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Actualités : Eric Zemmour sur BFMTV La France est un enfer fiscal (Fr,Octobre 2025)
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00:008h29 et vous êtes bien sûr RMC et BFM TV. Bonjour Eric Zemmour.
00:03Bonjour.
00:04Vous êtes le président du parti Reconquête, vous êtes l'ancien candidat à l'élection présidentielle
00:08et vous publiez « La messe n'est pas dite pour un sursaut judéo-chrétien en France ».
00:13C'est chez Fayard. On va y revenir dans un instant.
00:15Vous appelez les Français chrétiens au sursaut, à presque assumer davantage leur foi
00:23comme une identité ou comme une part de l'identité française.
00:26Mais d'abord une question sur le loup et au fond d'ailleurs c'est peut-être pas très éloigné
00:29puisque vous dites d'ailleurs dans votre livre « L'église a fait les rois qui ont fait la nation,
00:33qui a fait la république. La France sans le christianisme n'est pas la France
00:36et je veux continuer à vivre en France ». Les bijoux, le Louvre, pour vous tout ça est lié.
00:42Bien sûr.
00:42Est-ce que vous vous félicitez comme le ministre de l'Intérieur ?
00:45Il a adressé ses plus vives félicitations aux enquêteurs qui ont travaillé sans relâche.
00:49Vous vous félicitez de l'arrestation de deux des quatre casseurs.
00:54Évidemment, je m'en félicite et je remercie et je félicite les enquêteurs
00:59ce qui prouve que quand la police peut travailler dans des bonnes conditions,
01:03elle travaille avec efficacité.
01:05Maintenant, il faut regarder au-delà de la discussion qu'on a déjà eue.
01:09Je ne vais pas reprendre la discussion sur les responsabilités,
01:11la démission que j'avais demandé de la directrice,
01:14de la directrice ou de la présidente, peu importe,
01:16et de la ministre du Louvre.
01:18Là, maintenant, on est à ceux qui sont arrêtés, aux voleurs.
01:23Et vous avez vu qu'il y en avait un qui était algérien
01:26et qui fuyait vers l'Algérie, qui a été arrêté...
01:28Je ne sais pas s'il était algérien, il était peut-être tout à fait nationalité française.
01:30En tout cas, il tentait de fuir vers l'Algérie.
01:32La destination, c'était l'Algérie.
01:33Et l'autre, la destination, c'était le Mali.
01:35Vous avez raison de préciser, d'ailleurs,
01:37parce qu'il était peut-être de nationalité française.
01:39Mais vous savez que dans les pays du Maghreb,
01:40ils sont tous de double nationalité
01:42parce que la loi interdit de perdre sa nationalité,
01:44même quand on est de parents et de grands-parents.
01:46Donc, vous avez raison.
01:47Il était peut-être français et algérien,
01:49ou français et malien.
01:51À ce stade, on a plusieurs informations.
01:53On sait qu'ils sont tous les deux connus des services de police,
01:56qu'ils ont une trentaine d'années,
01:57qu'ils sont originaires de Seine-Saint-Denis.
01:59Vous savez, on m'a beaucoup...
02:02Quand vous dites voilà, ça veut dire quoi ?
02:03Parce que je précise pour ceux qui nous écoutent à la radio
02:05que vous avez fait un voilà en levant les épaules.
02:08Parce que ce n'est pas étonnant.
02:09Comme si c'était bon, ben voilà, quoi.
02:10C'est une évidence.
02:11C'est ça que vous dites ?
02:13Oui, oui, absolument, je le pense.
02:14Et je vais vous dire pourquoi.
02:14Si vous voulez, on m'a beaucoup moqué pendant la présidentielle
02:20et même à ce micro, je me souviens de vos réactions choquées
02:23quand j'ai parlé de djihad du quotidien.
02:26Vous vous souvenez ?
02:27Qu'est-ce que je voulais dire par là ?
02:28Je voulais dire par là qu'un fait divers, c'est un fait divers.
02:32Mille faits divers ne sont plus des faits divers.
02:34Il faut les analyser de façon globale.
02:37Et moi, mon analyse, on peut en avoir d'autres,
02:39mais mon analyse, c'est que tout ça est un continuum de violence,
02:43comme disent les féministes, avec les vols, les viols, les pillages.
02:49Moi, j'appelle ça un pillage, je n'appelle pas ça un viol.
02:52Avec évidemment les meurtres, avec le trafic de drogue.
02:57Tout ça étant fait par, pour la plupart du temps, la même population.
03:02Je pense qu'il faut analyser tout cela à l'aune de ce qu'ils sont.
03:07C'est-à-dire que c'est, pour moi, une revanche historique,
03:10un djihad du quotidien, une guerre que ces gens-là nous mènent.
03:13Que ces gens-là mènent à la civilisation, à la France.
03:17Par haine des infidèles, comme ils disent, et ça nous ramène à mon livre.
03:22Et aussi, par revanche, de la colonisation.
03:26Ils sont persuadés, on leur a appris à l'école en Algérie,
03:29que la France coloniale avait pillé l'Algérie.
03:31Donc, dans la tête de beaucoup de jeunes d'origine algérienne,
03:35la délinquance n'est pas de la délinquance.
03:37C'est une revanche et c'est une récupération, si j'ose dire.
03:41Mais Éric Zemmour, vous ne savez rien des mandataires, des commanditaires.
03:45On ne sait pas si ces deux hommes qui ont été arrêtés,
03:48qui certes partaient vers l'Algérie et le Mali,
03:50n'ont pas travaillé pour le compte d'un collectionneur passionné d'histoire de France.
03:55On ne sait pas ce stade.
03:56Nous verrons bien.
03:58Vous n'avez pas beaucoup de doute ?
03:59Il partait en Algérie.
04:00Je n'ai pas beaucoup de doute parce que je pense que mon analyse se confirme régulièrement.
04:06Vous avez vu encore ce week-end le procès de la jeune algérienne
04:11qui a massacré cette pauvre Lola.
04:15Tout ça, il...
04:16Pour vous, tout ça, Elie, vous créez un lien, un fil ?
04:19Je vous dis, je reprendrai volontiers l'expression des féministes
04:22qui parlent de continuum de violence, vous savez.
04:24Eh bien, moi, je dis la même chose.
04:26C'est un continuum de violence.
04:28Et alors, il y a des vols, il y a des viols, il y a des crimes, il y a des pillages.
04:32C'est ce que fait une armée d'occupation.
04:34Qu'est-ce qu'elle fait, une armée d'occupation ?
04:36Elle vole, elle viole.
04:38La France est occupée.
04:39Oui, je pense qu'il y a aujourd'hui une mentalité de milice d'occupation,
04:44des gens qui pillent, qui volent, qui violent.
04:47C'est exactement ce que fait une armée, quand elle occupe un pays.
04:50Il y a plusieurs choses dans ce que vous venez de dire, Éric Zemmour,
04:53et j'ai noté les mots de civilisation, djihad.
04:56Ça invite presque aux mots, à l'inverse, de croisade.
04:59C'est presque un peu cet appel-là que vous avez dans votre livre.
05:01On va y venir dans un instant.
05:02Mais je voudrais également vous interroger sur la question du budget,
05:04puisque c'est aujourd'hui qu'on rentre vraiment dans le dur,
05:07avec à la fois l'analyse du budget global de la France
05:11et du budget de la sécurité sociale.
05:13Taxe Zuckman sur les très hauts patrimoines, oui ou non ?
05:15Non.
05:17Même la taxe Zuckman light, comme le Parti Socialiste l'appelle,
05:21c'est-à-dire une taxe sur les plus de 10 millions d'euros.
05:24Je vais vous dire, notre philosophie à Reconquête,
05:28et nous sommes les seuls à le penser, je vais voir après,
05:31c'est que nous sommes le pays le plus taxé du monde,
05:35donc il faut baisser les taxes, toutes les taxes.
05:37Moi je ne pense pas qu'il y a des gens qui ne sont pas assez taxés
05:40et d'autres qui sont trop taxés.
05:41Je pense que tout le monde est trop taxé.
05:43En France, nous sommes un enfer fiscal.
05:46Et il faut baisser donc toutes les taxes massivement,
05:49et il faut pour cela évidemment baisser les dépenses massivement.
05:53Ça, c'est la philosophie globale.
05:55Je ferai d'ailleurs une réflexion, si vous me permettez,
05:57pour dire que ce débat budgétaire est exceptionnel,
06:02dans le sens où, d'habitude...
06:04Il se déroule en tout cas dans des conditions exceptionnelles.
06:06C'est ce que je veux dire.
06:06D'habitude, vous savez comment ça se passe sous la 5ème République,
06:09Bercy prévoit le budget, et puis la majorité vote au canon,
06:12parce que le gouvernement leur met, si besoin est, le 49-3 dans les reins.
06:16Là, on est en gros dans l'inverse.
06:17Alors, il y a un inconvénient évident, c'est que c'est la foire aux taxes, justement.
06:21On va en parler.
06:22Mais il y a un intérêt que je vois.
06:24C'est que comme le budget est l'expression de choix politiques,
06:28même idéologiques, pas seulement des chiffres,
06:30chaque parti peut affirmer, et le citoyen peut voir,
06:37la philosophie politique, économique, budgétaire de chaque parti.
06:41Et je suis très frappé, par exemple, de voir, évidemment,
06:44les accointances quasi permanentes entre le Rassemblement national et LFI.
06:50Vous parlez d'accointances entre le RN et LFI ?
06:53Écoutez, excusez-moi, quand on vote ensemble, ça s'appelle accointances.
06:56Je ne dis pas qu'ils sont alliés.
06:57Mais je dis qu'ils votent de la même façon.
06:59À quoi faites-vous référence ?
07:00Il y a eu la question peut-être de l'amendement sur l'impôt universel ?
07:06Exactement.
07:07Qu'est-ce que c'est l'impôt universel ?
07:08C'est pour pouvoir attraper, entre guillemets, les Français
07:11qui sont, selon le discours du RN et de LFI, dans des paradis fiscaux.
07:16Mais ce n'est pas vrai.
07:17Ils ne sont pas dans des paradis fiscaux.
07:19Ils sont au Portugal ou en Italie.
07:21Ce ne sont pas des paradis fiscaux.
07:23C'est la France qui est un entier fiscal.
07:25Je suis très étonnée.
07:26Vous êtes contre l'impôt universel ?
07:27Ah oui.
07:28Dans le contexte actuel, je vous répète.
07:31Mais vous admirez souvent le patriotisme à l'américaine.
07:34Évidemment, vous me voyez venir.
07:35Mais c'est vrai que c'est le pays référent sur cette question d'un impôt universel.
07:38C'est-à-dire que vous viviez où que ce soit dans le monde,
07:41si vous êtes américain, si vous avez la nationalité américaine,
07:44vous êtes lié par l'impôt à ce pays-là.
07:47N'est-ce pas le plus grand lien, l'un des plus grands liens aussi,
07:50entre un citoyen et son pays que de payer où qu'on soit ?
07:55Pourquoi vous êtes contre ?
07:55Laissez-moi répondre.
07:58Vous savez à combien sont les prélèvements obligatoires aux Etats-Unis ?
08:01Beaucoup plus faible.
08:0233% du PIB.
08:03C'était d'ailleurs, ça va vous intéresser et vous amuser,
08:06le chiffre sous le général de Gaulle en France.
08:08À l'époque, les Rolling Stones venaient, c'était Pompidou,
08:11ils venaient pour éviter la surcharge fiscale anglaise,
08:14ils venaient en France.
08:15Vous voyez, les temps ont bien changé.
08:17Aujourd'hui, nous sommes à 46% en France.
08:20Nous avons un des records du monde avec les pays scandinaves.
08:22Donc aujourd'hui, oui, je suis pour la baisse générale.
08:26Mais en plus, cette histoire d'impôt universel, on peut aller très loin.
08:29Vous savez, Jean-Philippe Tanguy, qui est le patron de la discussion budgétaire
08:34du Rassemblement National, a dit une phrase que je trouve très évocatrice
08:37et qui m'a rappelé beaucoup de choses.
08:39Il a dit, pour défendre justement son vote, il a dit, fuir la France est immoral.
08:45Ça m'a rappelé, vous savez, Les Dieux ont soif, ce livre sublime d'Anatole France
08:50sur la terreur.
08:51C'est une phrase qu'aurait pu dire Robespierre.
08:54Si c'est immoral, il faut carrément les guillotiner s'il fuit la France.
08:58Mais vous, vous n'estimez pas que fuir la France, ce serait immoral ?
09:01Moi, je suis pour qu'on reste en France.
09:03Moi, je défends toujours ça.
09:05Mais je considère qu'il faut donner aux Français la possibilité de travailler.
09:09Je suis quand même toujours surprise, Éric Zemmour, que vous gardiez le plus de flèches
09:13pour ceux dont, en réalité, idéologiquement, vous seriez quand même les plus proches,
09:18l'ERR.
09:18Mais, chère madame, je vais vous répondre deux fois.
09:22Sur le budget, je ne suis pas proche du Rassemblement National.
09:25Le Rassemblement National est socialiste en économie et il l'assume dans ce budget.
09:30L'année dernière, ils ont inventé 11 taxes.
09:32Là, ils en ont inventé 8.
09:33Ils ont fait des progrès extraordinaires.
09:35Donc, non, nous ne sommes pas proches en économie.
09:38Nous sommes proches pour arrêter l'immigration, oui.
09:41Et encore là, moi, je considère que l'islam n'est pas compatible avec la République.
09:45Madame Le Pen, si.
09:48Je considère qu'il y a un grand remplacement.
09:51Madame Le Pen dit non.
09:52Je suis pour la remigration des délinquants, des chômeurs de longue durée.
09:56Madame Le Pen dit que ce n'est pas républicain.
09:57Vous voyez qu'on est très différents.
09:58Et c'est tout à fait normal que j'évoque ce qu'ils font parce que nous avons, et je l'ai vu pendant la présidentielle,
10:05beaucoup d'électeurs en commun.
10:07Donc, il faut éclairer ces électeurs.
10:09Qu'ils fassent le choix.
10:10Moi, évidemment, je ne leur dis pas qu'il ne faut pas...
10:12Ils auront l'occasion de faire le choix.
10:14Au présidentiel, vous n'aurez pas de candidat commun ?
10:16Évidemment, mais pas du tout.
10:17Mais pourquoi on aura un candidat commun ?
10:19Moi, vous savez, M. Tanguy dit que pour être allié au Rassemblement National,
10:25il faut s'effacer et s'aligner.
10:29Moi, je ne m'efface pas et je ne m'aligne pas.
10:30Vous parlez avec les autres ? Est-ce que vous parlez avec Bruno Retailleau, par exemple ?
10:32Avec Laurent Wauquiez.
10:34Je connais Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez depuis longtemps.
10:38Et je discute quand ils veulent avec eux.
10:40Mais même avec Madame Le Pen, je peux discuter.
10:42Vous dites quand ils veulent. Est-ce qu'ils veulent, justement ?
10:44Vous savez, vous me lancez subrepticement sur la fameuse Union des droites.
10:49C'est très simple.
10:51Madame Le Pen n'en veut pas.
10:53Elle l'a dit.
10:54Elle n'est pas de droite.
10:55Elle n'en veut pas.
10:56Très bien.
10:57M. Retailleau n'en veut pas non plus.
10:58Il l'a dit.
10:59Il ne veut pas d'alliance avec Reconquête ni avec le Rassemblement National.
11:02Donc, les choses sont claires.
11:04Si les électeurs de droite, globalement, ou qu'ils votent, veulent une Union des droites,
11:08il faut qu'ils votent pour Reconquête car nous sommes les seuls à pouvoir la faire.
11:12Si nous sommes en position de l'affaire, c'est-à-dire si nous sommes en tête, évidemment.
11:15Vous parliez à l'instant de la question de l'immigration.
11:19Vous avez peut-être entendu les propos de Laurent Nunez, le ministre de l'Intérieur.
11:22Il dit qu'il faut qu'on reprenne le dialogue avec les Algériens.
11:24Là-dessus, il est plutôt à l'inverse de la position de son prédécesseur, Bruno Retailleau,
11:28sur les questions de sécurité et d'échange d'informations.
11:30On parle d'antiterrorisme, on parle de narcotrafic.
11:34Je veillerai à ce qu'à un moment, on reprenne langue à un niveau technique, à un niveau sécuritaire.
11:39Ça me paraît important.
11:40Et alors qu'il est interrogé sur les accords de 1968, il dit à date, il y a cet accord et il fonctionne,
11:45même s'il n'est pas complètement parfait.
11:48Est-ce que c'est de la réelle politique ?
11:49Écoutez, je pense qu'au moins, avec M. Retailleau, on avait des mots qui étaient adaptés à la situation.
11:56On n'avait pas d'action, puisque les visas donnés aux étudiants algériens ont augmenté.
12:02Il y a toujours 500 000 immigrés par an.
12:04C'est une catastrophe dans les réalités.
12:06Mais dans les mots, au moins, je vais vous dire ce qui se passe aujourd'hui.
12:09Le gouvernement algérien nous mène une guerre par l'immigration.
12:13Je vais vous dire ce qu'ils font, les dirigeants algériens.
12:14Ils affrètent des bus pour mettre des jeunes gens dans les bus et pour les mettre sur des embarcations,
12:22pour qu'ils aillent sur des bateaux, aller sur les côtes d'Espagne et que d'Espagne, ils aillent en France.
12:27Moi, j'appelle ça une invasion et en plus organisée par l'État algérien.
12:31C'est ça qui se passe aujourd'hui.
12:33Alors quand on me dit qu'il faut renouer le dialogue, moi je rigole.
12:35On ne renoue pas le dialogue avec des gens qui organisent l'invasion de notre pays.
12:39On les combat.
12:40J'ai lu votre livre, Éric Zemmour, La messe n'est pas dite.
12:43Et j'ai eu presque le sentiment qu'au fond, vous admiriez l'islam.
12:48C'est-à-dire que vous admirez chez les musulmans en France une forme de sursaut,
12:54qu'ils ont eu d'identité, d'acceptation, voire même ils portent haut et fort leur religion.
12:59Et il y a, en filigrane de votre livre, un reproche aux chrétiens de France
13:04d'avoir en quelque sorte eux-mêmes renoncé ou en tout cas porté une forme d'effondrement
13:10de leur identité, leur foi.
13:13Ils ne la portent plus en bandoulière.
13:15Est-ce que ce reproche, vous le faites aujourd'hui aux chrétiens ?
13:17Alors je n'admire pas spécialement l'islam parce que je pense que c'est une religion totalitaire
13:21qui nie l'individu et nie la liberté.
13:24Et moi, j'aime l'individu et la liberté.
13:27Mais vous leur reconnaissez ?
13:28Mais je leur reconnais, j'allais vous le dire, j'allais vous le dire exactement,
13:30je leur reconnais qu'ils portent haut leur identité et ce qu'ils sont et ils ont raison.
13:36Ils ont raison chez eux.
13:39Chez nous, non, ils ont tort.
13:41Moi, je pense, vous savez, vous connaissez la phrase fameuse de Clermont-Tonnerre
13:45à la tribune de l'Assemblée nationale en 1791.
13:49Il parle des juifs, évidemment, et il dit nous devons tout donner aux juifs en tant qu'individus,
13:54rien en tant que nation.
13:55Et il ajoute, cette phrase n'est jamais citée,
13:58si on me dit qu'ils ne veulent pas être citoyens, alors qu'on les bannisse.
14:02Qu'on les bannisse, ça veut dire la remigration.
14:05Soit ils acceptent de se plier aux règles de la nation.
14:10Française, soit ils rentrent chez eux.
14:12Il y a 50 pays musulmans.
14:13Je comprends très bien qu'on veuille vivre comme un musulman.
14:16Mais dans ce cas-là, il y a 50 pays musulmans.
14:17Maintenant, je reviens à votre question qui était très intéressante sur le christianisme
14:20et que, vous avez raison, c'est le cœur du livre.
14:22Je pense effectivement que le christianisme, c'est à la fois une foi et une identité.
14:28Une foi, c'est même la seule religion qui fasse porter son dogme sur la foi.
14:36Les autres, les paganismes d'avant...
14:39Il y a la question du peuple, il y a la question des lois, il y a la question des rites.
14:42En l'occurrence, un chrétien, même s'il ne va pas à la messe, même s'il ne pratique pas,
14:46s'il a la foi, en effet, on ne peut pas lui enlever.
14:48Vous avez très bien résumé.
14:49Ce n'est même pas qu'on ne peut pas lui enlever, c'est que ça repose là-dessus.
14:52Saint Paul dit, peu importe les actions, peu importe les vertus,
14:57l'important, c'est que vous ayez la foi en Jésus-Christ.
14:59Ça, c'est une révolution.
15:00Et c'est une révolution qui porte l'individu libre.
15:03Non, mais c'est important ce que je vous dis, parce que du coup, l'individu a un rapport avec Dieu intériorisé.
15:08Oui, mais Éric Zemmour, vous projetez, du coup, chez les chrétiens,
15:11alors que vous êtes parfaitement conscient, en effet, du fait que ça repose sur la foi,
15:15presque, j'allais dire, une vision de juif.
15:17C'est-à-dire comme si c'était un peuple, comme s'ils étaient responsables de l'identité française.
15:23Et moi, j'ai quand même une vraie question sur le paradoxe de votre livre, Éric Zemmour,
15:26c'est que vous dites, au fond, que vous attendez des chrétiens, ce que vous refusez aux musulmans.
15:32C'est-à-dire que vous attendez des chrétiens, qu'aujourd'hui, ils revendiquent, ils manifestent leur foi,
15:41qu'ils manifestent leur appartenance à cette religion,
15:44et c'est exactement ce que vous interdisez aux musulmans aujourd'hui en France.
15:47Mais c'est normal.
15:48Et pourquoi ?
15:48Et pourquoi les uns pourraient faire ce que les autres n'ont pas le droit de faire ?
15:50Mais je vais vous le dire, la France a été faite par le christianisme, vous m'avez cité.
15:56Elle n'a pas été faite par l'islam.
15:57Mais est-ce que l'histoire, je ne dirai pas la même chose au Maroc ?
16:00Est-ce que l'histoire, Éric Zemmour, ce ne sont pas des évolutions, ce ne sont pas des brassages ?
16:04Ah non, il faut figer à un moment ou à un autre.
16:06Vous la figez quand ?
16:07Ma chère, ma chère.
16:08Vous la figez quand ?
16:09Moi, vous savez, je suis comme le général de Gaulle.
16:12Le général de Gaulle disait, l'histoire de mon pays commence avec la conversion de Clovis au catholicisme.
16:17Voilà.
16:17C'est comme ça.
16:19Donc, c'est ainsi.
16:20Donc, la France est un pays chrétien.
16:22Le général de Gaulle toujours.
16:23La République est laïque.
16:25La France est chrétienne.
16:26Donc, c'est pour ça que j'écris ce livre.
16:28À partir du moment où elle s'islamise, elle n'est plus la France.
16:31Et vous verrez, ça va avoir des changements monstrueux dans les avenirs.
16:34Des changements monstrueux, c'est que tout simplement, votre fille ne pourra plus sortir sans le voile.
16:40Dans 20 ans.
16:42Déjà, aujourd'hui, les jeunes femmes, dans le RER, ne peuvent plus aller en mini-jupe.
16:47Pourquoi ?
16:47Parce qu'il y a évidemment...
16:49Pour vous, c'est un rapport avec la religion ?
16:50Mais bien sûr.
16:50Mais bien sûr.
16:51Dans la religion musulmane, les femmes doivent se couvrir.
16:54Sinon, ce sont des prostituées.
16:56Et donc, évidemment qu'elles sont agressées comme telles.
17:01Vous ne verrez jamais une femme voilée se faire agresser et violer dans le métro.
17:05Voyez-vous.
17:05Vous appelez, effectivement, je le disais, une sorte de sursaut des catholiques de France.
17:10Pour autant, et vous-même d'ailleurs, vous le reconnaissez, vous dites que le pape François lui-même, qui est quand même le chef de l'église chrétienne, au contraire de ses prédécesseurs, Jean-Paul II ou Benoît XVI, avait fait du dédain de l'Europe, du déclin de l'Europe et de la complaisance pour l'immigration musulmane, sa marque de fabrique.
17:27Au fond, il considère que l'église survivra dans des siècles et des siècles, mais que son peuple de demain sera africain ou asiatique.
17:33Ça veut bien dire que les chrétiens sont là, mais qui ne sont pas forcément, effectivement, en Europe.
17:37Comment vous vivez ça ?
17:38Ah mais c'est très simple.
17:39La chrétienté a une ambivalence depuis l'origine.
17:43Elle est à la fois une religion, c'est-à-dire qui repose sur...
17:46Vous savez, religion, ça veut dire relier aux vivants et relier aux morts.
17:51Donc, ça veut dire que la terre, elle est mort, comme disait Barès.
17:54Vous voyez, il y a quelque chose de très local.
17:55Et en même temps, catholikos, catholiques, ça veut dire...
17:57Vous citez Barès, Joseph Demestre, c'est quand même des contre-révolutionnaires.
18:00Oui, je cite... Non, Barès n'est pas contre-révolutionnaire, il est même républicain.
18:04Je cite Chateaubriand aussi, je cite Marc Bloch aussi.
18:07Vous voyez, je cite Benoît Méchant, je cite beaucoup de gens qui sont divers, d'origines politiques divers.
18:13Parce que moi, je lis des gens très différents et je me nourris de tout.
18:17Vous pensez que vous serez entendu pour ce sursaut ?
18:19Je pense que oui, il y a, c'est ce que je dis à la fin du livre,
18:22toute une jeunesse qui a bien compris, qui se pose des questions que les parents ne leur posaient pas
18:29et qu'il y a un sursaut, il y a un frémissement.
18:32Je ne dis pas encore évidemment que c'est une vague, je dis c'est un frémissement.
18:36Mais ce frémissement est encourageant et je pense que la jeune génération
18:40n'est plus du tout dans les schémas culturels de notre ma génération.
18:44Le baptême d'adulte, effectivement, est en hausse, mais il ne compense pas la baisse des baptêmes d'enfants.
18:50Éric Zemmour, président du parti Reconquête, la messe n'est pas dite.
18:52Merci à vous.
18:53Il est 8h45.
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