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  • il y a 2 mois

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00:00Et justement, on va se poser la question et on va parler d'une autre priorité, c'est le fameux budget.
00:06Si le Premier ministre n'avait pas de gouvernement pour défendre ce budget qui doit être présenté,
00:10le premier débat c'est la semaine prochaine si je ne m'amuse.
00:12L'indie on va commencer, on ne sait même pas qui est notre Premier ministre et on n'est même pas sûr d'avoir un gouvernement.
00:19Benoît Perrin, vous êtes avec nous, vous êtes spécialiste justement des questions économiques,
00:23vous êtes directeur général de Contribuables Associés.
00:25Je vais vous donner un projet, je vais vous challenger un peu Benoît Perrin.
00:32Ce budget, ce budget, qu'est-ce qu'il faut mettre dedans ?
00:34Alors déjà, je vais vous dire, au point où on en est de la situation politique,
00:38moi je pense qu'il y a la meilleure solution pour la France et les Français, c'est cette fameuse loi spéciale.
00:43Loi spéciale c'est quoi ? C'est ce qu'on a fait en fait fin 2024 pour le budget 2025,
00:48c'est-à-dire qu'en fait on gèle les recettes de l'État, c'est-à-dire qu'on se dit,
00:51on reste au niveau des impôts de l'année d'avant.
00:52Donc autrement dit, pour 2026, on perçoit autant qu'en 2025.
00:56Donc déjà, il n'y a pas d'augmentation d'impôts pour les Français.
00:58Deuxième intérêt de la loi spéciale, c'est qu'on se dit, sur les dépenses,
01:01on ne dépense que ce qui est indispensable.
01:03Très concrètement, on paye les fonctionnaires, on paye les retraites,
01:06on s'occupe de l'assurance maladie.
01:08Mais on gèle toute la partie, on va dire, aides diverses et variées,
01:11comme ma prime rénov' ou ce genre d'aides, vous voyez,
01:13qui n'est pas complètement indispensable à l'économie.
01:15D'accord.
01:16Donc ça, ça permet quand même de faire des économies, au moins sur l'État,
01:18qui ne sont pas négligeables, cette année, pardon, en janvier dernier,
01:23on avait fait quand même 6 milliards d'économies,
01:24simplement grâce à cette loi spéciale.
01:26Et après, on avait voté le budget de manière normale,
01:29et donc du coup, on était revenu à un cycle à peu près normal.
01:31En revanche, la limite de ça, c'est que sur la partie sécurité sociale,
01:34en revanche, si vous faites une loi spéciale,
01:36comme il y a tellement d'allocations qui sont indexées automatiquement sur l'inflation,
01:41vous augmentez quand même, malheureusement, le budget de la sécurité sociale.
01:44Mais j'aurais tendance à vous dire, l'un dans l'autre, les retraites, le RSA,
01:48l'allocation des droits handicapés.
01:49Tiens, mais les retraites, justement.
01:50Et donc l'un dans l'autre, ça fait une augmentation,
01:52mais à mon avis, qui sera moindre que si on a demain un nouveau budget.
01:55Benoît Perrin, cette semaine, on a parlé réforme des retraites.
01:59On a parlé de la suspension de la réforme des retraites.
02:04C'est Madame 49-3, Elisabeth Borne, qui...
02:07Vous avez sur nous pour tous les politiques ?
02:08Non, mais c'est insupportable.
02:09C'était elle qui, en 2023, fière, avait un maillot floqué 49-3,
02:13qui nous expliquait pourquoi, chaque jour,
02:15elle venait sur les bateaux pour nous dire que c'était vital,
02:18pour que deux ans plus tard, pour qu'elle puisse garder son siège,
02:22elle nous explique que c'est plutôt intéressant de suspendre la réforme des retraites.
02:27Ça coûte combien, la suspension de la réforme des retraites ?
02:29Alors, déjà, dès l'année prochaine, ça coûte à peu près 600 millions,
02:33et dès 2027, ça coûte à peu près 3 milliards par an.
02:35Et en 2000, à peu près, entre 2030 et 2035,
02:39ça coûtera 15 milliards par an supplémentaires en termes d'impact.
02:42Non, mais c'est de la folie, c'est incompréhensible.
02:43Ce qui m'intéresse dans la réforme des retraites,
02:46c'est que, vous voyez, je pense que cet exemple,
02:47c'est l'exemple type qui explique la raison pour laquelle
02:49la dépense publique ne baisse jamais en France.
02:51C'est parce qu'en fait, vous avez des responsables politiques
02:53qui cachent la vérité aux Français,
02:54et qui, en fait, veulent flatter leur électorat,
02:56et qui oublient, en fait, l'intérêt global du pays.
02:58L'intérêt global du pays, c'est...
03:00Je veux dire, un enfant de CP peut comprendre quand même
03:02que quand il y a moins d'actifs et plus de retraités,
03:04il faut changer le système, sinon on ne s'en sort pas.
03:07Un enfant de CP peut comprendre quand même
03:08que les actifs, ils ont des charges sur leur salaire,
03:1128% des salaires, quand même, de nos salaires respectifs,
03:15sont consacrés à la retraite.
03:16C'est quand même énorme.
03:17Donc, on ne peut pas nous rajouter des cotisations de retraite.
03:20Troisième point, il faut quand même rappeler
03:21que la répartition, c'est simple.
03:23C'est-à-dire qu'il y a un sondage très intéressant
03:25qui est sorti il y a peu de temps,
03:26qui explique qu'en fait, un Français sur deux
03:27n'a pas compris le système par répartition.
03:29Le système par répartition, c'est très simple,
03:31c'est que vous êtes payé, et le jour où vous êtes payé,
03:33où votre employeur vous paye, l'argent va directement
03:35dans la poche des retraités actuels.
03:38Donc, je veux dire, ce n'est pas de l'argent,
03:40ce n'est pas du salaire différé,
03:41ce n'est pas de l'argent qu'on met pour nous,
03:42c'est de l'argent qui est utilisé le lendemain
03:44pour payer les retraites.
03:46Donc, autrement dit, si on ne réforme pas les retraites
03:48et si on ne continue pas à repousser un peu
03:50l'âge de l'égal à la retraite
03:51et de mettre en place ce fameux système
03:53par capitalisation, on ne s'en sortira jamais.
03:55Benoît Perrin, directeur général de Contribuables Associés,
03:58et moi, c'est toujours un plaisir de vous avoir
03:59dans le studio d'Europe 1 ou alors en plateau sur CNews
04:01parce que vous avez tous éclairci,
04:04on comprend, parce que c'est quand même indigeste
04:07lorsqu'on parle d'économie,
04:08on se parle de milliards, de trucs,
04:10mais avec vous, c'est beaucoup plus clair.
04:12Eliott, si je peux me permettre,
04:13l'économie, c'est des dépenses et des recettes.
04:14Il faut juste expliquer ça.
04:16Et tout le monde est en mesure de comprendre.
04:17Ce qui se passe actuellement
04:19avec les dépenses de l'État,
04:22vous prenez cet exemple-là,
04:24vous mettez dans le privé,
04:26au bout de deux mois,
04:27le directeur général de cette entreprise
04:30est viré Manu Militari
04:31parce qu'il aura fait n'importe quoi.
04:34N'importe quoi.
04:35Donc il y a un moment où les Français
04:36ne comprennent plus rien.
04:37Ils disent, mais où va notre argent ?
04:39Jules Torres.
04:39Disons-le quand même,
04:40il y a quand même assez peu de chances
04:41qu'on ait un budget qui soit déposé
04:43en Conseil des ministres lundi.
04:46Pour la simple et bonne raison
04:46que déjà, on n'est même pas sûr
04:48d'avoir lundi un gouvernement.
04:49Il y a cette question,
04:50la haute autorité de la transparence
04:51de la vie publique.
04:52Donc s'il y a des ministres techniques,
04:54ça veut dire que c'est des fonctionnaires.
04:55Je peux vous dire que ça va prendre
04:56plusieurs jours
04:57parce qu'il faut regarder
04:58à droite ou à gauche
04:59s'il n'y a pas des conflits
05:00d'intérêts potentiels.
05:01Ça, c'est la première des choses.
05:02Ensuite, est-ce que quelqu'un
05:03dans cette pièce a vu
05:04la première mouture du budget
05:05de Sébastien Lecornu ?
05:06Moi, personnellement,
05:07je ne l'ai pas vu.
05:08Donc ça veut dire qu'il annoncerait
05:09son gouvernement dimanche soir,
05:12lundi matin,
05:12et qu'il y aura un budget
05:13donc en quelques heures.
05:14C'est impossible.
05:15Ou alors, il reprend la mouture
05:16de François Bayrou.
05:17Il est passé devant le Haut Conseil
05:18des Finances Publiques.
05:19Le budget est passé devant
05:21le Haut Conseil des Finances Publiques.
05:22D'ailleurs, je crois que...
05:23La Cour des Comptes, là.
05:23La Cour des Comptes, là.
05:24La Cour des Comptes,
05:25est en train d'examiner.
05:25Au vu des discussions
05:27qu'il y a eu cette semaine
05:27politiquement et budgétairement,
05:29je ne suis pas sûr
05:29que ce soit la même mouture.
05:30C'est tout ce que je dis.
05:31Donc, en quelques heures,
05:32ce serait quand même étonnant
05:33de voir que ça peut aller aussi vite.
05:35Vous avez raison, d'ailleurs,
05:35sur l'objectif de déficit.
05:37On était initialement...
05:38Monsieur Lecornu nous avait dit
05:39qu'en gros, on visait pour 2026
05:41un déficit à 4,7%
05:43et là, on parle plutôt
05:43d'au moins 5%.
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