Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 jours
Les informés débattent de l'actualité autour d'Augustin Arrivé.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Augustin Arrivé.
00:09Bonsoir à tous, pas de taxes Zuckmann, ni classique, ni light, les députés n'en veulent pas.
00:15Mais alors quelle recette maintenant pour tenter de réduire le déficit tout en faisant tourner le pays ?
00:20Et par ailleurs, quelle majorité pour voter ce budget si la gauche, socialiste compris, n'en veut plus ?
00:26On se posera la question dans cet épisode désinformé après les votes de ce vendredi soir dans l'hémicycle.
00:31Nous évoquerons également l'implantation de Chine dans les locaux du BHB,
00:35puisque la date d'ouverture, ça y est, du rayon est maintenant connue.
00:38Ce sera mercredi prochain avec des risques à la fois pour l'emploi dans le secteur de l'habillement
00:42et puis aussi pour l'image de marque de ce grand magasin plus que centenaire.
00:47Et puis cette nouvelle décision radicale de la Maison Blanche qui divise par 13 le nombre de personnes d'origine étrangère
00:54à qui les Etats-Unis accorderont désormais le statut de réfugiés.
00:57Et dans celles qui en bénéficieront encore,
01:00Donald Trump veut privilégier une communauté bien précise,
01:04les Sud-Africains blancs, les Africaners.
01:06Quelles conséquences ? Nous tenterons de voir ça ensemble.
01:09Pour m'accompagner ce soir, il y a du monde en studio.
01:12Merci à tous d'être venus.
01:14Bonsoir Véronique Reissoult.
01:15Vous êtes présidente du cabinet de conseil en communication Backbone Consulting,
01:19maître de conférence à Sciences Po,
01:21le politologue Dorian De Reuil avec nous également.
01:23Bonsoir.
01:24Politologue, expert associé à la Fondation Jean Jaurès
01:27et puis directeur d'études de l'Institut Bonafidé.
01:30Bonsoir Virginie Martin.
01:31Bonsoir.
01:32Vous êtes politiste, professeure à Akej Business School,
01:35fondatrice du groupe de réflexion Spiral Institut.
01:38Et puis je cite votre livre
01:39« IA et éducation quand les robots donneront des cours ».
01:43C'est chez EMS Édition.
01:45À vos côtés, Franck Dedieu.
01:46Bonsoir.
01:47Rédacteur en chef au magazine Marianne.
01:50Et bonsoir Isabelle Raymond.
01:51Bonsoir.
01:52Chef du service économie.
01:53D'où ça déjà ?
01:54Ah oui, de France Info.
01:57C'est parti pour cet épisode désinformé.
01:59Et d'abord, cette taxe Zuckman rejetée.
02:02C'est un grand nom de l'Assemblée nationale.
02:04Plus de 55 voix d'écart.
02:07Cette idée d'impôt sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros,
02:11même la version assouplie, allégée, qui excluait les start-up, les entreprises familiales.
02:16C'est pareil, c'est non.
02:17Olivier Faure du Parti Socialiste avait reconnu dès ce matin, d'ailleurs,
02:20qu'il n'y avait sans doute pas de majorité pour voter ce texte dans l'hémicycle.
02:25Ça n'empêche pas d'être déçu, voire en colère,
02:27comme Boris Vallaud, le patron des députés PS, tout à l'heure après le vote.
02:31Nous avons fait le pari ici qu'il est plus utile à la vie des Françaises et des Français
02:37de débattre que de confier son sort aux bonimenteurs du Rassemblement national.
02:43Vous faites par votre intransigeance, eux le craint, le mauvais chemin.
02:47Je vous le dis, monsieur le Premier ministre,
02:50il n'y a pas, depuis que nous sommes dans cet hémicycle, moindre compromis.
02:54Et Sébastien Lecornu a répondu à Boris Vallaud à peu près une demi-heure après.
02:57Très inflexible, le Premier ministre, il ne pouvait pas y avoir, selon lui, de taxe Zuckman.
03:04Il se trouve que j'ai saisi le Conseil d'État il y a plusieurs jours
03:06sur un certain nombre d'amendements de repli de la taxe Zuckman
03:09et que le Conseil d'État a dit le droit en conseillant le gouvernement
03:13en disant que ce n'était pas constitutionnel.
03:15Non ! On va publier l'avis.
03:19On va publier l'avis.
03:20Parce qu'une fois plus, on ne peut pas convoquer non plus
03:22un certain nombre de choses qui sont inexactes.
03:25Ce n'est pas constitutionnel.
03:26Et pardon, mais le respect de l'État de droit,
03:29le respect des principes constitutionnels,
03:31le respect du préambule de 46,
03:34le respect de la conscience de 58,
03:35ce n'est pas à la carte.
03:37Alors peut-être l'un de vous, d'ailleurs, pour commencer,
03:38peut-être Isabelle Raymond, vous pouvez expliquer
03:40en quoi cette taxe Zuckman
03:43pouvait être inconstitutionnelle.
03:46Parce que...
03:47parce que il fallait vendre...
03:50Enfin, en tout cas, c'est ce que m'a expliqué
03:52Aurélie Herbemont du service politique.
03:54Peut-être que d'autres seront complétés.
03:58Mais en tout cas, c'est parce qu'il pouvait potentiellement
04:01devoir vendre des actions
04:04pour pouvoir payer l'impôt.
04:06Et ce serait sain,
04:07qui serait inconstitutionnel.
04:09Moi, je ne suis pas constitutionnaliste,
04:11je suis journaliste.
04:13Oui, j'entends bien.
04:14D'ailleurs, plus généralement,
04:16Sébastien Lecornu a expliqué
04:17qu'il n'y avait aucun impôt
04:18qui rapporterait 10 à 15 milliards d'euros
04:21qui puisse être validé
04:23par le Conseil constitutionnel.
04:25Virginie Martin ?
04:26Oui, en fait, c'est une histoire
04:27d'égalité devant l'impôt.
04:28C'est ça, la résolution du Conseil d'État.
04:31Et d'ailleurs, ça a été stratégiquement compliqué,
04:33politiquement,
04:34parce que la ministre en charge
04:37de ce dossier du Conseil d'État
04:38dit tout de suite avant le vote,
04:41vraiment quelques secondes avant le vote,
04:43elle rapporte donc
04:44ces deux décisions du Conseil d'État
04:46qui ne sont pas encore
04:46le Conseil constitutionnel exactement.
04:48Attention, ce n'est pas la même chose.
04:49On n'est pas encore là-dessus.
04:51Donc, voilà,
04:52on ne serait pas dans l'esprit,
04:53si vous voulez,
04:53de l'égalité des citoyens devant la loi.
04:55C'est ça, le vrai problème.
04:57Et tout de suite après,
04:58quand Amélie Monchalin dit ça,
05:00le vote a lieu.
05:02Évidemment, la taxe Zuckmane tombe,
05:04si je puis dire.
05:05Mais ça sort du chapeau assez tard,
05:07cet argument-là
05:07du caractère inconstitutionnel.
05:09C'est exactement ce que je voulais vous dire,
05:11c'est que ça sort assez tard du chapeau.
05:13Alors, effectivement,
05:14ils ont demandé cela
05:15il y a 72 heures
05:16ou quelque chose comme ça.
05:17Ça sort là,
05:18mais ça sort quelques secondes avant.
05:20Bon, voilà, ça ne fait pas...
05:22Je trouve que symboliquement,
05:25quand on dit qu'on veut jouer le compromis,
05:27ce n'est pas très habile.
05:28Dorian Drouet ?
05:29Oui, Virginie a raison.
05:30Et ça commence un peu à porter malheur
05:32de voir que sur des mesures
05:33aussi symboliques
05:34et importantes dans l'opinion,
05:36on ne va pas au vote.
05:38Et c'est l'enjeu aussi
05:39de ces débordes hémicycles,
05:40c'est d'aller bien après,
05:42de voir comment se travaille
05:44le compromis,
05:45comment les uns et les autres
05:46se positionnent.
05:47Si on sort un peu
05:48de l'angle juridique
05:50ou plutôt technique,
05:52à l'éhop,
05:52voilà une nouvelle occasion manquée
05:54de reconnexion
05:55entre une partie
05:56de la classe politique
05:57et les débats
05:58dans les hémicycles
05:59et ce qui agite
06:00et traverse
06:00la société
06:01et l'opinion.
06:04Parce que s'il n'y a pas
06:04de majorité
06:05dans les assemblées,
06:06il y en a une,
06:07en tout cas dans l'opinion,
06:07qui est assez forte.
06:08Et d'ailleurs,
06:09depuis le début des débats
06:10autour de la taxe du Kman,
06:11on a vu que,
06:12dans l'opinion,
06:13le soutien est devenu constant
06:14et s'est renforcé d'ailleurs
06:15au fur et à mesure
06:17qu'on a débattu
06:18de cette mesure.
06:19Du coup,
06:20l'enjeu,
06:20maintenant,
06:21ça va être
06:21un peu d'analyser
06:23en prenant le recul
06:24de qu'est-ce qui va rester
06:24de cette séquence
06:26presque politico-médiatique
06:28sur la question
06:29de la taxe du Kman.
06:30Et c'est là
06:30où ça va être intéressant,
06:31c'est que ça,
06:31qu'elle fait apparaître
06:32deux choses.
06:33D'abord,
06:33qu'il y a des axes majoritaires
06:35dans l'opinion
06:36autour de la question
06:37de la justice fiscale
06:38et autour de la question
06:39de l'égalité fiscale.
06:42Et,
06:42le deuxième chose,
06:43c'est que ça a réinstallé,
06:45et ça,
06:45pour le coup,
06:45c'est assez passionnant,
06:47le clivage gauche-droite
06:48d'une manière
06:49comme on ne l'avait plus vu,
06:51en tout cas,
06:52depuis 2017,
06:53où,
06:53souvenez-vous,
06:542017,
06:54on devait voir
06:55le Parti Socialiste
06:56et les Républicains
06:56disparaître,
06:57et puis,
06:58c'était le « et en même temps »
06:59et on ne peut plus être
07:00de gauche ou de droite,
07:01il faut être un peu des deux.
07:02Là,
07:02on voit qu'autour de ce débat,
07:04ceux qui ont structuré
07:05le débat,
07:07à la fois les Républicains
07:08dans les discussions,
07:10dans les négociations,
07:11et que ça a réinstallé
07:12vraiment ce clivage-là
07:13au sein de l'Assemblée
07:14avec un gouvernement
07:14qui se retrouve
07:15en forme d'arbitre
07:16des élégances
07:17entre ces deux partis
07:18qui devaient disparaître
07:19et qui, finalement,
07:19sont non seulement toujours là
07:20mais devenus indispensables.
07:21Mais est-ce que c'est
07:22ce débat-là
07:22de l'attaque Zuckmann
07:23ou est-ce que c'est
07:24l'instabilité politique
07:25avec la nécessité
07:27de conserver
07:28soit les socialistes
07:29soit les LR
07:30près de soi ?
07:31Il y a aussi de ça
07:32qui fait qu'on voit bien
07:34l'intérêt qui remonte
07:36pour les votes
07:37des socialistes
07:37et des Républicains.
07:39Oui, Virginie Martin.
07:39Oui, mais néanmoins,
07:41ce que dit Dorian
07:42est tout à fait juste
07:43sur le clivage gauche-droite
07:44qu'on revoit arriver
07:46parce que là,
07:47on est vraiment
07:47sur une question fiscale
07:49et elle est très forte,
07:50finalement.
07:50Ce clivage gauche-droite
07:51revient en force
07:52sur cette question fiscale.
07:54Au-delà
07:54des négociations d'appareils,
07:57c'est ça que je veux dire,
07:57si vous voulez,
07:58au-delà des votes
07:59qui pourront après subvenir.
08:01Néanmoins, là, vraiment,
08:02il y a un Laurent Wauquiez
08:03qui dit
08:04pas de taxes,
08:05pas de fiscalité en plus,
08:06on ira du côté
08:07de la dépense
08:08et c'est ça
08:09qu'il faut absolument gérer
08:10et on a de l'autre côté
08:11des gauches
08:13qui disent au contraire
08:14là, il faut travailler
08:15la fiscalité
08:16et notamment
08:16la fiscalité
08:17des multi-riches.
08:20Attention,
08:20c'est pas...
08:21Alors, moi,
08:22je trouve aussi
08:22que peut-être
08:23il y a eu
08:24peut-être une maladresse
08:26de la part du PS
08:27de dire
08:27c'est une taxe
08:28Zuckman-Lite.
08:29D'abord,
08:30elle n'est pas E-Lite
08:30puisqu'elle va,
08:31elle descend finalement
08:33dans le plafond
08:33de 100 millions
08:35à 10 millions.
08:37Alors, OK,
08:37elle est light
08:37parce qu'elle enlève
08:38les start-up
08:39et les entreprises familiales
08:40mais ce que dit bien
08:41Gabriel Zuckman,
08:43du coup,
08:43il dit
08:44mais ça,
08:44c'est complètement contraire
08:46à ce que,
08:47justement,
08:47à l'esprit
08:48de cette taxe Zuckman
08:49quand on enlève
08:50tout ce qui est patrimonial,
08:51familial
08:52et entrepreneurial,
08:53tout d'un coup,
08:54on enlève tout quasiment.
08:55Donc, finalement,
08:56est-ce que c'était pas mieux
08:57de garder cette taxe
08:59peut-être aussi haute
09:00avec un pourcentage
09:01plus bas ?
09:02Peut-être,
09:03est-ce que ça aurait été
09:04plus acceptable
09:04pour l'interrogation ?
09:05Mais on gardait l'esprit
09:07vraiment de cette taxe
09:08et l'esprit
09:09de ce que Zuckman écrit,
09:10en fait.
09:10C'est ça, l'idée.
09:12Parce que, quand même,
09:13de faire rentrer
09:14un petit peu mieux
09:15les multi,
09:17quasi milliardaires,
09:18si vous voulez,
09:19enfin les milliardaires
09:19à la française,
09:20voilà,
09:21qui sont, donc,
09:22voilà,
09:22qui ont un patrimoine
09:23de 100 millions d'euros
09:25et plus,
09:26c'est quand même intéressant
09:27comme propos.
09:28C'est une vraie question
09:29à poser.
09:29et mondialement aussi.
09:31Est-ce que c'est une surprise,
09:33ce vote de ce soir ?
09:35Dans la mesure
09:36où, ces dernières semaines,
09:37on avait l'impression
09:38que cette idée
09:38de taxer les plus riches,
09:40alors pas forcément
09:40sous l'appellation
09:41taxe Zuckman,
09:41mais elle progressait,
09:43elle faisait son chemin
09:43à travers les discours politiques.
09:46Isabelle Raymond,
09:47n'en voulait pas ?
09:47Le patronat n'en voulait pas,
09:49le monde économique
09:50n'en voulait pas,
09:51il y a quand même
09:52des avocats fiscalistes
09:53qui commencent à nous dire
09:55quand même sérieusement
09:55qu'effectivement,
09:56le débat,
09:57il a imprégné la société,
09:59tout le monde en a parlé,
10:00au café,
10:00en famille,
10:02ça a fait de la une des journaux,
10:03donc ça a créé effectivement
10:04un débat extrêmement intéressant.
10:06Il n'y en a pas tous les jours
10:07quand même des débats
10:08de ce type
10:09sur la fiscalité,
10:10mais il y a une grande partie
10:11du monde économique
10:12qui était totalement opposée
10:14parce que justement,
10:16on touche à l'outil de travail
10:17et on taxe l'outil de travail
10:19et donc light ou pas light,
10:21le patronat était contre,
10:23le monde économique était contre
10:24et vous avez des avocats fiscalistes
10:25qui vous disent
10:26que c'est un très très mauvais signal envoyé.
10:28C'est la taxe à 75%
10:30de François Hollande
10:31qui finalement d'ailleurs
10:32n'a pas eu lieu,
10:33mais le mal était fait.
10:35Et donc,
10:35les avocats vous disent
10:36qu'il y a des gens
10:36qui commencent à envisager
10:38de partir en Italie,
10:40à Dubaï, etc.
10:41parce qu'en fait,
10:43le débat maintenant est là.
10:45Donc, le gouvernement,
10:46ce qu'il a dit aujourd'hui,
10:48il a signé la fin de la récré
10:49en disant
10:49qu'il n'y aura pas
10:50de troisième version
10:51de la taxe Zuckman.
10:53Ça, c'est certain.
10:54On ne va plus en entendre parler
10:55de la taxe Zuckman, à théorie ?
10:57Moi, j'ai compris aujourd'hui,
10:58et j'imagine qu'on va en parler
10:59avec les concessions
11:00qui ont été apportées aujourd'hui
11:02par le Premier ministre,
11:03qu'il n'y aurait pas
11:04d'amendement gouvernemental
11:06concernant les recettes.
11:07Il n'y aura pas de taxes
11:08sur les ultra-riches,
11:10défendues par le gouvernement.
11:13Ça dit aussi,
11:13Véronique Reissoult,
11:15le petit fossé quand même
11:16entre les décideurs
11:18du monde économique
11:19et l'opinion générale
11:20qui a été de plus en plus
11:22propice à une taxation
11:24des plus hauts revenus.
11:26Oui.
11:27Enfin, pas tant que ça.
11:28La réalité, c'est que
11:30si je vous pose la question
11:30dans un sondage
11:31qui est est-ce que vous êtes d'accord
11:32pour que les riches payent ?
11:34Vous allez répondre oui.
11:35Donc, ça donne 86% des gens
11:37qui disent qu'ils étaient favorables.
11:39Il y avait un biais dans la question.
11:40Oui.
11:40Après, quand on posait la question
11:42sur la taxe elle-même,
11:43ce que ça voulait dire,
11:44c'était plus compliqué.
11:46Et après, c'est toujours intéressant
11:47de regarder les conversations
11:48en question.
11:49Il n'y en a pas eu tant que ça,
11:50paradoxalement.
11:51Et c'était surtout
11:52énormément des questions
11:53quand on regarde
11:54entre autres les questions
11:55qui sont posées sur l'IA,
11:57qui est votre sujet.
11:58Eh bien, les trois quarts des gens
11:59posaient des questions
12:00pour comprendre
12:00comment ça fonctionnait.
12:02La première des informations
12:04qui ressortait le plus,
12:04c'est que cette taxe
12:06n'avait de sens
12:06que si elle était internationale
12:08puisque c'était ce qui était
12:09prévu au début,
12:09donc se l'approprier
12:10en national n'avait pas de sens.
12:12Et les Français
12:13ont du bon sens
12:14contrairement à ce que
12:14beaucoup semblent croire.
12:17Le deuxième point,
12:18c'est que du coup,
12:18ça a généré chez eux
12:19beaucoup d'inquiétudes.
12:20Et là, pour le coup,
12:21les sondages peuvent vous donner
12:22la réalité d'une inquiétude
12:23puisque vous vous situez
12:24sur une échelle
12:25et vous avez 73%
12:26des Français
12:27qui disent
12:27tout ceci est très angoissant.
12:29Le deuxième effet
12:30et que je n'ai vu
12:31que depuis peu,
12:33comme nous tous,
12:34c'est cette annonce
12:35anticonstitutionnelle.
12:37À la dernière minute,
12:37ça a exaspéré les gens,
12:39mais exaspéré
12:40en disant
12:40pourquoi vous ne posez pas
12:42la question avant,
12:43pourquoi vous faites discuter,
12:44pourquoi on se tape
12:45des débats à l'infini
12:47si vous savez
12:48que c'est anticonstitutionnel.
12:50Donc,
12:50ça a eu un effet déplorable
12:51sur l'image
12:53du Premier ministre
12:53et du gouvernement.
12:54Il y a déjà des réactions
12:55sur ça.
12:55Beaucoup sur le bon bord
12:57en disant
12:57pourquoi ?
12:59Vous ne pouviez pas
13:00le dire avant.
13:01Et puis après,
13:02il y a énormément
13:03de discussions ce soir
13:05sur,
13:06au-delà de tout ça,
13:06le vrai sujet,
13:07c'est les économies
13:09et les dépenses.
13:10Le vrai sujet,
13:10c'est pour,
13:11puisque les recettes,
13:12c'est compliqué.
13:13Et enfin,
13:14le dernier point,
13:14comme le disait Dorian,
13:16c'est la polarisation.
13:18On la voit vraiment.
13:19Les débats sont clivés
13:20sur pas mal de sujets
13:21aujourd'hui
13:21et la société
13:22est de plus en plus polarisée.
13:23Mais sur ce sujet-là,
13:24il y a vraiment
13:25les anti et les pour.
13:26Et les débats sont très animés,
13:28voire parfois très virulents.
13:30Alors qu'on parle
13:31de fiscalité et d'économie,
13:32habituellement,
13:33on n'est pas aussi virulents.
13:35Il y a d'autres sujets
13:35qui sont plus clivants.
13:37Et là,
13:37on voit bien
13:38que les uns et les autres
13:39ont des partis pris
13:41un peu tranchés.
13:43pour être un peu complet
13:44sur ce qui s'est passé
13:45aujourd'hui
13:45à l'Assemblée nationale,
13:46il y a quand même
13:47une autre taxe
13:48qui, elle,
13:48est passée,
13:49qui a été approuvée
13:50par les députés.
13:51C'est cette taxe
13:52sur les holdings.
13:54Emmanuel Auriol,
13:55du Cercle des économistes,
13:56qui trouvait beaucoup
13:57à redire sur la taxe Zuckman,
13:59eh bien,
14:00pour le coup,
14:00elle trouve là
14:00que c'est une bonne démarche,
14:02on va l'entendre.
14:03Il s'avère que
14:04ces holdings patrimoniales,
14:05c'est un vecteur
14:07pour faire de l'optimisation fiscale.
14:09Donc,
14:09ce qui se passe,
14:09c'est qu'ils placent
14:10des capitaux là-dessus,
14:11comme ça,
14:12ils échappent à l'impôt.
14:13En les taxant tous les ans,
14:15ça les encourage
14:15à faire autre chose
14:16avec leur argent.
14:17C'est quand même
14:17un bon pas
14:18parce qu'on demande
14:19des efforts à tout le monde
14:20et il n'y a pas de raison
14:21que les plus fortunés
14:22y échappent
14:22par des niches fiscales.
14:24Alors,
14:24eux,
14:24ils ont ces possibilités-là.
14:26Les gens qui payent
14:27l'impôt sur le revenu,
14:28rappelons-le,
14:28ce n'est que 45%
14:29de la population française.
14:31Mais eux,
14:31ils n'ont pas le choix.
14:32Emmanuel Oriol
14:33du Cercle des économistes,
14:35c'était sur France Info
14:36tout à l'heure.
14:37Isabelle Raymond,
14:38peut-être rappelez
14:39ce que c'est que cette taxe
14:40et puis ça rapportera
14:41beaucoup moins
14:42que la taxe Zuckman
14:43dans ce qu'elle était imaginée.
14:45Alors là,
14:45surtout que,
14:46pour le coup,
14:47elle a été allégée.
14:48En fait,
14:48ce qui a été voté,
14:50adopté,
14:51c'est un amendement
14:52déposé par le rapporteur
14:54du budget,
14:55M. Juvin,
14:56qui allège
14:57la taxe
14:58sur les holdings
15:00et qui,
15:01du coup,
15:01ne vise à taxer
15:02que les biens,
15:04en gros,
15:05les biens personnels
15:06qui n'ont rien à y faire
15:07puisque vraiment,
15:08quand on met
15:09un yacht,
15:10c'est les exemples
15:12qu'on nous a donnés,
15:12un yacht,
15:13une voiture de luxe
15:14ou un jet privé
15:15dans une holding,
15:16c'est vraiment pour faire
15:17de l'optimisation fiscale.
15:18Donc,
15:18ce ne sont que ces biens
15:20qui vont être taxés
15:21au sein des holdings
15:23parce que ça ressemble
15:24à de l'optimisation fiscale
15:25et du coup,
15:26ça ne va rapporter
15:26que 500 millions d'euros.
15:28Donc,
15:28on est vraiment très,
15:29très loin
15:30des rendements
15:31estimés
15:32de la taxe
15:33Zucman.
15:33C'est en rien
15:34une compensation
15:34et se pose
15:36effectivement
15:37la question
15:37de savoir
15:38comment va se dérouler
15:39le débat
15:40sur les dépenses
15:41après ce débat
15:42sur les recettes
15:42qui finalement
15:43a engrangé
15:44assez peu
15:44de recettes supplémentaires.
15:45Il y en a eu
15:46quelques-unes,
15:46il y a eu une taxe
15:47sur les GAFAM
15:47aussi qui a été...
15:48Sauf que la taxe
15:49sur les GAFAM,
15:50pardon,
15:51elle n'est pas du tout
15:52approuvée par le gouvernement.
15:53Donc,
15:53c'est absolument pas certain.
15:54Il y a deux taxes
15:55en fait qui rapportent
15:56beaucoup
15:56qui ont été votées
15:57là par l'Assemblée.
15:59C'est la taxe GAFAM
16:00et c'est une surtaxe
16:01sur les multinationales
16:03qui ont été votées
16:04parce que,
16:04vous avez vu,
16:05les débats sont interminables.
16:07Il y avait une partie
16:07des députés
16:09de la majorité
16:10relative
16:11qui n'étaient pas
16:12au banc
16:14et du coup,
16:14ces taxes ont été votées
16:16mais contre l'avis
16:17du gouvernement
16:17et c'est absolument pas certain
16:19que ces taxes
16:19qui pour le coup
16:20rapportent beaucoup,
16:2125 milliards en gros
16:22au total
16:23d'estimation,
16:24elles se retrouveront
16:25a priori pas
16:26dans la copie finale
16:27parce que le gouvernement
16:28n'en veut pas
16:28comme il ne veut pas
16:29d'une taxe
16:30sur les ultra-riches.
16:31Mais alors,
16:31Franck Dedieu,
16:32est-ce que ça veut dire
16:33qu'il va y avoir
16:33besoin de coupes drastiques
16:35dans les dépenses ?
16:37Probablement
16:37parce que là,
16:38on a beaucoup parlé
16:39du ras-le-bol fiscal.
16:41Ça a bien marché
16:42parce qu'il y avait
16:42ce fameux ras-le-bol social
16:44qui devait inciter
16:45les Français
16:45et les parlementaires
16:48à être conformes
16:50aux citoyens,
16:51c'est-à-dire
16:51à taxer davantage
16:53les plus riches.
16:54Je rappelle qu'il y avait
16:55un gisement fiscal
16:55énormissime.
16:57En six ans,
16:59les dix premières fortunes
17:00en France
17:01ont vu leur patrimoine
17:02augmenter de 268 milliards,
17:04c'est-à-dire doubler.
17:05Donc, il y avait un gisement,
17:06on se prive d'un gisement.
17:07On s'est privé
17:08de beaucoup de choses.
17:08Vous avez parlé
17:09de l'abondement
17:10sur les holdings.
17:10C'est à nouveau
17:11un rétrécissement
17:12de la base taxable
17:14de l'assiette.
17:16Je ne rentre pas
17:16dans les détails
17:17mais c'est encore
17:18moins de recettes.
17:19Et donc, aujourd'hui,
17:20finalement,
17:21vous avez
17:22un déficit public
17:23qui s'est alorgue
17:24aujourd'hui
17:25de milliards
17:26et de milliards d'euros.
17:27Donc, effectivement,
17:28soit il va falloir
17:30négocier à Bruxelles
17:31le fait qu'on fasse
17:33des déficits publics
17:34qui sont plus gros,
17:35plus importants,
17:36soit,
17:37je vous rappelle,
17:38le précédent Listreuse
17:39qui est resté
17:40quelques semaines
17:40au gouvernement
17:41britannique, pardon,
17:43Premier ministre britannique
17:44qui renonce
17:45à augmenter les impôts,
17:47qui les mêmes les baissent
17:48et se retrouve
17:48paradoxe,
17:50suprême paradoxe
17:51sous le coup
17:52des marchés financiers
17:53qui disent
17:53vous allez avoir
17:54des déficits publics.
17:55C'est peut-être ça
17:56qui est aujourd'hui,
17:58aujourd'hui,
17:58peut-être pas demain,
18:00mais le problème
18:02fiscal auquel est confronté
18:03le gouvernement,
18:04il a renoncé
18:05à des recettes
18:05par milliard aujourd'hui.
18:07Il va donc falloir
18:07qu'il trouve
18:08des économies
18:09sur les dépenses.
18:10Oui, sachant que
18:10dans le peu d'éléments
18:11que Sébastien Lecornu
18:12a donné ce soir
18:13dans son intervention,
18:15il dit qu'il est favorable
18:18à un dégel
18:19des pensions de retraite
18:20et des minima sociaux,
18:21ça ne va pas non plus
18:22dans le sens
18:23de faire davantage
18:24d'économies.
18:24Mais d'un autre côté,
18:25ça ne va pas coûter
18:26grand-chose.
18:27Pourquoi ?
18:27C'est assez habile.
18:28Parce que quand vous dites
18:30je dégèle les retraites
18:31et je dégèle les minima sociaux,
18:33vous pouvez dire
18:33je donne quelques crédits,
18:35quelques concessions
18:36à la gauche,
18:37en particulier
18:37pour les minima sociaux,
18:39mais quand vous avez
18:391% d'inflation
18:40ou 1,2% d'inflation,
18:42on considère que finalement,
18:44ce n'est pas un...
18:45Ils ne renoncent pas
18:46à grand-chose
18:47dans la mesure
18:47où il y a peu d'inflation.
18:49Ce problème se posait
18:49lorsqu'on était
18:50à 4 ou 5% d'inflation.
18:51Donc,
18:52on va arriver peut-être
18:53à ce qui était
18:55le dénominateur commun
18:56entre le gouvernement
18:58Barnier
18:59et le gouvernement Bayrou,
19:00c'est-à-dire qu'en gros,
19:02le budget présentait
19:03l'effort budgétaire
19:05avec 2 tiers
19:06sur la baisse des dépenses
19:07et 1 tiers
19:08sur l'augmentation
19:09des impôts.
19:10Il se trouvait que là,
19:12on arrivait
19:13à quelque chose
19:13d'équilibré.
19:1450% de baisse
19:16des dépenses,
19:1750% de hausse
19:18des impôts.
19:19Équilibré,
19:20c'était à peu près
19:20ce que voulaient
19:21les Français.
19:21En gros,
19:22ils ne le comprennent
19:23pas en ces termes,
19:24mais ils disent
19:24on doit faire des efforts,
19:26on doit baisser
19:26les déficits publics.
19:27Eh bien,
19:28il faut que tout le monde
19:29fasse un effort.
19:31Nous,
19:31les classes moyennes,
19:32par la baisse
19:32des dépenses publiques,
19:34peut-être moins
19:34de services publics
19:35qui fonctionnent,
19:36mais aussi les riches
19:37par davantage d'impôts.
19:39Cet équilibre subtil
19:40qui était,
19:42je dirais,
19:42en phase
19:44de construction législative
19:46a été tué aujourd'hui.
19:48Et donc,
19:48il est bien possible
19:49que les 2 tiers,
19:501 tiers,
19:50on les retrouve demain
19:51à l'Assemblée
19:52pour répondre
19:53à votre question,
19:53Augustin,
19:54sur la baisse drastique
19:57dans les dépenses
19:57qui va poser un problème
19:59à la fois de justice,
20:01qui va poser un problème,
20:02il ne va pas m'empêcher
20:03de regarder
20:04ce qui s'est passé
20:05pour Barnier
20:06et Bayrou,
20:07et troisièmement,
20:09c'est quand même
20:10un problème
20:13de crise économique.
20:17Quand vous baissez
20:18les dépenses publiques,
20:19vous pouvez dire
20:19qu'à long terme,
20:20vous pouvez favoriser
20:22la croissance,
20:23l'investissement,
20:24etc.
20:24Mais à très court terme,
20:25vous avez ces mécaniques.
20:27Ça a été étudié
20:28en long et en large
20:29par les économistes.
20:30Dans un premier temps,
20:31quand vous baissez
20:32les dépenses publiques,
20:32vous avez un effet récessif
20:34sur la croissance économique.
20:35Et c'est ça
20:35qui peut-être se profile.
20:37Virginie Martin ?
20:38Ce qui est intéressant aussi
20:39pour revenir sur un point
20:41peut-être plus politique,
20:42c'est l'attitude
20:43du Rassemblement National
20:44dont on est passé
20:46un peu vite
20:46sur cette histoire.
20:48Mais ils votent
20:48contre la taxe Zuckmann.
20:50C'est étonnant
20:51parce que quand on voit,
20:52si vous voulez,
20:53les critiques
20:54de l'électorat
20:56du Rassemblement National
20:57sur la financiarisation
20:59de l'économie,
21:00la globalisation,
21:01la mondialisation,
21:02les fameux oubliés
21:03de la mondialisation,
21:05on aurait pu penser
21:06finalement
21:06que Marine Le Pen
21:07aille du côté
21:09de cette taxe Zuckmann.
21:10Alors,
21:10elle propose
21:11une taxe
21:12sur la financiarisation,
21:13elle essaye
21:14de tricoter quelque chose
21:15qui ne fonctionne
21:16pas très bien
21:17et finalement,
21:18elle se met
21:19d'une certaine manière
21:20à rebours
21:21de ce qu'on aurait pu penser.
21:23Deux hypothèses là-dessus.
21:24Deux hypothèses.
21:25quand on entend
21:26Franck Alizio
21:28qui est le patron
21:29RN
21:30à Marseille notamment,
21:32il prend tout de suite
21:33une espèce
21:34de discours
21:35de souveraineté.
21:37C'est-à-dire,
21:37attention,
21:38nos travailleurs
21:39risquent
21:41de pâtir
21:42de cette taxe Zuckmann.
21:43Il prend l'exemple
21:44à Marseille
21:44de CMA,
21:45CGM,
21:46énorme empire évidemment
21:47des transports maritimes.
21:49Et il dit,
21:49attention,
21:50on risque de fabriquer
21:51des chômeurs
21:51quelque part
21:52un peu franco-français.
21:53C'est un peu ça
21:54qu'il dit.
21:55La première hypothèse
21:56c'est celle-ci,
21:57cette espèce
21:57de souveraineté nationale
21:59qui pourrait expliquer
22:01l'attitude du RN
22:02là-dessus.
22:03Deuxièmement,
22:04est-ce qu'il n'y a pas
22:04aussi hypothèse
22:06une espèce
22:08de bardélaïsation
22:11de Marine Le Pen ?
22:12Je m'explique.
22:13Évidemment,
22:14Jordan Bardella
22:15qui est un peu plus libéral
22:16que Marine Le Pen,
22:17qui est très loin
22:18du gaucho-lepénisme
22:19dont on a beaucoup parlé
22:20à propos de Le Pen
22:22en général
22:22et Marine Le Pen
22:23en particulier,
22:25est-ce qu'elle n'est pas
22:26en train de donner
22:27des gages ?
22:28Finalement,
22:28je ne dis pas jusqu'à
22:29une union des droites,
22:30ce n'est pas ce que
22:30je suis en train de dire.
22:31Mais en tout cas,
22:31voilà,
22:32elle dit trop de fiscalité,
22:34grosso modo,
22:34va tuer la fiscalité.
22:35Ce qui est quand même
22:36un peu une petite musique
22:37plutôt à droite.
22:38Et accessoirement,
22:39toujours dans ce jeu politique
22:41qu'on est en train
22:41de décrire,
22:42j'ai l'impression
22:43que ça fait un mois
22:44qu'on nous dit
22:44qu'il faut absolument
22:46que Sébastien Lecornu
22:47se mettent dans la poche
22:48les socialistes.
22:50S'il doit y avoir
22:51dans les prochaines semaines
22:52énormément de baisse
22:53des dépenses,
22:55comment est-ce que
22:56ce budget va finir
22:57par être voté,
22:58Dorian Deuil ?
22:59Et c'est là où
23:00je prolonge un peu
23:00ce que dit Virginie.
23:02On a l'impression
23:03qu'il y a quelque chose
23:03de très popole,
23:04en fait.
23:04On est dans de la pologe
23:05d'appareils politiques
23:06qui sont dans des calculs
23:09qui ne sont pas
23:10ceux qui devraient être
23:11aujourd'hui conduire
23:12et la logique
23:13qui devrait conduire
23:14les débats dans l'hémicycle.
23:15C'est cette fameuse recherche
23:16de compromis
23:16dont on parle
23:19à longueur de temps
23:21maintenant depuis un an et demi
23:22qui s'impose
23:23du fait de la configuration
23:24d'une reparlementarisation
23:25de nos institutions,
23:26d'une reparlementarisation
23:27de notre vie politique
23:28et de cette majorité
23:29absolue introuvable.
23:32Les responsables politiques
23:33ont le devoir
23:33d'une certaine manière
23:34de trouver des objets
23:35à la fois qui réconcilient
23:37dans la société
23:38et qui trouvent
23:38des axes majoritaires
23:39dans l'opinion
23:40comme c'est le cas
23:40de la taxe Zuckman
23:41mais aussi pour qu'ils se mettent
23:42à l'épreuve
23:43de ce travail de négociation
23:45cette recherche du compromis
23:46du point d'équilibre
23:47et on voit que sur un objet
23:48comme ça
23:49qui aurait pu être
23:49un terrain de jeu
23:50pour changer
23:51de culture démocratique
23:52et de culture politique
23:53et de manière
23:54de pratiquer la politique
23:55à l'Assemblée nationale
23:55on passe à côté
23:57et c'est aussi un gâchis
23:58qui n'est pas que politique
23:59qui est aussi un gâchis démocratique
24:00d'une certaine manière.
24:01Alors le résultat immédiat
24:02c'est que la France Insoumise
24:04dépose à nouveau
24:05une motion de censure
24:07avec un gage
24:08au Parti Socialiste
24:10de peut-être
24:10les rejoindre
24:11ce coup-ci
24:12c'est possible
24:13Franck Dedieu
24:14ça que
24:14le Parti Socialiste
24:16dise maintenant
24:17que la taxe Zuckman
24:18c'est non
24:18et bien pour nous aussi
24:19c'est stop.
24:20C'est-à-dire que
24:20si ils disent
24:21finalement
24:22on va jouer
24:24le coup d'après
24:24sur les retraites
24:25avec le PLFSS
24:27en se disant
24:28finalement
24:28on a perdu
24:28toutes les batailles
24:29sur le plan
24:30de la loi de finances
24:31et peut-être
24:32on va en gagner
24:33on va gagner
24:33celle des retraites
24:34il passe tout de même
24:35pour
24:36je dirais
24:37avaler des couleuvres
24:38auprès de son électorat
24:42parce que
24:42ce que l'idée
24:43de rien n'était
24:43c'est vrai
24:44que
24:45nous cherchons tous
24:46l'idée
24:47d'un objet politique
24:49qui puisse faire
24:50l'objet d'un compromis
24:51sauf que
24:52auprès de leur électorat
24:54ces députés
24:56ont des convictions
24:57et leur électorat
24:58n'ont pas envie
24:59qu'ils fassent
25:00des concessions
25:01avec l'une ou l'autre
25:02des partis
25:02c'est ça la grande difficulté
25:03les socialistes
25:04ont besoin d'un trophée
25:05d'un trophée fiscal
25:07d'un trophée politique
25:09pour avoir
25:10je dirais
25:10un élan électoral
25:12si
25:13ils renoncent
25:14sur le plan
25:15budgétaire
25:16à la taxe
25:18Zuckman
25:18mais aussi
25:19d'une certaine manière
25:20à la taxe sur les holdings
25:21on n'en a pas beaucoup parlé
25:21parce que
25:22c'est très technique
25:23mais en vérité
25:23ce qui s'est passé aujourd'hui
25:25un tel trou
25:26un tel retracissement
25:27de l'assiette taxable
25:29sur des
25:30des milliardaires
25:31qui
25:32finalement
25:33je dirais
25:34font de l'optimisation
25:36légale
25:36mais extrêmement efficace
25:38c'est quelque chose
25:38de très dur à avaler
25:39donc
25:40c'est très difficile
25:41de dire
25:42les socialistes
25:43vont-ils
25:44renverser
25:45le gouvernement
25:45soit
25:47ils le font
25:47en disant
25:48le budget en l'état
25:49n'est pas applicable
25:50soit
25:51ils jouent le coup d'après
25:52sur les retraites
25:53et là
25:54ils seront peut-être
25:55en mesure d'imposer
25:56je ne sais pas
25:56mais en tout cas
25:57il y a un problème
25:58de crédibilité
25:58qui va se poser
25:59y compris
26:00dans leur électorat
26:00et puis
26:01pendant ce temps
26:01l'examen continue
26:02en commission
26:03du budget
26:03de la sécu
26:04avec notamment
26:05ce dont on a énormément
26:06parlé sur la suspension
26:07possible
26:08de la réforme
26:08des retraites
26:09est-ce que
26:09Isabelle Raymond
26:10le vote
26:11de ce soir
26:12de la taxe Zuckman
26:13qui est rejetée
26:15qui donc prive
26:16de recettes
26:16le budget
26:172026
26:18peut avoir
26:19une incidence
26:20sur l'examen
26:21de cette possible
26:22suspension
26:23de la réforme
26:23des retraites
26:23ou ce sont
26:24comme ce sont
26:25deux budgets différents
26:26c'est vraiment
26:27deux débats
26:27qui ne sont pas liés
26:28effectivement
26:29le débat
26:30est totalement lié
26:31puisque Sébastien Lecornu
26:32a fait tout seul
26:33d'ailleurs le lien
26:34tout à l'heure
26:35en disant
26:35qu'il n'y aurait pas
26:36de concession
26:37en tout cas
26:37c'est ce qu'on comprend
26:38qu'il n'y aurait pas
26:39de concession
26:39côté recettes
26:40et donc côté fiscale
26:41mais qu'il y en aurait
26:43dans le budget
26:44de la sécu
26:45donc effectivement
26:46c'est peut-être pas
26:47c'est peut-être pas
26:48des milliards
26:49mais c'est quand même
26:50des gestes qu'ont entendu
26:52cet après-midi
26:5317 millions de retraités
26:55ça reste un geste symbolique
26:57mais c'est quand même
26:58un geste fort
26:59de ne pas déjeler
27:00les pensions de retraite
27:02de 17 millions
27:03de retraités
27:04de ne pas déjeler
27:05enfin de déjeler
27:06justement
27:07de ne pas geler
27:08les minima sociaux
27:09donc c'est le RS1
27:10c'est le minimum d'AIDS
27:12c'est l'allocation
27:13adulte handicapé
27:14c'est quand même pas rien
27:15donc ça pour le coup
27:16les socialistes
27:17peuvent aller le dire
27:18oui mais ça va
27:19avec la suspension
27:20de la réforme des retraites
27:21après est-ce que
27:22le gouvernement va céder
27:23sur la taxe GAFA
27:25mais finalement
27:25l'accepter dans la copie finale
27:26est-ce que les socialistes
27:28vont essayer d'aller décrocher
27:29d'autres victoires
27:30côté sécu
27:31notamment concernant
27:32le doublement des franchises
27:33en fait
27:33il y a quand même
27:34des très très grosses économies
27:36qui sont prévues
27:37par le budget de la sécu
27:39donc si le socialiste
27:41ne décroche pas de victoire
27:42ce soir côté fiscal
27:43sans doute
27:44vont-ils aller chercher
27:44du côté
27:45du côté
27:46de la santé
27:47je pense
27:48forcément
27:49au doublement
27:50des franchises médicales
27:51mais ce qu'on comprend
27:52dans les discours
27:53c'est qu'ils ne vont absolument
27:54pas s'arrêter là
27:54et on verra ce qui se passe
27:55ce week-end
27:56puisqu'évidemment
27:56l'examen parlementaire
27:57continue
27:59il est long
27:59il est lent
28:00et on continuera
28:01dans ce cas lundi
28:03un petit peu de repos
28:04avec un vote repoussé
28:07pour la partie recettes
28:09tellement ces débats
28:10durent dans le temps
28:12on va continuer
28:13à parler d'économie
28:15un petit peu
28:15dans la suite des informés
28:16mais pour évoquer
28:17Chine
28:17qui s'implante au BHV
28:19ce sera mercredi prochain
28:21l'ouverture de la boutique de Chine
28:22dans le magasin parisien
28:24je vous libère
28:24Isabelle Raymond
28:25chef du service économie
28:26de France Info
28:27merci d'avoir été avec nous
28:28et puis il est 20h30
28:292 maintenant
28:30l'information
28:31c'est avec Emmanuel Langlois
28:32Sébastien Lecornu
28:39qui lâche du lest
28:40ce soir après
28:41le large rejet
28:42de la taxe Zucman
28:43sur les hauts patrimoines
28:44proposées par la gauche
28:45ainsi que sa version light
28:47sa version allégée
28:48portée elle par les socialistes
28:49le Premier Ministre
28:51se dit en effet
28:52ce soir favorable
28:53à renoncer au gel
28:54des pensions de retraite
28:55et des minima sociaux
28:56c'est l'une des mesures
28:58les plus contestées
28:59de la séquence budgétaire actuelle
29:01la mobilisation paye
29:02réagit de son côté
29:03la CGT
29:04conséquence en tout cas
29:05de ce rejet
29:06de la taxe Zucman
29:07la France Insoumise
29:08appelle à censurer
29:09le gouvernement
29:09dès la semaine prochaine
29:11les réactions sont nombreuses
29:13Olivier Faure
29:14appelle lui
29:14le Premier Ministre
29:15et les formations
29:16du socle commun
29:17a continué
29:18de chercher le compromis
29:19car à ce stade
29:20selon le patron
29:21des socialistes
29:21il n'y a pas de possibilité
29:23de voter ce budget
29:25une femme tuée par balle
29:27ce vendredi
29:27ça s'est passé
29:28dans son immeuble
29:29à Calais
29:29l'auteur des tirs
29:30est toujours recherché
29:31d'après le procureur adjoint
29:33de Boulogne-sur-Mer
29:34l'homme a tiré
29:34à deux reprises
29:36à l'aide d'une arme
29:37de gros calibre
29:38âgée de 39 ans
29:38la victime mère
29:39de deux enfants
29:40est décédée
29:41dans les parties communes
29:42de son immeuble
29:434 Bulgares
29:45condamnaient eux
29:45à 2 à 4 ans
29:47d'emprisonnement
29:47ils ont été reconnus
29:48coupables
29:49d'avoir tagué
29:50des mains rouges
29:51sur le mémorial
29:52de la Shoah
29:53en mai 2024
29:54sur fond de soupçon
29:55d'ingérance étrangère
29:56la décision du tribunal
29:58correctionnel de Paris
29:59est globalement conforme
30:00aux réquisitions
30:01du parquet
30:02à l'étranger
30:03l'UNICEF
30:04lance un appel au don
30:05pour aider les populations
30:06sinistrées
30:07après le passage
30:08de l'ouragan Mélissa
30:09l'agence de l'ONU
30:10estime les besoins
30:11à près de 50 millions
30:12de dollars
30:13après avoir balayé
30:14la république dominicaine
30:15Haïti
30:16la Jamaïque
30:16et Cuba
30:17où elle a fait
30:17près de 50 morts
30:18au total
30:19et bien la dépression
30:20l'une des plus puissantes
30:21jamais enregistrées
30:22s'éloigne désormais
30:23rapidement
30:24des Bermudes
30:25et puis un mot de tennis
30:27le canadien
30:27Félix Auger
30:28Aliassi
30:29m'affrontera
30:29le kazakhstanais
30:30Alexander Bublik
30:31en demi-finale
30:32du Masters 1000
30:33de Paris
30:34tombeur il y a quelques minutes
30:35de l'américain
30:36Ben Shelton
30:37numéro 1
30:38numéro 2 mondial
30:39Yannick Siner
30:40l'italien sera lui opposé
30:41demain
30:42dans le dernier carré
30:43Alex numéro 1 mondial
30:44Danil Medvedev
30:46ou au tenant du titre
30:47l'allemand
30:48Alexander Zverev
30:49qui s'affronte
30:50d'ici quelques minutes
30:51ce soir
30:51Et nous sommes toujours
31:02ce soir avec
31:03Franck Dedieu
31:04du magazine
31:04Marianne
31:05Véronique Reissoult
31:06de Backbone Consulting
31:08Virginie Martin
31:09professeure
31:10à Kedge Business School
31:11et fondatrice
31:12du groupe de réflexion
31:13Spiral Institut
31:15Dorian Dreuil
31:16expert associé
31:17à la fondation
31:17Jean Jaurès
31:18directeur d'études
31:19de l'institut
31:19Bonafide
31:20merci d'être avec nous
31:22nous parlons maintenant
31:24d'une institution parisienne
31:25le BHV
31:26le bazar de l'hôtel de ville
31:27qui existe depuis 1856
31:29plus de 170 ans d'histoire
31:31et une renommée
31:32au-delà des frontières
31:33sauf que mercredi prochain
31:35l'image du BHV
31:37va sans doute changer
31:38avec l'ouverture ce jour-là
31:40à 13h
31:40la date et l'heure
31:41ont été annoncées ce matin
31:42de la première boutique
31:43Chine en France
31:45le géant chinois
31:46de la vente en ligne
31:47ultra fast fashion
31:48si décriée
31:49voilà ce qu'en dit
31:51le porte-parole
31:51de Chine
31:52dans notre pays
31:53Quentin Ruffa
31:54ce partenariat
31:55va permettre
31:56la création
31:57de 200 emplois
31:58au sein de la société
31:59des grands magasins
32:00le but
32:01de ce partenariat
32:03encore une fois
32:04c'est de montrer
32:05qu'un modèle
32:06100% en ligne
32:07peut fonctionner
32:09sur le physique
32:09sauf que Chine
32:11est tellement mal vu
32:12qu'il fait déjà
32:13fuir d'autres marques
32:14présentes actuellement
32:15dans le BHV
32:16plusieurs dizaines
32:17sont parties
32:17Disney devait s'implanter
32:19pour les vitrines de Noël
32:20et il y a renoncé
32:21Maxime Lele
32:22est démonstrateur
32:23pour une marque
32:24de décoration
32:24qui est elle aussi
32:25présente dans les rayons
32:27il est assez inquiet
32:28pour la suite
32:29la petite goutte d'eau
32:30qui fait déborder le vase
32:31et qui va faire que nous
32:32on va partir
32:32c'est Chine
32:33parce qu'on ne souhaite
32:35absolument pas être
32:36accordé ni de pré
32:38ni de loin
32:38à cette marque
32:39on est quand même
32:40300 démonstrateurs
32:42au BHV
32:42en plus du personnel BHV
32:43voilà
32:44il y a plus de 1000 familles
32:45qui vivent grâce au BHV
32:46pour l'instant
32:47on en fait quoi ?
32:50il peut parler
32:50de 200 embauches
32:52Chine
32:52et les autres
32:53on en fait quoi ?
32:54le BHV qui est
32:55en difficulté financière
32:57en perte de vitesse
32:57est-ce qu'il peut connaître
32:59un sursaut de fréquentation
33:00avec l'arrivée de Chine
33:01ou bien
33:02est-ce que
33:03ça va finir
33:04de l'enterrer
33:05Véronique Reissoult
33:06est-ce que
33:07les français
33:08s'expriment déjà
33:10sur une volonté
33:11de découvrir
33:11ses rayons
33:12ou au contraire
33:13de boycotter le magasin ?
33:14il y a deux catégories
33:15il y a les politiques
33:16il y a les leaders d'opinion
33:18les économistes
33:19les chefs d'entreprise
33:20il y a une unanimité
33:21contre ce projet
33:22les français
33:24c'est un peu plus compliqué
33:25parce que d'abord
33:25ils achètent
33:27Chine
33:28ils considèrent
33:28que finalement
33:29c'est accessible
33:30ils ne vont pas forcément
33:31découvrir
33:32mais quand on regarde
33:33dans les commentaires
33:34les uns les autres
33:35ils disent
33:35ça serait pratique
33:36de pouvoir
33:36voir les produits
33:38en réel
33:39et puis surtout
33:39il y a une espèce
33:40de contradiction
33:40en disant
33:41la fast fashion
33:42ce qui est compliqué
33:43c'est que c'est en Chine
33:45mais que la fashion
33:46elle-même
33:47c'est aussi souvent
33:49fabriqué en Chine
33:50et d'ailleurs
33:50il y a un seul
33:51une seule personne publique
33:53qui a pris position
33:55dans ce sens-là
33:55qui est
33:56Mac Legui
33:57qui dit
33:58en fait
33:59qui révèle
34:00cette contradiction
34:01tout en disant
34:01bien sûr
34:02ça n'est pas souhaitable
34:03et bien sûr
34:04cette marque
34:04n'est pas souhaitable
34:05mais en expliquant
34:06toute l'ambivalence
34:06et toute la complexité
34:07qu'ont les français
34:08qui en plus
34:09ont l'impression
34:09d'être
34:10d'être un peu
34:11pointée
34:12et culpabilisée
34:13donc on va dire
34:15que la parole
34:16nous dira
34:16si c'est important
34:18mais il y a
34:19des pétitions
34:19il y a une pétition
34:20qui s'appelle
34:21Paris mérite mieux
34:22que Chine
34:22et ses 112 000 signatures
34:24on voit bien
34:25que l'opinion
34:25se mobilise
34:26mais la réalité
34:27entre l'opinion
34:28et les faits
34:28même sur d'autres sujets
34:30souvent les français
34:31disent qu'ils veulent
34:32protéger la nature
34:34et ils vont acheter
34:35des produits
34:35qu'ils ne protègent
34:36pas tellement
34:36donc bref
34:36on est tous à peur
34:37bivalents
34:38mais les français
34:38par rapport à ce sujet
34:39le sont aussi
34:40Est-ce que c'est un pari
34:41dangereux économiquement
34:42de faire venir
34:43ce petit monstre
34:45pour certains
34:46ou bien de toute façon
34:47il y a une clientèle
34:48et donc elle va
34:48accourir très vite
34:50pour avoir des produits
34:51bon marché
34:51Virginie Martin ?
34:52D'abord il faut savoir
34:53que le BHV
34:55parce qu'il y avait
34:55un désengagement
34:56des galeries Lafayette
34:57qui préfèrent s'engager
34:59en Inde
35:00et dans les pays asiatiques
35:01etc
35:01le BHV de toute façon
35:02n'allait pas bien
35:03économiquement
35:04parce que
35:04finalement
35:05les galeries Lafayette
35:06qui étaient propriétaires
35:07du BHV
35:07se désengageaient
35:09peu à peu
35:09donc il n'y a pas le choix
35:11voilà
35:11donc ça c'était déjà
35:12la première chose
35:13effectivement
35:14c'est la société
35:14des grands magasins
35:15dont il y a eu
35:16l'interview
35:17juste précédemment
35:19le président
35:21qui reprend
35:23si je puis dire
35:23la main
35:24et finalement
35:25il y a quand même
35:26besoin de leviers
35:26de croissance
35:27donc qu'est-ce qu'on fait
35:28avec ça
35:29avec ces fameux
35:29leviers de croissance
35:30le problème
35:31c'est que
35:31effectivement
35:32il y a quand même
35:33aussi la Caisse des dépôts
35:34qui les a aidés
35:35c'est les galeries Lafayette
35:36qui sont françaises
35:37c'est la société
35:38des grands magasins
35:38qui est française
35:39aussi
35:40et finalement
35:40on se retrouve
35:41avec un acteur chinois
35:43majeur
35:44de la fast fashion
35:45
35:46vraiment
35:47on est pris
35:48entre des feux
35:49qui sont très compliqués
35:50pour nous français
35:51et dans l'économie française
35:52c'est que
35:53vous avez d'un côté
35:54les géants américains
35:55à l'Amazon
35:56et vous avez de l'autre côté
35:57les géants chinois
35:59à la Chine
35:59et qu'est-ce qu'on fait
36:00avec ça
36:01nous finalement
36:01petits pays
36:02dans notre fameuse
36:03souveraineté économique
36:04c'est très compliqué
36:05en plus là
36:06il y a quand même
36:07une institutionnalisation
36:09si je puis dire
36:10de ce magasin
36:11en physique
36:12de Chine
36:12parce que
36:13d'une appli honteuse
36:14qui faisait rougir
36:16finalement
36:16il y a une espèce
36:18de notabilisation
36:19dans un quartier
36:20relativement bourgeois
36:21bohème
36:22en face de l'hôtel de ville
36:23de la mairie de Paris
36:24métro hôtel de ville
36:25d'ailleurs
36:26et après
36:27effectivement
36:28toute l'ambivalence
36:28où on nous dit
36:30que Paris
36:32est la capitale du luxe
36:34du luxe
36:35et de la mode
36:36très bien
36:37de la mode peut-être
36:38un peu plus longue durée
36:39mais enfin bon
36:39les fashion week
36:40se répètent
36:41se répètent en l'envie
36:42où on nous dit
36:43finalement
36:44qu'il faut consommer
36:45de la mode
36:46consommer
36:46si je puis dire
36:47du luxe
36:48être quelque part
36:49instagrammable
36:50physiquement
36:50et on nous interdirait
36:52en même temps
36:52de consommer Chine
36:54c'est très compliqué
36:55je trouve tout ça
36:55il y a une espèce
36:56d'ambivalence
36:56sur laquelle
36:57on n'a pas de réflexion
36:58sur la sobriété
36:59de consommation
37:00je ne dis pas
37:00une consommation punitive
37:02ultra écolo
37:04ou quoi que ce soit
37:04ou
37:05voilà
37:07ce n'est pas le problème
37:07d'aller trop loin
37:08et de manière trop radicale
37:10mais
37:10qu'est-ce que c'est
37:11contradictoire
37:11tout cela
37:12et pourquoi certains
37:13finalement
37:14auraient le droit
37:15si je puis dire
37:15d'acheter
37:16de l'Hermès
37:16et du Vuitton
37:17et d'autres
37:18n'auraient pas le droit
37:18d'acheter du Chine
37:19parce qu'effectivement
37:20oui derrière
37:20il y a un modèle social
37:21qui pose problème
37:22parce que bien sûr
37:23que les travailleurs
37:24chinois ne sont pas
37:25protégés comme
37:26les travailleurs français
37:27c'est évident
37:27on a bien compris
37:28le problème
37:29que la question écologique
37:30et l'empreinte écologique
37:31de Chine
37:31est un vrai problème
37:32bien entendu
37:33mais qu'est-ce qu'on fait
37:34de tout cela
37:35et qu'est-ce que finalement
37:36répond plus globalement
37:38pas sur ce cas précis
37:39mais le gouvernement
37:40quand la France
37:41est prise en étau
37:42entre la Chine
37:43et les USA
37:44alors je précise
37:45que le patron
37:46de la société
37:46des grands magasins
37:47dit avoir eu
37:48un accord tacite
37:50avec Chine
37:51pour que tout soit
37:52dans les règles
37:53qu'il n'y ait pas
37:54d'exploitation d'enfants
37:55par exemple
37:56en Chine
37:57et que l'enjeu
37:58est tellement grand
37:59d'un point de vue communication
38:00ça n'empêche pas
38:02la fast fashion
38:03les datas
38:04les microséries
38:05vous voyez ce que je veux dire
38:06ça n'empêche pas le modèle
38:07même si
38:08admettons
38:09les gens
38:09sont respectés
38:10dans leur travail
38:11le modèle
38:12de la fast fashion
38:12existe
38:13est-ce qu'on est
38:14donneur de leçon
38:15Franck Dedieu
38:16parce qu'effectivement
38:18les Français plus généralement
38:18oui
38:19en fait
38:20pour revenir
38:21à cette schizophrénie
38:23en vérité
38:26il ne faudrait pas
38:26culpabiliser
38:27le consommateur
38:28non
38:28il y a eu un deal
38:30dans les années 90
38:31je dirais
38:32macroéconomique
38:33un deal
38:35de société
38:35qui était de dire
38:36on va
38:38exposer
38:39on va s'exposer
38:40aux 80 de la concurrence
38:41y compris
38:43avec les
38:44les pays
38:45les
38:45low cost
38:46vous pouvez aller
38:49vous allez
38:49gagner en pouvoir d'achat
38:50mais vous risquez
38:51de perdre votre emploi
38:52et ce qui se passe
38:53pourquoi
38:53les Français réagissent autant
38:55parce qu'ils ont compris
38:56que
38:56ce deal
38:57ils étaient perdants
38:59c'est à dire qu'à un moment donné
39:00on ne peut pas dire
39:01vous devez choisir
39:01entre votre pouvoir d'achat
39:03acheté du Chine
39:04pas très cher
39:04ou votre emploi
39:06la capacité de le perdre
39:07200 emplois créés
39:09au BHV
39:10combien d'emplois détruits
39:11dans le textile
39:12en France
39:13depuis que
39:14la Chine fait partie
39:15de l'OMC
39:15c'est quand même
39:16démentiel
39:17ce comparatif
39:18vous avez un rapport
39:19de 1 à 1000
39:20et encore
39:20je suis loin du compte
39:21donc
39:22si vous voulez
39:23la question qui doit se poser
39:24et là de ce point de vue
39:24je suis d'accord
39:25avec Virginie
39:25il ne faut pas la poser
39:27aux consommateurs
39:28ou aux travailleurs
39:30de dire
39:30vous êtes dans une sorte
39:31de schizophrénie
39:32il faut la poser
39:32aux politiques
39:33c'est à dire
39:34créer le cadre institutionnel
39:36pour qu'il n'y ait pas
39:37de concurrence
39:38exacerbée
39:40entre les salariés
39:41et entre
39:42les consommateurs
39:43donc
39:44ça passera
39:45par
39:46des
39:47des mesures
39:49protectionnistes
39:49où il faudra
39:50rendre
39:51l'importation
39:53beaucoup plus chère
39:53on commence à le faire
39:55à l'époque
39:56il y a de ça
39:56une dizaine d'années
39:57c'était un véritable gros mot
39:58aujourd'hui
39:58c'est un sujet
40:00qui est sur la table
40:01et compris à l'échelle européenne
40:03mais c'est pas évident
40:04parce que les européens
40:04sont très attachés
40:05au libre-échange
40:06et se poser la question
40:09des marges
40:10sauf que ça fait perdre
40:11la raison d'être de Chine
40:12qui fonctionne justement
40:14en raison de ses bas prix
40:15disons que
40:16vous aurez une contribution
40:17fiscale
40:18qui ferait
40:19une contribution
40:20au budget de la nation
40:21déjà ça permettra
40:22de réduire un petit peu
40:23les inégalités
40:23et puis quelque part
40:25de rendre aussi
40:26je dirais compétitif
40:27des produits français
40:28sachez que
40:29vous rappelez-vous
40:31en 2018
40:31c'est peut-être un peu vieux
40:33mais vous avez
40:34l'équipe de France
40:35le maillot d'équipe de France
40:37c'était
40:37Nike
40:38qui le faisait fabriquer
40:39en Thaïlande
40:40on disait que c'était
40:40moins de 3 euros
40:41c'était vendu 140 euros
40:43c'est-à-dire que
40:43je ne dis pas que Chine
40:44est en train de faire
40:45de telles marges
40:46mais ce modèle-là
40:48non seulement
40:48il a
40:49fait du tort
40:51à toutes les classes moyennes
40:52dans l'Occident
40:52et on se voit partout
40:54ce n'est pas uniquement
40:55autour du BHV
40:56c'est partout
40:57dans les pays d'Occident
40:58les classes moyennes
40:59ne veulent plus de ce deal
41:00ils n'en veulent plus
41:01et parallèlement
41:03vous avez des marges
41:04qui sont extrêmement importantes
41:06de la part de ceux
41:07qui sont dans la chaîne
41:08de fabrication
41:09et d'importation
41:10de ces produits
41:11ça
41:11les Français
41:13et plus généralement
41:14toutes les classes moyennes
41:16des pays occidentaux
41:16ne l'acceptent plus
41:17ce deal-là
41:18il est mort
41:19et puis par ailleurs
41:20peut-être pour
41:21faire avancer
41:23ce débat-là
41:24sur la nécessité
41:25ne serait-ce que ça
41:26d'acheter
41:26ces vêtements
41:27parce qu'on pourrait penser
41:28que
41:29certains foyers modestes
41:31n'ont pas d'argent
41:32pour acheter des vêtements
41:32ailleurs
41:33que dans ces
41:33lignes
41:35d'ultra fast fashion
41:36il y a cette étude
41:37de l'ADEME
41:38publiée hier
41:39un tiers des Français
41:40a dans son placard
41:41plusieurs vêtements
41:42qu'il n'a jamais porté
41:43120 millions de vêtements neufs
41:45qui ne voient finalement
41:45jamais la lumière du jour
41:47ça fait relativiser
41:48la nécessité
41:49d'acheter
41:49l'ultra fast fashion
41:51d'Oriand Reuil
41:52Oui
41:53après on vit tous
41:54avec nos paradoxes
41:55et une société
41:56elle vit aussi
41:57avec
41:58avec
41:58avec ces paradoxes
42:00et des injonctions
42:01politico-économiques
42:03ou sociales
42:03c'est-à-dire
42:04il y a
42:04évidemment cette envie
42:05de peut-être
42:06plus de sobriété
42:07ou d'économie
42:07plus circulaire
42:08ou de seconde main
42:10et en même temps
42:11cette envie
42:12d'autres formes
42:13de consommation
42:15mais une difficulté
42:16économique et sociale
42:17ou économique
42:18en tout cas
42:18de pouvoir d'achat
42:19là on voit bien
42:20dans ce débat-là
42:20et c'est là où
42:21il est intéressant
42:21qu'on est un peu
42:22au milieu du guet
42:23de plein d'enjeux
42:25économiques
42:26environnementaux
42:27sociaux
42:28presque sociétals
42:29et c'est un débat
42:31qui va révéler un peu
42:32comment est-ce qu'on arrive
42:34à vivre avec
42:34ces paradoxes
42:35trouver le point
42:37d'équilibre
42:37entre ce qu'on imagine
42:39ce qu'on pense
42:40cette envie
42:40qu'on peut avoir
42:41et qu'on peut nourrir
42:42d'un comportement
42:43ou d'une consommation
42:43plus écolo
42:44plus sobre
42:45et d'autres réflexes
42:47de consommateurs
42:47qu'on peut avoir
42:48par ailleurs
42:49mais ça va aussi
42:50ouvrir un autre
42:51sous-débat
42:53qui est tout aussi
42:54passionnant
42:54d'ailleurs
42:54si on dézoome un peu
42:56c'est finalement
42:56sur ces lieux
42:58un peu emblématiques
42:58le BHV
42:59ou les galeries
43:00Lafayette
43:00ou d'autres
43:01comme il en existe
43:01un peu partout
43:02pas qu'à Paris d'ailleurs
43:03et heureusement
43:04c'est comment est-ce
43:05qu'on refait
43:06ces lieux
43:06aussi des espaces
43:07un peu de réconciliation
43:09de la société
43:09ou en tout cas
43:10de cohésion sociale
43:11des espaces de rencontre
43:12des espaces
43:12de cohésion
43:15de la société
43:17et comment est-ce que...
43:18C'est-à-dire que certains
43:18pouvaient se sentir exclus
43:19de grands magasins
43:20à l'image luxueuse
43:22et peut-être
43:22en faisant venir
43:23ce type de marque
43:24ça gomme cette image-là ?
43:26Ça peut arriver
43:26ou en tout cas
43:27est-ce que c'est avec
43:28ce type de marque
43:28ou pas
43:29mais il y a un questionnement
43:30à avoir là-dessus
43:31sur comment est-ce qu'on rend
43:32ces espaces
43:32beaucoup plus ouverts
43:34sur la société
43:35dans toute cette diversité
43:36et ces paradoxes
43:37et surtout
43:37comment est-ce qu'on redonne
43:39du cœur économique
43:40et social
43:42au centre-ville
43:44et au commerce
43:45de proximité notamment.
43:46Est-ce qu'au-delà
43:47de la marque Chine
43:48c'est pas aussi
43:49la Pékin
43:50la Chine
43:50qui avance ses pions
43:51ici c'est une forme
43:52de soft power
43:53de nous habituer
43:54de plus en plus
43:55à tout un tas
43:56de produits
43:57qu'ils soient culturels
43:58ou autres
43:59venant de Chine
44:00pour que ça ne nous semble
44:02plus extraordinaire
44:03à ce point
44:04Véronique Reissoult.
44:05C'est justement
44:06les discussions
44:07que les uns et les autres
44:08ont en disant
44:08mais en fait
44:08c'est un sujet de la Chine
44:10c'est certes
44:12le prix qui est accessible
44:13mais les questions
44:13que les uns et les autres
44:14se posent
44:14y compris les consommateurs
44:16des produits Chine
44:17d'ailleurs
44:18c'est l'origine
44:20et la réalité
44:21de l'hégémonie
44:21des Chinois
44:22et du fait
44:23qu'on est un peu
44:24déclassé
44:24et donc
44:25les uns et les autres
44:26expliquant
44:27que c'est
44:28ok on n'a pas envie
44:29d'être culpabilisé
44:29oui on a envie
44:30de consommer
44:31mais en même temps
44:31on ne peut pas
44:32tout donner aux Chinois
44:34et c'est peut-être
44:34le seul moment
44:35où on voit
44:36qu'il y a une forme
44:37on va dire
44:38de convergence
44:38où les uns et les autres
44:40disent
44:40on va quand même
44:41essayer de lutter
44:41parce que c'est la Chine
44:43et parce que
44:44il faut essayer
44:46de faire en sorte
44:47de résister
44:48et le sujet
44:49de la friperie
44:50est le sujet
44:51qui est le plus
44:51relayé
44:53y compris
44:54sur les acheteurs
44:55de Chine
44:55en disant
44:56voilà
44:56alors après
44:57je vous passe
44:57des débats passionnants
44:58qu'il y avait
44:58sur
44:59est-ce que
44:59les produits Chine
45:00peuvent tenir le coup
45:01dans une friperie
45:02enfin voilà
45:02et je vous passe
45:03les blagues
45:04assez drôles
45:05d'ailleurs
45:05il ne faut pas les passer
45:07je les passe
45:09parce que c'est long
45:09mais il y avait pas mal
45:11d'humour
45:12sur la réalité
45:13du décalage
45:13entre les gens
45:14qui se révoltent
45:15dans les élites
45:16et la réalité
45:18de ce que
45:18les autres font
45:20il y avait beaucoup
45:20de jeux de mots
45:21mais toujours
45:22avec une espèce
45:23de conscience
45:23qui est la prise de conscience
45:24que la Chine
45:25est en train
45:25de nous envahir
45:26et ils prenaient
45:27plein d'exemples
45:27au-delà de Chine
45:28d'ailleurs
45:28et cette petite hypocrisie
45:30donc notée
45:30dans certains discours
45:31après avoir parlé
45:32de la Chine
45:33on va parler
45:33des Etats-Unis
45:34maintenant
45:34la Maison-Blanche
45:36qui annonce
45:36diviser par 13
45:37le nombre d'entrées
45:39annuelles
45:39de réfugiés
45:40sur son sol
45:417500 par an
45:43contre 100 000 par an
45:44pendant le mandat Biden
45:46avec une priorité
45:47donnée aux Africaners
45:48c'est-à-dire
45:49les Sud-Africains blancs
45:50petit rappel
45:51ces Africaners
45:52ne sont considérés
45:53par la Maison-Blanche
45:54comme des réfugiés
45:55potentiels
45:56que depuis février dernier
45:58donc c'est une volonté
45:59de Donald Trump
46:00il représente 7%
46:01de la population
46:01sud-africaine
46:02il possède
46:03la majorité
46:04des terres
46:05dans ce pays
46:06petit rappel
46:07avec cette journaliste
46:08spécialiste
46:09de l'Afrique du Sud
46:10Clotilde Ravel
46:11elle travaille
46:11pour le média
46:12en ligne
46:13Africa Intelligence
46:14il existe un mythe
46:16sur le génocide blanc
46:17dont sont victimes
46:19les fermiers
46:20les agriculteurs
46:21sud-africains
46:22en Afrique du Sud
46:22qui n'est pas du tout
46:23si vous voulez
46:24supporté par la statistique
46:25c'est-à-dire que
46:27l'ONG
46:28ultra-conservatrice
46:29AfriForum
46:30qui est très
46:31vocale
46:32sur ces sujets-là
46:33a recensé
46:35en 2023
46:36et 2024
46:36une cinquantaine
46:38de meurtres
46:38de fermiers blancs
46:40dans un pays
46:40où le taux de criminalité
46:41est très important
46:42et où on dénombre
46:4375 homicides
46:44par jour
46:45ces meurtres
46:46sont évidemment
46:47dramatiques
46:48mais ne sont pas
46:49statistiquement
46:49significatifs
46:50Clotilde Ravel
46:52c'était sur France Culture
46:53avec Guillaume Erner
46:54voilà donc néanmoins
46:55pourquoi
46:56l'administration
46:57Trump
46:57décide de les privilégier
46:59dans l'examen
47:00des dossiers
47:00de réfugiés
47:01Franck Dedieu
47:02que dit
47:03Donald Trump
47:03aux américains
47:05quand il prend
47:05cette décision
47:06et à qui
47:07est-ce qu'il parle
47:08il parle
47:10à son électorat
47:13MAGA
47:13c'est-à-dire que
47:14et depuis le début
47:16en fait
47:16on retrouve
47:18la difficulté
47:20du président
47:21c'est de parler
47:21à deux électorats
47:22qui sur certains points
47:24sont opposés
47:26en particulier
47:27celui-ci
47:27rappelez-vous
47:28le différent
47:30avec Elon Musk
47:33vient de la politique
47:34du visa
47:34
47:35tous les lectorats
47:37de la Silicon Valley
47:38je dirais
47:40libertariens
47:41étaient plutôt favorables
47:42à l'échange
47:44des marchandises
47:45des hommes
47:45et
47:46l'électorat MAGA
47:50au contraire
47:50est plutôt favorable
47:51à des fermetures
47:52mais
47:53l'étrange cohabitation
47:54entre l'ultralibéralisme
47:55et le protectionnisme
47:56mais cette
47:57enfin le protectionnisme
47:59disons
47:59je dirais
48:00la fermeture
48:01voire peut-être
48:01l'autarcie
48:02mais
48:02cette
48:03voilà
48:04cette tradition
48:05en fait
48:06ces deux
48:07deux branches
48:09répondent à des traditions
48:10anciennes
48:11effectivement
48:11vous avez
48:12le melting pot
48:13américain
48:14qu'on imagine
48:15et qui se traduit
48:16encore aujourd'hui
48:17par de la création
48:18de richesses
48:18vous avez
48:1950%
48:20des créateurs
48:22de start-up
48:22dans la Silicon Valley
48:23sont nés
48:24à l'étranger
48:2425%
48:26des brevets
48:28déposés aux Etats-Unis
48:29viennent des étrangers
48:31enfin de plus haut
48:32de personnes nées à l'étranger
48:33donc l'idée de l'ouverture
48:35qui est créateur de richesses
48:36aux Etats-Unis
48:37est un puissant ressort
48:38mais
48:39et provient de cette tradition
48:42du melting pot
48:43de cet American Dream
48:44mais il y a une autre tradition
48:46et qu'on retrouve aujourd'hui
48:47modernisée
48:48avec l'électorat MAGA
48:49c'est celui du
48:50Boston Tea Party
48:51celui
48:52qui
48:53met par-dessus bord
48:54le thé
48:55qui vient d'Angleterre
48:57à la fin du 19ème
48:58et qui
48:58considère
48:59qu'America First
49:02c'est quelque chose
49:03qui
49:03participe
49:04de la construction
49:05même
49:06des Etats-Unis
49:07je crois que c'est 1773
49:09le Boston Tea Party
49:11donc vous voyez
49:12qu'il a affaire
49:14en fait
49:14à une
49:15je dirais
49:16à deux groupes
49:19qui se font face
49:20mais
49:21qui en fait
49:22est un grand classique
49:23de l'Amérique
49:23il ne faudrait pas croire
49:24que l'Amérique
49:25c'est que
49:26Manhattan
49:26avec l'humour
49:28de Woody Allen
49:29et des gars
49:30super sympas
49:31en pantalon
49:33en velours côtelé
49:34c'est pas que ça
49:35je précise quand même
49:36qu'on parle bien là
49:37des personnes réfugiées
49:39et pas de l'immigration totale
49:41ce qui est quand même
49:41un peu différent
49:42et qui pose notamment
49:43la question de savoir
49:44où ces gens vont aller
49:45parce qu'ils fuient leur pays
49:46pour des raisons
49:47bien compréhensibles
49:49l'an dernier
49:50le trio de tête
49:51pour les réfugiés
49:52aux Etats-Unis
49:53c'était la République démocratique
49:55du Congo
49:55l'Afghanistan
49:56et le Venezuela
49:57je vous propose
49:57d'écouter un instant
49:58Mathieu Tardis
50:00c'est le co-directeur
50:01de Synergie Migration
50:02qui est un centre de recherche
50:04sur ces questions d'asile
50:05les Etats-Unis
50:06sont historiquement
50:07les leaders
50:08de ces programmes-là
50:10à titre de comparaison
50:11dans l'Union Européenne
50:12l'année dernière
50:13en 2024
50:14c'est uniquement
50:1414 000 réfugiés
50:16et donc
50:16il y a environ
50:17selon le HR
50:18plus de 2,5 millions
50:19de réfugiés
50:20qui ont besoin
50:21d'être réinstallés
50:22vers un pays tiers
50:23pour sauver leur vie
50:25grosso modo
50:26c'est ça
50:26ça risque d'avoir
50:28un impact
50:28sur les voies
50:30irrégulières
50:31vers l'Europe
50:32parce que l'Europe
50:33géographiquement
50:34est plus proche
50:35de ces centres
50:36que les Etats-Unis
50:37qui sont protégés
50:38en tout cas
50:38par les océans
50:40Mathieu Tardis
50:41de Synergie Migration
50:43alors effectivement
50:43Virginie Martin
50:44c'est ceux qui fuient
50:45ces pays
50:46vers où
50:47est-ce qu'ils vont
50:48aller ensuite
50:49est-ce que ça va entraîner
50:50la création
50:50de nouvelles routes
50:51migratoires
50:52ou bien juste
50:52tout ça
50:53est peut-être
50:54un peu hypocrite
50:54et ça va juste
50:55faire davantage
50:55de clandestins
50:56aux Etats-Unis
50:57un peu les deux
50:58les deux
50:59c'est certain
51:00mais puis la conséquence
51:02aussi c'est que
51:03l'Europe qui est traversée
51:04de mouvements nationalistes
51:05très forts
51:06que ce soit en Belgique
51:07que ce soit au Danemark
51:09que ce soit en Angleterre
51:10que ce soit en France
51:11évidemment
51:11risque aussi
51:13de se crisper
51:15encore un peu plus
51:16vous voyez
51:16si le grand américain
51:18protecteur international
51:20que l'on connaît
51:21historiquement
51:22terre d'asile absolue
51:24le symbole
51:26du melting pot
51:26comme ça vient d'être dit
51:28mais vraiment
51:28le protecteur universel
51:30tout d'un coup
51:30se désengage
51:31c'est très fort
51:33quand même
51:33comme symbole
51:34concrètement
51:37économiquement
51:37il ne va pas se passer
51:38grand chose
51:39il va y avoir
51:39quelques associations
51:40ici ou là
51:41qui font de l'intégration
51:43qui font des cours d'anglais
51:45aux Etats-Unis
51:46effectivement
51:47ces associations
51:48là vont souffrir
51:49mais globalement
51:50sur la main d'oeuvre
51:51ici ou là
51:51quelques soins
51:52quelques jobs
51:54dans la restauration
51:54mais ce n'est pas massif
51:56ce n'est pas massif
51:57on parle de 100 000 personnes
51:58et ça va grosso modo
51:59finir à 10 000 à peu près
52:01ce n'est pas extrêmement massif
52:02à l'échelle des Etats-Unis
52:04entendons-nous bien
52:04et on le répète
52:05on parle de réfugiés
52:07pas d'immigration
52:08ce n'est pas du tout
52:09la même chose
52:09donc
52:10mais néanmoins
52:11effectivement
52:11ces personnes
52:13vont forcément
52:13aller ailleurs
52:14évidemment
52:15de la clandestinité
52:16certainement
52:17mais je pense
52:18qu'au-delà
52:18de la réalité
52:20de cette réforme
52:21c'est le choc
52:22que ça crée
52:22le choc symbolique
52:23et culturel
52:24que ça crée
52:24je crois que c'est ça
52:25le problème
52:25et à qui parle
52:27Donald Trump
52:28évidemment
52:28à son électorat
52:29MAGA
52:30mais il parle presque
52:31à Samuel Huntington
52:33avec son choc
52:33des civilisations
52:34et il refait ça
52:36finalement
52:36il remet
52:373 dollars
52:38dans la machine
52:39du choc des civilisations
52:40et il recommence
52:41en plus
52:42en allant trier
52:43comme cela
52:44en Afrique du Sud
52:44en disant
52:45je vais prendre
52:46les africaners
52:46c'est-à-dire
52:47ceux avec qui
52:48j'ai des affinités
52:49raciales
52:51identitaires
52:52culturelles
52:53vous voyez
52:53il y a quelque chose
52:54de très très fort
52:56où est ce melting pot
52:58américain
52:59et où est aussi
53:01je répète
53:02cette protection internationale
53:04ce grand frère international
53:06qui a protégé
53:08beaucoup de gens
53:08par le passé
53:09via notamment
53:10le réfugié acte
53:12de 1980
53:13mais qu'est-ce que
53:14est-ce que tout ça
53:15va être aussi
53:16suivi des faits
53:17est-ce que là
53:17on n'a pas un petit problème
53:18juridique
53:19peut-être un dernier mot
53:19Véronique Reissoult
53:20c'est qu'effectivement
53:22ça libère la parole
53:23je suis d'accord avec vous
53:23je regardais
53:24alors évidemment
53:24aux Etats-Unis
53:25vous avez les deux camps
53:26les magas
53:26et les démocrates
53:28qui s'affrontent
53:28mais dans le reste du monde
53:30et en particulier en Europe
53:31comme s'il y avait
53:32une espèce de parole libérée
53:33le fait que
53:34la préférence raciale
53:36soit dite comme assumée
53:38et que c'est un sujet
53:39et que c'est un choix
53:40et bien en fait
53:41c'est en train de libérer
53:42mais pas qu'en France
53:44je regarde en Allemagne
53:45en Espagne
53:45cet après-midi
53:46mais c'est incroyable
53:48à quel point
53:48c'est puisqu'il l'a dit
53:50puisqu'il l'a fait
53:51et puisque
53:51finalement c'est pas
53:53c'est pas si mal
53:54même si avec un afflux
53:54de réfugiés en Europe
53:55ça pourrait ne pas faire
53:56les affaires des dirigeants
53:57d'extrême droite
53:57non parce qu'en fait
53:58ce qu'ils voient eux
53:59c'est on peut donc dire
54:00maintenant qu'on va choisir
54:02avec une préférence raciale
54:03assumée
54:04donc les conséquences
54:05oui tout ça va continuer
54:08d'amener le débat public
54:09et une partie des acteurs
54:11du débat public
54:11sur ces sujets là
54:12toujours un peu plus
54:13du côté obscur de la force
54:15d'une certaine manière
54:16et ce qui va être intéressant
54:18par contre ce qui peut être
54:18une opportunité
54:19à la fois pour des pays
54:20comme la France
54:20ou à l'échelle
54:21de l'Union Européenne
54:22c'est de contrebalancer
54:24avec un autre récit
54:25justement
54:26ce récit là
54:26un peu rance
54:27est-ce que ça va
54:28remuer
54:29du fond des tiroirs
54:31avec un autre récit
54:32sur la question
54:33des réfugiés
54:34sur la question
54:35de l'accueil
54:35et sur la question
54:36de quelques valeurs essentielles
54:38qui fondent nos sociétés humaines
54:39Merci d'avoir été avec nous
54:40Dorian Andreuil
54:41expert associé
54:42à la fondation Jean Jaurès
54:43directeur d'études
54:44de l'institut Bonafidé
54:45Merci Véronique Reissoult
54:47présidente de Backbone Consulting
54:49maître de conférence
54:50en communication de crise
54:51à Sciences Po
54:52Virginie Martin
54:53merci beaucoup
54:53professeure à
54:54Catch Business School
54:55fondatrice du groupe
54:56de réflexion Spiral Institute
54:58j'ai quelques secondes
54:59pour citer votre livre
55:00IA et éducation
55:01quand les robots
55:02donneront des cours
55:03c'est chez EMS édition
55:05et Franck de Dieu
55:06non seulement
55:06je vous remercie
55:07mais je vous demande aussi
55:08la une du magazine
55:09Marion
55:10ça va vous passionner
55:11mais pas seulement vous
55:12j'espère
55:12Bolloré contre service public
55:14c'est un sujet média
55:15qui va gagner
55:16la guerre de l'opinion
55:17on ne dissèque ça
55:18je n'ai jamais entendu
55:20parler de ce sujet
55:20oui c'est vrai
55:21mais vous allez voir
55:23vous risquez d'apprendre
55:23plein de choses
55:24merci Franck de Dieu
55:26même vous
55:27et merci d'avoir regardé
55:28les informes
55:28et ce soir
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations