que d'abord, c'est difficile de se faire élire.
00:50Je dis à monsieur Aguillon, faites-vous élire. Si vraiment on est aussi mauvais, faites-vous élire.
00:56Il y a évidemment à l'Assemblée des gens qui ont des approches différentes.
01:00De qui parle-t-il selon vous ?
01:01Je ne sais pas, il faut lui demander. Mais encore une fois, je me méfie, si vous voulez, de tous ces gens qui jettent l'opprobre sur la classe politique.
01:07Et après, qui s'étonnent en disant, c'est quoi ce climat de grande colère ?
01:11Donc, il y a beaucoup d'hommes politiques et de femmes politiques dans l'Assemblée que j'ai combattus et que je combats parce qu'ils ont des idées qui me paraissent folles pour le pays.
01:17Mais ce n'est pas bien, ce n'est pas bien, je le dis.
01:21Vous y voyez une forme de mépris.
01:23Et je crois à la démocratie représentative.
01:25Vous savez, comme disait Churchill, c'est le pire des systèmes à l'exception de tous les autres.
01:29Alors si monsieur Aguillon a un système alternatif à nous proposer, qu'il n'hésite pas.
01:32Et puis je vous dis qu'il se fasse élire, vous allez voir, c'est très facile.
01:34À bon entendeur, on a entendu sur la démocratie représentative.
01:38Et qu'en est-il de la démocratie parlementaire, Philippe Juvin ?
01:41Est-ce que tous ces débats ne sont pas vains, au final ?
01:43Beaucoup accusent le gouvernement et les macronistes plus largement de sabotage
01:47pour que les discussions s'enlisent.
01:49Est-ce qu'à la fin, on va dire tout ça pour ça ?
01:52Non, la réalité, c'est que vous avez raison, il n'y a pas de majorité.
01:54Donc on a l'habitude dans un pays assez bonapartiste,
01:58on appuie sur un bouton, il y a une majorité qui vote et ça fonctionne.
02:01Là, il n'y a pas de majorité.
02:02Donc on est obligé de trouver des voies.
02:04Où est-ce qu'on en est ?
02:05Parce que c'est ça la question dans le vote du budget.
02:07La difficulté, c'est que le budget se vote en deux parties.
02:11D'abord les dépenses, les recettes, c'est-à-dire les taxes et les impôts.
02:14Et seulement ensuite les dépenses.
02:16Moi je crois, et malheureusement nous n'avons donc parlé que des impôts et des taxes,
02:20alors que je crois profondément que notre marge de manœuvre,
02:23elle n'est pas sur plus d'impôts et de taxes, on est déjà au max,
02:27mais elle est sur la dépense.
02:28La marge de manœuvre, c'est faire baisser la dépense.
02:30Et ça, on n'a pas encore commencé à...
02:31On va en parler, Philippe-Juan, d'abord une question.
02:32Est-ce que vous vous faites quand même, je parle de la forme aussi,
02:35vous vous faites désormais à l'idée d'un budget imposé par ordonnance,
02:38comme on l'entend de plus en plus,
02:39ce serait une procédure inédite sous la cinquième.
02:41Il y a une autre formule, une autre voie, précisons-le,
02:44c'est un peu compliqué, mais nos téléspectateurs éditeurs sont au fait de tout cela.
02:47Il peut y avoir une loi spéciale,
02:49mais on se demande comment on peut tenir un an avec une loi spéciale.
02:53Alors moi je ne suis pas Madame Irma, je ne sais pas ce qui va se passer.
02:55Il y aura forcément un texte, il y aura forcément un budget avant la fin de l'année.
03:02Ce ne sont pas les Etats-Unis avec ce qu'on appelle le shutdown.
03:04Il y aura un texte.
03:05Est-ce que ça sera le fruit d'un vote de l'Assemblée nationale ?
03:09C'est vrai qu'aujourd'hui on voit mal comment on va y arriver facilement.
03:11Disons-le clairement.
03:13Ça paraît presque impossible.
03:14En fait, pour que les gens comprennent, qu'est-ce qui va se passer ?
03:16À l'Assemblée nationale, la discussion va s'arrêter pour des raisons constitutionnelles.
03:19On va passer au Sénat, qui lui-même va accoucher d'un texte.
03:23Et ce texte va être étudié par un groupe de députés et de sénateurs,
03:26ça s'appelle la Commission mixte paritaire,
03:28qui vont discuter entre eux et qui vont produire une proposition de loi
03:34qui va aller sur le bureau de l'Assemblée, sur le bureau du Sénat,
03:37et le vote aura lieu.
03:38Ce que je crains, c'est compte tenu du fait qu'il n'y a pas de majorité très claire,
03:42même pas du tout d'ailleurs, à l'Assemblée,
03:44le texte risque d'être retoqué.
03:47Et là, le gouvernement dira, bon bah stop, on a besoin d'un budget,
03:50qu'il faut payer les fonctionnaires.
03:51Est-ce que le gouvernement a joué à cela, selon vous ?
03:52Non, non, non, je crois que le gouvernement subit...
03:54Aucune intention de voir les débats s'enliser ?
03:57Et de dire à la fin, regardez ?
03:58Non, non, le gouvernement a besoin d'un budget, non, non.
04:01Là, vous voyez, je pense que c'est de l'ordre du fantasme.
04:04Mais in fine, le gouvernement, voyons, si par hasard,
04:07si par extraordinaire ou si par malheur,
04:10le texte n'était pas voté par l'Assemblée,
04:12le gouvernement dirait, je prends mes responsabilités,
04:14je fais une loi spéciale, comme l'année dernière.
04:16L'année dernière, on a eu une loi spéciale.
04:17À une différence près, que celle-ci pourrait durer ?
04:20C'est-à-dire que l'année dernière, vous avez raison,
04:22trois mois plus tard, on revenait dans l'hémicycle
04:24et on votait un texte, parce qu'on avait réussi
04:26à trouver une majorité.
04:27Cette fois-ci, il faudra tenir un an.
04:30Est-ce qu'on peut tenir un an ?
04:31C'est un peu compliqué, je pense,
04:33mais je ne vois pas aujourd'hui d'alternative.
04:35Philippe, parlons à la majorité de ceux qui nous regardent
04:37et nous écoutent ce matin.
04:38Il est vrai qu'on n'y comprend plus grand-chose.
04:40Même quand on a le nez sur le budget,
04:42sur les discussions budgétaires,
04:43les Français sont perdus, on se demande à quelle sauce fiscale
04:45on va être mangé et quel sera le texte imposé au final.
04:49Est-ce que vous confirmez qu'il y a quand même une avalanche,
04:51une orgie de taxes, un délire fiscal,
04:53une folie totalement désinhibée au Parlement ?
04:56Je me méfie du, les mots folie, etc.
04:58Ce qui est sûr, malheureusement...
04:59À la fin, on les paye.
05:00Oui, absolument.
05:02Et vous avez raison de dire que l'argent public n'existe pas.
05:04L'argent public vient toujours de la poche des gens,
05:06des entreprises ou des Français.
05:08Oui, aujourd'hui, quand je regarde les chiffres,
05:11on est à la mi-chemin du vote du budget,
05:14même pas d'ailleurs.
05:15On a ce qu'on appelle une augmentation des prélèvements obligatoires,
05:18c'est-à-dire des impôts et des taxes.
05:20On était à 43% du PIB,
05:23on est à un peu plus de 45%.
05:26Donc oui, aujourd'hui,
05:27il y a une augmentation massive des impôts et des taxes.
05:30Et je pense qu'il faudra qu'avec le Sénat,
05:32on veille à revenir à un niveau de la mer plus bas,
05:35mais surtout, comme je vous l'ai dit,
05:37aussi à baisser les dépenses.
05:39En fait, pour avoir un budget
05:41avec un déficit qui baisse,
05:43parce qu'il faut baisser le déficit.
05:44Ça n'a pas commencé.
05:45On n'a pas encore vu la queue d'une piste de diminution.
05:48Alors, des pistes, moi j'en ai.
05:50Je peux vous en donner.
05:52Mais on n'a pas commencé à les étudier.
05:54Mais il faut baisser la dépense.
05:55Travailler plus pour produire plus,
05:57parce qu'il faut aussi la production.
05:59Plus vous produisez de richesses,
06:00plus vous pouvez les distribuer.
06:02Et baisser la dépense.
06:03C'est important ce matin que le rapporteur général du budget
06:05nous confirme qu'on va vers cette augmentation,
06:07en tout cas qu'il y a sur la table,
06:09cette augmentation massive des prélèvements obligatoires.
06:11Mais ce qui m'étonne, M. Juvin,
06:12c'est que vous appeliez à ne pas censurer un budget
06:15qui donc va s'attaquer au tissu économique
06:16et au portefeuille des Français.
06:18Aujourd'hui, je vous dis,
06:19on est à mi-chemin du travail budgétaire.
06:22Attendons de voir la copie finale.
06:24Je vous donne un exemple.
06:25Vous avez beaucoup d'espoir ?
06:26Oui, parce qu'avec le Sénat,
06:28on va probablement,
06:29enfin j'espère,
06:29on va recadrer le texte.
06:31Je vous prends l'exemple des dépenses.
06:33C'est assez flagrant.
06:34Il y a un exemple.
06:36Cette année, le projet prévoit une augmentation
06:38du nombre de fonctionnaires de l'éducation nationale.
06:41Une augmentation du nombre de fonctionnaires
06:42de l'éducation nationale,
06:43alors que le nombre d'enfants baisse
06:45et qu'on ferme des classes.
06:47Donc, quand il y a plus de personnes âgées dans les EHPAD,
06:49je trouve normal qu'on augmente le nombre de personnes
06:51qui vont dans les EHPAD,
06:52qui travaillent dans les EHPAD.
06:53Mais à l'éducation nationale,
06:55il faudrait baisser le nombre de fonctionnaires.
06:57Donc, vous voyez,
06:58nous avons des marges de manœuvre
06:59sur la dépense
07:01avec, je veux dire,
07:02modulo une difficulté quasi conceptuelle.
07:06Les hommes politiques,
07:07les femmes politiques,
07:07les Français aussi,
07:08fantasment sur la dépense
07:10en disant que quelque part,
07:11il y a une grosse fuite d'argent public.
07:13En fait, la difficulté technique,
07:15c'est qu'il n'y a pas une grosse fuite.
07:16Il y a de centaines de milliers de...
07:18Mais à la fin, pardonnez-moi,
07:19c'est un Titanic.
07:21Ça, c'est si vous ne colmettez pas les voies d'eau.
07:26Je pense qu'on peut colmater les voies d'eau.
07:27D'autres, ils sont arrivés.
07:28Dans d'autres pays, ils l'ont fait.
07:30Avec un courage politique
07:31et une forme de stabilité
07:32que nous n'avons pas, justement,
07:34Philippe Jubin.
07:34C'est un mot que vous employez souvent,
07:35comme d'autres, la stabilité.
07:37Je vous pose la question directement.
07:38En quoi un mauvais budget,
07:40semble-t-il, en tous les cas un peu bancal
07:42pour les Français,
07:42serait synonyme de stabilité ?
07:44Et en quoi, à l'inverse,
07:45une censure serait synonyme de chaos,
07:47selon vous ?
07:49D'abord, je fais attention aux mots,
07:51au chaos.
07:52Vous avez raison.
07:53Je pense que notre priorité aujourd'hui...
07:55C'est vous qui l'avez utilisé.
07:55Oui, c'est vrai.
07:56Ce que je veux dire,
07:59c'est que, étape après étape,
08:01aujourd'hui, on est en train d'étudier le budget.
08:03Donc, ma priorité de priorité
08:04comme rapporteur général du budget,
08:06c'est d'avoir un budget
08:07qui épargne le plus les Français
08:09et l'appareil productif,
08:11c'est-à-dire les entreprises.
08:12Pourquoi ?
08:12Parce que si on veut regagner des marges de manœuvre,
08:15il faut qu'on produise plus.
08:16J'entends.
08:17Et vous avez un discours qui s'entend.
08:18Mais si on n'avait pas de budget,
08:19en quoi ce serait une catastrophe ?
08:20Parce que si vous n'avez pas de budget,
08:22comment faites-vous pour financer,
08:23par exemple, l'innovation ?
08:24M. Aguillon, dont vous parliez tout à l'heure,
08:26le prix Nobel,
08:26il nous dit, et il a raison,
08:28que le devenir des nations
08:29nécessite de l'innovation.
08:31Comment finance-t-on l'innovation
08:33si on n'a pas de budget ?
08:34Il faut un budget.
08:35Mais cette réponse, M. Jourien,
08:36pour qu'on soit totalement clair,
08:37ce n'est pas une façon de se dérober
08:38par rapport à un retour aux urnes.
08:40Beaucoup disent que vous faites partie
08:41de ces députés,
08:42les LR et d'autres,
08:42tétanisés par un retour aux urnes
08:45que le truillomètre est à plein.
08:46Moi, je ne suis tétanisé par rien,
08:48je veux dire.
08:49J'ai même été élu,
08:51j'en fais pas une,
08:52au premier tour de l'élection
08:53législative dernière.
08:54J'ai battu des candidats RN,
08:55j'ai battu des candidats en marche.
08:57Donc, je suis très tranquille.
08:58La question n'est pas là.
08:59La question, c'est,
08:59alors que nous sommes en train
09:01de discuter le budget,
09:02il faut dissoudre l'Assemblée,
09:05alors que les députés
09:06sont en train de discuter le budget.
09:07Moi, je crois que ce n'est pas possible.
09:08En plus, vous savez,
09:09ce n'est pas possible.
09:10Bien sûr, tout est techniquement.
09:12Mais politiquement.
09:13Et regardez l'image
09:14que l'on donnerait en dehors du pays.
09:15Vous savez qu'aujourd'hui,
09:16la France vit
09:17parce qu'un certain nombre
09:18de gens de l'étranger
09:19nous prêtent de l'argent.
09:20C'est d'ailleurs le drame.
09:21Un mauvais budget
09:22arrangerait l'image de la France ?
09:23Non, je crois qu'une dissolution
09:26pendant l'étude du budget
09:28qui est nécessaire
09:29écornerait beaucoup
09:31l'image de stabilité.
09:32Ce n'est pas une manière
09:33de se dérober face aux électeurs,
09:35face aux urnes.
09:36Pourquoi voulez-vous que je me dérobe ?
09:37Parce qu'il y aurait quand même
09:38un effacement des LR dans ce cas-là.
09:40Non, encore une fois,
09:41vous avez peut-être
09:42une boule de cristal.
09:43Moi, je ne sais pas.
09:45Je fais des sondages.
09:46Je crois même
09:47un élément un peu contradictoire.
09:49Je crois que les Français
09:51sont beaucoup plus intelligents
09:53que ce que beaucoup de gens pensent,
09:58c'est-à-dire qu'ils regardent
09:59qui sont les gens sérieux.
10:00Nous, les LR,
10:01on dit une chose très simple,
10:02c'est que nous avons
10:03une colonne vertébrale.
10:04Nous pensons qu'il faut baisser
10:05la dépense et travailler plus.
10:06Dépenser moins, dépenser mieux.
10:08J'entends.
10:08Les Français le savent.
10:10Et colonne vertébrale.
10:11Il faut tenir une colonne vertébrale.
10:11Vous faites partie des LR
10:12qui disent qu'il faut fauter le budget.
10:13Bruno Roteau dit
10:14qu'il est invotable en...
10:16En l'État, ce soir-là,
10:18il est...
10:19La colonne est un peu...
10:20Bien sûr, bien sûr.
10:20...sinisoïdale.
10:22Effectivement, vous avez raison.
10:23Il y a une augmentation
10:24des impôts et des taxes
10:24qui n'est pas acceptable.
10:26Mais, encore une fois,
10:27nous sommes à mi-chemin
10:28de l'organisation du vote.
10:30Attendons de voir.
10:30Attendons de voir la copie finale.
10:32Vous êtes dedans ou dehors,
10:33M. Juvin ?
10:35Par rapport à ma chronique.
10:36Oui, oui, j'ai bien compris.
10:38Est-ce qu'il y a des ministres LR
10:41au gouvernement, il me semble ?
10:42Oui.
10:42Bon, ben voilà.
10:42Est-ce qu'ils ont été d'ailleurs
10:43suspendus ou exclus ?
10:45Non, ils ont été suspendus.
10:46Comment vous jugez...
10:47Des instances dirigeantes, oui.
10:48Cette décision mi-fig, mi-raisin ?
10:51Écoutez, moi, je suis le député LR
10:53qui, depuis...
10:54Qui le premier, probablement, a dit
10:55qu'il fallait que nous participions
10:56au gouvernement
10:56bien avant même qu'on y entre.
10:58Pourquoi ?
10:59Parce que la situation est tellement grave
11:01dans le pays
11:01que je pense que les Français
11:03nous jugent sur notre capacité
11:04à gouverner.
11:05D'ailleurs, pardon,
11:06c'est le jour où Bruno Retailleau
11:07est entré au gouvernement
11:08que les LR ont repris
11:10un peu de couleur.
11:11Oui, les choses ont changé depuis.
11:12Et pourquoi ?
11:13Parce que les Français voient
11:15que, en fait,
11:16dans une situation très grave,
11:18finalement, il y a des gens
11:19qui mouillent le maillot
11:20et qui acceptent de faire...
11:22Sans offenser M. Jean Brun,
11:24Mme Genevard, M. Tabarro et d'autres,
11:26vous dites qu'il y a une stabilité
11:27dans le pays
11:27parce que des ministres LR
11:28participent au gouvernement ?
11:29Ça en fait partie.
11:30Malheur à celui
11:31par lequel le désordre arrive.
11:34Et, me semble-t-il,
11:36aujourd'hui,
11:36prendre ses responsabilités,
11:38c'est donner une chance au pays.
11:40Juste pour un plan technique,
11:41vous savez que les agences
11:42qui nous notent,
11:43nous disent, etc.,
11:44qui notent la dette de la France,
11:46certaines de ces agences,
11:47la moitié de leurs notes
11:48reposent sur,
11:49non pas la situation économique
11:50du pays,
11:50mais la situation politique.
11:52Est-ce qu'il y a un gouvernement ?
11:54Et ça,
11:55il faut l'avoir en tête.
11:56Le jour où vous avez
11:56une instabilité politique,
11:58ça coûte très cher,
11:59y compris aux contribuables.
12:00De plus en plus de voix,
12:01Philippe Juvin,
12:01se convertissent à l'idée
12:02d'une primaire.
12:03Vous-même,
12:04vous affirmez que c'est indispensable
12:05pour ne pas disparaître.
12:07Expliquez-nous votre fourchette,
12:08c'est ça ce qui varie
12:09entre les différents responsables
12:10de cette primaire,
12:11du centre à Reconquête,
12:13Sarah Knafo,
12:13comme le dit notamment...
12:13Moi, je dis une chose très simple,
12:15c'est qu'il y a un candidat
12:17très fort à droite
12:18qui est M. Bardet,
12:19là où Mme Le Pen,
12:20très fort à gauche
12:21qui est M. Mélenchon.
12:22Si nous,
12:23nous arrivons
12:23en troupe divisée
12:27avec 10 candidats,
12:28quand je dis 10,
12:29il y en a peut-être 15 d'ailleurs,
12:30je ne sais pas,
12:30il y en a tous les jours,
12:31il y en a un,
12:31des gens de qualité d'ailleurs,
12:32ils sont tous de qualité.
12:33En fait,
12:34on n'est pas au second tour,
12:35c'est très arithmétique.
12:36Donc,
12:36il faudra
12:37un moyen de départage.
12:38Alors,
12:38moi,
12:38j'utilise le mot primaire,
12:40mais pour des raisons
12:41quasiment freudiennes,
12:42à droite,
12:42il ne faut pas dire primaire
12:43parce que,
12:43soi-disant,
12:44on a perdu,
12:44que c'est ça.
12:45On se convertit,
12:45là, quand même.
12:46J'espère.
12:47Donc,
12:47il faudra un moyen de départage,
12:48une primaire.
12:49Comment ?
12:50Ce n'est pas gagné,
12:50parce que ce n'est pas gagné.
12:52Mais si vous avez...
12:52Il y réagit de où à où ?
12:55Écoutez,
12:56honnêtement,
12:57je ne sais pas.
12:58Ce n'est pas compliqué ?
12:58Du centre jusqu'à reconquête
12:59ou sans l'ERN ?
13:01Sans l'ERN,
13:02oui,
13:02puisque c'est évidemment
13:03un des sujets.
13:05La dernière fois,
13:06je crois que,
13:07lors de la dernière primaire
13:07de la droite,
13:08M. Zemmour n'avait pas été
13:10intégré dans la primaire.
13:12Il y avait d'ailleurs
13:13une décision
13:14pour éviter qu'il ne le soit.
13:15Oui,
13:16probablement,
13:16on dira de Cnafot
13:18à Philippe
13:20et au-delà.
13:22Il faut que ça soit large,
13:23sinon,
13:23finalement,
13:24l'affaire ne marchera pas.
13:26On ne sera pas au second tour.
13:27Vous savez,
13:27il y a toujours un chevènement
13:28ou une Taubira
13:29pour empêcher que Jospin
13:31soit au second tour.
13:33Il nous reste quelques minutes,
13:34Philippe Jumain.
13:34Vous permettez des questions courtes
13:35qui appellent,
13:36si possible,
13:37à des réponses courtes.
13:39Une question pour le député
13:40et médecin que vous êtes.
13:41Lors du Covid,
13:41la vaccination obligatoire
13:42des soignants
13:43et leur suspension
13:44avait fortement divisé
13:45la classe politique
13:46et créé un émoi conséquent.
13:47La mercredi dernier,
13:48les députés ont approuvé
13:49une base légale
13:50à la vaccination obligatoire
13:52pour les résidents d'EHPAD
13:53et certains professionnels
13:54de santé.
13:56C'est obligatoire,
13:56enfin,
13:57c'est pertinent
13:57ou est-ce que c'est parfois
13:58démesurément attentatoire
14:00quand on parle des personnels ?
14:02Du personnel,
14:03bien sûr.
14:03Écoutez,
14:04aujourd'hui dans les EHPAD,
14:05je crois que le chiffre,
14:05c'est 30 ou 35%
14:06des personnes
14:07qui travaillent dans les EHPAD
14:08sont vaccinées.
14:09Votre grand-mère,
14:11qui est sensible à la grippe
14:12ou au Covid,
14:13est-ce que vous préférez
14:15qu'elle soit soignée,
14:16prise en charge
14:16par une aide soignante
14:17qui est vaccinée
14:18ou pas vaccinée ?
14:19Je prends aussi en compte
14:20la liberté de l'aide soignante.
14:23Pardonnez-moi
14:23de mettre les deux aussi.
14:24Il y a le personnel
14:25et il y a le...
14:26Soyez papa,
14:27mais moi je vous dis
14:28que la décision politique
14:29est une balance.
14:30Et vous,
14:30le médecin que vous êtes ?
14:32Moi je pense qu'il faut
14:32se faire vacciner
14:33et je demande d'ailleurs
14:34aux gens de mon service.
14:35C'est une contrainte
14:36pour les personnes.
14:36Non,
14:37ils ne sont pas...
14:38Dans mon service,
14:39ils ne sont pas contraints
14:39et je leur demande
14:40de se faire vacciner.
14:41Oui,
14:41mais c'est une vaccination
14:42obligatoire.
14:43Ah bah oui,
14:43oui,
14:44bien sûr,
14:45mais on en est loin,
14:45on est à 36%.
14:46Encore une fois,
14:47pensez à votre grand-mère,
14:48qu'est-ce que vous préférez ?
14:49Après le scandale
14:50des boupées sexuelles
14:51mises en vente
14:52par la marque
14:53de Fast Fashion Chain,
14:54le BHB maintient
14:55sa volonté d'accueillir Chine.
14:57Laurent Wauquiez
14:59veut interdire
15:00la plateforme chinoise.
15:01Et vous ?
15:02L'année prochaine,
15:036,5 milliards,
15:05milliards de colis
15:06vont déferler en Europe chinois.
15:07La Chine est le plus grand danger
15:09pour l'économie européenne
15:10si on ne sait pas
15:10y faire face.
15:11En fait,
15:11ils nous vendent
15:12des produits en nombre
15:13qui cassent notre
15:14petit bras.
15:14On interdit ?
15:15Moi,
15:15j'ai fait une proposition
15:16dans le cadre
15:18du projet de loi de finances
15:19de taxer à 25 euros
15:20chaque paquet
15:21qui va arriver en Europe.
15:22Il faut prendre des mesures.
15:23Il dit des taxes,
15:24ça faisait longtemps.
15:25Oui,
15:25mais pardon,
15:25c'est pour protéger
15:26l'industrie française.
15:26Pour ou contre,
15:28M. Juvin,
15:28l'extension d'Erasmus
15:29aux pays extra-européens
15:30comme le Liban,
15:31l'Egypte ou encore l'Algérie ?
15:32Il y a deux grands pays
15:33qui sont des pays francophones.
15:35Le Liban,
15:35vous avez cité.
15:37Évidemment,
15:37c'est un outil
15:39de puissance culturelle.
15:41Il faut évidemment
15:42tendre la main
15:43aux étudiants libanais.
15:44Pourquoi ?
15:45Donc,
15:45vous n'êtes pas
15:46sur la même ligne
15:46que François-Xavier Bellamy
15:47de votre propre part ?
15:48Chacun a sa ligne.
15:49Vous m'avez dit
15:50que vous aviez une ligne claire
15:51et une colloque verté par droite.
15:52Je suis professeur d'université.
15:53Je reçois dans mon service
15:55des étudiants tunisiens,
15:56des étudiants marocains,
15:58des étudiants libanais.
15:59Algériens ?
16:00Algériens.
16:00Ce sont des gens
16:01qui sont de grande qualité
16:03et qui permettent à la France
16:05de respirer au-delà des mers.
16:07Vous comprenez ?
16:08La France,
16:08elle n'est belle
16:09que quand elle respire
16:10au-delà des mers.
16:11Sans limite ?
16:12Sans limite
16:13à ceux qui aiment la France,
16:14qui veulent la faire prospérer.
16:16Mais,
16:17mon Dieu,
16:18quand je suis à Beyrouth,
16:19j'ai le sentiment
16:20d'être dans un pays
16:21qui aime la France.
16:23Et quand vous êtes à Paris ?
16:25J'ai la chance d'être à Paris
16:27parce que c'est un très beau pays
16:28et parfois,
16:29je me demande,
16:29en me baladant dans Paris,
16:30qu'est-ce que nous allons laisser
16:31à ceux qui vont nous suivre ?
16:33Et c'est vrai que,
16:34parfois,
16:34j'ai quelques sentiments mitigés.
16:36Nous avons tout pour réussir.
16:38Vous savez,
16:39le perfide demander
16:39au général de Gaulle,
16:40mon général,
16:40est-ce que la France
16:41existera toujours ?
16:42Et de Gaulle lui répond,
16:43après quelques secondes
16:44d'hésitation,
16:45comme quoi la réponse
16:45n'est peut-être pas évidente.
16:47Oui,
16:47la France existera toujours
16:48à condition qu'elle le veuille
16:49et qu'elle s'en donne les moyens.
16:51Il faut que nous en donnions
16:52les moyens.
16:52C'est donc une question de courage.
16:54Et c'est une question
16:54de volonté,
16:55de vision.
16:56Merci, Philippe Juvin.
16:57C'était votre grande interview.
16:58Je vous souhaite une bonne journée.
16:59A bientôt.
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